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mardi 13 septembre 2016

BlutchLes enquêtes d'Hippolyte Tayze 7

Meurtres au Vatican: 2e rapport du Père Plaixe

Il est temps de présenter les acteurs et le décor:

1° Jean-Paul 1er:

Un Pape jeune puisque dans la soixantaine, avec juste besoin de quelques pilules pour lui soutenir le coeur. Un petit mois de règne et départ pour la maison-mère. La version officielle est qu’il ne voulait pas de cette élection (il aurait pu la refuser avant la fumée blanche) et qu’il aurait volontairement arrêté de prendre ses petites pilules. Ce qui équivaut à une auto-euthanasie et ça me semble fermement condamné par le Vatican (ou alors je n’ai rien compris à la doctrine sur le côté absolument sacré de la vie…. C’est vrai qu’en cautionnant la peine de mort et les guerres, l’absolu devient relatif….). Mais enfin, si le Boss l’avait voulu comme Pape, il n’était pas en mesure de se dérober volontairement.

Après Pie XII qui avait bien assuré le train-train, il y avait eu le choc du gauchiste Jean XXIII qui bousille la soutane, la messe en latin et qui lança une modernisation de l’Eglise (avec WC et Bains à chaque étage), l’horreur quoi. Popol VI avait rectifié le cap, mais une Eglise, c’est comme un supertanker, c’est long à la réaction : entre le coup de barre et le changement effectif, il faut compter une génération. Alors lorsque JP 1 a reparlé de Jean XXIII, le coup fut rude pour les traditionalistes déjà que Lefebvre (Marcel, l'évêque, pas Jean) c’était fait viré de l’Eglise à coups de pompes…. Heu…d’excommunications). Il fallait sévir. Une petite pilule blanche qui contient de la digitaline ressemble fort à une petite pilule blanche qui ne contient PAS de digitaline. Finalement, c’est une farce innocente, non ?

Mis au courant de problèmes avec l'Institut des Oeuvres de la Religion (la Banque du Vatican et principal actionnaire de la banque Ambrosiano, dirigé par Marcinkus), il réclame une enquête interne. Cet homme encore jeune (66 ans) se retrouve mort sans avoir rien vu venir. L'enquête reste suspendue... Il y a des petits arrangements entre amis que même le Pape devrait ignorer.

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jeudi 8 septembre 2016

BlutchLes enquêtes d'Hippolyte Tayze -6

Meurtres au Vatican phase 1 : la prise de contact.

- Hippo ! Hippo ! mais bon sang de bois, il est où cet animal ?

- Voilà voilà ma Chère chef, je suis là derechef.

- Mais qu'est ce que tu fais dans cet accoutrement?

Hippo est habillé d'une soutane tout ce qu'il y a de plus réglementaire, avec la calotte, le missel et le chapelet.





- Je te présente le Père Plaixe, je suis mandaté par une mère de famille pour enquêter sur la mort de son fils, garde-suisse au Vatican au moment des faits. Pour tirer les vers du nez de la Curie, il vaut mieux, je crois, y aller avec un chapelet, quitte à abuser du confessionnal.

- Tu peux, s'il te plaît, m'expliquer cette embrouille?

- Mais bien volontiers Commissaire, enfin, pour ce qu'on m'a donné comme explications. Dans la nuit du 4 au 5 mai 1998, 3 personnes sont mortes par arme à feu au Vatican, dans les appartements du commandant de la garde. Les deux premiers corps sont ceux du colonel Aloïs Estermann, chef des gardes suisses, et sa femme Gladys. Le 3e étant le caporal Cédric Tornay. C'est la mère de ce dernier qui me demande d'intervenir parce qu'elle ne crois pas un mot de la version officielle.

- Et c'est quoi cette version officielle ?

- Cédric Tornay aurait tué son chef et l'épouse de celui-ci parce qu'il lui aurait refusé une médaille, puis il se serait suicidé.

- Tu aimes bien les histoires de suicides dans les coulisses du pouvoir, me semble-t-il ?

- On peut rien te cacher. Mais écoute les infos qu'elle m'a passées:

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