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dimanche 14 septembre 2008

AndiamoLes personnages de Bédés ont-ils une vie sexuelle ? II (le retour)

AH ! Surpris, j'ai été surpris, Ah ! Les pervers(es), je pensais (naïvement) que j'avais été gonflé, ignoble, bousCULant l'image candide, puérile, bon enfant des personnages de B.D de ma tendre enfance, ceci dans un précédent billet : Les personnages de Bédés ont-ils une vie sexuelle ?

Nenni, il y a (bien) pire que moi, des tordu(e)s sévères, des déshinibé(e)s du bulbe, des qui laissent galoper leur imagination, jusqu'ici refoulée, pour se livrer à des requêtes pour le moins INSOLITES, des élucubrations tortueuses, sorties tout droit des méandres glauques de leurs pauvres cerveaux nauséeux.

Tant pis j'balance :

Tant-Bourrin : ce cher T-B verrait bien Pif le chien ou Donald, animaux au ventre lisse, affublés tout à coup sans l'accord préalable de Darnal ou de Disney, de protubérances sexuelles extravagantes !

Freefounette et Ophise : les jumelles de l'érotisme, les duettistes de la licence, les Mir & Miroska de la pornographie, je n'éxagère pas, sans se consulter elles ont eu le même fantasme : une aventure ZOOPHILE entre Bill le chien unique et préféré de Boule, et Caroline la tortue... Des mères de famille !

Cassandre : que moi seul continue à croire. Pour elle, une tite partie de jambes en l'air bien dessinée par Hugo Pratt, mettant en scène le beau et ténébreux Corto Maltèse, lui ravirait les yeux et l'esprit.

Saoul-Fifre : lui aussi, c'est Corto qui le branche, un Corto Maltèse assis sur une bitte (d'amarrage), ah la vache ça dérape, ça extrapole, ça anticipe... Mais c'est bien, dans tout ça je vais bien trouver matière à petits dessins.

Anténor : le "nettoyeur" du blog, le "Victor" de Luc Besson, la lavandière du net, la mère Denis de nos fantasmes, la maman CAT de mes réclames d'autrefois (c'était pour le savon LE CHAT), et bien il verrait sans problème (on se demande comment) des ébats amoureux avec l'homme invisible, ça c'est fastoche à dessiner... Page blanche, puis rideau !

La Poule : bercée par Astérix (ou plutôt le gros menhir d'Obélix), ce qui l'amuserait, c'est que je fasse forniquer Astérix et Falbala. et il ferait quoi Idéfix en attendant ?

Nathalie : très classique Nathalie, pour elle ce serait Tintin, mais avec qui ... Elle ne le dit pas, sans doute veut-elle le garder pour elle ?

Bof : lui assurément c'est un manuel, il m'a expliqué que Obélix pourrait fabriquer des olisbos, bien polis cela va de soi. Le temps d'effectuer quelques va-et-et viens et je lui répondrai.

La Poule : bien ancrée dans le classique, la Poule, hétéro à donf, jugez plutôt : Lucky Luke et Calamity Jane, on ne peut plus "missionnaire", pas de levrette avec Jolly Jumper ! Ah ça non.

Françoise : Eh oui ! Où va la littérature Française ? Quand une femme de plume (pardon, c'était involontaire, n'y voyez aucune allusion, ça n'est pas mon genre) s'y met, c'est du délire, mais où vont-elles chercher tout ça ? Pour cette femme si délicate et cultivée, rien de moins que les amours (un peu zoophile tout de même) de Betty Boop et du loup de Tex Avery. IT'S ALL FOLK.

Romook : lui ce sont les objets qui le branchent : le bondage, comme on dit dans les revues spécialisées (que je ne lis JAMAIS) Haddock et sa pipe, éteinte j'espère ?

Nicocerise : il aime la littérature classique, le beau dessin, la ligne claire, les décors architecturaux splendides, vous avez reconnu Jacques Martin et ALIX bien sûr, ses jeunes éphèbes nus, ses jeunes filles à peine nubiles et court vêtues, ça le branche bien, pourquoi pas ?

Opaline : une petite nouvelle au joli pseudo, délicat, discret, un petit Tanagra ! Ce qui l'inquiète cette délicate personne ? Les personnages de Bédés font-ils PIPI ? CACA ? Redescendez de vos nuages, sortez de votre tour d'ivoire. Opaline, reviens nous visiter le plus souvent possible.

Martine : C'est le parapluie rouge de Bécassine qui l'inquiète, où a-t-elle bien pu le mettre ?

Lorent : amours multiples, ou multiples amours ? Une partouze de Schtroumpfs, ça le brancherait bien pèpère ! Pourquoi pas une touze de lombrics dans un compotier rempli de spaghetti sauce tomate... HEIN ?

Et je n'ai RIEN inventé (voir les commentaires, grâce au lien en haut de page)

En tout cas vous m'avez donné de sacrées idées, continuez je n'aurai plus qu'à...

Alors j'ai récidivé, je ne voulais pas, c'est la faute de mes crayons, mes pinceaux, ils ont couru SEULS sur le papier.

D'abord Panoramix notre druide, lui aussi fantasme à mort sur Falbala (il n'est pas le seul), mais vu son âge avancé, il a besoin d'un p'tit cordial !

RAHAN, lui, il a deux Papas : fils des âges farouches ET fils de Crâo, on le voit souvent avec des femmes, pas farouches les meufs par contre.

Mais lui il ne s'y intéresse pas trop, alors ? Je me suis laissé aller, mais je n'ai voulu "singer" personne.

C'est Tant-Bourrin qui va être content, j'ai un peu détourné Darnal, qui dessinait dans Vaillant, le journal le plus captivant, ce journal était le concurrent de celui édité par les "curetons" : "Coeur Vaillant"

Mais, tout de même, on doit à Vaillant des dessinateurs et scénaristes de talent, au hasard : Darnal (le papa de PIF), Lecureux, Gotlib, Forest, Tabary (Iznogoud), Mandrika, etc...

Des B.D magiques : les pionniers de l'espérance, des aventures de science-fiction fabuleuses, Yves le loup, aventures moyen-âgeuses poétiques à souhait. Et puis Placid (l'ours) et Muzo (le renard), qui ont enchanté ma jeunesse.

Mais revenons à Pif le chien et son ennemi héréditaire : le chat Hercule... Ouais, je sais, c'était trop facile !

Et Tarzan ? Il a déjà était mis à mal en 1975, par Picha et Boris Szluzinger dans un film Franco-Belge : "Tarzoon la honte de la jungle". Et détail croustillant la voix de Tarzoon dans la version Américaine a été doublée par le propre fils de Johnny Weissmuller l'inoubliable Tarzan des années 40 et 50 !

Je ne sais pas pour vous, mais personnellement les meilleurs "Tarzan" au cinéma ont été pour moi Johnny Weissmuller et Lex Barker.

Donc je n'ai pas touché à Tarzan, mais la TARZANE ? JANE... En voilà une crapouillotte, une allumeuse, avec tous ces gros animaux en rut à coté d'elle, elle a dû s'en gaver, je l'imagine au milieu d'une tribu de singes pendant que l'autre pomme va au ravitaillement, bananes, noix de coco, et elle : "pendant qu' tu y es, rapporte une queue de crocodile j'te la f'rai en brochette".

Et l'autre qui s'éxécute : "mais oui ma Jeannette adorée, y'a qu'à demander". Tu penses le temps de remplir le caddie, l'autre pétroleuse, elle a quelques heures de tranquillité. Peinarde qu'elle est, elle peut s'envoyer le troupeau en toute quiétude !

Deux icônes de la B.D : Blake et Mortimer, le voyage en terre jaune, pardon ça m'a échappé, je voulais écrire : "la marque jaune", voilà une histoire qui a passionné toute une génération, quand c'est sorti dans le journal de Tintin, j'avais 17 ans, et je m'intéressais à tout autre chose. J'ai acheté ces albums beaucoup plus tard, mais ils ne m'ont pas emballés, je trouve qu'il y a trop de texte, le texte trop abondant tue le dessin, comme trop de descriptions tuent le roman.

Une B.D., ça doit se lire vite, au rythme des images, peu de texte, aller à l'essentiel, l'image DOIT l'emporter sur l'écrit.

Mais nos héros Blake and Mortimer Hummmm ? Ne cherchez pas : j'ai trouvé pour vous ! Tant pis pour les inconditionnels d'Edgar P. Jacobs.

Défoulez vous, dans tout ça, je piocherai bien des idées, le (la) gagnant(e), se verra offrir un couple d'hippopotames ! A retirer à l'hippo-pool de Ouagadougou.

P.S : certaines lectrices m'ont déclaré :"y'en a marre des nanas à poils, si tu nous dessinais des mecs tout nus ? HEIN ça serait sympa !"

Alors j'ai cédé.

Toutefois je le dis sans fausse modestie ni fausse pudeur, j'ai interprété (pas un copié collé) ce magnifique dessin de... Et puis tiens cherchez un peu !

Ce peintre et dessinateur de génie, est né au XVIII ème siècle, à Montauban.

Je le répète c'est en toute humilité que j'ai essayé de m'en inspirer (il me sera beaucoup pardonné).

Mesdames, vous vous attendiez à quoi ? Il n'est pas tout MEGNON MEGNON mon chérubin ?

mardi 2 septembre 2008

AndiamoLes personnages de Bédés ont-ils une vie sexuelle ?

Etant gamin, je ne me posais même pas la question, j'étais loin, mais alors très loin d'imaginer que TINTIN, LUCKY-LUKE ou encore SPIROU puissent avoir ne serait-ce qu'un petit béguin (petit béguin : formule désuète mais combien charmante !).

Dans un précédent billet, j'ai commencé à envisager que Pinocchio aurait pu être sexué (voir dessin). Timide approche, mais elle m'a ouvert des horizons disons... infinis.

Ne voulant pas tomber dans la pornographie, j'ai essayé, tout en restant dans la tradition "gaudriolesque" chère à Blogbo, de vous faire sourire (peut-être), en cette rentrée un peu tristoune, aujourd'hui à l'heure où j'écris ce billet : il pleut !

Et puis soyons positifs, avec toutes les médailles z'en bronze que nos athlètes nous ont rapportées, on va pouvoir fondre une cloche !

Avec toutes celles qui nous gouvernent, ça fera un chouette carillon !

Petite remise en mémoire, tout d'abord PINOCCHIO.


Ensuite, je me suis attaqué à la vénérable grand'mère qu'est Bécassine. Pinchon l'avait dessinée sans bouche, forcément ça limite déjà les possibilités lors des ébats amoureux.

Quant au reste : impossible de savoir, l'épaisse robe de bure verte interdit toute spéCULation.


Et le pauvre cow-boy solitaire ? Ormis son vieux (tant) bourrin, et l'aut'con de Rantanplan, je ne vois pas bien qui pourrait apaiser ses ardeurs ?

Alors disciple d'Onan ? Qui n'y allait pas de main morte comme le disent les définitions de mots croisés.

J'ai osé, eh oui, tant pis pour vos illusions d'enfant innocent !


M'sieur GASTOOOOON ! M'Z'ELLE JEAAAAAANE ! En voilà deux qui m'ont bien fait marrer, plus tard toutefois, lorsque MONSIEUR FRANQUIN a abandonné SPIROU pour se consacrer uniquement à Gaston.

J'aimais bien Spirou dessiné par FRANQUIN, il avait su lui donner une âme, j'achetais le journal de Spirou chaque semaine, suivant les aventures du Marsupilami (quelle trouvaille) que lui et Fantasio venaient de découvrir.

Hergé avait accusé Jijé (repreneur de Spirou après Robert Velter, le créateur) de plagiat, alors, Jijé avait dessiné Bécassine, puis lui avait ajouté une toute petite bouche ainsi qu'une houpette, et avait renvoyé le dessin ainsi corrigé à Hergé... Il n'y eût jamais de réponse !

Alors cédant aux démons de la gaudriole et de la galégade réunis, je me suis laissé aller, crayon et pinceaux ont courus sur le papier, j'ai tout fait pour les en empêcher, mais à deux ils étaient beaucoup plus costauds que moi.


Je ne pouvais pas résister à l'envie de vous présenter celui que j'ai découvert à l'âge de dix ans, les albums coûtaient chers, nous en avions pas à la maison, mais j'ai eu la chance d'avoir un petit voisin, Daniel, qui lui recevait des albums, Tintin, Mickey (que je n'aimais et n'aime toujours pas). J'ai souvent remercié ce petit voisin dans mes billets, je le fais encore aujourd'hui, car il m'a permis de lire et relire tous les albums de Tintin, que nous ne pouvions nous offrir.

Ah, SPIROU, avec TINTIN, quel bonheur, et pourtant à part SECOTINE (en référence à une marque de colle de l'époque, je rappelle ceci pour les plus jeunes), point de gente féminine, dans Spirou, Fantasio ? Impensable, nous sommes dans les années quarante (déjà !), homosexualité ? On ne parlait même pas d'homophobie, on ne parlait PAS de ces CHOSES-là, c'est tout !

Pour vous faire marrer, du moins je le souhaite, j'ai descendu mon idole de son pied d'estale, et je l'ai affligée d'une sexualité... Finie pour lui la paix du pantalon, j'aime bien cette expression : "la paix du pantalon" je l'ai lu dans un billet de Françoise.


NON ! Il n'a tout de même pas osé ! S'attaquer au super héros (EROS), pas à LUI tout de même !

Si, "il" a osé ! HERGE en rêvait, je l'ai fait !

AH ! Le traître, l'indécent, le blasphèmateur, l'ordure, le fumier, il lui a décoiffé la roupette, pardon la houpette, décidément le démon la bite, re-pardon l'habite.

Je ne m'en sors pas, je suis tiraillé, comme Milou dans "Tintin au Tibet", dois-je porter la lettre, ou prendre le gros nonosse ? Vous revoyez la vignette ? D'un côté l'ange-chien blanc, et de l'autre, le démon-chien rouge.

Ouais, ben moi je n'hésite pas longtemps, je vous jette en pâture ce petit dessin...


Mesdames, Mesdemoiselles, vous avez sans doute aimé YOKO TSUNO, ma fille qui est aujourd'hui maman de mes petits enfants, chez nous le hasard a bien fait les choses : ses enfants sont également mes petits enfants, c'est très pratique lors des réunions de famille.

Yoko disais-je, était l'héroïne préférée de ma fillotte, elle en sniffait à tout moment, j'aimais bien les dessins de Leloup, quoique... Un peu figés à mon sens, mais tout le monde ne s'appelle pas Hugo Pratt, Hoggarth ou... Serpieri avez-vous dit ? Coquins va !

Je me suis laissé aller, une fois de plus, je l'ai imaginée ayant une aventure avec Vick.

Vick, son amoureux transi, courageux, téméraire, mais d'une timidité...

Alors je me suis dévoué (carrément) je m'y suis collé, je n'allais tout de même pas le laisser mourir puceau !


A l'heure où j'écris ce billet, il pleut, pour faire de l'aquarelle c'est au poil, il n'y a qu'à tendre le verre dehors, il se remplit tout seul !

Il y a bien d'autres héros, qui dorment bien sagement dans les "illustrés" de ma jeunesse... Peut-être, peut-être que je les réveillerai un jour...

Mais dites voir : quand ils ont la trique, est-ce-qu'on peut refermer l'album ?

mardi 29 juillet 2008

AndiamoTels des méduses au soleil

Lorsque l'on a rien à foutre, doit-on en profiter pour GLANDER ?

J'ai eu très peur que notre cher BLOGBO ne ressemble à ça !



dessin Andiamo (Gericault est d'accord, merci)


Que nenni, nous avons une nouvelle recrue : Maria Echarpe de Laine !

Elle nous vient de la "Belle Province" et nous fournit en billets de qualité. Il est vrai que nos chers "anciens" (anciens de chez BLOGBO, parce que pour l'âge je suis le doyen !) se reposent. Pas tous, j'ai dit : certains (non je ne donnerai pas les noms) quoique...

Les plus courageux, les ceusses qui ne se liquéfient pas sous le cagnard (ça dépend de l'endroit où ils se trouvent, à Paris par exemple... Ben EUH !) continuent d'alimenter régulièrement nos appétits de lecture.

DEBOUT, les damnés de la terre !

DEBOUT, les forçats de la faim !

DEBOUT, ceux qui peuvent encore se lever, saluons ces besogneux du clavier, gloire à eux au plus profond des cieux !

Qui a murmuré : AMEN ?

Dans le même temps, je ne me suis pas trop cassé le fion non plus, un p'tit crobard, cinq ou six lignes de texte (et quel texte), et voilà un billet à bon compte, mais nous sommes en JUILLAOUT (emprunté à Monsieur Boris Vian), alors il me sera beaucoup pardonné.

lundi 9 juillet 2007

Tant-BourrinPensée du jour

La vacuité d'un billet est toujours proportionnelle à la complexité infatuée de sa formulation ainsi qu'à la morgue hautaine du ton péremptoire sur lequel il est rédigé.

J'ai dit.

jeudi 5 juillet 2007

Saoul-FifreLe temps kiffé

Ici, le dérèglement des sens est roi, la perversion gangrène nos goûts. Quand vient l'été, nos penchants nous marginalisent aux yeux de nos contemporains, tous avides de ce soleil brûlant symbole de désir torride et haletant.

Ici, une certaine douceur s'empare du ciel, les cumuli s'amoncellent, s'agglomèrent, leur épaisseur augmente, leur poids nouveau les rend proches de nous, la lumière s'assombrit, on dirait que le soir descend en courant, un friselis des feuilles annonce que le vent s'accélère en s'engouffrant en coin sous la dépression. Ici, les sourires des gens s'élargissent, les têtes se tournent vers le ciel noir plein de promesses, de grondements lointains évocateurs d'espoir...

Un peu plus loin, les dents grincent, les insultes claquent, des divorces s'initient, des vacances sont gâchées, des chiffres d'affaire s'écroulent. Des malins qui comptaient sur les 3 mois estivaux pour vivre tranquilous le restant de l'an sont au bord de la crise d'hystérie. Des locataires de gîtes ruraux tentent d'obtenir un remboursement sur le prix du séjour. Des fourmis speedées empêtrées dans des K-ways démontent leur tente en catastrophe. L'oreille vissée aux messages enregistrés de la météo nationale, ils rouleront sous le plafond bas et noir à la recherche d'une trouée de ciel bleu horizon pour accueillir leurs tendances UMP. Leurs marmots, drogués à l'iode, infra-rougeauds-dépendants, hurlent leur inquiétude à l'idée de quitter la bande côtière civilisée pour l'inconnu des terres encore sauvages où le pire peut arriver. Si la pluie continue, les indigènes auront-ils un simple jeu de 1000 bornes à leur vendre ?

Ici, les grosses gouttes se déposent à nos pieds comme autant de présents. Nous restons dessous cet arrosage naturel pour bénéficier d'un rafraîchissement à bas prix après cette suffocante période de canicule. Les arbres entonnent un hymne à la joie en l'honneur du grand Aigadier, leurs tiges se redressent sous la caresse liquide, leurs racines sont tendues dans les starting-blocks pour se gorger les cellules d'eau bienfaisante, s'en bâfrer, reconstituer leurs stocks de guerre, le vert des feuilles tourne au luisant, au vif, il se lave des poussières poussées par le vent sec. Le troupeau de cabres, statutairement sevré de piscine, de brumisateurs et autres jacuzzis, frétille sous cette vague fraîche bienvenue, cette douche à poils, cette trempette revigorante.

Le monde végétal, animal, paysan connaît la liesse absolue.

Partout ailleurs, les airs catastrophés s'installent. Les présentateurs de JT se confectionnent un masque misérabiliste et contractuel. Lors de congés pluvieux, le deuil national et solidaire est de rigueur. Les señors y señoritas météos sont les proches parents du défunt beau temps. Par symbiose, osmose, somatisation, analogie, déformation professionnelle, mais surtout par crainte d'une foule toujours prompte à se choisir des coupables parmi les innocents présents, ils laissent couler leurs larmes sans pudeur, elles ruissellent, creusent des canyons, emportent des ponts... Leur tristesse a des zèles, ils s'excusent, ils mouillent la chemise à vos côtés, ils souffrent, ils compatissent. Vous ne méritiez pas que l'horreur la plus inhumaine depuis Hiroshima vous tombe dessus : un orage estival.

Ici, l'eau, c'est le Messie. Qu'on l'attende ou non, on sait qu'il ne viendra pas en Été, alors c'est Fête quand il arrive. La pluie, on la voudrait au quotidien. Je suis content même si elle me mouille du foin sec, prêt à rentrer : mon revenu est écorné, mais la Nature entière autour de nous a la banane, elle susurre un grand Ouf de soulagement. Une bonne pluie, ici, sauve la vie d'un arbre en train d'agoniser, freine un feu, réalimente une source, une nappe, elle reverdit les gens, met de bonne humeur tout ce qui est vivant. Car sans Eau, la Vie ne serait jamais apparue sur la Terre.

Et sans Eau, elle disparaîtra.

Je radote, hein : le nombre des billets sur le même sujet commence à prouver un côté obsessionnel certain. ici , ici , ici et

dimanche 22 avril 2007

Saoul-FifreFaire litière de ses ambitions

Longtemps, je me suis levé de bonne heure, débonnaire et de bonne humeur, pour refaire la litière des bêtes. Une ambition qui en vaut une autre. Quand je parle d'ambitions rangées dans le tiroir aux conneries, décorées d'une grande croix rouge, je parle d'ambitions matérielles, sociétales, bien sûr... En matière de développement personnel, je dirais plutôt que j'ai les dents qui rayent le plancher, avec une frénésie d'apprendre et de comprendre, d'aspirer le monde de tous mes sens exacerbés.

Mais intégrer la société n'a jamais représenté pour moi ni un but, ni un exemple, ni une réponse à mes problèmes. Consommer n'a jamais comblé aucun désir en moi. Avoir les mêmes objets que d'autres, le même niveau de vie, le même look, paraître normal, ne me rassure absolument pas. Être pareil ou mieux, plus riche, plus adapté, plus séduisant, ne me valorise ni ne me va au teint.

Une seule chose me mène par le bout du nez : mon addiction à la liberté. Paradoxe de toute beauté et mouvement perpétuel car c'est pas de la tarte, de vouloir être libre dans ce monde d'influence et de pouvoir. Je me suis d'ailleurs vite aperçu que tout influe sur tout, dès la naissance, à tel point que je me suis tenu, en horizon à atteindre, à juste prendre conscience de ces injections intraspirites ou suçages d'encéphales. La lucidité comme liberté. Appréhender sans a-priori négatifs ou positifs tout ce qu'on m'a fait, tout ce qui a concouru à ma formation ou à ma déformation. Complexe, car la même personne a pu me régaler de bonbons (bonjour les dents niquées) ET me filer une fessée mémorable (je la méritais et n'ai plus jamais recommencé).

Évidemment, que la liberté n'existe pas ! Nos croyances, nos opinions politiques, nos qualités, nos défauts, notre goût même pour l'indépendance nous ont été légués ! S'en rendre compte est la base de tout. Ici peut commencer le tri, et la Longue Marche de l'affranchissement

mardi 13 février 2007

Saoul-FifreEn mes fesses, c'qui te plaît

Il y a les tenants des vieux proverbes à la rime pauvre, désuets et désormais inadaptés au changement climatique que plus personne ne nie, même les scientifiques dont l'objectif (être grassement rémunérés par les pollueurs) entache l'objectivité. "Noël au balcon, Pâques aux tisons" n'est plus de saison. Il faut dire dorénavant : "Noël au balcon, Pâques au balcon", à la rime beaucoup plus riche, mais à l'intérêt moindre, surtout si on a pas de balcon.

Oui, nous devons chercher d'autres symboles pour fêter la défloration de la Sainte Vierge par la sortie et non l'entrée du petit Jésus. Foin de flocons virevoltant, trêve d'épais manteaux rouges à cols de fourrure blanche, le traîneau est immobilisé , l'étoile obscurcie par le nuage de fumées de raffineries, le berger ouvre le ventre du loup pour récupérer son agneau, l'âne est à l'Elysée et le bœuf vote pour lui...

Non, je verrais bien un bikini et son bustier pigeonnant pour évoquer la Nativité et toutes ces nanas bronzant sur les terrasses ?

Et un nouveau proverbe au bon sens de béton vibré, bien finaud, bien paysan, pour stigmatiser les conards qui freinent à mettre en place des politiques réductrices d'émissions de gaz carbonique :

Noël Ô quels cons
Du monde au balcon

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