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samedi 27 juin 2009

AndiamoMauvaises blagues

Il y a des jours comme ça on l'on se sent non pas orphelin, car ces deux personnages étaient bien plus jeunes que moi, alors je vais dire amputé.

Le premier: une bête de scène, un musicien exceptionnel, une originalité, un style n'appartenant qu'à lui.

La seconde, avait enchanté mes années soixante-dix, blonde flamboyante, sourire lumineux, et gaulée comme une princesse de légende !

J'ai désiré entre deux billets me recueillir un petit instant, j'ai gribouillé ces deux portraits, je n'ai pas eu trop le temps de m' y attarder, de peaufiner, mais bon, l'intention y est, et n'est-ce pas ce qui compte ?

Tout d'abord, place à la musique.



C'est un bien mauvais thriller que tu nous a fait là !



Tu sais Madame : aujourd'hui tu n'es pas drôle du tout, mais alors pas du tout.

Dessins Andiamo pour Blogbo.

Samedi 27 / 06 /09 :

P-S : ce matin je rajoute ceci :

Ne pensez pas que je cautionne l'homme Michael Jackson, je rends simplement hommage au musicien... Qu'on se le dise !

mardi 23 juin 2009

AndiamoLes gardiens de l'Iroise

Une petite musique pour accompagner...



L’Iroise, un bien joli nom, ça ressemble un peu à turquoise, cette jolie pierre précieuse bleue.

L’Iroise, c’est la mer qui borde le Finistère, là où finit la terre à la pointe ouest de la Bretagne… BREIZH en breton, une langue rude et belle à l’image des femmes et des hommes qui la peuplent.

La pierre, les rochers, les récifs parsèment cette mer, d’un bleu profond, sans cesse en mouvement, belle et dangereuse à la fois, comme les femmes des légendes Bretonnes. Ces côtes sont si redoutables que les marins les plus expérimentés, les plus aguerris, s’en méfient bien plus que de la peste ! Certains lieux portent des noms engageants, ainsi : la baie des trépassés…

Au XIXème siècle, l’état Français entreprit de construire des phares, afin de sécuriser au mieux ces endroits meurtriers. Imaginez les tempêtes effroyables, les courants violents, les vents que rien n’arrêtent et qui viennent terminer leur course sur ces côtes déchiquetées, mais combien magnifiques.

La tâche ne fut pas aisée, plusieurs années étaient nécessaires à l’érection d’un seul phare, les conditions météo particulièrement difficiles. Il aura fallu des bâtisseurs courageux et ô combien téméraires pour mener à bien pareilles entreprises.

Un petit hommage (on ne fait pas QUE dans la gaudriole cheu nous ) ! C’est bien la moindre chose qu’on leur doit.

Alors j’ai illustré du mieux que j’ai pu quelques uns de ces "bastions", de ces gardiens infatigables, hommage aussi aux hommes qui veillaient sans cesse sur leur fonctionnement, vivant en reclus pendant deux semaines minimum. Il est arrivé au cours de tempête mémorables, que certains gardiens soient restés plus de trente jours, se rationnant au maximum pour survivre, mais chaque nuit la lanterne s’allumait, le devoir jusqu’au bout !

Mis en place en 1806, le service des phares et balises est chargé de l’entretien des "gardiens" de nos côtes. Les employés de ce service distinguaient deux sortes de phares :

- Les paradis : les phares construits à terre.

- Les enfers : ceux construits en pleine mer.


Tout d’abord un ch’tiot crobard de l’endroit, afin de mieux situer l’emplacement de ces petits chefs d’œuvre, eh oui ! Car bâtir dans de telles conditions n’aura pas été une partie de plaisir.



LE FOUR :

LE FOUR : un enfer.

Phare donjon, bâti au large de la presqu’île de Saint-Laurent, sur la commune de Prospoder, il balise le chenal du FOUR, passage entre la MANCHE et la MER D’IROISE, un endroit où les courants sont particulièrement violents.

Les conditions d’accostage au moment de la relève, tous les quinze jours, étaient extrêmement dangereuses. Ainsi, en décembre 1978, cette manœuvre coûta la vie à deux hommes.

En septembre 1993, après AR-MEN, LA JUMENT, et LES PIERRES NOIRES, il était automatisé.



LA JUMENT :

LA JUMENT : un enfer.

Erigé entre 1904 et 1911 sur le récif d’AR GAZEC (la jument en breton), ce phare a été rendu célèbre grâce au film de Philippe Lioret "L’équipier", avec Sandrine Bonnaire, Philippe Torreton, et Grégori Derangère, excellent film au demeurant qui donne un aperçu de ce qu’était la vie "à bord" d’un phare de pleine mer.

Le phare de la jument fut construit grâce au legs de Charles Eugène Potron, à la suite du naufrage du Drummond Castle en 1896, un paquebot Anglais.

Ce naufrage coûta la vie à 297 personnes, on ne recueillit que trois survivants !



LES PIERRES NOIRES :

LES PIERRES NOIRES : un enfer.

Situé à la pointe St Mathieu, sur la commune du Conquet, construit entre 1867 et 1871, en pleine mer.

Jakez Riou, dernier gardien dira au micro de France Inter en 1992

- Aujourd’hui, mon phare a le cœur sec, c’est comme si on lui avait mis un cœur artificiel, quand j’ai fermé la porte, je n’ai pas honte de le dire… J’ai chialé !



AR-MEN :

AR-MEN… La pierre en breton, construit entre 1867 et1881, c’est sans aucun doute le plus mythique et le plus éprouvant, surnommé : l’enfer des enfers ! Par les employés des phares et balises.

Au cours des violentes tempêtes fréquentes dans cet endroit, les coups de boutoir des éléments déchaînés faisaient trembler la bâtisse, décrochant tout ce qui était suspendu !

Les conditions étaient si effroyables qu’il n’était pas rare que les gardiens restent plus de quinze jours en garde de la bâtisse, tant les conditions d’accostage étaient périlleuses.

Situé sur la zone de récifs qui s’étend sur 13 miles à l’ouest de l’île de Sein, zone excessivement dangereuse, près de la BAIE DES TREPASSES, engageante appellation n’est-ce-pas ?

Pas moins de quatorze années ont été nécessaires à son édification tant les conditions étaient difficiles.



LA VIEILLE :

LA VIEILLE : un enfer.

Il y a un peu plus d'un an, j'avais raconté une petite histoire, dont l'action se déroulait dans ce phare ô combien mythique : la vieille

Ce phare fut construit entre : 1882 et 1887, de forme carrée, le haut de la tour crénelé, sa silhouette est reconnaissable entre mille.

Assis sur le rocher de GORLEBELLA (la roche la plus éloignée en breton) un enfer aussi bien sûr !

Avant-dernier phare Français a avoir été automatisé, les gardiens en place refusèrent le relève en 1995 en signe de protestation.

cht'iots crobards : Andiamo, pour Blogbo.