Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas stressé les oreilles en couinant une petite chanson de ma composition. Réparons donc illico cet oubli.

Voici, en exclusivité mondiale pour les lecteurs de Blogborygmes, "bouché", une chanson que j'ai écrite avec mes tripes. Spéciale dédicace aux durs de la feuille, aux seconds couteaux, aux pas francs du collier, à ceux qui ont plein de travers, mais aussi aux gens bons....




Bouché

Paroles (!) et musique (?) : Tant-Bourrin


Téléchargeable directement ici


J’étais puceau, sorti tout droit de ma Creuse.
Quand je t’ai vue, l’effet bœuf que tu m’as fait !
T’as juste dit en riant : « c’est moi, l’osseuse ! »
Comme un couillon, je t’ai offert un bouquet.

Moi, je faisais partie de ces gars loyaux
Qui manquent juste un petit peu de cervelle,
Mais toi, tu m’as pris pour un mignon dévot
Parce que j’avais entre mes mains deux missels.

Bouché, bouché, notre avenir est bouché.
Entre nous deux, ça ne fait plus que barder.
Nos sentiments auraient dû rester cachés
Car notre amour a fini par se viander.

On a taillé une bavette un moment.
Tu m’as dit que t’écoutais le groupe Abba,
Que tu lisais un pavé d’Chateaubriand,
Que tu créchais dans un vieux gîte à la noix.

Mais t’as pas dit que t’étais plus un tendron,
Que tu voulais juste vivre à mes crochets,
Que tu rêvais d’avoir cinq ou six lardons,
Sinon, c’est sûr, je n’aurais jamais flanché !

Bouché, bouché, notre avenir est bouché.
Entre nous deux, ça ne fait plus que barder.
Nos sentiments auraient dû rester cachés
Car notre amour a fini par se viander.

Pour te payer ces robes qui te boudinent,
Plus d’une fois, j’ai dû casser mon cochon.
Depuis que t’as voulu refaire ta poitrine,
Mon compte en banque est vide, j’ai pas le rond.

Mais aujourd’hui il faut que je te confie
Que je me bouge et que je me décarcasse.
Ça va changer, compte donc tes abattis !
Je vais bientôt mettre fin à cette farce !

Bouché, bouché, notre avenir est bouché.
Entre nous deux, ça ne fait plus que barder.
Nos sentiments auraient dû rester cachés
Car notre amour a fini par se viander.

Voilà, c’est fait, je n’ai pas fait de quartier
Et j’ai tranché dans le vif tout aussitôt.
En m’échinant, j’ai découvert, épaté,
Ta tendreté sous le fil de mon couteau.

Bouché, bouché, notre avenir est bouché.
Entre nous deux, ça ne fait plus que barder.
Nos sentiments auraient dû rester cachés
Car notre amour a fini par se viander.