Blogborygmes

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samedi 31 mars 2007

Saoul-FifreIls ne respectent vraiment plus rien

Là, je craque : je me suis décidé. Je déchire ma carte et je leur renvoie en recommandé. Plein de petits confettis carrés qu'ils pourront envoyer en l'air au cours de leur prochain Grand Raout festif où tous les présents ont cet horrible sourire extatique et confiant dans des lendemains qui chantent plaqué sur la face et hurlent leur enthousiasme frelaté. À vomir. Ami public mon cul! Quand je pense que j'ai rêvé devant cet écran, que je me suis identifié à ces héros ? Ils étaient beaux, nous guidaient vers les vraies valeurs, simple était le monde autour d'eux, divisé en bons et en méchants, en élite spirituelle et en dégénérés, en Pole de la Fierté et en Axe de la Honte. Et puis vint la Trahison. Un monde qui s'écroule, excusez-moi, j'ai un peu de mal à maîtriser mon émotion...

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samedi 17 mars 2007

Tant-BourrinThe dream is over

Chères amies blogueuses, chers amis blogueurs,

vous vous souvenez certainement de l'engagement, engageant mais pas engagé, que j'avais pris il y a quelques jours : celui d'entrer, de façon ô combien fracassante, en campagne, avec toute la dynamique des forces progressistes du Parti Blogborygmique à mes côtés.

Mais, comme vous le savez, l'oligarchie politicienne en place tient fermement à deux mains les rênes du pouvoir tout en faisant un bras d'honneur aux hommes nouveaux, pourtant prêts à insuffler une bourrasque salutaire dans les voiles amollies de la société française. Il est donc exigé, pour pouvoir se présenter devant les électeurs, de recueillir cinq cents parrainages auprès d'une caste d'élus dont la morgue hautaine n'a d'égale que la médiocre vacuité.

Mais je ne suis pas homme à reculer devant les obstacles dressés devant moi : je me suis donc lancé à corps perdu dans la bataille, j'ai envoyé des milliers de courriers et suis parti sillonner, quinze jours durant, la France dans toute sa dimension rurale. Dimension rurale qui me tient d'ailleurs particulièrement à coeur et dont j'entendais faire un axe fort de mon action gouvernementale. J'ai envoyé des milliers de courrier et ai sillonné la France, disais-je, pour en récolter la substantifique moelle nourricière d'une candidature gagnante, à savoir des signatures au bas de dossiers de parrainage à l'élection présidentielle, avec l'urgente nécessité d'en glaner le nombre adéquat avant le vendredi 16 mars, hier donc, à 18 heures, date butoir fixée arbitrairement par la clique inique qui tient le pays au creux de sa main.

Cette date étant passée, il est l'heure de dresser le bilan de cette chasse au parrainages. Le voici.

Le mailing auprès de 30000 maires de France a eu un taux de retour de 0,013%. En clair, nous avons reçu quatre réponses.

Dans deux cas, il s'agissait de notre courrier assorti de la mention "n'habite plus à l'adresse indiquée".

Une des deux autres réponses émanait de M. Lataupe, Maire de Miraud-sur-Binocle, mais au lieu de nous retourner le formulaire de parrainage signé, il nous a fait parvenir, visiblement par erreur, une commande de trombones, d'agrafes et de stylos-billes bleus pour les services de sa mairie.

Enfin, M. Bilieux, Maire de Coudsan-sur-la-Trabilère, que j'avais auparavant démarché plusieurs fois téléphoniquement, a fort gentiment pris la peine de joindre à son envoi une lettre dans laquelle il me dit, en substance, que je "les lui broute sévère" avec mes histoires de parrainage, que je peux aller "me faire foutre" et que "voilà ce qu'il en fait, de mes formulaires". Malheureusement, le formulaire de parrainage joint en retour à son envoi est tout froissé et porte de larges souillures marron. Et malgré ma demande d'une analyse ADN pour confirmer que ces souillures pouvaient être assimilées à une signature de M. Bilieux, le Conseil constitutionnel n'a pas accepté de valider ce parrainage, à mon grand dam.

Mes déplacements en personne auprès des Maires n'ont hélas pas connu un succès plus éclatant : mes pneus de voiture ont été crevés à trois reprises à coups de chevrotines, j'ai à deux occasions été évacué par un service d'ordre musclé et, le reste du temps, je n'ai reçu qu'un accueil particulièrement glacial. Il va de soi que tout ceci est le fait d'élus à la solde du pouvoir en place qui use de tous les expédients pour faire barrage à la sève bouillonnante de ma candidature qui monte irrésistiblement dans les branchages de l'opinion publique.

Je tiens tout de même à saluer ici bien bas M. Lecroûton, Maire de Fossile-le-vieux depuis 73 ans et qui m'a très chaleureusement accueilli dans ses locaux. Il n'a pas hésité une seconde a signer mon formulaire de parrainage après que je lui aie hurlé qu'il s'agissait de soutenir la candidature de Tant-Bourrin. Oui, "hurlé", car M. Lecroûton garde bon pied bon oeil malgré ses 104 ans, mais son ouie, elle, n'est plus tout à fait à niveau. Je ne me suis hélas pas suffisamment méfié quand, en me serrant la main avec effusion avant de nous quitter, il m'a dit d'une voix chevrotante d'émotion : "merci jeune homme, c'est un honneur pour moi que de soutenir la candidature du Maréchal Pétain". Ce n'est qu'une fois revenu à Bourrinville que je me suis aperçu qu'il n'avait pas mis mon nom sur le formulaire mais celui de Philippe Pétain, et que sa signature était précédée d'un "vive le Maréchal !" griffonné par sa main arthritique. Hélas, là encore, le Conseil constitutionnel a retoqué ce parrainage en alléguant que l'usage du Typex était formellement interdit sur les formulaires. Cela prouve encore une fois, si besoin était, l'absence totale de neutralité de ce ramassis de vieux barbons à la solde des partis dominants.

Je vous épargnerai les résultats de mon démarchage téléphonique massif qui ne m'a rapporté que trois assignations à comparaître devant le juge d’instance pour harcèlement, ce qui prouve que l'on cherche décidément à déverser l'eau collusoire du déni de démocratie sur la flamme éclatante de la volonté populaire et blogborygmique.

En conséquence de tout cela, hélas, mille fois hélas, vous l'avez déjà deviné, je dois donc vous annoncer une bien terrible nouvelle : je me vois contraint de retirer ma candidature à l'Elysée, cinq cents signatures environ me faisant défaut. Je le sais, c'est un véritable déchirement pour vous tous, qui vous étiez tellement investis dans ce formidable espoir d'une cure de jouvence pour la société française. Le conservatisme au pouvoir aura donc piétiné sans scrupule aucun les valeurs démocratiques pour briser notre marche en avant.

Mais nous avons perdu une bataille de Waterloo mais pas la guerre de cent ans. Le combat va continuer en nous, autour de nous, avec nous. Nous allons hisser haut le pavois vert et orange et creuser et recreuser profondément le sillon du champ politique local jusqu'à atteindre la nappe phréatique de l'adhésion massive d'où jaillira le geyser immense de notre victoire inéluctable.

D'ores et déjà, pour préparer la prochaine échéance, j'ai mis le soutien du Parti Blogborygmique en vente aux enchères sur e-Bay : j'appellerai à voter, pour cette élection, pour le mieux-disant, et la somme récoltée, forcément très élevée compte tenu de notre potentiel de voix, servira au financement de la campagne 2012 (même s'il est vrai que, pour l'heure, les enchères n'ont pas beaucoup monté).



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J'en appelle donc solennellement à chacun d'entre vous : ne désespérez pas, restez fidèles en nos valeurs, gardez la foi en l'émergence prochaine d'une société plus humaine, plus juste, plus démocratique, en un mot plus blogborygmique. Ensemble, nous convaincrons. Ensemble, nous vaincrons. Rien ne pourra jamais endiguer le fleuve grondant de nos légitimes aspirations.

jeudi 8 mars 2007

Tant-BourrinMa décision est prise

Vous êtes sûrement déjà parfaitement au courant si vous avez lu la presse ou regardé les journaux télévisés ces derniers jours, on n'y parle que de ça : après une longue hésitation, j'ai finalement rendu publique ma décision ce week-end.

Dans le cas très improbable où vous n'en sauriez encore rien, je vous laisse la découvrir en vous proposant un enregistrement sonore de mon discours, ce dimanche, au Palais des Congrès de Bourrinville.


Si vous n'arrivez pas à écouter le fichier audio,
vous pouvez le télécharger ici

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