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vendredi 25 juillet 2008

Saoul-FifreMa poul' qui saut' du pigeonnier

Ma poul' qui saut' du pigeonnier...
(Sur l'air de Ma poule n'a plus qu' vingt-neuf poulets )
Allongeons les ai-ailes
Allongeons les ai-ailes
Allongeons les ailes, les ailes, car la marche est hau-aute !
Allongeons les ailes, les ailes, car la marche est hau-aute !

Deux poul's qui saut'nt du pigeonnier...
Deux poul's qui saut'nt du pigeonnier...
Allongeons les ai-ailes
Allongeons les ai-ailes
Allongeons les ailes, les ailes, car la marche est hau-aute !
Allongeons les ailes, les ailes, car la marche est hau-aute !

Tiens, c'est bizarre, elles caquètent comme si elles avaient des poussins (bruit très caractéristique). Je regarde autour, rien. J'écoute, rien, sauf leur irritant caquet de mère possessive. L'une des deux remonte au pigeonnier. Comme ça vole bien, une poule ! Pour une poule, hein, bien sûr ? Comme je lève les yeux, je les aperçois, là-haut, la nichée, la smala, la brochette de pompons dans les tons jaunes. Et ça piaille qu'on les a abandonnés sans vergogne ! Hou ! Mais ils sont bien vifs ? Ils sont nés d'hier, au moins ! Bon ben, va falloir descendre, les pioupious, et je vous préviens : le bon dieu a oublié de vous doter de parachutes.

Quand une poule fait son nid en haut de ma fenière, sur un étroit méplat, juste au bord du vide, le problème ne se pose pas. Au fur et à mesure des naissances, le poussin juste né qui cherche à s'éloigner se ramasse la gueule 3 mètres plus bas. No souçaye, c'est en caoutchouc à cet âge ! Par contre la poule se retrouve devant un fameux dilemme : ou continuer à couver les œufs pas tout à fait prêts, ou bien les abandonner pour s'occuper des petits alpinistes qui viennent de dévisser. En principe elle quitte le nid assez rapidement car l'urgence insistante des cris de la chair de sa chair, une poule ne supporte pas longtemps.

Là le cas est différent, le 1er étage du pigeonnier est grand, plat, avec des tas de cachettes, et le poussin peut le considérer comme son monde définitif. Il ne voit pas pourquoi il irait jouer au plongeur d'Acapulco, avec de la terre bien ferme à l'arrivée, à la place de l'eau, pour corser la prestation. Enfin, tant qu'il n'a pas trop faim ni trop soif. Et pis tant qu'une de ses 2 mères remonte régulièrement l'encourager, le calmer, lui montrer par l'exemple la cascade à effectuer. Ha ça, il est admiratif ! "Bravo maman, super ton spectacle ! Mais pour moi, non merci sans façons, quand j's'rais grand, j's'rais politicien véreux, pas trapéziste".

Ya eu 4 petits courageux qui ont fait le saut de la mort ... indemnes. Mais l'enrôlement patine. La noble carrière de kamikase semble ne plus sourire à la jeune garde, rétive au dépassement de soi. Ils sont là 7, à prendre le soleil, à faire comme si de rien n'était. De temps en temps, l'un s'approche du bord du plongeoir, l'air décidé. Il jette un œil vers le bas, là où ses 2 mères s'égosillent : "Allez, saute, oui, c'est bien, presque ça, fléchis légèrement les pattes et pousse !". "Pas glop, le vide. Mes os sont souples, peut-être, mais ma mutuelle rembourse t-elle si je m'enfonce une épine dans l'œil ?" Et hop, il retourne au nid en attendant qu'un grand lui trouve une solution moins "sport extrême".

Et ses frères et sœurs de se faire des assauts d'amabilité hypocrites : "Mais après toi, je t'en prie, je n'en ferai rien, tu es l'aîné, mais point du tout, montre-moi comment on fait, ô toi qui es si brave...". J'en sens un bien motivé, néanmoins : il trottine sur la piste d'envol, mais arrivé à la toute dernière extrémité avant le grand saut, il panique, rétro-pédale aussi vite qu'il peut, s'agrippe, vacille tel un culbuto pour finalement se stabiliser au bi du bout du bord et décider que la météo n'est pas vraiment idéale pour un baptême de l'air. "Le jeu n'en vaut pas la chandelle vrillée" soupire t-il en s'essuyant la figure et en rejoignant les autres djeun's calés, tenant les murs du pigeonnier en attendant que le temps s'en aille avec le temps.

Et en bas, leurs 2 mères qui s'arrachent les plumes de désespoir.

"Sont-ils cons mais sont-ils cons ?! Tu penses pas qu'on devrait écrire au livre des records ? Juste pour consoler les autres et leur redonner confiance en eux ? Dans un but altruiste, tu vois ?"

Bon c'est pas tout mais le soir commence à tomber, lui, et une nuit là-haut, même avec une mère pour les protéger, les rats vont se régaler. Faut que je les récupère et que je les installe dans la cage à élevage, scellée, grillagée d'acier. J'installe une échelle, je monte avec une caisse et je commence à récupérer mes boules de duvet. Ils sont au moins vieux de 2 ou 3 jours pour courir comme ça et se cacher partout ! Bon je finis par les coincer, ces malins qui auront réussi à descendre gratos sans avoir à plonger en vol libre. Une fois par terre, je me sers des cris furax de mes petits otages, toujours dans la caisse, pour attirer les poules. Elles se répartissent le boulot : l'une reste avec les 4 qui ont sauté d'eux-mêmes, déjà accoutumés au bon vieux plancher des vaches, et l'autre me suit, pour récupérer le restant.

La technique est assez simple : dès que la mère poule est assez près de la casemate où je veux tous les faire rentrer, j'ouvre grande la porte, je pose, devant, un madrier trop haut pour que les poussins le sautent, mets ceux-ci dedans et quand la poule les a rejoint, je referme. Les 4 autres, je suis obligé de les kidnapper un par un, en prenant de sacrés risques car l'amour maternel rend méchante à tout ce qui n'est pas du nid. Hop hop, les 11 poulets sont tous sous leur première mère, mission accomplie. J'ai hésité 1/4 de seconde à mettre la deuxième mère avec eux, mais j'ai eu peur des embrouilles de jalousie, dans une toute petite cage juste prévue pour le premier âge, ça pouvait faire des dégâts.

Et je l'ai sous les yeux, la mère éplorée, cambriolée de ses petits. Cinq jours ont passé et elle a plus que jamais son caquetage inquiet de mère récente. Je lance le grain et elle écarte les ailes en ébouriffant les plumes pour être plus impressionnante, comme si elle avait des petits à protéger de ses congénères. Cooot coot, elle leur parle, elle leur dit de se méfier de tous les méchants qui veulent les mordre, s'en repaître, les enlever pour les revendre dans des pays lointains...

Cowot, cwot, cooot, elle les surveille, elle les compte, s'il y a un absent qui s'écarte, KotKottKkohohot, elle stresse, elle menace l'ennemi illusoire des pires foudres si jamais il osait s'attaquer à ses petits chéris à elle de poussins virtuels.

Et moi, ben j'ai un peu honte de la voir ainsi se rengorger dans sa folie douce.

mardi 17 juin 2008

Saoul-FifreUne bonne laitue à chaque repas

Avec les pluies qu'on a eu (j'habite pas loin de lorent ), pour une fois, on ne manque pas d'eau en colline. Et moi qui suis un garçon propre, je suis aux anges.

Pas comme freefounette qui considère que prendre une douche tous les jours c'est trop q;)

Alors bien sûr, j'ai mouillé une luzerne et puis mon foin je l'ai rentré légèrement trop mûr, c'est de la paille, quoi, mais ce n'est pas moi qui le mange, en principe, donc.

Par contre, notre colline est toute verte, ah l'eau n'a pas été le facteur limitant, cette année, les mauvaises herbes en profitent à donf, et que je m'étale, et que je me pavane, que je me cambre pour bien faire ressortir mes bourgeons pigeonnants qui évolueront très vite en larges feuilles opulentes, luisantes, appétissantes, heureuses de pousser libres sous le soleil qui s'est remis à briller.

Oui car le Mistral s'est levé ce matin bien décidé à chasser de son vaste territoire ces nuages envahisseurs qui se sont installés vraiment comme chez eux dans notre joli mois de mai. Non mais quel culot !

Et qui dit Mistral dit sèche-cheveux pour tignasse de géant, dit plantes cramées sur pied, dit biomasse combustible, danger de feu, pompiers morts pour la Provence au combat, angoisse, mauvais souvenirs ...

Alors j'ai téléphoné au voisin berger pour lui "louer" ses 2 ânesses, animaux censés être si peu regardants sur leur nourriture qu'ils se jettent sur les chardons. Des débroussailleurs sérieux, à l'éthique professionnelle. Mon voisin arrive, voit les magnifiques plants de 2 mètres de haut, poussés drus en moins de 3 semaines et me dit : "Ah oui, on en donne aux brebis pour leur faire pisser le lait."



Il me laisse les bêtes et repart. Je suis certes rassuré par son avis autorisé, mais ma curiosité est la plus forte, et aussi mon sens des responsabilités, et je me lance dans une recherche botanique en feuilletant les différentes "Flores" qui alourdissent mes rayonnages. Margotte, qui a l'œil encore plus vert que le mien, n'en déplaise à Calune, a de suite reconnu une laitue. Hé, ses feuilles enserrent à moitié la tige, il s'agit bien de la laitue vireuse , ou laitue sauvage.



Hé bé, si ce qu'ils disent sur ce site est vrai, on va avoir du spectacle de cirque gratuit dans les jours qui viennent q:-D

mardi 27 novembre 2007

Saoul-FifrePutsch

Je l'avais repéré, ce gros œuf dans le nid de ma pomponnette préférée.

Sur le coup je m'étais rengorgé, prenant à mon compte ce surcroît de gloire quantitative. Fallait-il que je lui aie bien bourré la spermathèque pour qu'il en sorte une énormité pareille ? Aujourd'hui, sachant ce que je sais, à savoir que cet œuf n'était pas de moi, qu'il a été déposé perfidement par cette pourriture de patron au cul d'une de mes petites, que c'était un œuf étranger au poulailler, un œuf 7 fois maudit de la race limousine à sélectionner en priorité pour les éliminatoires, un œuf qui sentait sûrement le vomi fermenté, un œuf que j'aurais dû piétiner, lapider, gober, offrir aux rats ?

Cette putain de brouillade potentielle en coquille, ha vanitas vanitatis, un bon petit avortement psycho-thérapeutique en forme d'omelette et je serais resté peinard sur mes terres, le Grand Blanc qui fait l'entretien courant de son modeste harem, à l'abri de toute concurrence.

Bon ça c'est le passé, et mon présent il est pas joli-joli, moi je vous le dis, quel gâchis, une entreprise si saine, Ô mon dieu que j'ai honte, c'est dur de ne plus être quand on a été, je souffre d'une vraie souffretance, que celles de Yaël, d'Abs et de tous les autres palestiniens c'est de la gnognotte, en comparation...

Quand ce con d'œuf a éclos, il en est sorti un vraiment beau petit. Ici, c'est pas du tout une ferme d'engraissement, la croûte il faut se lever un maffre comac pour se la gagner, la distribution de grain elle est symbolique et on est plutôt habitués à des petiots rastègues et maigrichons. L'autre, là, ( Ô putain il m'a lancé son regard numéro 7, ça va barder pour mon matricule ), c'était un vorace, il profitait superbien, il piquait la part de ses frères et sœurs, un vrai coucou, en 1 mois il était déjà gros comme sa "mère", en fait, c'était pas sa vraie mère, vous avez compris, sa vraie mère ça devait être la mère Denis avec des plumes ?

Bon un coq ça s'occupe pas trop de l'éducation des poussins, mais quand il y a eu "la présentation de la nouvelle couvée au reste du poulailler", moi et le petit rouge on l'a pris entre pointes pour lui expliquer la vie provençale, à l'autre Géant du Mont Faillon. Il a vite compris qui c'étaient les chefs. Bon, Petit Rouge, je l'aime pas, c'est vrai, mais il est comme moi, il a du sauvage dans les veines. Petit, mais teigneux. C'est pas un grand dadais tout mou qui va faire sa loi ici !

Je vous dis pas le bizutage. Systématique et minuté. On lui a tout fait. Après être passé entre nos pattes, il connaissait les moindres techniques de l'humiliation. Comment casser un coq. Comment anihiler dans sa tête quasi creuse toute velléité de faire son malin. D'ailleurs on a un peu déconné car ça a été un peu lui donner le bâton pour nous faire battre plus tard. Il avait droit à rien, on se relayait pour lui foutre les chocottes. Pendant qu'il tremblottait en surveillant de loin l'un de nous, l'autre arrivait par derrière et le faisait bondir de terreur et filer en courant. On le laissait pas s'approcher du blé, et pourtant il continuait à grossir, ce con ! Il était gros 4 fois comme nous mais il filait doux sans demander son reste dès qu'on haussait le sourcil. Les poules, il fallait pas non plus qu'il s'en approche. À deux, on lui avait bien rentré dans le crâne la règle numéro 1 "Tes couilles, qu'à faire joli sur la photo que le patron il a promise à Calune, ne serviront". Pas plusseu, pas moinsseu... Quand tu croises une poule, tu lui dis "Excusez-moi Madame de vous avoir dérangé, je ne vous importune pas plus longtemps". Quand tu nous croises, tu prends l'air angoissé, oui comme ça, très bon, t'es un marrant, toi, et tu files ventre à terre à au moins 20 mètres !

On l'a harcelé comme ça pendant deux ans. Nous on rigolait, on l'appelait le plus grand des nuls, ça nous sciait qu'on arrive à l'impressionner alors qu'on devait lever le bec pour le regarder. Bon d'accord : grand ou petit, du coin ou d'ailleurs, c'est vilain de passer à tabac un poulet, à moins d'aimer le paradoxe. Bref. Il est sans doute écrit quelque part que tout Eden inclut sa propre fin, ne serait-ce que dorénavant, en le tapant dans Google, ben on tombera sur Blogbo.

Un matin le gros coq se réveilla de mauvais poil. Il devait en avoir ras le panache de toujours courir, c'était crevant, à force. Je me mets à lui faire les gros yeux, pour ne pas manquer à la tradition, à lui mimer un retourné d'ergot dans la tronche, il bronche pas, ce ouf ? Ha tu veux faire mumuse, que je lui dis, je vais me faire un petit entraînement, tu vas me servir de punching ball... Mais il reculait pas, l'enflure ! Et puis sa taille ? Il avait juste à frapper du bec de haut en bas, alors qu'il fallait que je saute en l'air ? Bon, technique galvaudée, j'ébouriffe mes plumes pour paraître plus gros, j'écarte à moitié les ailes, mais tu parles qu'il savait pertinemment mon gabarit de porte-plume. Ma crête se violaçait foncé de colère mais je sais pas, il s'en foutait, il avait pris THE décision of sa vie, c'était se battre ici et maintenant, ou bien se contenter ad libitum d'une vie mouisée.

Et ça je le sentais, ô oui putain je le lisais dans ses yeux son mental déterminé, ce regard bovin de débile agréé ne pouvant contenir qu'une seule idée à la fois, oui mais cette idée c'était : "Cherche pas, t'es mort !"

Ahouille !! J'ai pris son grand bec sur le sommet du crâne, il veut me trépaner ou quoi ? Ben oui : les oreilles, l'œil, il me picore la tête à toute berzingue, ça doit être bon, je bat des ailes, il s'en fout, il continue, bon ça va un moment mais les meilleures choses ont une fin, je me tire, j'ai ma pâtée sur le feu. 'tain, il m'a saigné, l'obèse, j'en ai plein les yeux, j'y vois plus rien. Ha si, il s'en prend au petit rouge, maintenant ?

Mais c'est la révolution ?

J'ai tenté le tout pour le tout, je suis retourné à l'attaque. Il m'a fini, vidé, liquéfié, lessivé, essoré, déchiqueté. Maintenant quand j'entends son cocorico de frimeur, je réflexionne plus. Tous les traumatismes me remontent sous forme d'images horribles sanglantes insupportables, je baisse la tête et je fuis, le bec au ras du sol, droit devant, mur ou pas mur, roncier ou pas roncier, je fonce, je reste pas là.

Je le souhaite à personne, ce qu'il nous fait subir. Ouais j'en entends qui disent : "Bien fait !", mais je suis pas d'accord, j'ai pas été élevé pour vivre ça, j'ai pas l'habitude, je vous jure que je souffre à donf, que la souffrance de Matthieu , c'est un orgasme, à côté, moi la souffrance de Matthieu, elle me fait rigoler mais il faut pas trop que je rigole, j'ai pas encore bien cicatrisé.

Si je cicatrise un jour.

Quelle vie de fiente ! C'est dur d'être dans l'opposition...

samedi 22 septembre 2007

Saoul-FifreC'est une honte !

Récitant : Sale vieux bouc libidineux , t'as pas honte ? Tu pues, t'es borgne d'une corne, t'as les poils du ventre raides de sperme séché, t'as plein de légitimes qui demandent que ça, et tu t'attaques à cette mignonneumignonnette de Minette, une chevrette de l'année à peine pubère ?

Djedaï : Ben quoi ? J'y peux rien, moi, si ses hormones ont exactement l'odeur qui me rend sentimental ? Elles sont boooonnes, Simone, tes hormoooones ! Minette, ça va être bientôt la fête à ma queue sous la tienne !

Minette : T'as sauté ma mère, mes tantes, mes sœurs et même ma grand-mère, tu vas sans doute me dire que tu n'aimes que moi, c'est ça ?

Djedaï : Regarde, j'en bave des pleins seaux, c'est toi qui me fait cet effet là, c'est pas une autre, t'es bêêêêêêlle...

Minette : Ouais ben ton engin, Papa, tu te le trempes dans tes seaux pleins de salive jusqu'à ce que tu sois calmé. Et pis comme ça, ma future vie sexuelle de chèvre épanouie ne sera pas bousillée car ayant été déflorée par son géniteur.

Récitant : Hola hola, ta vie sexuelle, profite z-en car elle va pas être si longue que ça. Ici, les cabris, mâles ou femelles, on les zigouille à un an. C'est mieux que chez Anne où les bébés chevreaux vont chez le tueur à l'âge où elle portait encore des couches, mais ça ne laisse pas beaucoup le temps de faire des folies de son corps.

Djedaï : T'entends ce qu'il dit, le récitant ? Cueille dès aujourd'hui les ronces de la vie. Cueille, ouais ouais, et laisse toi cueillir, surtout !

Minette : Et bien moi, je ne suis pas pressée. Je suis persuadée que l'amour sans Amour, ça ne vaut pas tripette ni trempette, et je me réserve pour une personne qui m'aimera toute, et pas que mon corps. Et voilà.

Djedaï : Aaaaargh... Je comprends rien. C'est des poèmes que tu veux, c'est ça ? Moi je t'en fais à la mitrailleuse, si t'aimes les poèmes :

Je te broute
La filoute
Je te bouffe
La touffe
Je t'enlace
Face
Je t'enfile
Pile
Puis t'empapaoute
Avec ma biroute !

Minette : Beurk... Ce que tu peux être primaire, Papa ? Comment peut-ce se faire que nous soyons de la même famille ?

Djédaï : Béééé ?? Heureusement que ta mère était pas aussi compliquée, sinon tu la ramènerais moins : tu serais restée collée dans mes poils pectoraux

Minette : Je ne t'écoute plus, tu me donnes des nausées...

Djedaï : Mais j'y pense, ça ne serait pas ton puceau de Bouquetino qui t'aurait mis ces idées ridicules en tête ? Je vais me le faire, puisque tu fais des caprices. Si ça se trouve, prendre du rond va me plaire et me calmer.

Minette : Ne l'embête pas !

Djedaï : Mais pas du tout ! Viens ici mon petit Bouquetino... Papa va t'apprendre à faire des petits Bouquetinos, tourne-toi. Tu sors juste de l'œuf, t'y connais rien, laisse faire le pro. Elle te plaît, la Minette ? Va z-y, tu peux la toucher...

...mais uniquement avec les yeux ! Ha ha, quel con, ce bleubite, il s'est fait avoir ! T'as vu, petite, comme je l'ai mouché le téteux ? Regarde, il va essayer de téter sa mère, pour noyer son gros chagrin. Hin hin, mais regarde, elle veut pas de lui. Ha c'est pas son jour, personne veut de lui. Nous non plus on veut pas de lui, hein poulette ?

Minette : Moi je le trouve mignon et attendrissant.

Djedaï : Mignon ? Cet avorton ? Quand je t'aurai expliqué avec les gestes et tout, ce que c'est qu'un vrai mâle ?

Minette : Ho mais je sais déjà ! Hier, ya Bouquetino, qu'est-ce qu'il est malin, il a réussi à tirer la chevillette du cabanon, et à rentrer dedans... Et puis je l'ai suivi, et on s'en est donné à cœur joie, toute l'après-midi ...

Toi, on te connaît : t'es rien qu'un éjaculateur précoce !!

dimanche 8 juillet 2007

Saoul-FifreMasser, c'est tromper ?

Je pensais Margotte moyennement jalouse, enfin, normalement, quoi, juste assez pour que je sois persuadé qu'elle tient à moi, qu'elle n'est pas complètement indifférente à mes activités lorsque nous ne sommes pas ensemble ? J'avais juste cru remarquer qu'elle était certaine mordicus c'est pas possible autrement, que j'avais couché avec l'ensemble de nos connaissances féminines. Bon, j'exagère. La moitié, c'est sûr, les autres, elle attend de pouvoir recouper les preuves avec les soupçons et les constats d'huissiers avec les intimes convictions.

Et bien non. Pas du tout. Margotte est une femme libérée. Enfin : libérée sur parole, je lui accorde un sursis.

Hier, j'étais occupé avec mes poules, complètement surexcitées, gloussant de contentement entre 2 prises de becs quand elles se disputaient ma semence que je leur distribuais largement, et Margotte s'activait de son côté. Voilà qu'arrive la Julie , la plus grosse cochonne à l'Ouest du Rhône, et elle avance en se dandinant et en tortillant du cul vers Margotte. Elle se colle contre elle et la pousse du nez pour se faire caresser, ce qu'elle arrive à obtenir sans insister outre mesure. Et puis, vite lassée, elle s'ébroue, et de sa démarche chaloupée qu'elle croit érotique et suggestive, elle se dirige sans plus hésiter droit vers moi, pour s'arrêter à quelques millimètres de mes cuisses. Elle relève la tête, me regarde crânement par dessous l'abat-jour de ses paupières à demi baissées et laisse échapper du plus profond de sa gorge un son rauque et plaintif.

Margotte me dit avec un sourire et une moue à la Bardot des grandes années : "Mais caresse-la, tu vois bien qu'elle n'attend que ça ? Vas-y, tu peux bien lui faire ce petit plaisir... ?"

Heu, les soies que Julie a sur la tête, c'est de vraies cordes à piano, c'est raide, on dirait des aiguilles à matelas, rien de soyeux, du tout, vraiment rien à voir avec la douceur de la soie, je sais pas le malade qui a fait un tel rapprochement ? Bon, je lui en ai tiré 2 très fort, pour voir...

Et Margotte : "Tu as vu comme sa peau est douce, douce, derrière les oreilles ? Je suis sûre que tu ne l'as jamais caressée à cet endroit. Essaye, tu ne t'imagines pas comme c'est agréable. Et elle adore qu'on la grattouille là car elle ne peut pas se le faire toute seule... Ne la laisse pas ainsi, insatisfaite, elle ne demande qu'à devenir ton amie !"

Alors je me laisse circonvenir. Moi dont la fidélité absolue pourrait servir d'exemple éclairé à toute une génération-sida allergique au latex, je me retrouve à masser les zones érogènes d'une véritable truie haletante et souffrant visiblement de carence affective, s'appuyant sur ma main, soupirant, mais elle est en chaleur, ou quoi ? Et ceci avec le consentement, que dis-je, le consentement, à la demande pressante, sous la supplique, la sommation, l'exigence de ma compagne !

Incitation à la débauche et à l'adultère, Monsieur le juge ! Et, circonstance aggravante, par personne ayant en son pouvoir arguments féminins à l'efficacité maintes fois vérifiée. Dans le vil but, subséquemment, de modifier une honnête attirance pour la charcuterie fermière en luxure perverse teintée de zoophilie !

Je demande à la cour une sévérité exemplaire !

samedi 26 mai 2007

Saoul-FifreVersion sans prendre de gants

Voici la suite promise du billet "Version expurgée"

Où voulez-vous que ça se passe si ce n'est dans cette France toujours à la ramasse, peuplée de volaille volage, de cabris cabriolants, de moutons moutonnants, de volatiles volatiles et de veaux votant pour des chefs qui te la mènent à la faillite en 2 coups de cuillère à pots-de-vin ?

J.C. était le chef de ce poulailler pouilleux et hexagonal, le dernier tenant du titre de Grand Coq parmi les Coqs, perché à demeure sur les ors bruns du tas de fumier républicain, seul habilité à lancer le fier cocorico du rassemblement. C'était un vieux de la vieille, roué, blanchi à tous les coups tordus, docteur ès neurologie, spécialisé dans le trafic de nerf de la guerre; il était arrivé à ce poste en piétinant indifféremment amis et ennemis, en faisant des promesses qu'il tenait rarement, en exigeant de ses vassaux une fidélité à laquelle il ne se sentait nullement tenu. Il achetait ceux qui avaient un prix, il séduisait les autres avec un charisme sans faille, un réel talent d'acteur de proximité et le reste, le choix par le bon peuple, n'était qu'une formalité...

Un chef, pour rester sur les hauteurs de la réflexion, avoir une large vista, doit se former des missi dominici à sa botte, chargés des sales besognes et de la bonne parole qui éclaire les masses. Dans le groupe des lèche-culs qui se tenaient en permanence autour du tas de fumier pour le féliciter et répéter avec admiration la moindre des banalités qu'il sortait, il repéra N.S., un poulbot hyper-actif qui lui parut apte à une bonne carrière de salopiot pouleticard, et qu'il considéra comme son fils.

L'intuition de J.C., sans être erronée, lui fera néanmoins s'en mordre les doigts quelque temps plus tard. La longueur des dents virtuelles de N.S. le gênait pour s'incliner et tendre le croupion comme il convenait à un serviteur zélé. Il apprenait vite au contact de ce pro de la manipulation des âmes, mais ne développait en échange aucune reconnaissance envers son maître de stage d'exception. En s'alliant à un gros chapon dont il espérait se débarrasser aisément par la suite, il fomenta un coup d'état contre son bienfaiteur, qui échoua devant la grande expérience du vieux limier.

Griffé, blessé, mais nullement abattu, N.S. fit le dos rond et changea de tactique. Il fit le tour du poulailler en martelant son seul argument :

- "Il est fini, c'est un vieux con à moitié sourd. J'ai la jeunesse pour moi. Le prochain, c'est moi. Alors vous choisissez maintenant : si j'étais vous, je choisirais le gagnant. Mais ne vous trompez pas : plus un grain de maïs pour ceux qui auront voulu faire les malins !"

Il se débrouilla pour bien faire comprendre aux fermiers, les décideurs, qu'une ère touchait à sa fin, que c'était lui qui s'occupait dorénavant de la reproduction, de la sécurité, de la police du grillage. Que l'autre se contentait de pérorer sur son perchoir, indifférent aux métamorphoses, perclus dans ses nuages.

Et qu'il ne restait plus qu'à officialiser l'ordre nouveau par un geste fort.

Le Dimanche, tout le monde trouva le coq au vin très bon.

Mais dès le lundi, le coq nain N.S. chamboula tous les vieux principes démocratiques.

De manière simple et astucieuse, la devise de la ferme devint : LA FERME !

mercredi 23 mai 2007

Saoul-FifreVersion expurgée

Ya des romans, t'as beau être naïf, t'y crois pas, tu te dis : dans la vraie vie, t'as zéro chance sur zéro que ça se passe comme ça, et puis tu lis quand même, faut bien rêver un peu, c'est agréable, tu vas quand même pas trocarder l'auteur et son éditeur pour si peu ? Bon je vous ai écrit un truc, c'est pas crédible, hein d'un autre côté, c'est pour les enfants, le Père Noël aussi ça parait dingue qu'on puisse tomber dans un tel piège et puis ? Je le dédie à Tanbourriquet.

Mais comme j'ai honte, je vais essayer de vous écrire la version adulte et factuelle pour la prochaine fois.

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