Blogborygmes

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vendredi 12 janvier 2007

ManouLe cercle rouge





Je n’aime ni les discours, ni les cocktails. Même si affinités. Alors je n’irai pas aux « vœux ». Je vais plutôt vous concocter une petite recette de galette dont vous me direz des nouvelles.

Ingrédients :

1 éphéméride protéiforme
3 kilos de farine
50 copies doubles
3 litres de rhum vieux
1 litre de sirop de grenadine
1 neuf telecom

Préparation :

Noël est passé. Vous avez pris un peu de poids. Pourquoi s’arrêter là ? (Hein, byby ?) Profitez d’un moment où vous vous beurrez une tartine au beurre demi-sel pour couper la motte de beurre en deux. Faites fondre au bain-marie la première moitié. Lancez la seconde moitié par la fenêtre le plus loin possible. Pensez à fermez aussitôt les volets car il n’est pas rare qu’une moitié de motte se comporte comme un boomerang.

Une fois le beurre fondu, mélangez-le aux trois kilos de farine préalablement extraits de leurs emballages. Bon courage pour éviter les grumeaux. Incorporez délicatement 50 copies doubles (c’est mon truc pour réussir la pâte feuilletée). Vous obtenez un tas compact d’une couleur indéfinissable.

Il vous reste certainement quelques marrons cuits avec la dinde de Noël. Ils remplaceront la pâte d’amande. D’ailleurs cela peut être l’occasion d’un moment de pur bonheur familial si chacun y va de sa technique de fourrage : l'attaque, la parade, la riposte ou la feinte. Assez proche du duel au fleuret, en fait …

Il manque l’essentiel. Versez le rhum et la grenadine dans une grande jatte. Plongez-y la chose informe et collante que vous avez obtenue et continuez à malaxer jusqu’à ce que vos bras ne soient plus que deux tendinites insupportables. Alors seulement, lancez la jatte dans le four à l’aide du pied gauche (avantage des talons hauts) en ayant soin de rouvrir les volets. La seconde moitié de motte de beurre devrait venir s’écraser impatiemment contre la jatte. Fermer le four toujours avec le pied gauche.

Ouvrez le robinet avec le pied droit (plus facile) et essayez de vous laver les mains. Au cas où l’eau ne suffirait pas, essuyez-vous aux feuilles de l’éphéméride puis choisissez votre mode de cuisson avec un doigt (si vos mains sont propres), un coude la langue, le nez ou … soyez joueur (se).

A cette étape, vous pouvez encore sélectionner les ami(e)s qui assisteront à l’explosion de votre four. En général, le premier cercle. Téléphonez avec un doigt (si vos mains sont propres), un coude ….etc.

Suggestions :

- Pour m’en dire des nouvelles, vous pouvez envoyer un mail à : yapadmais@hotmâle.fr. Mais je vous le déconseille car il ne s’agit pas de mon adresse.
- Remplacer les marrons par des truffes en chocolat c’est un peu comme donner de la confiture à des cochons.

dimanche 10 décembre 2006

ManouL’année du lombric



Ingrédients

- 50 à 60 lombrics

- 1 cuillère d’huile olive

- 2 souris blanches

- 1 tapette ou 2 genoux


Récolte

Etape primordiale dans la préparation. Sans lombric, point de charlotte aux lombrics.

Postez-vous au milieu de votre jardin de 33,65 m². En vous aidant d’un porte-voix (car parfois le lombric souffre de graves problèmes auditifs), criez distinctement « A table ! » . Si aucune réaction, si comme à la maison, criez-le en anglais : « Go to bed ! ». Là, vous vous êtes encore planté dans la traduction. Essayez à nouveau. « I’m getting undressed, what about you ? ».

Une fois que c’est bien le bordel, que certains lombrics attendent la gamelle à la main, que d’autres ont déjà mis leur pyjama et qu’un troisième groupe d’individus entièrement nus s’approchent, hilares, récapitulez la demande avec une question simple : « Qui peut me citer, dans l’ordre, les 4 premiers producteurs de blé dans le monde ? Qui ? ». Le lombric est vantard, ce n’est pas là son moindre défaut. Une bonne cinquantaine de lombrics devraient donc lever la queue. Si vous en comptez moins, posez une question encore plus simple, genre « You took my toothbrush this morning, didn’t you ? ».


Préparation

Sachez que le lombric se consomme cru et malheureusement pour vous, inerte. Il va donc falloir réduire ces joyeux drilles. Heureusement pour vous, le lombric est également cardiaque et grand amateur de sexe. En les suppliant à genoux ou sous la menace d’une tapette, demandez à vos souris blanches d’effectuer un strip tease des plus évocateurs. Surtout qu’elles ne s’arrêtent pas avant la chute du dernier lombric. Je sais, ce n’est pas joli-joli comme technique et surtout pas digne de vous mais la fin justifie les moyens.

Ramassez les lombrics et rhabillez vos souris blanches (en larmes). Tancez votre fils qui les traite de « chochottes! ». Découpez les lombrics en fines lamelles, faites les revenir à de meilleurs sentiments dans un peu d’huile d’olive. Dès qu’ils rougissent, vous pouvez éteindre le feu. Prenez les lombrics un par un et disposez-les en bigoudis dans vos cheveux. Ceux-ci atteindront ainsi un volume exceptionnel. Montrez le résultat à vos souris blanches en les culpabilisant un peu : « Et vous auriez voulu me priver de ça ??? ».

Suggestions

- Vous pouvez remplacer les lombrics par des araignées. A ceci près que les araignées sont quand même très minoritairement intéressées par le sexe.
- Si vos bougresses de souris blanches déclarent forfait, faites appel à Pascal et à sa surprenante façon d’utiliser la mousse à raser. Son corps d’athlète vous étonnera.

mardi 28 novembre 2006

ManouOn ne peut vraiment se fier à personne



Ingrédients :

7 tomates italiennes en poudre
1 tube de crême de jour
2 orchidées blanches du jardin botanique de Singapour
1 calendrier GEO
1 poignée de porte
2 chats siamois

Préparation :

Vous êtes dans un des couloirs gris de votre entreprise. Vous parlez boulot avec un chef de projet quand un autre chef de projet sort de son bureau et se mêle à la conversation. Sans que vous vous en rendiez compte, le ton monte nettement entre les deux hommes. Avant qu’ils n’en viennent aux mains, faites diversion, sortez de votre poche une crème hydratante et étalez-en un peu sur le visage du chef de projet le plus énervé. Cette marque d’attention ne manque pas de calmer les esprits. On peut même dire que cela jette un froid.

Le second chef de projet vous arrache le tube de crème et court se réfugier aux toilettes. Ne cherchez pas à savoir ce qui peut s’y passer ensuite. Vous vous feriez mal. Lancez simplement vos deux chats siamois aux trousses de la crême infidèle. Ils sont dressés pour aboutir quoiqu’il arrive. Alors, évidemment, quand ils reviennent la queue basse en vous assurant que votre crème a choisi le meilleur parti, il ne vous reste plus qu’à sniffer de la tomate italienne en compagnie du premier chef de projet.

La poudre de tomate italienne a ceci de particulier qu’elle se consomme accompagnée d’orchidées blanches du jardin botanique de Singapour réputé dans le monde entier pour ses somptueuses espèces d’orchidées de toutes les couleurs. Le climat tropical de la région, chaud et humide convient parfaitement à … Mais stop, vous vous égarez dans l’éphéméride GEO du chef de projet. Ce dernier pleure maintenant à chaudes larmes sur votre épaule.

Ce n’est pas comme ça que votre crème hydratante reviendra à de meilleures dispositions. Clore donc délicatement cette intermède de confidences. Rappelez vos chats siamois qui en ont profité pour déchiqueter la portes des toilettes et prenez dignement la direction de la sortie. Avant de rentrer, achetez un nouveau un tube de crème à la pharmacie. Il faut savoir tourner la page.

Suggestion :

- Vous pouvez ne pas utiliser de poignée de porte.

jeudi 23 novembre 2006

Saoul-FifreLe problème est : "Réseaux lus"

Mais qu'est-ce à dire, quelles sont-ce vos motivations et pourquoi donc est-ce que vous vous exhibez comme ça devant des voyeurs que vous ne connaissez pas sur internet ? Ce sont des questions qu'elles sont subtiles et je vous en voudrai toute ma vie de les avoir posées.

David a poussé un cri sur le sujet qui a désarçonné et traumatisé tout le monde, enfin une partie du petit monde de la beau-gosse-faire. Pascal a embrayé aussi sec sur le même sujet en nous racontant que sa mère ne reconnaissait plus son fissou chéri à elle. Je dois reconnaître que dans mon entourage, la plus grande circonspection est de mise quant à ma relation à Blogborygmes. Mes meilleurs amis boycottent le blog sans faille aucune. Ma famille n'y pose jamais un pied, encore moins un œil, et je dois dire que j'apprécie la liberté de parole que ça me permet.

David, qui avance à visage découvert, doit toujours être en train de se demander si sa belle doche ou son patron vont lui servir une soupe à la grimace à leur prochaine rencontre. Enfin j'imagine. Et j'admire son attitude ouverte.

Dès le début, nous avons été d'accord avec Tant-Bourrin sur l'anonymat nécessaire, qui limite l'auto-censure. Lui et moi ne voulions pas que n'importe qui, un voisin, un collègue, un faux-frère, tape nos vrais noms dans un moteur de recherche et tombe sur ce blog irrespectueux de tout et de tous, dénué d'infirmiers psychiatriques, et au foie en très mauvais état. Par la suite, mis en confiance par l'attitude correcte de commentateurs, j'ai brisé cette barrière de l'anonymat, surtout avec ceux qui n'étaient pas masqués, pour respecter l'égalité, bien que chacun voie midi à sa porte et que tout le monde doive être libre. Je leur garantis le secret comme ils me le promettent.

Nos motivations ont été à peu près les mêmes. TB avait son site, m'encourageait à en faire un, notre correspondance tournait un peu en rond, il m'a appris l'existence des blogs, m'a donné quelques adresses, j'ai trouvé ça sympa, je traversais une période où j'avais un peu de mal à "produire du texte"... Je crois que nous nous sommes dit en même temps qu'ouvrir notre correspondance privée à un public aurait des avantages certains : avoir un retour critique, évoluer, s'astreindre à peaufiner la forme, à pisser de la copie à jet soutenu, debouts devant le lutrin comme le Grand Victor...

Notre maître-mot est ECRITURE. Nous aimons écrire, mais sans doute pas assez, ou trop, ou plus ou moins c'est selon, pour descendre dans l'arène du système, nager avec les requins du showbizz, jouer des épaules et rouler sa caisse dans la foule des candidats affamés aux dents longues. Nous préférons rester amateurs, au sens noble, que passer professionnels, avec tout le stress, et les refus hypocrites des éditeurs, et les salamalecs incontournables des promotions en tête de gondole. Disons surtout que TB, doté d'un "bon métier", n'en voit pas la nécessité, et que moi, je n'ai ni le courage ni la patience qu'ont Chutney , notre sœur blogborygmique, ou bien Nathalie ...

Les français lisent beaucoup, achètent beaucoup de livres, mais ce sont surtout des tubes, des best-sellers, ou bien alors des livres qui n'ont rien à voir avec la littérature. Si Arielle Dombasle décidait de faire des révélations sur son mari Pierre Dombasle, les éditeurs se battraient au cutter pour la publier et le gagnant lui filerait un chèque en blanc comme à-valoir. Par contre Mariolle le complet inconnu, qui a pourtant un bout de plume sympathique, n'a aucune chance de voir publier les élucubrations de son journal intime. Ha, s'il atterrissait sur l'Elysée en parapente, son manuscrit intéresserait sans doute plus le monde désintéressé de l'Edition. Avant, ceux-ci se contentaient de tirages de quelques milliers. Des tas de talents pondaient leur livre annuel et arrivaient à crouter. Depuis, les dents ont poussé, et les jeunes loups éditoriaux veulent le gros coup ou rien. Ils traquent les plumes dont le bustier est susceptible de crever l'écran, le prédateur scandaleux qui sidaïse la chair fraîche sans capote, ou surfent sur de modestes mouvances genre "Bâtissez votre cathédrale en 10 leçons".

Dégoûté, le peuple a inventé le blog. Pas de grosses maisons à démarcher. Pas de secrétaires au ton méprisant, pas de barrage entre auteurs et décideurs. Un public, un lectorat, un échange égalitaire, une réactivité inouïe, une chaleur (moite sur les billets manouins) dont n'ont pas idée les locataires de tours d'ivoire. D'accord, pas d'argent. Mais qui vit de sa plume aujourd'hui, à part quelques happy fews auto-sponsorisés, qui vivent déjà de leurs rentes, de leurs amitiés politiques, de leurs dommages et intérêts ou de leurs pertes et profits ?

Où est la prise de tête spécifiquement blog ? Il ne faut pas demander aux blogs plus qu'il ne peuvent donner. Les relations entre billetistes et commentateurs sont la plupart du temps pleins de réciprocité, ce qui est plutôt positif et moins virtuel qu'une relation quasi unilatérale auteur/lecteur.

Il n'y a pas de Docteur Jekyll et de Mister Hyde. Saoul Fifre est une composante du péquenal provençal X.W., et lui ressemble étonnamment. Nul ne songerait à reprocher à Louis-Ferdinand Destouches d'avoir pris pour nom de guerre celui de sa mère. Pendant que Céline ratait de peu le Goncourt, Destouches soignait anonymement et gratuitement les indigents. Q.Y. a pris comme pseudo Tant Bourrin, ce qui n'enlève rien à son talent. Et Manou booste nos statistiques de visites avec ses petits doigts prestes sur son clavier de prestidigitateuse. Il faudra qu'elle me donne la recette.

Le blog n'est qu'une revue, une gazette, mais interactive, et donc interaffective. Nous recevons environ 7000 lecteurs-invités par mois. Nous avons la visite de 1200 abonnés fidèles, qui reviennent régulièrement. Evidemment, c'est une goutte d'eau par rapport aux 5000 lecteurs quotidiens qui vont chez Ron l'infirmier (vu à la télé), mais cette goutte d'eau est fascinante. Le blog n'est qu'un outil comme un autre. Il sera ce que nous en ferons. Comme dans une fourche, un crucifix, une gousse d'aux, il n'y a rien de magique ou de diabolique en lui. Et nous ne serons déçus que si nous attendons trop de ce nouveau patron de chez Modes et Bravos.

Ça suffa comme ci, Nathalie ? Tu le rouvres, ton blog q:^) ?

mercredi 22 novembre 2006

ManouFiche-cuisine

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Il paraîtrait que Dominique Strauss Kahn s’intéresse depuis peu aux fiches cuisine. Une rumeur reste une rumeur, je vous l’accorde. Cependant, c’est le propre d’un grand homme que de savoir anticiper. Et maintenant que Dominique Strauss-Kahn disposera d’un peu de temps libre, il pourra s'essayer à la méthode ci-dessous :

Mode opératoire pour l’utilisation optimum d’une fiche-cuisine.

Vous entrez dans la vraie vie. Tout ce que vous brûlerez sera définitivement immangeable. Tout ce que vous casserez ne se relèvera pas pour tenter de vous en mettre une. Abandonner l’idée de convertir une casserole en épée laser. Méfiez-vous, les plaques chauffantes chauffent vraiment.

La seule chose qui vous puissiez espérer, c’est que votre femme vous préfère nu sous le tablier. Un peu comme dans les films X que vous tentez de télécharger. Généralement et contrairement à la vraie vie, le son arrive avant l’image. Un cri bestial déchire la maison. Votre femme : « Tu m’appelles, chéri ? ». Vous : « Non, non, je me coupe les ongles de pieds ». Votre femme : « J’arrive ».

Saisissez-vous de la fiche cuisine. Lisez. Pas le calendrier, lisez la fiche-cuisine. « Profiterolles au lait reconstitué de cacao maigre écrémé». Vous vous êtes trompé de fiche. Il s’agit d’une recette Weight Watchers. Poubellisez.

Prenez plutôt la fiche “Tartiflette”. …. Ah…Vous réalisez qu’il faut faire des courses. Découvrez l’Intermarché du coin où la vraie vie règne également. Votre souris déprime d’impuissance. Le temps que les pommes de terre et les oignons ne se pèsent pas tout seuls, le temps que le reblochon montre son tampon rouge AOC, vous arrivez au bout d’une vingtaine de minutes à la caisse. Sans le bas, la caissière ne vous prend pas au sérieux. Cependant vous devez être en forme puisqu’elle sourit en vous tendant le ticket.

Bien. Les ingrédients sont au complet. Epluchez les légumes. Il n’est pas nécessaire de dénoyauter les oignons, mais si vous y tenez…. « Coupez les oignons en fines lamelles » ne consiste pas en un hachage compulsif, mais si vous y tenez … Par contre, même si vous n’y tenez pas, débrouillez-vous pour que les pommes de terre finissent en cubes d’à peu près un centimètre de côté. Oui, je sais que ça donne approximativement 87 dés par pomme de terre. Ranger votre calculatrice.

Faites revenir oignons et pommes de terre dans quelques cuillères l’huile d’olive. Sortez les cuillères de la sauteuse. Mélanger (sans les mains) jusqu’à ce que les oignons soient bien roux puis disposez le tout dans un plat à gratin. Retenez-vous de mixer. Ne secouez pas.

Avoir baigné dans la politique extérieure est un plus manifeste pour comprendre ce qui va suivre. Coupez le reblochon en deux, puis à nouveau en deux dans le sens de l’épaisseur. Vous obtenez 4 morceaux de reblochon identiques qui en vue de dessus ressemblent chacun à une moitié. Grattez la peau de façon à en ôter la couche blanche superficielle. Vous pouvez, à vos risques et périls, recycler cette matière blanche en cotons-tiges ou en boules Quiès.

Disposez le reblochon sur le mélange oignons-pommes de terre, peau (du reblochon) vers le ciel. Mettez au four 4,5 minutes à 670 °C ou 13 minutes à 346 °C ou 31 minutes à 199, 99°C et ne me gonflez pas avec les arrondis.

samedi 4 novembre 2006

ManouComment refuser du boulot sans déprimer votre supérieur hiérarchique direct ?

Ingrédients

- 1 dossier XXXL
- 1 paire de bas de contention
- 1 rouleau de scotch pour déménagement
- « LE » pantalon hyper top mode d’Ab6

Préparation

Vous avez bien travaillé, tous vos objectifs sont atteints, voire pulvérisés. Votre chef vous a convoquée. On ne vous la fait pas. Il va vous féliciter et vous refiler dans la foulée le dossier XXXL dont personne ne se sort sain de corps et d’esprit.

Pénétrez dans le bureau en souriant, asseyez-vous comme on vous enjoint de le faire. Ecoutez sans sourciller les compliments divers. A l’instant très précis où le dossier XXXL va vous être fourgué (la pommette gauche de votre boss se couvre de boutons rouges, ses mains s’agitent convulsivement), sautez à pieds joints sur le bureau. Mettez-le debout en lui tirant sur la cravate et articulez en hurlant « Mais puisque je te dis que je veux passer à 32 heures !!! ».

Otez vos bas de contention, liez les membres de votre chef dans le dos suivant la technique du nœud de la vache folle, baillonnez-le au scotch de déménagement et profitez-en pour lui épiler cette moustache ridicule qui ne lui va absolument pas. Puis tirez le tout jusqu’à la baie vitrée. Faites-lui admirer le soleil couchant une bonne dizaine de minutes en articulant toujours que : " Tu vois, ça, c’est la vraie vie ".

On ne va pas non plus s’extasier des heures devant la vraie vie. Afin de montrer à votre chef à quel point vous n’êtes pas rancunière, pratiquez l’échange de pantalons (moins galvaudé que le sempiternel mélange de sang). Puisque votre boss a déjà accepté sans rechigner vos bas de contention, appropriez-vous son magnifique futal qui est au pantalon ce que la serpillière est au tapis persan. En le découpant, évidemment, car il est impossible de défaire un nœud de vache folle. Vous ne ferez rien de cet infâme chiffon, alors délestez aussi votre chef de sa Rollex, de son Mont-Blanc, de sa chevalière aux armoiries parentales. Toutes ces petites choses encombrantes pour le corps et l’esprit.

Enfin, sortir dignement de la pièce en articulant décidément assez fort (il faut bien que le couloir vous entende) : « Non merci, vraiment je n’ai pas besoin d’augmentation, mais j’accepte avec joie tes modestes présents».

Suggestions

- Si vous n’avez pas de bas de contention, vous avez peut-être le pantalon hyper top mode d’Ab6. Dommage pour lui.
- Si vous êtes déjà à 32h00, profitez-en pour passer à 28h00.
- Si votre chef n'a pas de Rollex, dommage pour vous.... vous êtes en plus tombée sur un radin.

mardi 10 octobre 2006

ManouLimiter une réunion qui perdure

Toujours utile dans la période automnale, au moment où notre instinct grégaire pousse à nous regrouper, entassés dans une salle borgne.

Ingrédients :

- 1 agenda électronique
- 5 bouteilles d'eau plate
- 1 stylo-plume
- 1 siège roulant
- 1 pied gauche
- 1 option macramé
- 50 feuilles blanches A4
- 1 Vava

Préparation :

Vous vous trouvez en réunion mensuelle de travail. Chacune des 10 personnes de l'équipe présente un récapitulatif de ses affaires. Au quatrième intervenant vous commencez à éprouver une sorte de torpeur rapidement compensée par de violentes démangeaisons au le pied droit. A l'aide du pied gauche, grattez-vous l'ensemble de la jambe qui devient rapidement une plaie sanguinolente.

Le cinquième intervenant prend la parole. Il faut rappeler que le cinquième intervenant n'est autre que Jxling, infâme cloporte à la solde du patronat, toujours en quête d'une bassesse à raconter sur son prochain. Avant qu'il ne dénonce votre copine Vava, kleptomane depuis la 4e génération, emparez-vous d'un stylo-plume inattentif pour le planter entre les yeux de Jxling d'un geste précis.

Toute l'équipe se jette sur vous. Sauf Vava qui vole à votre secours. Elle décide de faire diversion tout d'abord en s'écrasant au sol, puis en effectuant un strip-tease digne de 9 semaines et demi, enfin en jonglant délicatement avec les 5 bouteilles d'eau. Le charme se rompt quand une bouteille atterrit sur le crâne de Jxling. Celui-ci beugle de douleur. Faites-lui bouffer son agenda électronique immédiatement. Finissez-le au siège roulant s'il manifeste à nouveau sa flagrante non-coopération.

Saisissez Vava par la main non sans l'avoir rhabillée de quelques feuilles de papier A4 tressées (l'option « macramé » aide un peu). Entraînez-la vers la sortie. Il est temps de vous séparer, maintenant. Embrassez-la sauvagement sur la bouche, éructez un « We all live in a yellow submarine, yellow submarine, yellow submarine ... » et retournez dans votre bureau.

Suggestions :

- Je vous déconseille de remplacer les bouteilles d'eau par des tapis de souris.
- Si vous avez deux Jxling dans le service, il en va de votre crédibilité d’en convertir un en Vava.

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