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dimanche 11 septembre 2011

AndiamoQuand Bush rit...

Tout le monde se souvient exactement de ce qu’il faisait ce jour là ! Personnellement je me souviens parfaitement de l’endroit où j’étais et ce que j’y faisais.

Je pense qu’il est assez exceptionnel, qu’un évènement marque autant les esprits.

Je n’ai pas écrit ce billet en occultant les 2 973 victimes ! Loin de moi cette idée. J’ai simplement voulu employer ce ton afin de ne pas pleurer.

Tous les copains
Suivaient l’sapin
Le coeur serré
En rigolant
Pour faire semblant
De n’pas pleurer

(Georges Brassens)



Quand Bush rit, disait-on, c’est qu’il n’a rien compris !

Un matin radieux vient de se lever sur Manhattan. Telles des phallus monstrueux, les « Twin Towers » se dressent insolemment dans le ciel d’azur, pas au-dessus des nuages, puisqu’il n’y en a pas !

Ce matin, Georges W. Bush rend visite à des petits écoliers. Il est distrait ce Georges : il tient un livre à l’envers !

A quoi songe-t-il en ce matin du 11 septembre ? Il songe qu’il est LE président du plus puissant pays of the world et des environs.

Il pense aussi au bol de corn-flakes qu’il a avalé ce matin, et à la part de tarte aux pommes qu’il a baffrée après la bouillie infâme des flocons d’avoine trempés dans du jus de soja (transgénique le soja).

Cette part de tarte était pour son épouse, elle avait calé la veille au soir et avait déclaré à son Georges de mari :

- JO ! Don’t bouffe my part please, it’s for me tomorrow !

- Sûr, Laura, don’t touch… I cross my hart !

Sur ce, il avait tracé une croix sur son cœur, laissant sur sa chemise immaculée une tache de ketchup « Heinz », dont il avait abondamment arrosé ses flocons de maïs.

Bien sûr, ce ne sont pas exactement ses propos, mais ça leur ressemble.

Il est là, assis face au gentil écolier, bien propret, white de préférence, quand soudain…

Andrew Card, son chef du personnel, s’approche :

- Monsieur, we are attacked !

- Why ? Répond Georges dans un anglais très pur.

- A-TTA-CKED ! Monsieur.

D’un bond l’ex-pochtron s’est levé !

- Mettez les chariots en cercle ! Les femmes et les enfants au centre, bien à l’abri derrière les barils de poudre ! Apportez-moi ma Winchester, ainsi que mon six coups « Remington new model army 1858 »

- Six coups ? Monsieur ne pensez vous pas que vous vous vantez un peu ?

- Faites ça que j’dis, c’est qui qui commande here ? Tu sais mec, tu vas paumer ton trou du cul, ouaip, et t’entendras pas tomber les morceaux ! Sûr… Ouaip !

Il est comme ça, Jo, un peu vulgaire, un Texan bon teint, calviniste mais vulgaire.

Il a retrouvé son bel accent du sud, Georges. Un accent qui sent bon le T-bone, les fayots rouges et le bison pas frais !

- Mon Stetson, mes santiags et mon lasso, sellez mon mustang ! Putain, « ils » vont voir ce qu’il en coûte de s’attaquer au pays le plus puissant of the world (et des environs), les « beardeds » !

La caisse qu’il retenait depuis ce matin, fruit d’une lente décomposition des haricots rouges qui accompagnaient la tête de cheval ingurgitée la veille au soir, explose au beau milieu de la classe, répandant son odeur nauséabonde. Subtil mélange de serpillière moisie et de blaireau en rut.

- God bless you ! Balbutie l’institutrice, qui ne s’attendait certes pas à ça !

On lui en appris des trucs et des machins à dire si LE président : rit, trébuche, sort une vanne à la con, genre : "how do you do…Yau d’poêle !"

Mais on ne lui a pas dit quoi faire ou quoi dire si LE président lâche une caisse. Daisy a improvisé, voilà tout….

Goguenard, LE président lui a rétorqué avec son à propos et humour habituels :

- Encore un qui ne payait pas son loyer, alors je l’ai expulsé ! Étant donnée l’odeur, il m’aurait gâché l’tiroir sous peu !

Il a été pilote de F102, ce Jojo-là ! Pendant la guerre du Viet-Nam, il s’est engagé dans la garde nationale : la baston, ça n’était pas pour lui !

Il reprendrait bien du service, un peu comme l’alcoolo dans le film « independance day ».

Je ne sais pas vous, mais moi ça m’a fait marrer : un pochtron qui pilote un biplan pourri, dans le film il s’agit d’un PT 17 « Stearman » des années trente. Ce pilote fait de l’épandage et, tout à coup, on lui confie un F 18 « black knight », sans préparation ni entrainement !

Waouh ! Trop forts les Yankees…

C’est un peu comme si après avoir appris à monter sur un tricycle, on vous collait le cul dans une formule 1… Et roule ma poule !

D’accord, c’est de la S-F me direz-vous, mais on est loin de Stanley Kubrick !

On n’a pas trouvé de Stentson, ni de santiags ou de lasso, encore moins un mustang. Piteusement, il est monté à bord de « Air Force One », destination… un lieu sûr !

On lui mettra l’index sur le bouton rouge, il attendra bien sagement les avis de son état-major, avant d’enfoncer peut-être ? Ce doigt qui le démange… Mais qui le démange….

vendredi 17 septembre 2010

Saoul-FifreMaltraité

- Alors, bientôt maltraité ?

- Ah, il me reste encore deux ans à tirer, avec la déforme de l'autre, là ?

- Oh lui, c'est dans un an et demi qu'il la prend !

Je suis d'un peu loin cette histoire de retraite qui passe en ce moment au parlement. C'est pas que je me sente concerné vu que j'ai tellement travaillé au noir que quand j'aurai accumulé mon nombre de trimestres officiels exigés, il n'est pas certain que je sois encore là pour en profiter. Mais que ça ne m'empêche pas d'avoir un avis.

D'abord, il y a plein de gens qui sont ravis de leur sort, ravis de leur vie, de leur activité professionnelle, qui ne comptent s'arrêter qu'au seuil de leur mort ou de leur incapacité définitive. Ceux là, ben, puisqu'on nous parle de système solidaire, et puis c'est tellement rare des gens heureux, pour ceux-là on n'a qu'à pas parler de retraite, pas fixer de date, rien leur donner, on va économiser un max, puisqu'on est dans une logique strictement financière, me semble t-il ?

Ils toucheront quand ils s'arrêteront, pas avant. Non mais vous imaginez la mère Bétencourt toucher sa retraite à 62 ans et continuer parallèlement à toucher des jetons de présence en diamants ? Et nos hommes politiques ? Ils vont continuer à nous faire tourner les sangs jusqu'à des quatre-vingt-dix piges et cumuler leurs retraites d'adjoint, de maire, de député, de ministre et de sénateur ? Non non non ! Ou tu t'arrêtes, ou tu touches, mais pas les deux. On est bien d'accord : tu ne veux pas prendre ta retraite ? C'est ton choix libre et réfléchi ? Alors tu t'assois dessus.

C'est valable aussi pour les acteurs célèbres, les vedettes de la chanson et pour tous ceux qui ne peuvent vivre sans le shoot d'adrénaline que leur procure leur travail. Vous imaginez l'argent qu'on va économiser en ne leur versant pas un centime ? C'est que c'est souvent des gros salaires et donc des grosses retraites ! Oui je sais : je suis d'un naturel optimiste et je cause comme si que mon projet de loi était déjà accepté.

Il est pourtant pas mal, mon amendement ?

Au lieu de ça, à qui ils s'attaquent, les ceusses au pouvoir ? Toujours aux mêmes, selon le vieil adage qui dit qu'il vaut mieux en prendre un peu à beaucoup que beaucoup à quelques uns : aux couches les plus pauvres de la société (oui, voilà les matelassiers qui passent). Car bien évidemment, sinon ça ne serait pas drôle , les ouvriers vivent moins longtemps que leurs chefs, et en moins bonne santé.

D'autre part, on nous bassine avec l'augmentation de la durée de vie pour nous expliquer qu'il faut travailler plus longtemps (merci Strauss Kahn, entre autres !), mais comme on parle de travail, il vaudrait mieux parler d'espérance de vie en bonne santé , un concept mesuré depuis peu, grâce à l'OMS mais sur lequel nos politiques savent être discrets.

Vous comprendrez pourquoi en vous penchant sur ces chiffres. Les gurus actuels qui nous promettent à tous de devenir centenaires ne nous précisent pas dans quel état. En Italie par exemple, pour les hommes et les femmes, la courbe de l'espérance de vie en bonne santé est en train de s'inverser. En Allemagne elle est descendue en 2005 à 55 ans. Chez nous, elle tourne autour de 63 ans... Mais demain ?

De qui se moque t-on ? Pour des raisons de stricte mécanique financière, et car il est bien entendu que ce sont les revenus salariés qui doivent casquer et non les revenus tabous de la spéculation boursière et capitaliste, on va presser le citron, faire suer le burnous des modernes esclaves jusqu'au bout, jusqu'à leur dernière année encore valide. Ils auront cotisé et travaillé toute leur vie pour un salaire de misère pour mourir ou devenir impotent le jour de leur retraite ? Et encore, ces salauds, ces croque-morts, ces voleurs, ces assassins, ils nous promettent une "resucée" dans quelques années !

Combien de coups de massette encore pour bien enfoncer le clou ? 64 ? 65 ? 66 ? 67 ans ? Et si nous prenions la masse pour bien leur enfoncer dans le crâne qu'on en a marre ?

'tain je me sens devenir révolutionnaire, ça me fait tout drôle j'ai pas l'habitude.

lundi 2 août 2010

Saoul-FifreAu nom de D.

C'était jour de congé et Dudu se baladait dans le centre-ville, l'œil a l'affut d'une proie féminine à sa convenance. Il en repéra une et l'aborda à l'aide d'une de ces phrases toutes faites censées le rendre automatiquement sympathique. Le sourire craquant avec lequel il prononça les mots emporta l'adhésion de la fille et elle accepta de le suivre et de boire un verre avec lui. Là, il lui raconta le baratin qu'il finissait par connaitre par cœur, à force de le sortir à d'autres. Marié avec deux enfants, il affirma pourtant avec aplomb à la petite qu'il était célibataire et qu'il recherchait une liaison sérieuse et stable. C'est pas joli de mentir mais classique. Pas méfiante pour deux shekels, cette déclaration du séducteur de trottoir prononcée avec conviction fut suffisante à la nana pour qu'elle le suive aussitôt sous une cage d'escalier proche où elle lui donna ce à quoi leurs corps aspiraient : un rapport sexuel complet qui les satisfit tous les deux.

Bon, ça c'est fait. Hélas, elle apprit dans les jours qui suivirent qu'il lui avait raconté bobard sur bobard. Le mensonge qui lui resta le plus sur l'estomac, bizarrement, fut cette adoption d'un faux prénom. Le soi-disant Dudu (diminutif de David) s'appelait en réalité Sabbar et était israélien, certes, mais d'origine arabe. Et sa compagne de plaisirs interlopes et fugaces, juive, vous l'avez deviné.

Elle porta plainte contre lui et les juges israéliens tombèrent d'accord que l'attitude de ce monsieur avait manqué totalement d'élégance et le condamnèrent à 18 mois ferme pour viol. Ben oui, quoi, pourquoi pas pour viol ? C'est sexuel, alors l'abus de confiance simple leur a semblé un peu léger. Il fallait marquer le coup, aussi : que tous ces arabes comprennent bien une fois pour toutes que nos filles ne sont pas des sacs pour leur foutre !

Bon, je suis bien certain que la même situation dans un pays musulman, inversée, ne doit pas être trop agréable non plus à vivre. Avec les résurgences de plus en plus à la mode de la Loi du Talion, le dragueur de supermarché risque fort d'y perdre les oreilles et la queue, sous le couteau moraliste d'un religieux intransigeant.

Mais la résistance s'organise contre ces religions qui s'interposent au milieu du bonheur de deux personnes. Je me souviens de Jaffa, ce film magnifique, sélection officielle au Festival de Cannes 2009, qui aborde le sujet des mariages mixtes. En Israël, seul est reconnu le mariage religieux. Récemment (2010), a été enfin accepté le principe d'un mariage civil entre deux conjoints se déclarant sans religion (abandonnant donc la leur s'ils en avaient une). Et heureusement, la transcription officielle d'un mariage célébré à l'étranger n'importe comment est possible. C'est l'option qu'envisageaient les deux amoureux du film, aller à Chypre pour se marier, mais je ne veux pas non plus déflorer l'histoire.

Il paraitrait aussi, nouvelle rassurante si elle s'avérait, que dans la diaspora, le nombre d'unions mixtes atteindrait les 50 % ! Connaissant la difficulté en France de trouver des responsables religieux d'accord pour célébrer des unions œcuménistes (curés et pasteurs sont d'accord généralement), j'imagine qu'il s'agit surtout de mariages civils ou de concubinages. Certains même vivent leur amour dans le secret et dans la honte. Nous connaissons un couple juif/catho avec enfants, semblant assez solide mais en union libre. L'officialisation, l'accord des familles, etc... parait une épreuve insurmontable à tout le monde. On se fait plein d'ennemis en suivant une autre route que les braves gens. Faisons simple et n'abordons plus le sujet qui fâche .

J'en connais un qui va bicher en découvrant que je n'ai pas tapé sur les catholiques, pour une fois.

mardi 1 décembre 2009

Saoul-FifrePlus c'est gros, mieux ça passe

Chirac citait cette phrase souvent, et avec un grand sourire, lui-même payé grassement pour savoir sa vérité profonde, mais il l'empruntait à ce bon docteur Goebbels, le ministre de la propagande de Hitler. Chirac ne se vantait guère de cette redoutable filiation, d'ailleurs.

La phrase a un énorme succès chez nos amis politiques. Ils s'en servent d'alibi, de justification, voire d'absolution pour leurs pires forfaits. Le cynisme nazi méprisant a été relooké aux couleurs de la bonne blague des familles. Pourquoi se priver ? Plus c'est gros, mieux ça passe, on vous dit.

Oui mais des fois, ça bloque. Et l'histoire récente du Prince Jean Sarkozy, qui a appris à la France d'en bas la signification du mot "népotisme", en est un bel exemple. D'accord, ils nous la mettent bien profond depuis un moment, c'est vrai, nous nous laissions faire, certains d'entre nous pouvaient même donner l'impression d'aimer ça, mais il arrive un diamètre, un volume au-delà duquel nous crions "Halte au feu, ça brûle, stop, machine arrière toute, n'en faut pus, Maman, c'est du XXL et je taille du deux ans, sans oublier que j'ai toujours été très douillet..."

Le moment est peut-être venu de lancer la nouvelle lapalissade pleine de vérité "Plus c'est gros, plus ça coince". On ne peut pas à la fois se faire élire avec un gros discours démago sur la méritocratie et l'égalité des chances... et pistonner à donf le fissou, cancre authentique qui est en train de tripler sa deuxième année de Droit ! Et que, si cette combinazione avait marché, nous retrouvions président de l'EPAD et du département des Hauts de Seine à 24 ans.

Comme le Prince Jean, le vrai, a trahi son père Henri II d'Angleterre (dont il était le préféré), je vous ai écrit cette comptine, sur l'air hyper connu de l'Empereur, sa femme et le p'tit Prince

Marché d'Neuilly
Nico, Carla et le p'tit Prince
Sont là pour sourire
Et pour serrer des pinces.

Comme c'est un beau quartier
Le prince Jean a fait :
Je suis d'l'UMP
Pour moi, il faut voter !

Au Département
Nico, Carla et le p'tit Prince
Sont là pour sourire
Et pour serrer des pinces.

Comme il est pistonné
Le Princ' Jean a crié :
Je f'rais un parfait
Chef de groupe UMP !

Quartier d'la Défense
Nico, Carla et le p'tit Prince
Sont là pour sourire
Et pour serrer des pinces.

Comme y avait à gratter
Le prince Jean a fait :
Élisez-moi là
Sinon P'pa vous tuera !

Palais d'l'Elysée
Sur le perron, ya le p'tit prince
Il a son grand sourire
Et il serre des pinces.

Le fiston a gagné
Papa, pris sa raclée
Bon sang ne saurait
Mentir dans ce foyer !

lundi 10 août 2009

Saoul-FifreLes Français ont du cœur

2008

Sa présidence est en pleine forme. On le voit taquiner le braquet avec Drucker, Virenque, travailler son souffle lors de longs joggings. Il se paye une coach pour fignoler son image de gagneur et se marie avec Carla pour booster le rythme de sa libido, à moins que ce ne soit l’inverse.

Par contre, ses sondages, même ceux d’OpinionWay, c’est dire, font grise mine. Il plafonne à 31% d’opinions favorables.

Début 2009

La crise internationale jette les Français au chômage, le système qui a porté Sarko au pouvoir est bien malade. Ses « solutions » sont cyniques et ne profitent qu’aux nantis.

Mais le petit Nicolas a l’air si triste et si plein de bonne volonté que le peuple plébiscite les listes présentées par l’UMP aux élections européennes : 44% !

Eté 2009

Sarko, qui a adopté le régime grain de raisin/feuille de salade sans sauce de Carla, a les guibolles un peu flageolantes. Son médecin personnel le suit d’autre part et de près avec sa seringue à remonter le moral. Et il a la paume un peu lourde.

C’était à prévoir : en courant sous le plein cagnard devant la « Lanterne », une des résidences de la République qu’il a piquée à « Sang-froid » Fillon, notre Présiprince tombe dans les pommes-vapeurs et se réveille entouré de mandarins au teint terreux, inquiets pour leur place.

Quand il sort du Val-de-Grâce, quelques jours plus tard, amaigri, main dans la main avec sa Carla, le sourire convalescent du cocu qui a eu chaud aux fesses, il cote 56% dans les sondages. Il n’a jamais été perché aussi haut depuis son élection.

2010

Les trente Glorieuses sont vraiment loin derrière nous. Jean-Marc Sylvestre ne nous bassine plus avec des « croissances négatives » ou des « stagnations » ni même de simples « freins ». C’est la débandade, tous les paramètres sont en chute libre.

Mais les communicants attachés à l’Elysée (leur effectif a doublé) ont remarqué cette tendance des Français à être attendris par les petits chatons abandonnés. Ils jouent de plus en plus sur la corde sensible et exploitent la moindre baisse d’énergie du Président ou la plus anodine des pertes blanches de Carla. Une grosse fièvre avec courbatures est requalifiée systématiquement en grippe ovine carabinée. Un Tamiflu et hop ! Nicou le chouchou cartonne à 74% !

2011

Le monde capitaliste est au plus mal. Tous les pays du tiers-monde ont nationalisé leurs matières premières. Lassés d’attendre des gestes positifs et d’être considérés comme un « immense marché » par les pays riches, ils ont verrouillé leurs frontières et tout misé sur l’autosuffisance dans le respect de la nature.

La riposte de Sarkozy a été foudroyante : glissant sur une peau de banane (la plupart des observateurs soupçonnent un leader de centre gauche), il s’est retrouvé paralysé du bas dans un fauteuil roulant. Révélant ainsi sa duplicité et la tyrannie de son obsession sexuelle, la cruelle Carla décide de le quitter.

Des millions de messages de soutien parviennent à l’Elysée. La France pleure. Elle est solidaire. Elle ne lâchera pas son chef bien aimé. Le boycott des bananes lancé par Daniel Cohn-Bendit, le meilleur ami du Président, est suivi par 81% de la population.

2012

La situation économique est catastrophique. Le secteur tertiaire est raplapla. Seules résistent encore les quelques entreprises rendant un service réel, indispensable. Le chômage est endémique, exponentiel. La sécurité des biens et des personnes n’est plus assurée. Les caisses de l’Etat sont vides.

Le bulletin de santé mensuel du Président confirme la rumeur persistante de ces derniers jours : son Alzheimer n’a plus aucune chance de régresser malgré les techniques de pointe qui ont été utilisées.

Le courage de Nicolas Sarkozy emporte l’enthousiasme des Français. Il est réélu avec un score digne d’un dictateur africain.

vendredi 19 décembre 2008

Saoul-FifreLe premier amendement

Le premier amendement, celui qu'ils ont placé en premier, celui dont ils sont le plus fiers. Le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis d'Amérique, ratifié en 1791 et toujours en vigueur, qui dit :

Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre

Arme extraordinairement belle et qui emmerde un paquet de monde, et que beaucoup essayent de contourner, aux Etats-Unis.

Dans les autres pays, point n'est besoin de la contourner, elle n'existe pas. En France en particulier, même notre Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, dont nous sommes si fiers, rajoute un hypocrite sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi à l'article sympathique et sous influence américaine Tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement

Grosse, énorme différence. En France, n'importe quel gouvernement issu d'une élection démocratique peut donc laminer la liberté d'expression, censurer, embastiller des opposants, il lui suffit d'avoir une majorité simple aux Chambres, qui lui votent n'importe quelle loi inique prévoyant le cas

Et personne ne se gêne.

On se souvient des lois "de protection de l'enfance", sous de Gaulle. Gentilles. Vous publiez ce que vous voulez, mais interdiction d'afficher dans les kiosques, nulle part. Cachées dans les arrières boutiques, les bédés géniales. Avec les revues pornos. Et ensuite l'obligation "de 50 % d'éditorial". Du texte, alors que le client voulait du dessin. Et puis des mesures de rétorsion fiscales, des amendes, des "arrangements" qu'on ne vous accorde pas, des tarifs postaux prohibitifs.

De la censure larvée, qui débouche sur de la vraie censure, si on a le mauvais goût d'insister.

Aujourd'hui c'est pire. La censure est imprégnée dans le papier même. Les empires de presse appartiennent aux marchands d'armes qui sont aussi, waw le hasard ! les potes à Sarko ! Le chômage menace, les journalistes sont le doigt sur la couture du pantalon, la peur de la crise, du coup de téléphone comminatoire, tout ça. Le consensus mou se liquéfie, comme les cervelles de ceux qui croient au "Lu dans les journaux" et au "Vu à la télé". Il nous reste la presse libre, sans pub. Elle est aussi bien sûr subjective, il faut garder son sens critique en la lisant, mais elle n'est pas aux ordres du Système.

Qui lui cherche des poux avec la récente Loi que Dati vient de nous démouler sous le nez. Elle sent mauvais, sa "protection des sources des journalistes, sauf exceptions".

Un monde sans censure, avec une réelle liberté de s'exprimer, pour tous, bien sûr, avec possibilité de répondre si on est attaqué, par exemple, il me semblait que tout le monde en rêvait, de ce pays béni où on pourrait enfin ouvrir sa gueule, sans se faire assassiner comme en Russie ou rééduquer, comme en Chine, quoi ?

Ben non : ya toujours des pas contents, c'est décidément difficile de faire l'unanimité. Ya des procéduriers, ils sont sûrs de détenir la vérité, alors ils militent pour que ça devienne la Pensée Unique. Allez zou, en prison ou une amende, ceux qui ne pensent pas bien !

Le racisme, par exemple. Bon c'est caca, tout le monde est d'accord. Mais le problème est complexe, avec de fortes racines. Est-ce en condamnant les racistes à payer des dommages et intérêts à SOS Racisme que l'on va solutionner le problème ?

Regardez les américains et leur premier amendement. Ils viennent d'élire un noir comme Président. Combien de siècles il va nous falloir attendre pour un tel résultat, avec notre arsenal juridique répressif ? Les Etats-Unis en possèdent un également, et méchant, même, mais ils ne condamnent que les actes racistes, et non les mots ou les opinions. Par contre un assassinat raciste sera plus fortement condamné qu'un simple crime crapuleux. Et ils ont leur discrimination positive.

À l'époque opaque où la religion avait encore son pouvoir de nuisance, vous osiez affirmer, tout fier, que la terre était ronde, on vous adressait à l'Inquisition, qui vous confiait à 4 meilleurs amis de l'homme qui vous tiraient un peu sur les tendons. Aujourd'hui, si quelqu'un vous affirme que la Terre est plate (authentique, ça m'est arrivé), vous levez les yeux au ciel en souriant. À quoi sert de se battre, de s'énerver ? D'attaquer en justice ? Pour en faire des héros, des martyrs de la pensée libre ?

Les Faurisson, les Roques, ces révisionnistes obtus qui mènent leurs combats d'arrière-garde ? Ils se prétendent historiens, laissons la Faculté s'occuper de leur cas, leurs élèves les ridiculiser, ou renvoyons leur des arguments scientifiques, mais que les médias arrêtent de leur faire de la publicité en relayant le moindre de leurs déplacement. Aux Etats-Unis, il n'y a pas de lois mémorielles à la Gayssot-Fabius-Taubira et pourtant, c'est un pays considéré par la Diaspora unanime comme le plus sécurisé et dont la politique a toujours été pro-Israël.

Ce n'est pas en entassant lois sur lois et en judiciarisant la pensée que l'on ira vers l'évolution. Il faut par contre être ferme et condamner les faits réels, les harcèlements, les violences, la justice auto-rendue. Notre liberté s'arrête où commence celle des autres.

Le premier amendement, c'est la leçon que nous avions à apprendre des Pères fondateurs. Lafayette n'aura pas réussi à nous le ramener. C'est bien triste et c'est un anti-américain primaire qui vous le dit !

vendredi 20 juillet 2007

Saoul-FifrePierre Rabhi

C'est un de ces phares du monde comme il nous en faudrait plus. Et il y a urgence. Son histoire, assez rare, fait qu'il a la légitimité pour être un pont moral entre l'Occident et le Tiers-Monde, entre les riches et les pauvres, entre exploiteurs et exploités. C'est un éveilleur de conscience qu'il convient d'écouter avec attention. Il nous appelle à la réflexion sur la solidité des piliers qui soutiennent la société actuelle. Il nous appelle à l'insurrection non-violente.

Voici un beau film sur ses paroles importantes.

Et son blog , centre d'où vous pourrez circum randonner vers ses activités, ces conférences et les diverses structures qu'il a initiées.

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