Blogborygmes

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vendredi 30 mars 2012

Saoul-FifreFeu les pompiers

Les plus attentifs de nos lecteurs, et surtout ceux qui ne sautent pas, par principe, les commentaires toujours hors-sujet du bof, mais bon : ça lui donne un genre, disons un genre "60 % autiste, 30 % payzous limouzi et 10 % décalé-branché", mais là n'est pas le sujet, putain c'est contagieux, en plus, il est en train de lancer la mode, ou quoi ? Ils auront remarqué, disais-je, les fines allusions du dit "bof" fustigeant la "maladresse" des provençaux, leur manie d'organiser des "feux-de-forêts-partys" et les heures supplémentaires qu'ils imposent à des pompiers déjà fragilisés par la canicule.

Et je viens de me rendre compte que, ne connaissant pas l'info initiale, vous ne pouviez comprendre ces private-jokes bofines. Vous êtes dans le monde bofesque le plus pur, où le manque de rigueur philosophique, l'amalgame et les associations mentales aléatoires règnent en maitres. Sans préjudice d'un désintérêt total pour la clarté et la concision et sans non plus aborder son mépris pour toute information objective, didactique et rationnelle.

Permettez que je vous démêle, sur ce point d'histoire, l'écheveau embrouillé des bofeuses et blogueuses interventions.

Oui : le départ de la rumeur colportée, radotée voire ruminée par l'obsessionnel bof a une triste et vraie réalité : un grand incendie ayant brûlé des centaines d'hectares et causé la mort de deux pompiers a bien démarré dans un de mes champs de blé dur que l'entreprise de battage dont je loue les services avait malencontreusement choisi de moissonner ce jour-là, pourtant fortement venté. J'ai juste été entendu comme témoin, même pas visuel, mais le patron de l'entreprise a été poursuivi en justice mais a finalement obtenu un non-lieu en appel car sa moissonneuse était vraiment très bien entretenue. J'en ai été super content et je m'adresse toujours à lui d'ailleurs, pour les moissons, qu'on aille pas dire que je lui en veux. C'était un accident.

Il y a toujours eu des feux en Provence mais celui-ci a été le coup de feu donnant le départ à tout un pataquès dont le monde agricole avait été protégé jusque là. Un peu cette habitude de la judiciarisation systématique qui nous vient des yanquis, un peu le réchauffement de la planète qui aggrave la combustibilité des plantes, un peu cette obsession pour la sécurité fortement initiée par nos dirigeants pour booster la consommation et un peu cette mode de pondre une loi dès qu'une poule te chie dessus depuis le perchoir, nous avons bien nos quatre tiers vu que nous ne sommes qu'à quarante cinq bornes du vieux-port de ce vieux Pagnol. Je reconnais qu'avant, on s'en foutait bien pas mal, de la météo, enfin : les moissonneuses ne s'arrêtaient de bosser que s'il pleuvait. Il faut dire que s'il pleut, la machine ne marche carrément plus et le grain récolté mouillé a de grosses chances de fermenter. Quoique. On se reconvertirait dans la bière...

Et allez donc, il m'a vraiment contaminé, le bof, avec sa manie de faire des dérapages hors-sujet ! Oui, maintenant, quand on travaille en tracteur à moins de 100 m d'une colline, ou avant d'appeler l'entrepreneur, il faut téléphoner à Météo France, voir s'ils n'ont pas prévu de période rouge. Ensuite Il faut téléphoner à la Mairie pour avoir une autorisation et ensuite, faut téléphoner au Comité Feux ou aux pompiers pour qu'ils surveillent le chantier avec un véhicule porteur d'eau !

Déjà que je suis plus trop vaillant, ça me donne plus du tout envie d'aller au boulot, tous ces emmerdements administratifs. Heureusement que nous sommes en France et que, pour paraphraser l'autre, les lois n'engagent que ceux qui les ont votées ?

Mes voisins et moi, on est analphabètes et les papiers qu'on reçoit du maire, on les lit pas. On continue à faire comme avant, en faisant un peu plus attention les jours où le mistral souffle à 120 km/h comme c'était le cas lors de mon départ d'incendie. En plus, dans notre commune, notre con de maire a attaqué en justice le Président du Comité Feux, un mec extra super honnête qui a eu le tort de ne pas l'inviter à une remise de chèque à une association humanitaire. Vexé, notre maire. Et condamné jusqu'en cassation car les comptes du Comité étaient scrupuleusement tenus. Mais le résultat c'est que personne n'a plus voulu s'occuper du Comité Feux, que la centaine de bénévoles qui assuraient les patrouilles de surveillance, sont partis, que la Commune n'a plus son Comité et que les pompiers maintenant, il faut les rémunérer à l'intervention, avec nos sous.

Pour résumer : si je veux passer un outil sous mes oliviers, pour enterrer les mauvaises herbes, et ce, en été, il me faut louer le forfait de base, comprenant le beau camion rouge, fantasme de mes jeunes années, et ses 2 pompiers tout équipés, avec le service trois pièces en état de marche, et le plein des liquides. Cela ouvrira des perspectives excitantes chez certains ou certaines, mais, dans l'ensemble, le monde paysan provençal reste dubitatif devant ces nouvelles mesures.

Et je reste poli.

dimanche 25 mars 2012

Scout toujoursUn petit rappel des pitres

Mohamed Merah est mort, quel soulagement !

On nous assure qu'il n'a pas été achevé et qu'il était déjà mort une fois tombé à terre... Après avoir sauté par la fenêtre, il aura probablement été touché en plein vol par un snipper du RAID pour s'écraser raide mort tel une palombe avec une balle dans la tête, bin voyons élémentaire mon cher Watson !

Oui, tout aussi élémentaire que la mort d'Eric Schmidt. Vous savez, Eric Schmidt, cet informaticien dépressif abandonné de tous qui avait fait faillite, et qui en désespoir de cause avait commis le crime de lèse majesté de s'attaquer à une école de Neuilly, la banlieue des nantis. L'attaque s'était produite dans des conditions douteuses, sans prévenir le procureur qui lui même avait protesté, Schmidt n'a pas été tué pendant son sommeil, qu'on se le dise, loin de moi l'idée de le contester...

Elémentaire aussi la mort de Richard Durn, l'auteur de la tuerie de Nanterre en plein conseil municipal. Malgré sa folie, il avait échappé à la surveillance de ses gardiens pour sauter d'une fenêtre qui était à 2 mètres du sol, personne ne l'a poussé, je vous l'assure.

Elémentaire encore, la mort des 18 preneurs d'otages de la grotte d'Ouvéa. Mais là on le sait, une partie d'entre eux au moins ont été exécutés d'une balle dans la tête. C'était pour donner l'exemple nous dira-t-on...

En effet, bel exemple pour les 800 meurtres commis en France chaque année et dont les criminels sont très souvent relâchés quelques années après sans aucune espèce de précaution.

Bel exemple aussi pour les 75 000 femmes violées chaque année et dont moins de 10% osent porter plainte par peur des représailles.

Bel exemple encore pour les 468 000 victimes de violences annuelles en France, et dont la plupart des auteurs ne sont même pas inquiétés. Deux poids et deux mesures diront les mauvais penseurs, mais non voyons, ça n'était pas pareil, Il s'agissait de la sécurité de l'Etat !

Et comme l'Etat c'est lui ou bien eux, comme on voudra, nos voyous en col blanc, dormez en paix bonnes gens, la République est bien gardée !