Castelniquon, féodal château qui se dresse fièrement sur son piton rocheux, dominant la campagne Périgourdine.

Le seigneur Acelin de Castelniquon preux chevalier , qui eût l'honneur de participer à la quatrième croisade , en l'an de grâce 1202, et ne revînt que deux années plus tard. Le Pape Innocent III avait ordonné cette croisade afin de reprendre le Saint sépulcre tombé aux mains des impies... Des Musulmans ! Elle fut placée sous le commandement de Boniface de Montserrat, Baudoin de Flandre, sans oublier Geoffroy de Villehardouin. (merci wiki... etc)

Une fois Acelin avait aperçu le noble visage de Boniface de Montserrat, son âme en avait été transfigurée, d'autant que la rencontre s'était faite alors que le Seigneur Boniface besognait allègrement une robuste gardeuse d'oies, Acelin n'avait eu à ce jour nulle pensée lubrique d'aucune sorte, cela avait été une révélation, ni plus ni moins.

Rentré en son domaine, le jeune Acelin de Castelniquon se mit en devoir de quérir noble et légitime épouse, il rentra aux vendanges, aux moissons ce fut chose faite.

Le chapelain unit le seigneur de Castelniquon et la douce Mahaut , fille du Seigneur de la Troussette son lointain cousin. ( ouais ben ça s'faisait beaucoup à l'époque... Hein ? )

Dès la nuit des épousailles le Seigneur se rendit compte que la douce Mahaut n'était plus encombrée par sa capsule de garantie, une luronne cette Mahaut, qui en moins de temps qu'il en faut à un tire-laine pour te goupiller la bourse, lui avait appris en une seule nuit, le joyeux laboureur et son araire diabolique, le curage des douves, les machicoulis magiques, et le pont levis Teuton !

Flapi, retourné comme une vieille poulaine, le pourpoint en loques, Castelniquon n'avait point fière allure dès matines. De ces assauts sauvages naquirent deux beaux marmots... Des jumeaux, une Damoiselle, un Damoiseau, La Damoiselle fut prénommée Gersinde (vous marrez pas) et le Damoiseau Hildebran (repos vous pouvez fumer).

Ils grandirent, le chapelain s'occupait de les instruire, leur apprenant l'écriture, le latin et le grec, quelques saints cantiques, et autres prières. Puis vînt l'adolescence, hormones, testostérone, et poussée d'acné commencèrent à les tourmenter.

Un beau jour de Printemps, le chapelain tout estransiné fit irruption dans la grande salle dans laquelle Messire Acelin, et sa juste épouse Mahaut se reposaient

- Messire, Messire, le chapelain tout estransiné fit irruption dans la grande salle dans laquelle Messire Acelin, et sa juste épouse Mahaut se reposaient.

- Parle chapelain, ordonna le Seigneur.

- Ah Messire je suis en grande confusion, je viens de surprendre le jeune Hildebran votre fils, louchant sous la jupaille retroussée de sa sœur Gersinde !

- Ne te trouble point chapelain, ordonne à mes enfants de venir céans ! Il est temps qu'on les instruise des choses de la vie.

- Certes sire .

Gersinde et Hildebran se tiennent droit, la tête légèrement inclinée en signe de respect devant leurs parents.

- Ma descendance oyez moi attentivement et prestement, nous avons à notre dépendance des pages qui sont là afin de satisfaire nos besoins coutumiers. Vous ma fille afin de parfaire votre instruction, vous irez de page en page, et vous mon fils, vous tournerez les pages !