On ne sait même pas s'il s'appelle vraiment comme ça. Certains exégètes le font naître en Phrygie, sans doute parce qu'il reste stoïque sous les caresses, qu'il ne se laisse pas aller au plaisir, qu'il semble en quelque sorte phrygide ? La Phrygie, plus connue actuellement sous le nom de "Turquie", la modification du nom s'étant faite progressivement, mais l'unanimité étymologique se faisant sur le phonème original "question sexe, j'ai un TRUC QUI tourne pas rond"... D'autres savants font provenir le célèbre philosophe de Toulouse, avançant comme argumentation principale que, quel que soit le mal qu'on lui faisait, il continuait à voir la vie en rose. Mais ils forment une minorité dans le monde des lettres. La rumeur semblant venir d'un blog prenant la tombe comme symbole du détachement et même du mépris que nous devrions avoir face à tout ce qu'il n'est pas en notre pouvoir de changer, la mort en étant l'exemple le plus éblouissant et le plus évident.

Il se retrouve avec un nom grec, Epiktêtos, qui a le sens de "acquis", "non inné", chez Platon et Aristote. Nom qui lui va pas mal, puisque pour démêler ce qui est mien (mes actions, mes désirs, mes opinions...) de ce qui est étranger, en moi (les événements extérieurs, la réputation, la recherche de la gloire, les autres...), il faut bosser, se battre avec courage contre la souffrance, la peur, pour gagner SA LIBERTÉ. Et s'y cramponner mordicus.

Pourquoi un nom grec, puisqu'il se retrouve à Rome, esclave ? Epic vient peut-être de "épi" (spicum) et tete de "testa", tête, têtu..., un esclave, c'est pas bien peigné ? Toujours est-il qu'après bien des souffrances qu'il surmonte et qui lui donnent son brevet de stoïcien, il est affranchi, enseigne un moment, et puis fuit les ordonnances du tyran Domitien et se réfugie dans la cité libre de Nicopolis, en Epire, où il crée son école. C'est grâce aux notes de son meilleur élève, le bon Arrien, que quelques bribes de son enseignement nous sont parvenues. Et en Epire que le vieux sage, traumatisé par une vie de privations de nénettes et de refus du confort, s'oublia dans la boisson en grommelant ses revendications d'ivrogne.

D'où la 3ième hypothèse sur la provenance de son nom : Épire qui tête.

Et pour ceux qui veulent se pencher sur sa pensée ...