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samedi 21 juillet 2012

Saoul-FifreOlivier Falorni

'tain je vieillis, moi !

Je sais pas si c'est à force de fréquenter Andiamo, mais on peut pas dire que je devienne plus vif. Un exemple : ya Blutch qui publie un billet . Bon, le blog de Blutch est dans mon agrégateur donc je reçois son billet sitôt parution et je le lis. Ben vous me croirez si vous voulez, mais j'ai pas du tout capté qu'il parlait du tweet de la rottweiler, c'était pourtant assez clair, comme allusion ? Bon, j'ai compris en lisant les commentateurs qui, eux, avaient compris, me fais-je bien comprendre ? C'est peut-être la façon de Blutch de traiter le sujet qui m'a brouillé l'écoute ? Parce que sa métaphore salariale ne m'a pas du tout convaincu. Elle évacue un peu vite plusieurs pans de la situation, entre autres le personnage appelé "le postulant".

Que ce tweet soit une connerie de compétition ne se discute pas : c'est un fait irréductible, la Valérie n'aurait pas dû l'envoyer et elle s'en mord encore le pouce tous les jours jusqu'au sang.

Disons que ce n'était pas à elle de l'envoyer. Son auteur étant juge et partie, ce tweet ne pouvait être perçu que comme le tweet d'une jalouse vilaine et méchante, ses dénégations véhémentes n'y pouvant rien changer. Et l'on pouvait compter sur les journalistes politiques pour se contenter d'une analyse boulevardière à base de disputes d'alcôve, se repaitre de crêpages de chignons hilarants quoique virtuels et ne surtout pas s'occuper du fond de l'affaire.

Coco, je veux entendre s'indigner les chaumières ! Tu me traites ça style "la veuve et les orphelins" à part que là, c'est "la mère-courage et ses pauvres chers petits trahis par la maitresse démoniaque". Tu la charges un max, coco, il me faut du France-Dimanche de la grande époque ! Du chiffre, bordel !

Parlons maintenant, comme l'a demandé François Hollande dans son interview du 14 Juillet, plus de vie publique que de vie privée, même s'il arrive que la paroi soit poreuse quand dans un couple, les deux fassent de la politique au même niveau.

Olivier Falorni est un jeune professeur d'histoire-géo passionné de politique. En 1998, il se rend par curiosité à une université d'été du PS, entend un discours du premier secrétaire de l'époque, François Hollande et adhère dans la foulée au parti. Il restera fidèle à Hollande même pendant sa traversée du désert, le terme d'ami n'est pas trop fort puisqu'il sera son mandataire financier pendant les primaires des présidentielles. Sa proximité avec Hollande explique sans doute ses démélés futurs avec Ségolène. Entre exs, on trouve toujours des arrangements "dans l'intérêt des enfants" et "pour ne pas insulter le souvenir", mais avec les alliés déclarés, il en va autrement. Surtout qu'entre Ségolène, Présidente de la région Poitou-Charente et Falorni, chef du PS en Charente maritime, les occasions de friction ne manqueront pas .

En 2007, il soutiendra Ségolène aux présidentielles, comme tout bon socialiste mais dès 2008, il votera pour la motion de Hollande au congrès du parti. La réaction de Ségo ne tarde pas.

Elle envoie une torpille de ses amis essayer de lui chourrer sa place à la tête du département de Charente maritime. Il résiste au choc et conserve son poste.

En 2010, élections régionales, Ségolène cherchera à imposer contre lui un autre de ses fidèles. Elle échoue : vote des militants, soutien de sa fédération (il en est le premier secrétaire), Falorni obtient la tête de liste et devient conseiller régional. Il siègera désormais sous la houlette de Ségo.

Ségolène ne lâche pas son os si facilement. Ce Falorni, qui a choisi le camp de son ex, elle veut se le faire. Si Hollande est élu président, elle sait qu'elle ne peut espérer de ministère, la Valérie ne supporterait pas que son chéri voie son ex et discute avec elle toutes les semaines. Pourquoi pas le perchoir, poste prestigieux accompagné de toutes sortes de privilèges ? Comme elle a laissé sa circonscription de Melle, dans les Deux-Sèvres, à sa suppléante, Delphine Batho, il faut donc qu'elle s'en trouve une, et un peu classieuse quand même, merde, je suis une "personnalité politique de tout premier rang", bordel de balai à chiottes !

Héhé ! Et si j'allais faire chier à nouveau le petit Falorni sur ses terres ?

La Rochelle, "belle et rebelle", c'est tout à fait moi, ça !!

Troisième scud : Ségolène s'arrange avec Bono, le député sortant de la circonscription, qui accepte de ne pas se représenter et de la soutenir. Il parait que La Rochelle est réservée "à une femme", pour respecter la parité ? Or vous pouvez aller consulter les résultats des élections : avec Ségo, cela fait 4 femmes PS candidates intronisées officiellement sur les 5 circonscriptions de Charente maritime ! Dans la 5ième, le PS ne présente personne et laisse aller un mâle Radical de Gauche à la bataille. Que de parité, mon dieu ?!

Falorni accepte néanmoins de n'être que suppléant d'une candidate locale mais demande que les militants votent, comme le préconisent les statuts du PS. C'est Martine Aubry qui prendra la responsabilité de passer en force. Vous connaissez le résultat de cette brillante stratégie. Martine aurait-elle fait exprès pour se débarrasser de Ségolène ? Son insistance à faire porter le chapeau à Falorni ressemble bien à une tentative de détourner les soupçons.

Au PS, on ne compte plus les membres secrètement comblés de la claque qu'a reçue la mère chabichou. Hollande est ravi-ravi mais ne l'avouera pas plus que le code de la force de frappe.

Quand à Valérie Trierweller, il faudrait inventer un mot pour exprimer son degré de contentement : dès qu'elle est seule, elle part dans des fous rires hystériques en se tapant sur les cuisses.

jeudi 5 avril 2012

Scout toujoursDe notre liberté de penser

Mon dernier billet traitant d'un sujet ô combien délicat, j'ai pris la précaution de bien m'informer avant d'écrire n'importe quoi afin ne pas me laisser aller à des pulsions compassionnelles. En surfant sur internet, je suis tombé sur une interview d'Alain Soral qui donnait son avis sur le sujet et dont le discours m'était apparu assez intéressant. Ce monsieur un peu speedé au demeurant, mais semblant animé d'une très vive intelligence, je décidai de visionner plusieurs autres de ses films : dans l'un d'eux, j'appris ô surprise, qu'il semblait adhérer aux thèses négationnistes de M. Faurisson. Je savais que Dieudonné avait lui aussi beaucoup de sympathie pour ce dernier, et pour cause... Mais là, cela faisait deux cas, c'en était trop pour l'historien en herbe que j'étais. Même si je n'y croyais pas, je me devais au moins d'écouter le discours de ce Faurisson, au moins pour me faire une opinion. Je vous rassure de suite, son discours est loin de m'avoir convaincu car il n'apporte pour moi aucune preuve et quand bien même il y en aurait, que m'importe après tout que les prisonniers des camps aient été gazés ou fusillés, ils ont été tués, c'est pour moi l'essentiel.

Le même jour, j'apprends que Sarko 1er qui n'en rate pas une, se met à crier haut et fort qu'après une telle affaire, il faut légiferer : dorénavant seront punis de prison tous les internautes coupables d'avoir consulté des sites qui prônent la violence et l'antisémitisme. Santa Madre de Dios, heureusement que personne ne m'avait vu !

Avec mon insouciance habituelle, je continuai mes vagabondages internautiques surfant de youtube à Facebook en passant par quelques blogs plus ou moins recommandables... Et soudain, en consultant Facebook, un frisson me traverse le corps, tous mes poils se hérissent en même temps lorsque je découvre avec stupeur que mon nom figure en toute lettres, au vu et au su de tous les internautes annonçant que le docteur Scoot a consulté les clips de Faurisson et de Soral ! J'étais dénoncé ! Qu'allait-il m'arriver, fallait-il appeler un avocat ou fuir à l'étranger, ou alors changer de nom, je connaissais un bon chirurgien esthétique qui en le payant bien pourrait rendre mon visage méconnaissable ? J'allais être honni de tous mes amis et même mes enfants se détourneraient de moi, me reniant devant leurs camarades de classe... Je restai donc enfermé chez moi pendant plusieurs jours, dans l'état de prostration que vous pouvez imaginer, d'autant que malgré tous mes efforts pour effacer les traces de mon crime, mon nom réapparaissait aussitôt sur Facebook "le docteur Scoot a consulté..."

Durant ces jours de solitude extrême, chaque coup de sonnette, chaque sirène de police me faisaient craindre l'arrivée des gendarmes devant ma porte, j'en faisais des cauchemars, me réveillant en sursaut la nuit en criant "non, non, ne m'enlevez pas mes enfants, je suis innocent !"

Les journées passées enfermé étant très longues, l'ignorant que je suis eut le temps de se renseigner sur tout ce qui existait en matière de privation de liberté de penser dans notre pays : une loi affirmait que le génocide était arménien et non pas Algérien, et encore moins vendéen. Une autre loi affirmait que la colonisation était positive. Une autre encore définissait avec restriction la notion de crime contre l'humanité ! Avec de telles lois je ne pourrai donc plus m'adonner à ma passion d'historien.

Soudain, je fus pris d'une crise de révolte et sortis à moitié nu dans la rue en hurlant des propos incohérents "Mort aux flics, laissez moi penser, vive Platon et vive la dialectique !"

Voila ce qui m'est arrivé monsieur le commissaire, c'est pour cela qu'on m'a arrêté à moitié nu dans la rue ce matin.

vendredi 30 mars 2012

Saoul-FifreFeu les pompiers

Les plus attentifs de nos lecteurs, et surtout ceux qui ne sautent pas, par principe, les commentaires toujours hors-sujet du bof, mais bon : ça lui donne un genre, disons un genre "60 % autiste, 30 % payzous limouzi et 10 % décalé-branché", mais là n'est pas le sujet, putain c'est contagieux, en plus, il est en train de lancer la mode, ou quoi ? Ils auront remarqué, disais-je, les fines allusions du dit "bof" fustigeant la "maladresse" des provençaux, leur manie d'organiser des "feux-de-forêts-partys" et les heures supplémentaires qu'ils imposent à des pompiers déjà fragilisés par la canicule.

Et je viens de me rendre compte que, ne connaissant pas l'info initiale, vous ne pouviez comprendre ces private-jokes bofines. Vous êtes dans le monde bofesque le plus pur, où le manque de rigueur philosophique, l'amalgame et les associations mentales aléatoires règnent en maitres. Sans préjudice d'un désintérêt total pour la clarté et la concision et sans non plus aborder son mépris pour toute information objective, didactique et rationnelle.

Permettez que je vous démêle, sur ce point d'histoire, l'écheveau embrouillé des bofeuses et blogueuses interventions.

Oui : le départ de la rumeur colportée, radotée voire ruminée par l'obsessionnel bof a une triste et vraie réalité : un grand incendie ayant brûlé des centaines d'hectares et causé la mort de deux pompiers a bien démarré dans un de mes champs de blé dur que l'entreprise de battage dont je loue les services avait malencontreusement choisi de moissonner ce jour-là, pourtant fortement venté. J'ai juste été entendu comme témoin, même pas visuel, mais le patron de l'entreprise a été poursuivi en justice mais a finalement obtenu un non-lieu en appel car sa moissonneuse était vraiment très bien entretenue. J'en ai été super content et je m'adresse toujours à lui d'ailleurs, pour les moissons, qu'on aille pas dire que je lui en veux. C'était un accident.

Il y a toujours eu des feux en Provence mais celui-ci a été le coup de feu donnant le départ à tout un pataquès dont le monde agricole avait été protégé jusque là. Un peu cette habitude de la judiciarisation systématique qui nous vient des yanquis, un peu le réchauffement de la planète qui aggrave la combustibilité des plantes, un peu cette obsession pour la sécurité fortement initiée par nos dirigeants pour booster la consommation et un peu cette mode de pondre une loi dès qu'une poule te chie dessus depuis le perchoir, nous avons bien nos quatre tiers vu que nous ne sommes qu'à quarante cinq bornes du vieux-port de ce vieux Pagnol. Je reconnais qu'avant, on s'en foutait bien pas mal, de la météo, enfin : les moissonneuses ne s'arrêtaient de bosser que s'il pleuvait. Il faut dire que s'il pleut, la machine ne marche carrément plus et le grain récolté mouillé a de grosses chances de fermenter. Quoique. On se reconvertirait dans la bière...

Et allez donc, il m'a vraiment contaminé, le bof, avec sa manie de faire des dérapages hors-sujet ! Oui, maintenant, quand on travaille en tracteur à moins de 100 m d'une colline, ou avant d'appeler l'entrepreneur, il faut téléphoner à Météo France, voir s'ils n'ont pas prévu de période rouge. Ensuite Il faut téléphoner à la Mairie pour avoir une autorisation et ensuite, faut téléphoner au Comité Feux ou aux pompiers pour qu'ils surveillent le chantier avec un véhicule porteur d'eau !

Déjà que je suis plus trop vaillant, ça me donne plus du tout envie d'aller au boulot, tous ces emmerdements administratifs. Heureusement que nous sommes en France et que, pour paraphraser l'autre, les lois n'engagent que ceux qui les ont votées ?

Mes voisins et moi, on est analphabètes et les papiers qu'on reçoit du maire, on les lit pas. On continue à faire comme avant, en faisant un peu plus attention les jours où le mistral souffle à 120 km/h comme c'était le cas lors de mon départ d'incendie. En plus, dans notre commune, notre con de maire a attaqué en justice le Président du Comité Feux, un mec extra super honnête qui a eu le tort de ne pas l'inviter à une remise de chèque à une association humanitaire. Vexé, notre maire. Et condamné jusqu'en cassation car les comptes du Comité étaient scrupuleusement tenus. Mais le résultat c'est que personne n'a plus voulu s'occuper du Comité Feux, que la centaine de bénévoles qui assuraient les patrouilles de surveillance, sont partis, que la Commune n'a plus son Comité et que les pompiers maintenant, il faut les rémunérer à l'intervention, avec nos sous.

Pour résumer : si je veux passer un outil sous mes oliviers, pour enterrer les mauvaises herbes, et ce, en été, il me faut louer le forfait de base, comprenant le beau camion rouge, fantasme de mes jeunes années, et ses 2 pompiers tout équipés, avec le service trois pièces en état de marche, et le plein des liquides. Cela ouvrira des perspectives excitantes chez certains ou certaines, mais, dans l'ensemble, le monde paysan provençal reste dubitatif devant ces nouvelles mesures.

Et je reste poli.

dimanche 25 mars 2012

Scout toujoursUn petit rappel des pitres

Mohamed Merah est mort, quel soulagement !

On nous assure qu'il n'a pas été achevé et qu'il était déjà mort une fois tombé à terre... Après avoir sauté par la fenêtre, il aura probablement été touché en plein vol par un snipper du RAID pour s'écraser raide mort tel une palombe avec une balle dans la tête, bin voyons élémentaire mon cher Watson !

Oui, tout aussi élémentaire que la mort d'Eric Schmidt. Vous savez, Eric Schmidt, cet informaticien dépressif abandonné de tous qui avait fait faillite, et qui en désespoir de cause avait commis le crime de lèse majesté de s'attaquer à une école de Neuilly, la banlieue des nantis. L'attaque s'était produite dans des conditions douteuses, sans prévenir le procureur qui lui même avait protesté, Schmidt n'a pas été tué pendant son sommeil, qu'on se le dise, loin de moi l'idée de le contester...

Elémentaire aussi la mort de Richard Durn, l'auteur de la tuerie de Nanterre en plein conseil municipal. Malgré sa folie, il avait échappé à la surveillance de ses gardiens pour sauter d'une fenêtre qui était à 2 mètres du sol, personne ne l'a poussé, je vous l'assure.

Elémentaire encore, la mort des 18 preneurs d'otages de la grotte d'Ouvéa. Mais là on le sait, une partie d'entre eux au moins ont été exécutés d'une balle dans la tête. C'était pour donner l'exemple nous dira-t-on...

En effet, bel exemple pour les 800 meurtres commis en France chaque année et dont les criminels sont très souvent relâchés quelques années après sans aucune espèce de précaution.

Bel exemple aussi pour les 75 000 femmes violées chaque année et dont moins de 10% osent porter plainte par peur des représailles.

Bel exemple encore pour les 468 000 victimes de violences annuelles en France, et dont la plupart des auteurs ne sont même pas inquiétés. Deux poids et deux mesures diront les mauvais penseurs, mais non voyons, ça n'était pas pareil, Il s'agissait de la sécurité de l'Etat !

Et comme l'Etat c'est lui ou bien eux, comme on voudra, nos voyous en col blanc, dormez en paix bonnes gens, la République est bien gardée !

mercredi 29 février 2012

Scout toujoursLe scandale du siècle

J'espère que ce billet n'attirera pas d'ennuis à votre blog, car les révélations qu'il contient sont de nature à déranger pas mal de monde. Cependant, lorsque l'on voit et qu'on entend certaines choses, il est impossible de ne pas en parler.

J'ai rencontré B... il y a une dizaine d'années, il avait à peu près mon âge et travaillait à St Laurent en Guyane. Il était remarquablement cultivé, c'était un passionné d'Histoire lui aussi, et nous avons tout de suite sympathisé. Il savait tout sur la guerre des Gaules et était capable de me décrire à quelques kilomètres près par quel chemin et dans quels villages les armées romaines étaient passées, et où avaient eu lieu les affrontements. La conversation était passionnante et dura une soirée entière. Il me parla de sa famille. Pendant l'occupation, son père avait été maire d'un village dont je ne citerai pas le nom, près de Vichy, et avait conservé son mandat jusqu'à à sa mort dans les années 80. Le médecin avait conclu à un arrêt cardiaque, mais plus tard il avait fini par l'avouer à B..., les vomissements qui avaient suivi son dernier repas qu'il avait pris avec des inconnus, lui avaient fait suspecter un empoisonnement. Peu avant sa mort, le vieux maire avait fait part à sa famille des révélations qu'il comptait faire aux médias, concernant la conduite de François Mitterrand pendant l'occupation.

Voulant en savoir plus, j'interrogeai B... qui m'avoua que l'affaire était très grave puisque sont père détenait des preuves écrites de la participation de Mitterrand à la déportation et à la mort de nombreuses personnes. Je n'ignorais rien du passé Vichyssois de l'ancien président, et me remémorai les phrases accusatrices d'Elkabach, lui reprochant d'avoir travaillé dans une administration où l'on fichait les juifs, et du silence gêné de son interlocuteur face à ces accusations. Mitterrand avait travaillé au commissariat général aux prisonniers. S'il avait été décoré de la Francisque, c'est bien qu'il y avait effectué son travail avec zèle, mais de là à faire déporter des gens, l'affaire était énorme. Je savais que Mitterrand n'avait pas abandonné ses méthodes cagoulardes, beaucoup de gens mouillés dans ses "affaires" avaient disparu de façon très suspecte, et leurs bureaux avaient été "nettoyés"peu après, j'avais d'ailleurs vu là dessus des dossiers qui étaient édifiants.

Ici aussi, les bureaux de la mairie où avait travaillé le père de B... furent cambriolés juste après sa mort. Voulant en savoir plus, son fils avait interrogé tous les collaborateurs de son père, mais en vain. L'Omerta régnait dans les bureaux. Il prit son courage à deux mains et décida d'aller lui-même fouiller dans ce qui restait des archives de la mairie, et constata que tout ce qui concernait la période de l'occupation avait disparu. Mais son manège avait été repéré, et dès ce jour, des gendarmes firent les plantons nuit et jour devant la mairie, ne laissant plus personne approcher. Peu après, ce fut au tour de l'appartement de B... d'être cambriolé, ses papiers avaient été fouillés, mais rien n'avait été volé. Peu de temps après, B... ne tarda pas à s'apercevoir qu'il était surveillé. Des inconnus interrogeaient ses voisins, des véhicules bizarres stationnaient devant chez lui. Mais ne se décourageant pas, il reprit son enquête et eut confirmation par un ami de son père que l'affaire était sérieuse, mais qu'il valait mieux ne pas trop s'y intéresser. C'était plus fort que lui, B... voulait savoir pourquoi son père était mort et s'acharna. Il ne tarda pas à recevoir des lettres anonymes, de plus en plus menaçantes.Le harcèlement fut tel qu'il décida de déménager.

J'aurais voulu en savoir plus, mais il était tard. J'avais à traverser la frontière le lendemain aux aurores et devais me coucher tôt, je dus donc rester sur ma faim et quittai mon ami. J'avoue avoir eu du mal à dormir, cette nuit là : toutes ces révélations s'aggloméraient dans mon esprit avec une logique implacable. Je savais que Mitterrand était indirectement responsable de la torture en Algérie, puisque c'était lui, garde des sceaux qui avait abdiqué ses pouvoirs en faveur de l"armée. Il avait d'ailleurs approuvé directement l'exécution de 32 Algériens et avait carrément ordonné l'élimination de Ben M'hidi, le héros de l'indépendance Algérienne, et qui plus est, ancien résistant. Alors Papon-Mitterrand, même combat ? D'autre part beaucoup de gens dans l'entourage immédiat de Mitterrand avaient été retrouvés "suicidés" dans des conditions plus que douteuses : Guézou, impliqué directement dans l'affaires des écoutes de l'Elysée, retrouvé pendu; Grossouvre "suicidé" avec 2 balles dans le crâne et son bureau nettoyé; Bérégovoy avec une balle rentrée par le haut du crâne, et auquel on avait subtilisé son carnet d'adresse, mais tout ceci, je l'avais lu ou regardé à la télé. Là, c'était autrement plus impressionnant, j'avais face à moi un témoin direct, quelqu'un qui avait vu, quelqu'un qui savait. Mais il me manquait un détail, Il me fallait en savoir plus, B... en avait trop dit ou pas assez. J'allais quitter la Guyane pour plusieurs mois et ne reverrais probablement jamais B... Il me fallait des noms, des lieux et des détails supplémentaires pour me faire une opinion. Je décidai donc de me lever une heure plus tôt et d'avoir une dernière conversation avec lui.

Le lendemain, nous déjeunâmes ensemble et je pus reprendre mon interrogatoire. B... me raconta qu'il avait fini par renoncer à son enquête et qu'il s'était décidé à oublier tout cela mais qu'il recevait toujours des lettres anonymes. Un jour, il faillit avoir un accident mortel : la durite de freins de sa voiture avait été retrouvée percée alors que le véhicule venait d'être révisé la veille, il soupçonnait le garagiste. Effrayé, il avait décidé de déménager à nouveau. Dans sa conversation, je saisis une phrase qui me révéla enfin la clef de l'énigme. Il me dit : "Il m'a fallu attendre la mort de Mitterrand pour qu'on me fiche enfin la paix !" Dans ces mots je reconnus les structures d'un délire paranoïde : je compris que notre ami B... était vraiment dérangé et que c'était sa durite à lui, qui avait pété.

Et vous, à quel moment l'avez-vous compris?

mardi 3 janvier 2012

Scout toujours14 Juillet 1790, la fête de la Fédération

La fête de la Fédération fut incontestablement le plus grand rassemblement populaire de toute notre Histoire. Cet évènement a tellement marqué les esprits, que lorsque en 1880, nos députés eurent à choisir une date pour notre fête nationale, ils optèrent pour le 14 juillet en mémoire de cette extraordinaire journée (1). En 1790, il fut décidé d'organiser une grande cérémonie pour fêter le premier anniversaire de la prise de La Bastille et par là-même clôturer notre Révolution. Des délégations avaient été invitées venant de tous les départements Français, on attendait pas moins de 500.000 personnes.

Le seul endroit assez spacieux pour un tel évènement était le Champ de Mars (2). Douze mille ouvriers furent employés pour transformer ce terrain vague en une gigantesque arène. Les travaux commencèrent en juin. Mais étant donnée l'ampleur du chantier, on vit rapidement qu'on ne pourrait l'achever avant 4 mois. Un appel fut alors lancé aux gardes nationales pour contribuer aux travaux... Paris y répondit avec un tel enthousiasme que non seulement les gardes s'y rendirent en masse tambour battant, mais la population tout entière voulut participer : des gens de tout rang, de tout âge, de tout sexe et de toute opinion affluèrent vers le Champ de Mars. On vit même des moines et les femmes les plus élégantes de Paris arriver en voitures et en calèches de toutes les avenues de la ville, chacun et chacune venant avec sa pelle et sa pioche. En peu de jours, tout le monde eut son costume de travail et son bonnet phrygien. Les dames issues de la noblesse s'en firent confectionner de très élégants qui leur seyaient à merveille (3). Jamais on ne vendit autant de ces étoffes, et jamais on ne confectionna plus de ces accoutrements. Sur le terrain, l'exaltation et l'euphorie étaient à leur comble. Les travaux allaient bon train et chacun rivalisait d'ardeur et de gaieté. Les marquises travaillaient et buvaient avec les ribaudes. Le Roi lui-même vint donner son coup de pioche, et on dit même que Saint Just poussant une brouette y croisa la Du Barry une pelle à la main (4). Le travail était rythmé par les rires et les chants, jamais on n'avait vu et on ne reverra en France un tel élan de bonnes volontés, tant et si bien que l'ouvrage fut terminé bien avant le 14 juillet.

Les 60 000 fédérés venus des quatre coins de France furent hébergés avec la plus grande hospitalité : chaque parisien s'empressait de soins pour eux et ils furent royalement accueillis.

Le jour venu, la cérémonie fut grandiose, Le cortège partit de La Bastille en longeant la Seine jusqu'au pont construit pour la circonstance et qu'on avait entièrement garni de fleurs (5). Un triple arc de triomphe avait été édifié et chacun se rangea à sa place sous les acclamations et les vivats. Plus de 600 000 personnes étaient là. De toute notre Histoire, on n'avait jamais vu un tel rassemblement. Un détail pittoresque agrémenta la journée : le temps ne cessait de changer, alternant entre soleil et averses ; et cette immense population, en apparaissant tout à coup ou en disparaissant sous cent mille parapluies de toutes couleurs, offrait les multiples tableaux d'immenses champs de fleurs multicolores tantôt s'épanouissant, tantôt se refermant suivant que les averses mouillaient l'une ou l'autre partie de l'esplanade. L'effet en était vraiment fantastique.

Chacun prêta serment de fidélité à la constitution avec une euphorie, un enthousiasme que nul ne peut imaginer. "Oui, nous le jurons !" s'écriait-on en chœur. La Fayette était là, magnifique, sur son cheval blanc, mais l'homme qui retint l'attention de tous fut le Roi : son serment et celui de la Reine déclenchèrent une ovation formidable qui se mêla aux nombreuses musiques des fanfares, aux roulements de mille tambours et au fracas de 100 canons. Le peuple était transporté de joie de voir Louis XVI accepter notre constitution (6). C'est que ce jour-là, chacun considérait que la révolution était bien terminée, on croyait enfin pouvoir vivre en paix.

Au sortir de la cérémonie, tous les gens se félicitaient, s'agrémentant de politesses et de signes confraternels, jamais la population parisienne ne se conduisit avec autant d'égard et de civilité, c'était à qui ferait place à ceux que l'on croisait. Si cet excès de politesse fut poussé à l'extrême, ce fut surtout par les gens de la dernière classe. Cet excès de dévouement était touchant chez eux, trop heureux qu'ils étaient que leur roi leur accorde un tel privilège, eux qui n'avaient connu jusqu'ici que les humiliations. Chacun d'entre eux se promenait avec délice, cherchant à procurer aux autres le charme qu'il goûtait. L'euphorie gagna toute la ville, on s'embrassait dans les rues, on se fût cru dans un monde irréel, et jamais le mot fraternité n'eut pu être aussi bien employé. Des montgolfières furent lâchées et un formidable feu d'artifice fut tiré de la place de l'Etoile. Les rues de Paris étaient ornées de millions de lampions multicolores qui scintillaient joyeusement dans la nuit. Les jardins et les bois étaient garnis d'orchestres, de spectacles et de salles de bal dont les flon-flons agrémentèrent les soirées, les réjouissances durèrent pendant plusieurs jours. Dieu que la France était belle en ces beaux jours de juillet, tous les cœurs n'étaient animés que d'un seul sentiment : l'amour du bien commun.

Hélas, hélas, l'euphorie sera de courte durée. Pourtant le Roi était sincère, mais à l'image de son peuple, il était impressionnable et versatile (7).

Il oubliera ses beaux serments, et Mirabeau, l'agent double, n'aura aucun mal à le convaincre de fuir à l'étranger. Dès lors la France sera engagée malgré elle dans les guerres de la première coalition, et la spirale sanglante suivra : les massacres de Septembre, le "génocide" des chouans, la Terreur, Thermidor... Les guerres dureront jusqu'à l'effondrement de la France en 1815. Et pourtant, tout ce déferlement de sang eut pu être évité...


(1) Lorsque nous fêtons le 14 juillet, c'est bien la Fête de la Fédération que nous commémorons et non pas la prise de La Bastille, contrairement aux idées reçues. Certains députés refusèrent en effet de commémorer la prise de La Bastille en raison des scènes de lynchage et des victimes innocentes qu'elle avait occasionnées.
(2) Le Champ de Mars est dans le prolongement de l'emplacement de la Tour Eiffel.
(3) Beaucoup de nobles étaient désireux d'en finir avec l'ancien régime qui leur interdisait de mener une quelconque activité autre que la carrière militaire, et les empêchait donc de s'enrichir.
(4) Saint Just était un ami de Robespierre qui gouverna sous la Terreur, ils furent guillotinés tous les deux lors de la réaction de Thermidor. Mme Du Barry était l'ancienne maitresse de Louis XV, elle fut guillotinée sous la Terreur.
(5) Ce pont était à l'emplacement de l'actuel pont d'Iena.
(6) La constitution en question était une monarchie constitutionnelle.
(7) Louis XVI était très influençable : avec lui, c'était souvent le dernier conseiller qui parlait qui avait raison.

vendredi 21 octobre 2011

Saoul-FifreCerise sur le chapeau

L'avantage de Hollande, si l'on peut dire, c'est que nous avons là clairement un candidat de second tour. Le PS, qui n'a jamais été aussi frileux dans son histoire que sur ce coup-là, s'est dit :

- "Nous n'avons jamais été plus proche de l'alternance qu'aujourd'hui, même un cochon avec un peu de rouge-à-lèvres remporterait cette élection, à condition de se dire de gauche, mais ON NE SAIT JAMAIS. Choisissons-nous donc un représentant passe-partout, couleur muraille, avec rien qui dépasse, rien ne risquant d'accrocher sur les bords. Il devra avoir une belle langue de bois dont on fait les pipes à tous les membres masculins du corps électoral sans pour autant rechigner devant un léchage approfondi des fesses féminines, à droite, à gauche et même au centre. Les peureux, les inquiets, qui ont fini par comprendre que leur banque est la vraie propriétaire de leur pavillon, devront se dire que ce gars du PS est sérieux et gentil, qu'il va les protéger et les défendre contre les méchants."

2012 l'année où le PS vous rase ou vous épile gratis, avec un bisou en prime.

2012 l'année bisounours

2012 l'année Hollande

Bon Hollande est bien un pur produit de l'ENA, mais il a dû rater quelques cours. Il vient de nous faire pour les primaires de son parti une magnifique campagne d'entre-deux-tours !!

Du coup, nous voici devant un peu de certitude : ne voteront pour Babybel au premier tour que les encartés au Parti, MOINS quelques soutiens de Montebourg qui, dégoûtés par sa lâcheté, sont partis rejoindre Melenchon, PLUS quelques démocrates tellement straights and squares dans leur tête, tellement américanisés que le premier tour ne les intéresse pas et qu'ils votent selon les derniers sondages.

La droite UMP, je n'en parlerai même pas, pour moi, elle est morte, enterrée et décomposée, les sénatoriales perdues, l'affaire Karachi, les lâchages de lest de la dernière heure, tout montre que Sarko perd pied, que ses gesticulations puent la peur et la noyade d'un règne. Juppé en sauveur n'y changerait rien, cela ressemblerait à du replâtrage vite fait mal fait.

Avec ce rétrécissement des votes UMPS de premier tour, un boulevard s'ouvre pour les "petits" partis, pour les seconds couteaux qui pourraient bien accéder au statut de présidentiables.

Bayrou y croit. Il y croit encore, à cette vieille prophétie de Mitterrand qui a vu en rêve la photo de Bayrou, avec l'écharpe tricolore et tout, suspendue dans la salle de la Mairie de Latche.

Les trotkistes sont en recul régulier. Ils n'ont plus le facteur ni l'employée de banque modèle qui leur avaient permis de si bons scores. Ils ne sont plus seuls à lever le poing contre le capitalisme. Avec la crise, tout le monde s'y est mis, même l'UMP, c'est dire si leur message spécifique s'est dilué. Et puis les français ont fini par comprendre qu'ils ne jouaient pas le jeu démocratique. Elus, ils ne votent jamais, même pour des décisions dans le sens de leurs idées, pour ne pas se "salir les mains".

Restent trois candidats qui ont tous trois à mon avis le même cœur de cible électorale et qui se sont retrouvés élus, c'est notable, suite à des primaires : Marine, Eva et Jean-Luc. Vous allez pouvoir hurler dans les commentaires, ne vous inquiétez pas. Démagogie ou sincérité, les trois affirment bien fort vouloir représenter les petits, les sans-grade, les abandonnés, les oubliés du système, les indignés.

Evidemment, les solutions proposées par Marine ne ressemblent pas à celles des deux autres, mais Marine elle-même ne se leurre pas sur quelques ressemblances qui pourraient lui être fatales. Pour elle qui reprend le vieux slogan de son père "Tête haute et mains propres", le risque est grand que certains de ses électeurs aillent préférer l'original à la copie. "Mains propres", c'est vite dit, mais autour des Lepen, on parle beaucoup de captation d'héritage, de remise en question de la Shoah, de pratiques musclées au cours d'interrogatoires...

Eva, elle, incorruptible juge d'instruction, fidèle aux lois de la République et acharnée à leur application sans concessions aux puissants malgré des menaces de mort, peut très bien grignoter un électorat lepéniste sincèrement dégoûté par les malversations financières de politicards ressentis comme pourris. Sur ce créneau, Eva est une concurrente directe de Marine et ceci explique l'incroyable agressivité rehaussée d'inquiétude du père et de la fille à son égard.

Reconnaissons que Mélenchon ne les terrorise pas outre-mesure.

Sinon, les programmes d'Eva et de Jean-Luc se ressemblent, mais quid des personnalités ? A mon âge avancé, j'ai entendu tant de promesses électorales mais si peu suivies de réalisation que j'en suis devenu méfiant. Dorénavant, je me penche sur la biographie des candidats, j'épluche leurs actes avant leurs mots. Le fait que Jean-Luc ait les communistes au cul me questionne un peu sur la sincérité de son programme ou plutôt sur la liberté qu'il aura de l'appliquer. Pour un coco, traditionnellement, tout ce qui est bon pour l'emploi est bon pour la France : les usines d'armement, le nucléaire, les industries bien polluantes, le centralisme énergétique... On peut changer, certes, mais bon ? Le Jean-Luc, sans être vraiment du sérail (ni ENA, ni Sciences Po mais licence de philo) est tombé jeune dans la politique. Entre L'OCI et le GODF, il a eu le temps d'apprendre le culte du secret et la fidélité aux idéologies. Au PS, il a soutenu toutes les politiques dominantes, reçu les investitures du parti, été ministre et n'a finalement craqué qu'en 2008, quand Ségolène (qu'il a soutenue en 2007) commence à parler d'alliance avec le centre. Je trouve son claquage de porte un peu trop récent pour lui accorder les yeux fermés son brevet d'écologiste révolutionnaire.

Ce problème d'hétérogénéité du Front de gauche ne se pose pas chez les Verts, où tout le parti pousse dans le même sens qu'Eva. A part ce con d'Bendit avec sa théorie fumeuse de la non-candidature (en échange du poste de ministre de l'Intérieur pour lui, un vieux rêve depuis Mai 68 ?). Eva a été plébiscitée par les militants de base car ils l'ont sentie déterminée. C'est une bosseuse, elle est inaliénable, ni menaces ni cajoleries ne lui feront dévier son chemin. Son budget prévisionnel est d'une sincérité absolue, elle ne nous bourre pas le mou, elle ne prend personne en traître. C'est Churchill en jupe, avec son blood sweat and tears. Si nous lui donnons suffisamment de nos voix, elle fera ce qu'elle a dit.

Je me répète : la configuration de ce scrutin est exceptionnelle. Nous n'avons jamais connu une telle opportunité pour qu'un parti secondaire puisse passer la barre du premier tour. Et la personnalité d'Eva Joly est tellement passionnante et atypique, jointe à cette horrible catastrophe de Fukushima qui a dessillé de nombreux yeux, qu'il est très possible que ce soit les Verts.

Depuis que je regarde virevolter nos hommes politiques sous les spots des médias, c'est la première fois que j'ai ce sentiment d'être devant un candidat capable de résister aux pressions des lobbies économiques pour vraiment appliquer un programme de progrès au service des humains, basé sur une vision à long terme qui mette l'avenir de nos enfants, de l'espèce humaine et de la Nature au premier plan.

Et cerise sur le chapeau, il s'agit d'une femme.

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