Face à l'immense succès du premier billet de Brouillon de culture, je me suis senti moralement en charge d'en préparer rapidement une seconde édition afin de calmer votre appétence pour toutes ces choses de l'esprit dont vous êtes cruellement dépourvus.

Voici donc, sans plus attendre, ce second numéro de Brouillon de culture, consacré aujourd'hui au cinéma. Nous vous invitons donc à découvrir ou à redécouvrir quelques monuments du 7ème art qu'il faut impérativement avoir vu une fois dans sa vie si l'on ne veut pas passer pour un plouc dans les salons où l'on cause...





La dernière Twingo à Paris - réalisateur : Bernardo Berklautochie

Un quadragénaire américain erre, de garage en garage, dans Paris, jusqu'au jour où il découvre une Twingo d'occasion avec laquelle il engage une relation intense et dévastatrice. En effet, le héros est encore anéanti par la perte de sa grosse Cadillac, partie à la casse après vingt ans de vie commune, et laisse sourdre sa frustration sentimentale dans une relation purement physique, voire bestiale ("Tu vas démarrer oui ou non, putain de bagnole de merde ?"), avec son nouveau véhicule, jusqu'à ce que la dérive s'installe. Le film recèle une scène devenue mythique : celle où le héros décalamine le pot d'échappement de sa Twingo sans même se servir de ses mains.





L'assassin se biture au 51 - réalisateur : Henri-Georges Clouzot-Lhermitage

L'inspecteur Vins se voit confier l'affaire d'un buveur en série qui siphonne secrètement les réserves d'alcool des occupants de la pension Pastaga et qui signe ses crimes en laissant sur les cadavres de bouteille une carte de visite au nom de Monsieur Rendu. Vins, grimé en pasteur, va donc louer une chambre dans la pension pour résoudre le mystère et y sera bientôt rejoint par sa maîtresse, la chanteuse Buva Bavou qui souhaite se faire de la publicité en contribuant à l'enquête. Finalement, l'inspecteur Vins pense avoir levé le voile sur cette étrange affaire : le criminel est en fait incarné par trois des occupants de la pension, agissant en association. Mais Buva Bavou le contredit bientôt : en réalité il n'y a qu'un seul et unique coupable ! Vins a juste un peu trop forcé sur la boisson qui coule à flot dans la pension Pastaga, ce qui a un chouia troublé sa vision.





Les dents de la mère - Réalisateur : Stephalein Spulbeurk

Pendant l'été, un groupe de jeunes gens organise une petite fête sur la plage. Mais au cours du bain de minuit qu'ils décident de prendre, une jeune fille présente ressent subitement une vive morsure au talon. Une fois revenue sur la plage, elle découvre des traces de dents sous sa voûte plantaire ensanglantée. Le chef de la police locale, appelé sur les lieux du drame, décide de demander la fermeture de toutes les plages du coin, mais le maire s'y oppose fermement, soucieux de ne pas ruiner la saison touristique. Mais une seconde attaque va avoir lieu : le lendemain, un bambin sort de l'eau avec lui aussi des traces de morsure sous le pied. L'affaire ne peut alors plus être étouffée et devient publique, créant une véritable psychose chez les vacanciers. C'est alors qu'un vieux marin propose ses services, moyennant finances, pour lutter contre cette menace invisible. Au terme de moult rebondissements, il finira par mettre la main sur le dentier qu'avait perdu sa mère quinze jours plus tôt lors d'une baignade et sur lequel les victimes avaient marché. Un des premiers blockbusters de l'histoire du cinéma dont le suspens vous laissera sur les dents...





Godefinger - Réalisateur : Guy Hamilethon

Le troisième - et sûrement le meilleur - volet des aventures de James Bande, également connu sous le nom agent zéro-zéro-sexe. Les services secrets britanniques soupçonnent un fabricant de sex-toys, Mr Godefinger, de nourir des projets malveillants à l'encontre de la libido des sujets de très gracieuse Majesté. James Bande, bardé d'une méga-flopée de gadgets dont son célèbre doigt-godemiché, s'introduit dans le cercle restreint de Godefinger et découvre que c'est effectivement la merde. Il s'ensuit tout un tas d'aventures, cascades, brouettes japonaises, courses-poursuites à l'issue desquelles zéro-zéro-sexe découvre le plan machiavélique de Godefinger : celui-ci s'est procuré une bombe sexuelle atomique et s'apprête à faire sauter la principale usine de Viagra du pays afin de booster les ventes de ses sex-toys, qui deviendraient alors des substituts pour virilité en berne. Après avoir risqué l'émasculation au laser, Bande réussit à retourner la belle Pussy et à prendre Godefinger à rebours. Un film plein de jus !