Blogborygmes

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

dimanche 30 septembre 2007

BofCamaraaaaades

Non, je m'appelle pas Georges. Je suis dans le pétrin. Profond.

Dans un accès de démesure insensée, j'ai accepté le poste de pigiste intérimaire chez les blogbos. J'aurais pas dû.

Comme commentateur j'avais mes aises: une vanne d'occasion, une réminiscence, et hop, le truc était commenté. Mais là, c'est moi qui suis comme hanté par l'ampleur de la tache, tout un billet, misère..... Et va te trouver un créneau à toi dans cette boutique: musique, enfance, sculpture, maladie, nostalgie, rugby, littérature, travail, vacances et j'en passe, tout est déjà passé à la moulinette blogbo.

Jusqu'à la vie sexuelle des chèvres dans le sud profond qu'ils ont déjà disséqué.

Pour te dire l'ampleur de la tache si je veux faire un tantinet original. Alors pour un premier passage en ces lieux, je m’attellerais donc à la défense d’une espèce trop souvent malmenée, caricaturée, moquée et vilipendée:

le supporter

Car sous l’apparente consternante image d’une beaufitude houblonnée se cache et se cache bien je le reconnais une armée de doux poètes, faisant assaut entre phalanges rivales d’un esprit sans limites. Après avoir tâté du quatrain et de l’alexandrin nos doux descendants de Ronsard et de Lamartine se sont finalement dirigés vers une forme d’expression poétique plus adaptée aux travées, une forme d’expression poétique courte, percutante, venue en droite ligne du soleil levant:

le haïku

Bien sur, le haïku des stades s’est un peu affranchi des canons ancestraux, mais l’esprit demeure, et c’est le principal:

Eh le nain
Tu
Marches sur ton short

Ou alors:

Bouge
Ton gros cul
Feignant

Mais attention, le supporter est très attentionné à la qualité du haïku, au point qu’un haïku raté soit devenu synonyme d’insulte, et comme de juste, souvent réservé à l’arbitre,

cet espèce d’haïku laid.

Ps: Si l’on entend souvent dans les travées bretonnes une clameur semblable phonétiquement parlant, notons, mes biens chers frères, que l’ankou laid n’a rien à voir avec la poésie.

samedi 29 septembre 2007

Saoul-FifreBarbara

Évidemment nous avions "Il était un piano noir", ses belles mémoires inachevées, mais justement, elles laissaient un goût, délicieux sans doute, mais de trop peu... Pour les rédiger, elle avait pris la peine de retéléphoner à tous les complices qu'elle avait rejetés sur le bas-côté de la route, dans sa course en ligne droite inspirée. Ha le nettoyage par le vide autour d'elle, dès qu'elle se sentait contrariée, ça y allait à la manœuvre ! Ses amis, ses employés, ses hommes, hop là, à la porte ! Ya que nous, son public chéri, qu'elle n'a jamais abandonné. Même malade, un pied dans la tombe, elle s'échappait de l'hôpital, elle signait des décharges, et elle venait nous chanter ses merveilles. La voix éraillée, "cassée", dirait Brice de Nice (oui je sais, je viens de foutre en l'air irrémédiablement le peu de magie que j'essayais d'instiller dans ce billet), elle a tenu le coup jusqu'au bout. Elle avait besoin de nous, et nous d'elle. Il n'y eut aucune défection, nous sommes restés jusqu'à la fin, à nous meurtrir les paumes, à beugler Dis, quand reviendras-tu devant le rideau baissé, à risquer la mort dehors, attendant devant la porte de fer, la sortie de l'artiste.

Barbara et son public, c'était une communauté d'âmes. Elle a su mettre en mots et en notes sa souffrance, et ses cris d'écorchée vive ont trouvé un écho chez le plus grand nombre. Bien sûr, tout le monde n'a pas été violé par son père à 10 ans 1/2, n'a pas, juive, été traquée pendant 4 ans par les nazis, n'a pas subi comme elle d'opération lui interdisant à jamais d'avoir un enfant, n'a pas été à 2 doigts, poussée par la faim et le désespoir, de se prostituer ? Mais il n'y a pas de grands ou de petits malheurs. Il n'y a que du malheur. Elle étant arrivée à transcender le sien, à en exprimer le jus génial grâce à son art, à tout nous donner pour recevoir de l'Amour en retour, elle fut comme un exemple pour nous. Le bonheur de l'écouter, la beauté intérieure de son combat fut comme un baume à nos plaies.

S'il y a un message que Valérie Lehoux a fait passer dans son livre indispensable, c'est celui-ci : Barbara est une championne de résilience sous velours noir. Cyrulnik la cite dans "Les vilains petits canards" comme exemplaire avec ses rebonds créatifs de toute beauté. La capacité d'aller de l'avant, de s'en sortir par le haut. Un humour à couper au couteau, tous les témoignages concordent : il n'y avait pas plus drôle qu'elle, si ses chansons ne suffisent pas à convaincre :

Y aura du monde
Si la photo est bonne
Les insomnies
J'ai troqué
Hop là
Les mignons
Le temps du lilas
Le zinzin
Gueule de nuit
Les rapaces
La gare de Lyon...

Le livre regorge de ses traits d'esprit, mais, comme dit le proverbe, c'est au pied de la mort qu'on voit l'humour. Le vrai.

Nous sommes fin Septembre 1997, Barbara pète la forme, elle bavarde gaiement avec son producteur qui est venu la voir à Précy. Elle lui demande à brûle-pourpoing : "Au fait, tu as prévu quoi, comme plan marketing, pour la sortie du disque d'Or ?" Jean-Yves Billet tique un peu, car il sait que Barbara déteste le mot "marketing". Il répond : "Oh, classique : un partenariat avec une radio nationale, un spot télé, des annonces dans la presse..."

Barbara le regarde avec son air pince-sans-rire et lui lance : "Oublie tout ça, j'ai une meilleure idée..."

"Ha bon ?!"

"Oui : je meurs !"

Deux mois plus tard, le matin du 24 Novembre 1997, Barbara nous quittait. Moi je dis Chapeau bas !

vendredi 28 septembre 2007

ManouThaïlande 2
























lundi 24 septembre 2007

ManouThaïlande 1


















vendredi 21 septembre 2007

ManouMioule et Foutrix - Une journée du pâtre Hi moine -





Après ses mésaventures au parc accrobranche, Hi entre dans une phase de déprime aïgue. Il ne sort plus, n’ubiquite que rarement et médite toute la journée à côté de ses chèvres. Il a trouvé un emploi de berger à mi-temps qui lui permet de payer son obole au temple bouddhiste de Notre Dame de Bellecombe.

Par un beau jour de Septembre, Mioule et Foutrix rendent visite à Hi dans son petit village des Alpes.

Mioule : Quel plaisir de te revoir en pleine forme. Dis-moi, pourquoi portes-tu un chevreau en bandoulière ?

Hi : Cet animal souffre du syndrome du sac à main. Il est persuadé d’en être un. Ma nouvelle religion m’interdit de lui remettre les pieds sur terre trop brusquement. D’ailleurs il me sert également de réveil matin.

Foutrix : Ce chevreau parait quand même plus lourd et moins pratique que notre GPS. Et je suppose qu’il ne chante pas ?

Hi : Effectivement, tant que je n'essaie pas d'y ranger un document 21x29,7, il ne chante pas.

GPS : Comme un arbre dans la villeuuuuuuuu, je suis né dans le béton, coincé entre deux maisons, sans abri sans domicileuuuuuu, comme un arbre dans la villeuuuuuu.

Mioule : Soufi a appris tous les classiques des années 70 au GPS, plus quelques chansons paillardes. Il lui a aussi confectionné un ravissant étui en peau de léopard. Un vrai père.

Foutrix : Pourrions-nous poursuivre cette intéressante étude comparative chevreau/GPS en prenant le thé ?

Hi : J’ai des consignes très strictes du temple bouddhiste. Aucune dépense inutile. Ils vont même supprimer un moine sur deux pour la retraite au flambeau. Je ne peux que vous proposer d’aller nous désaltérer au ruisseau.

GPS : Serrez à droite!.

Mioule : J’ai comme l’impression que ton chevreau fuit.

Hi : Je sais. J’ai beau lui répéter qu’un sac à main ne se soulage pas.

GPS : Non, non, non, Saint Eloi n’est pas mort , car

Foutrix : Hi, il va falloir qu’on te laisse, le GPS chauffe un peu. Merci encore pour l’eau fraîche !

mardi 18 septembre 2007

ManouLe flan aux 5 parfums (goudron-vanille-moleskine-amande-madiran)





Recette de plein-air


Ingrédients :

- 1 marteau piqueur

- 1 gousse de vanille

- 1 petit carnet noir en moleskine

- 100 g d’amandes pillées

- 1 plaque de goudron

- 1 bouteille de Madiran


Préparation :

Sortez de chez vous muni d’un marteau-piqueur, d'une gousse de vanille, d’un sachet d’amandes pillées et d’une bouteille de Madiran. Prenez les transports en commun jusqu’à la Fnac la plus proche afin de vous procurer l’indispensable petit carnet noir en moleskine.

Rendez vous ensuite au jardin du Sacré-coeur. Choisissez un banc, posez-y vos affaires. Sortez quelques instants du jardin avec le marteau piqueur, et découpez sur la chaussée une plaque de goudron de 50 cm de côté que vous ramènerez devant votre banc.

Asseyez-vous confortablement, ouvrez le petit carnet noir, croisez les jambes. Regardez d’un œil torve votre voisin le plus proche puis écrivez frénétiquement ce qu’il vous inspire. Procédez de la même façon avec toutes les personnes à proximité. Peut-être vous ferez vous des ennemis. Peut-être pas. De toute façon vous n’êtes pas là pour ça : refusez avances et bastons. Buvez la moitié de la bouteille de Madiran. Vos arguments comme votre cœur à l’ouvrage n'en seront que meilleurs.

Tout risque d’idylle ou de bataille rangée écarté, arrachez une par une les pages du carnet (sans oublier la couverture) puis mâchez les jusqu’à obtenir une pâte onctueuse. Introduisez cette pâte ainsi que la gousse de vanille et l'amande pillée dans la bouteille à moitié vide. Secouez bien car le mélange doit devenir homogène.

Recouvrez délicatement la plaque de goudron avec cette mixture puis laissez chauffer au soleil. Déposez 3 feuilles de menthe au milieu de la composition. Enfin, engagez les enfants du bac à sable à venir déguster votre création non sans avoir effectué la traditionnelle Danse du Soleil des Indiens des Plaines.

Suggestion :

- Par temps pluvieux, il est possible de pratiquer cette recette en intérieur. Dans ce cas, découpez une plaque du carrelage de votre cuisine pour remplacer le goudron.

samedi 15 septembre 2007

ManouLes Wriggles 2






Photos d'Anaïs transmises par Johanna. Merci!

Petit rappel


Un banc d’école est tiré devant nous, Steph, Kristof et Fredo s’y assoient, avides de questions. Bluffés, les fans au pied du mur. Et silencieux. Alors Fredo nous lance « Quelle chanson avez-vous préférée ? ». Le plus téméraire d’entre nous (pas moi, ça se saurait) répond. « La chanson qui parle de l’usine ». La glace est brisée. Les questions s’enchainent. Je retiens de l’ échange qu’ils sont toujours très expressifs, vifs, dotés d’un sacré sens de l’humour, mais surtout qu’ils possèdent une générosité et une simplicité à toute épreuve.

Pour finir, Alexis nous passe sur son micro une video présentant le groupe. Je ne dirai pas qu’on y voit Fredo s’équiper d’un GPS affectueux à reconnaissance vocale, ni que Steph et Kristoff s’extasient sur la faune marine de Nouvelle-Zélande constituée de dauphins, de requins, de thons mais aussi de baleines et de phoques. Non, je ne dirai pas tout cela, puisque c'est faux et piqué en partie à l'éphéméride GEO.

Je dirai seulement : allez les voir. Ils ont des voix magnifiques, des textes à la hauteur. La mise en scène de leurs spectacles vaut le détour. Ils passent les 3, 4 et 6 décembre à La Mutualité (PARIS). Je ne vais pas les rater !

Avant de sortir, Steph me fait un petit dessin en guise de dédicace. Vous n’allez pas le croire mais j’ai perdu le papier quelque part entre le studio et la cuisine. Je me mords l'épaule ?





1 2 >