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mardi 19 mars 2013

AndiamoTintin s'empâte !

Trente ans... trente ans déjà Hergé nous quittait, exactement le 3 mars 1983 !

Notre ami "GDBLOG" lui a rendu un bel hommage à cette triste occasion. Tous les amoureux de la belle B.D n'oublieront jamais Georges Rémy qui a tant fait rêver les générations d'enfants que nous étions.

Mes parents n'étaient pas assez riches pour nous offrir des albums de Tintin. Aussi mon petit voisin Daniel, un peu plus jeune que moi, et dont les parents étaient un peu plus aisés que nous, me prêtait les fabuleux albums. Je les ai lus et relus, je les connaissais par cœur !

Je me suis offert toute la collection quand j'ai eu une trentaine d'années... Hier en somme ! La magie était intacte : je crois bien qu'en les lisant de nouveau, j'avais huit ans !

La souris de l'abbé Jouvence en somme, HEU... La jouvence de l'abbé Souris plutôt.

Depuis trente ans, c'est à dire depuis qu'il ne fout plus rien, il s'est empâté le garnement. "GDBLOG" l'a représenté fort bien d'ailleurs, bedonnant et avachi dans un fauteuil ! Quelle déchéance pour le roi des globe-trotters.

Au lieu et place du sirop "Typhon", je propose à notre cher TINTIN une escorte-girl bien gironde, qui grâce à ses talents et son sens du devoir, saura rendre à notre intrépide voyageur toute sa superbe.

PS : J'ai gribouillé ce semblant de bifton biscotte mes collègues ont la rame !!!

(ch'tiot crobard Andiamo)

mercredi 6 février 2013

AndiamoGay gay marions-nous !

J’aurais pu vous parler du mariage pour tous mais rien à foutre : ça ne me sert pas de dentifrice ! Et puis j’ai le droit de le dire, quand je vois deux mecs se rouler une pelle ça me gêne, deux nanas aussi d’ailleurs ! Déjà faire la bise à un homme… Je ne fais pas, alors une pelle !

Vous imaginez, Gabin et Ventura se rencontrant sur un plateau et se faisant la bise !

Certains diront il veut casser du pédé, meuh non je ne casse pas des briques, ni quatre pattes à un canard alors….

En attendant Flamby au lieu de s’occuper des chomdus, du pouvoir becqueter de ses concitoyens… Il emmerde le monde avec le mariage pour tous, on n’en a rien à foutre gros plouc ! A propos on engraisse sa maîtresse à Culbuto ! Même pas pacsé, et Rotweiller a droit à un bureau avec secrétaire et tout le toutim, un président normal en somme !

Et encore, vous avez remarqué ? Il n’y a plus un téléfilm sans voir deux mecs se raboter la culasse ou deux gonzesses se tondre la pelouse. Comme disait Coluche :

-Ils ne se reproduisent pas mais il y en a de plus en plus !

Hè ! Debout les damnés de la terre ! On va pas se laisser emmerder avec de faux problèmes.

Voilà quand il faut il faut... AAAAH ça fait du bien ! Je ne suis pas politiquement correct ? Par contre l'industrie automobile se casse la gueule, des milliers d'emplois jetés à la rue ça c'est un VRAI problème. Je viens d'entendre à la radio que depuis quatre ans ce sont plus de mille usines qui ont fermé, ça c'est un problème de société, un vrai ! Pas de l'enfumage, d'ailleurs je ne suis pas convaincu que ça leur plaise aux homosexuels tout ce battage médiatique, il est par contre nécessaire de protéger vis à vis de la loi les couples hétéros ou homos vivant ensemble par un VRAI PACS... ça oui !

Habituellement l'hémicycle est quasiment vide au moment des débats.. Là il était gavé ! Même la nuit, vachement important le mariage homo. Citroën à Aulnay va fermer ? ça reste anecdotique.

-Debout les forçats de la faim !

Allez Culbuto retrousse tes manches... Ah ! C'est déjà fait avec tes costars trop courts.

Je n'ai pas l'habitude d'écrire des billets "politiques" mais là ça me gave... Mais ça me gave !

Un ch’tiot crobard pour illustrer, ch'tiot crobard que j'ai fait il y a au moins trois ans !

jeudi 25 octobre 2012

celestineFin d'un mythe

Le surhomme est tombé. L'homme aux sept tours de France, n'était en fait qu'un vil tricheur.

C'est pitié de voir ses afficionados, atterrés, tenter de lui trouver des excuses foireuses. Ils brandissent l'étendard de la triche "organisée", des exigences du monde de l'argent qui lancèrent le pauvre Pouce... Euh, pardon qui poussèrent le pauvre Lance à commettre l'irréparable, pris dans les rets gluants et ignobles d'une machination diabolique à l'insu de son plein gré.

D'autres jouent les faux étonnés. Comment ? Ce n'était donc pas possible, d'être ce champion extraordinaire que l'on nous contait ? Celui qui est capable d'enfiler l'Aspin, l'Aubisque et le Tourmalet à trente de moyenne et de grimper en arrivant encore vingt mètres de cordes à nœuds, alors que ses poursuivants ahanaient deux kilomètres derrière, à la ramasse...

Ça avait pourtant de la gueule, les exploits de ce beau mec bien balancé qui semblait tout droit sorti de la cuisse à Jupiter. Une cuisse triomphante, luisante et impeccablement épilée... Ça faisait rêver les ménagères de moins de cinquante ans en mal de héros absolu, et les cyclistes du dimanche qui coincent leur petite brioche dans un jogging décathlon ou un cuissard en lycra avec entrejambe en peau de chamois (ancien) ou en gel spécial irritations (moderne) pour faire le tour du bois de Saint-Cloud.

Là où il avait vraiment ému les foules, l'homme en jaune, c'est en se battant contre son cancer des "gesticules", des "choses de la vie" comme disait le regretté Coluche. Quand je pense qu'on avait tous gobé la version selon laquelle les frottements itératifs de ses valseuse contre la selle en silicone auraient pu être à l'origine de ce haut mal. Alors que son "gonade blues" résultait qu'il était simplement chargé comme une mule par les piquouses du professeur F.... son sulfureux toubib.

Il n’est qu’une victime expiatoire de plus, un « exemple » sur lequel peuvent se déchaîner les médias : mais pour un démasqué, fût-il mythique, combien de sportifs de « haut niveau » continuent de tricher impunément ?

Nan, mais, faut être un peu naïf pour croire que Superman existe à l’état naturel. Quand on a taquiné un peu du braquet et de la pédale, comme moi dans ma jeunesse quand je suivais (par amour) mon homme dans ses plus folles équipées cyclistes, on sait bien que certaines performances tiennent de l’irréalisable.

J’en ai grimpé des côtes, des rampes, des cols, soufflant comme un âne malgré mon 30-28, faisant du sur-place les pieds coincés dans les cale-pieds à la limite de la rupture d’équilibre. J’ai enchaîné les « faux-plats » (doux euphémisme), les crampes, les muscles tétanisés, les fesses à vif, la moule en compote… J’ai tout enduré : les fringales, les hypoglycémies, les vertiges de la descente, les lignes droites qui n’en finissent pas, le découragement, les crevaisons en plein vol, les dérapages sur les gravillons, les boyaux qui éclatent, les chaussures ferrées qui font clip-clop, le dérailleur qui déraille, les mains pleines de cambouis quand on essaie de remettre la chaîne sur ces putains de pignons… Sans parler des tenues particulièrement sexy et du bronzage cycliste qui n’a d’égal que son homologue agricole.

Bref, j’en ai chié des ronds de chapeau. C’est con, le vélo, c’est dur ! C’est un sport de barge. Bien sûr, j’ai jamais fait de compétition, hein. Juste « des balades » pour « le plaisir ». Et en plus je ne suis qu’ une faible femme, ne l’oublions pas.

Mais même avec ses gros biscottos et un gros paquet de biftons au bout, ce qu’ il arrivait à faire, Armstrong, c’était juste pas possible. C’était pas humain. Malgré ce qu’ on nous a fait avaler pendant des années. Fallait une intervention divine, comme dans les histoires de la mythologie. Un doigt de Dieu qui s’appelait E.P.O.

Et pour les gogos qui acclament les champions, un Enfumage Patiemment Organisé…

samedi 16 octobre 2010

AndiamoL'attaché-case

Bruno traînait son ennui sur les puces de Saint-Ouen, en ce dimanche un peu frisquet de novembre.

Depuis ce qu’il appelait « le jour », plus rien ne l’intéressait vraiment.

Huit mois, huit longs mois s’étaient écoulés. Il lui arrivait fréquemment de songer à l’ordure qui avait interrompu sa vie. Il l’imaginait en train de se « murger » à nouveau, dans quelques sordides troquets, puis peinard reprendre le volant. Conduire sans permis ne devait pas beaucoup le gêner !

C’était il y a huit mois, Francine et leur petite Adèle avaient pris la route, afin de le rejoindre au Touquet et d’y passer le week-end ensemble. Il y effectuait un déplacement en vue d’installation d’éoliennes dans la région.

Oh ! Pas sur le site de la très « rupine » ville, non : l’hôtel Westminster, le casino, les nantis ayant pignon sur rue, dans celle que l’on nommait « Paris plage » auraient mis leur véto ! Mais elles étaient plutôt destinées à des villes plus « prolétaires » comme d’habitude…

C’est ce que pensait Bruno, ingénieur à EDF, en étudiant les sites de Berck, Fort-Mahon, ou encore Quent-plage, voire Le Tréport, afin d’y implanter en pleine mer les hélices tri-pales, qui serviraient entre autres à alimenter l’éclairage, les jacusis, la piscine surchauffée, les lampes à bronzer du très élégant palace… Justement !

Mais que pouvait un ingénieur, si compétent soit-il, face à des lobbies tels que E.D.F ?

Francine avait emprunté la « A16 ». A l’embranchement de Beauvais nord, une Mégane avait surgit brusquement sur sa droite. Le conducteur, faisant fi de la priorité aux véhicules circulant sur l’autoroute, avait accéléré brusquement.

Afin d’éviter la collision, Francine avait dû donner un brusque coup de volant à gauche. La petite Citroën s’était alors mise à tanguer, puis s’était retournée. La suite… L’embrasement du véhicule, ce sont deux corps calcinés que l’on avait retirés de la carcasse noircie.

Quant au chauffard : deux grammes cinq d’alcool, récidiviste. Verdict : six mois de prison avec sursis, suspension du permis pour deux ans… L’amende ? Insolvable, alors…

Les étals des brocanteurs du marché Paul Bert. Bruno s’y arrête, plus pour tromper l’ennui, que par véritable intérêt.

Il remarque un attaché-case de couleur bordeaux, en fort bel état, quasiment neuf. Devant la poignée, un antivol à six chiffres. Le mien est bien fatigué songe-t-il, ce serait l’occasion de le changer.

- Combien ?

- Pour vous, dix euros ! Mais je vous préviens, je le fais à ce prix parce que je n’ai pas réussi à l’ouvrir, le type qui me l’a vendu avait oublié la combinaison, à ce qu’il m’a dit.

- Sept euros, et je le prends.

- Huit et on n’en parle plus !

Bruno a payé et est reparti avec son joli attaché-case.

Il est venu à pied, il n’habite pas très loin, un joli appartement dans un immeuble neuf, près du carrefour Pleyel. Un quartier rénové, avec de jolis immeubles remplaçant les maisons vétustes d’autrefois. Depuis le séjour, ouvrant sur une magnifique terrasse, il aperçoit l’immense tour en forme de tronc de pyramide.

Je suis le pharaon TOUS A LA MESSE IV, disait-il à sa petite Adèle, en se plaçant le buste de face et le visage de profil, les deux bras tendus en avant, comme sur les bas reliefs égyptiens. Et voici « ma » pyramide !

Alors il lui désignait la tour Pleyel toute proche. Adèle riait aux éclats, découvrant sa jolie bouche édentée, qui avait déjà coûté deux pièces à la petite souris !

Après avoir grimpé les cinq étages, en négligeant l’ascenseur, Bruno arrive chez lui, il pose son acquisition sur le canapé et va se préparer un café.

- Ça va me réchauffer, dit-il à voix haute. Depuis « le jour », il a pris l’habitude de parler haut, ainsi il se sent un peu moins seul !

La tasse dans une main, il s’assied sur le joli canapé de cuir, que lui et Francine avaient choisi, il promène sa main libre sur la petite valise… C’est bizarre, elle est tiède !

Après avoir bu son café, la mallette sur ses genoux, il commence à faire tourner les numéros du verrouillage à combinaisons.

Bien évidemment, le couvercle ne se soulève pas.

- Huit euros foutus en l’air ! s’exclame-t-il au bout d’une demi-heure.

Puis se ravisant, il prend à nouveau l’attaché-case, et forme : 23 03 09. Un petit déclic se fait entendre, il saisit délicatement le couvercle de la mallette, celui-ci bascule sans peine.

Bruno a pâli : ces six chiffres représentent la date du « jour ». Il est littéralement assommé.

Un bon moment s’est écoulé. Il reprend lentement ses esprits, regarde l’intérieur vide de la mallette, il ne voit ni le fond, ni les cotés, car il n’y en a pas !

Par vagues successives, le vide fait place à un décor : d’abord un joli ciel d’été, parsemé de cumulus de beau temps, puis une mer d’un bleu profond, des roches rouges, des pins qui se reflètent dans l’eau transparente, le clapotis des vaguelettes se brisant sur les roches dentelées lui parvient. Une minuscule plage de sable fin est apparue à la droite des jolies roches orangées.

Bruno a reconnu Le Trayas, ce sublime coin de côte d’azur entre La Napoule et Saint-Raphaël.

Ils s’y étaient rendus tous les trois, deux ans auparavant, leur fillette était encore à la maternelle, ils avaient pris deux semaines de congés en juin.

- Ce sera la dernière fois que nous pourrons le faire, avait déclaré Bruno, ensuite Adèle entre en C.P, alors plus question de lui faire manquer l’école !

La fillette et sa mère sont à genoux sur le sable. Par moment, les vaguelettes mouillent leurs pieds. Elles construisent un château de sable. Qui de la mère ou de la fille s’amuse le plus ? Elles rient aux éclats…

Bruno sent le soleil sur sa peau, il entend la mer qui claque doucement contre les rochers, il sent l’odeur des pins surchauffés, le chant d’une cigale lui parvient, la toute première songe Bruno, il étire paresseusement son corps bronzé, se dirige vers ses deux « femmes »….

Trois jours se sont écoulés, les collègues de Bruno, employés d’EDF comme lui, commencent à s’inquiéter, son « fixe » ne répond pas, pas plus que son portable. Un collègue est passé à son domicile, la porte est verrouillée et Bruno n’a pas répondu.

Craignant un malheur, ils sont allés au commissariat, faire part de leurs craintes.

Le commissaire Branchois, flanqué d’un huissier et du lieutenant Leteil, sont allés au domicile de Bruno. Après avoir sonné et tambouriné comme des malades, ils ont demandé au concierge, détenteur du double des clés, de procéder à l’ouverture.

La pièce est parfaitement en ordre, sur la table basse face au joli canapé de cuir, une tasse vide. La marque noire au fond de la tasse, laisse présager qu’il s’agit de café.

Sur le canapé, un attaché-case bordeaux est fermé. Sous la poignée, un barillet à six chiffres. Machinalement, Branchois a essayé de l’ouvrir… En vain.

L’appartement a été exploré minutieusement : aucune trace de départ, les valises sont là, les vêtements sont en place.

Bizarre, murmure le commissaire.

- Leteil !

- Oui, commissaire ?

- Ramasse la mallette, peut-être nous apprendra-t-elle quelque chose ?

Leteil est un vieux garçon, il vit seul, depuis le décès de sa chère Maman, voici trois mois...


Daguerréotype : Andiamo.

mercredi 1 septembre 2010

AndiamoJe l'ai vu !

Vous allez me prendre pour un cinglé et pourtant : ça y est, je l’ai vu !

Non, non, ça n’était pas un rêve ! Bien qu’étant couché, prêt à l’endormissement, j’ai été tout à coup ébloui : il était là, au bout du tunnel lumineux !

Pas un grand type avec une barbe blanche, non, Michel Ange a anticipé, déliré, le plafond de la Sixtine, c’est une imposture ! Dieu n’est pas du tout comme cela : il est de taille tout à fait moyenne, et présente un léger embonpoint, ce qui d’emblée me l’a rendu sympathique !

- Bonjour Monsieur Dieu ! lui ai-je dit (un peu intimidé tout de même), à moins que vous ne préfériez que je vous appelle différemment ?

- Dieu me convient, tu peux aussi m’appeler : Jeovah, Allah, Manitou, Zeus, Jupiter, Vichnou, Toutatis, Wotan, Odin, Goth, Quetzalcoatl, à mes souhaits, a-t-il ajouté en riant ! Mais surtout ne m’appelle pas GOD, tu imagines où on le met, ce gode ? Ah ils sont cons ces anglophones ! Ils auraient pu réfléchir avant de me refiler un blase pareil…

- Tu sais papa, je peux t’appeler papa ? Car dans notre prière le : PATER NOSTER, on dit « notre père ».

- Oui, je sais, mais quelle connerie ! Vous m’avez également attribué un fils… Un fils ! Moi qui n’ai pas de femme, faut-il que vous soyez cons, vous, les humains, je ne vous ai rien demandé ! D’abord, dis-toi bien que si la femme était bonne, j’en aurais une !

Et là, il a ri si fort de sa boutade qu’il s’en tenait les côtes.

- Je ne vous ai pas demandé non plus de me construire des cathédrales, des mosquées, ni des synagogues, pas plus que des temples, des pyramides et autres calvaires, encore moins des totems, menhirs, et autres moaïs !

Je vous regarde parfois, depuis des millénaires vous vous échinez à lever des pierres gigantesques, vous vous épuisez afin d’ériger des monuments plus déments les uns que les autres, en MON honneur, pour MA gloire. Tu parles ! Pour la vôtre, tas d’hypocrites ! C’est à ceux qui construiront la plus grande cathédrale, la plus belle mosquée, la plus haute pyramide. Pas pour moi, je vous connais bien, c’est plus pour emmerder le voisin, lui montrer ce dont vous êtes capables. Des mômes vicelards, voilà ce que vous êtes !

Et puis cessez de vous entretuer en mon nom, Got mit hunt, God with us, Allah akbar, Dieu avec nous, je ne suis avec personne, tuez-vous, étripez-vous si ça vous chante, mais de grâce, ne me mouillez pas !

Que vous vouliez le pétrole, l’acier, l’or (quelle saloperie ce métal, si j’avais su !), les diamants, et je ne sais quoi d’autre, je m’en fous ! Mais ne dites surtout pas que c’est en mon nom que vous commettez toutes ces saloperies ! Je suis en dehors de ça... Nom de D....

- Dieu, tu es injuste…

- Quoi ?

- Pardon, je m’égare, mais ne nous as-tu pas créés ?

Alors là, il a été pris d'un un fou rire tonitruant.

- AH ! AH ! AH ! Tu sais comment j’ai créé la Terre ?

- Ben non…

- Un jour, je m’emmerdais ferme dans ce vide, alors j’ai commencé à fourrager dans mes fosses nasales.

- ? ? ? ?

- Et j’ai roulé entre mon pouce et mon index le résultat de mes investigations. Puis d’une pichenette, j’ai envoyé balader la boulette ! Une boulette, voilà ce que j’ai fait : une boulette, vous n’êtes rien de plus qu’une BOULETTE !

- Tu sais papa, si nous ne sommes pas parfaits, c’est la faute du Démon…

- Quel Démon ?

- Ben… Le Diable, Sheitan, Iblis, Pazuzu , Belzébuth, Satan, j’chais pô moi, il a plein de noms, un peu comme toi. On lui a même attribué une épouse : Lilith !

A nouveau Dieu est parti dans un immense éclat de rire !

- Mais tout ça n’existe pas ! Réfléchis un peu… Ignare. Décidément vous êtes bien cons les humains. Vous adorez un Dieu unique, et en même temps vous lui flanquez un acolyte peu recommandable, c’est un non-sens, une ineptie, comment serais-je l’unique et en même temps deux ? Tu ne vois pas ?

- Ben non.

- Eh bien, je suis les deux à la fois : Docteur Jekill et Mister Hyde. Ce Stevenson avait entrevu la vérité. Décidément, seuls les écrivains et les poètes ont l’esprit assez ouvert pour approcher la vérité !

Je suis un grand taquin, et quand je m’ennuie, il me plaît assez de venir vous tourmenter, je suis resté, malgré les millénaires qui m’accablent, un grand gamin !

Autre chose avant que tu redescendes, dis aux hommes… Enfin ça m’étonnerait qu’ils t’écoutent, mais dis leur tout de même, qu’ils cessent de culpabiliser avec leur sexe ! Si je vous ai dotés de ce pouvoir magique qu’est l’orgasme, pourquoi s’en priver ?

Et là, devant mes yeux ébahis, il s’est mis à chanter, fort joliment d’ailleurs : le plaisir des Dieux.

- Baisons, baisons c’est le plaisir des Dieux !

Et il chantait si fort, si fort, m’entendez-vous, que ça a réveillé mon épouse qui dormait profondément à mes cotés.

- Mais t’es fou ! Qu’as-tu à gueuler comme ça au milieu de la nuit ?

- EUH... C’est pas moi : c’est Dieu…

- OH LA LA ! Toi, tu n’as pas digéré la choucroute, et puis tu t’es empiffré quand les profiteroles sont arrivées, sans compter le Sylvaner… Mon cochon ! Quant au champagne : tu lui as fait une sacrée bise à la boutanche de rôteuse ! Voilà, tu cauchemardes, vas prendre un Alka-Seltzer et ça ira mieux.

mardi 24 août 2010

Saoul-FifreMona 3 étoiles

L'huile d'olive se conserve longtemps grâce aux anti-oxydants de ses noyaux broyés, mais faut pas exagérer !

Plusieurs mois déjà que j'ai confié mon bidon d'huile à mon fils, qui habite en Savoie, avec comme consigne de le faire passer à Nathalie, qui n'habite pas loin, en échange de

Mona 3 étoiles

son troisième et dernier roman (pour le moment). Et à chaque fois qu'il rapplique à la maison, c'est "Je n'ai pas eu le temps", "J'ai oublié", "Le gaz-oil est cher", "Je travaille, moi...". Bon, à ce niveau d'excuse, sachant exactement sa situation réelle de chômeur professionnel, j'ai commencé à tiquer et je me suis permis d'élever légèrement la voix :

Mais bordel à cul, je vais le lire quand, le livre à Nathalie ? À la saint Bling-bling ? T'as que ça à foutre de tes journées alors tu vas peut-être y arriver, à aller me le chercher ? Je te préviens : la prochaine fois que tu redescends, tu l'as, sinon ça va chier dans le sèche-cheveux !!

Un bon pédagogue sait trouver les mots qui valorisent l'enfant afin de renforcer sa confiance en lui et lui permettre de passer à l'acte de manière efficiente. Et le voilà sous mes yeux, ce Mona 3 étoiles, que tous nos commentateurs ont lu, sauf moi, par la faute de ce §&X$*% de fils indigne.

Il ne paye pas de mine, il est blanc avec juste la soupière stylisée en rouge et en haut à gauche, cette soupière qui tient le rôle principal ou presque, dans cette saga de banlieue. Le mot de saga est employé à dessein. Même si le fantastique du quotidien, fraternel, inhérent au style de Nathalie, a reçu un bémol dans ce dernier livre, c'est pour laisser le passage au souffle épique du mythe, sur un tempo plus universel. Nathalie, travestie en une petite vieille, Mona, on ne peut plus française moyenne, a néanmoins des choses importantes à nous dire, des réponses à nos angoisses ordinaires.

Entrez sans frapper dans ce bouquin, vous vous y sentirez de suite à l'aise. Rien de moins "héroïques", de moins intimidants que ces personnages de tous les jours que l'on croise à tout bout de champ. Rien de plus banal que leurs petites amours contrariées, que leurs erreurs, que leurs faux pas, ce sont les nôtres. Le suspense est ainsi assuré, de manière naturelle, par la simple humanité qui se dégage comme une vapeur légère de ces scènes sympathiques, émouvantes, tristes, généreuses, crispantes, vraies, à l'image de la vie, notre vie.

Dans notre monde actuel, où les anciennes valeurs obsolètes et paternalistes ont été remplacées par l'égoïsme, la course au pouvoir et la frénésie de consommation, la fraicheur humble de ces petites gens qui réinventent au coup par coup un nouveau "vivre ensemble" fait de respect, d'écoute et de regards, ressemble à une vraie révolution intérieure.

À plusieurs, en s'entraidant, entre individus se choisissant librement, on est plus meilleurs, nous dit Mona. Ce n'est pas en essayant servilement d'imiter son voisin que l'on se réalisera. C'est en plongeant dans ses propres profondeurs, en suivant son instinct, sans prise de tête, que la réponse aura des chances d'être fine. Parodiant Serge Lama, Mona trouve par exemple que l'enfant pour la mère, c'est celui qui est là et qui lui tend les bras. Vivant au jour le jour, n'ayant qu'une vie, considérant qu'un tient vaut mieux que deux tu l'auras, elle se choisira des enfants à portée de main et de cœur.

Mona, c'est le retour à la simplicité rude et à l'évidence.

Le rythme est là, le style est fluide, créatif, on ne s'ennuie pas, on se passionne pour Mona, cette grande dame si modeste et ses amis aidants/aidés, pour sa vision si originale, si positive de notre environnement social, mais bien sûr éminemment critique, voire taquine.

Pour ceux qui connaissent le look d'adolescente attardée de Nathalie, ne vous y trompez plus : Mona 3 étoiles est le roman de sa maturité confirmée.

vendredi 14 mai 2010

AndiamoOnc' Archibald

Curieusement, Saoul-Fifre vient de publier un émouvant billet rendant hommage à son frère disparu.

J'avais préparé ce billet il y a un petit moment. Chez Blogbo, nous avons le boyau de la rigolade en ribouldingue en ce moment. Alors je persiste et signe dans la même veine.



Telle une femme de petite vertu,
Elle arpentait le trottoir du
Cimetière,
Aguichant les hommes en troussant
Un peu plus haut qu’il n’est décent
Son suaire.


Tout d’abord, pour illustrer la jolie chanson de l’ami Georges, un ch’tiot crobard…



Debout, moitié nu, face au vent du nord qui frappe les falaises du cap Fréhel. Seuls des lambeaux de son suaire claquent au vent. Son large chapeau frémit sous l’assaut des rafales, le sifflement de la bise que fend la faux brandie face à la tempête, apporte une note guillerette à l'ambiance...

De sa face décharnée, entre ses dents jaunies, il lance cette phrase :

BRO GOZ MA ZADOU…*

Telle est l’image que l’on se fait de L’ANKOU, le symbole de la mort pour les Bretons. Qui entend le grincement de sa charrette, le soir sur la lande, est sûr de sa mort prochaine !

*BRO GOZ MA ZADOU : vieux pays de mes ancêtres.

Il est vrai qu’on lui a toujours collé « une sale gueule » ! Elle doit faire peur, cela nous aide peut-être à mieux apprécier la vie… Va savoir ?


Moi-même lorsque je la dessine, j’aime assez la rendre effrayante…



Elle a pris aujourd’hui un tout autre visage, elle met les bouchées doubles, même triples. Autrefois, elle prenait son temps, elle se préparait, venait cueillir les hommes un par un, même si elle était avide, d’ailleurs elle l’a toujours été.

Il faut dire qu’on lui a prêté main forte, elle n’a pas eu à se décarcasser (si j’ose dire !) pour trouver sa pitance, on lui en a fourni des âmes bien jeunes et vigoureuses…



Insatiable, toujours plus… Comme les hommes ! Encore et encore, on la gave comme une oie, toujours plus fort.

Regarde ma trouvaille : 450 000 d’un coup ! Qui dit mieux ?

Elle n’est pas belle avec son p’tit champignon anATOMIQUE ? Hiroshima mon désamour !



Et si elle n’était pas comme ça ? Imagine un instant, un instant seulement, qu’elle soit belle la garce. Bandante comme autrefois les actrices de mes films en Technicolor, les Jane Russel, Ava Gardner et autres Marylin…

Eh bien, je me dis que si elle n’a pas la sale gueule que je lui prête, j’aurai (on peut toujours rêver) la bonne surprise de la voir comme ceci, et là ça fait nettement moins peur !

- Pose ta serpette, Pèpette, je vais regarder dans le fond de tes yeux, histoire de voir s’il te reste un peu de tendresse !

Tu te rends compte : au bout du tunnel lumineux, dans le contre-jour, au travers du linceul transparent, tu devines les formes de la camarde… Câline, aimante, mais fais gaffe c’est une (a)mante religieuse ! Elle te bouffera, te digérera après l’amour.

Quelle belle mort ! Mourir comme Félix Faure, sous la bouche de la « pompe funèbre »…



Sourions un peu : le tiercé gagnant…

La mort.
L’ankou.
La camarde.

(ch'tiots crobards Andiamo)



J’ai déniché pour vous un vieux bulletin scolaire lui ayant appartenu… Mais oui !

NOM : LA CAMARDE

DATE DE NAISSANCE : inconnue.

ADRESSE : SDF.

Evaluation des capacités :

- Première guerre mondiale : 10 000 000 morts.

- Seconde guerre mondiale : 40 000 000 morts.

- Hiroshima : 450 000 morts. (en une seule passe)

- Grippe Espagnole : 20 000 000 morts.

- S.I.D.A. : 25 000 000 morts.

- Famine : (non communiqué)



OBSERVATIONS : Bien, mais peut mieux faire.

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