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jeudi 15 décembre 2005

Tant-BourrinLa très aventureuse vie du Chevalier de Tant-Bourrin et de son écuyer Saoul-Fifre (Chapitre V)

(lecture préalable des chapitres I, II, III et IV conseillée)

Où le Chevalier de Tant-Bourrin vit de sombres heures

XIIIème siècle après Jésus-Christ - Quelque part dans le Royaume de France

Le cortège cheminait sur la route qui se nuait en poussière.

En tête, sur son blanc destrier, le Chevalier Hippobert Canasson de Tant-Bourrin, son aura quelque peu défraîchie après ses récentes aventures. Derrière lui, son fidèle écuyer Saoul-Fifre, qui se nuait en mouches.

Bien sûr, la situation du Chevalier s'était quelque peu améliorée depuis la fin du précédent épisode. Un forgeron avait pu débloquer la situation. Celui-ci n'avait eu d'autre recours que de découper toutes les articulations de l'armure. Le Chevalier en avait recouvré sa liberté de mouvement, mais perdu le peu d'allure qu'il lui restait : de son armure déstructurée ne subsistaient que des bouts de tuyau bringuebalant autour de sa poitrine, de ses bras, de ses jambes, tels d'énormes bracelets de métal.

Et en sus, le Chevalier commençait à broyer du noir. Lui qui sentait que son destin était d'être le sauveur du monde se désespérait du manque d'aventures dignes de son rang.

Et rongeant son frein, dans l'espoir de voir quelque malfaisant ou quelque monstre surgir des fourrés qui lui donneraient l'occasion de prouver sa valeur de noble Chevalier, il cheminait donc.

Rectification : en l'occurrence, il ne cheminait plus, il était arrêté sur le chemin, regardant vers les fourrés qui le bordaient. Saoul-Fifre n'était plus sur sa bourrique miteuse et semblait avoir disparu. Que s'était-il donc passé durant le court instant où nous les avons quittés des yeux ? Serait-ce le début d'une grande aventure ? Un monstre se tapirait-il donc vraiment dans ces fourrés ? Approchons-nous et écoutons...

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lundi 5 décembre 2005

Tant-BourrinLa très aventureuse vie du Chevalier de Tant-Bourrin et de son écuyer Saoul-Fifre (Chapitre IV)

(lecture préalable des chapitres I, II et surtout III conseillée)

Où le Chevalier de Tant-Bourrin se sent un peu raide aux entournures

XIIIème siècle après Jésus-Christ - Quelque part dans le Royaume de France

L'étrange cortège cheminait inlassablement sur les routes qui poudroyaient sans fin, sauf à la mauvaise saison où elles se contentaient de bousoyer.

En tête chevauchait le fier et preux Chevalier Hippobert Canasson de Tant-Bourrin, dit le Chevalier aux longues jambes depuis que son écuyer lui avait dégotté une armure déstructurée aux jambières bien trop longues. Chevauchant (ou plutôt bourriquant miteusement) quelques coudées en retrait, ledit écuyer, mieux connu sous le sobriquet de Saoul-Fifre, lui faisait escorte. Et, virevoltant par dizaines en une épaisse nuée, de grosses mouchasses bleutées faisaient escorte à Saoul-Fifre.

Or donc - vous commencez à connaître le refrain - le Chevalier de Tant-Bourrin se languissait de l'inaction. Lui qui ne rêvait que de dragons terrassés, de brigands pourfendus, de tyrans embrochés et de veuves secourues n'avait pas eu beaucoup d'occasion de passer du rêve à la réalité depuis qu'il avait entrepris son errance justicière.

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