Les six premiers numéros de "Brouillon de culture" (que vous pouvez revoir sur BlogboReplay ici : 1, 2, 3, 4, 5 et 6) ayant méchamment cartonné au Bloguimat (62% de part de marché chez les ménagères de moins de 50 ans), nous ne pouvions rester longtemps sans vous dispenser un septième opus de l'émission qui rend les blogueurs (un tout petit peu) moins cons !

Je me suis donc de nouveau précipité vers ma bibliothèque pour en extraire quelques-uns des plus grands chefs-d'oeuvre de la littérature mondiale, que tout être humain digne de ce nom doit avoir lu au moins une fois dans sa vie.

Non, ne me remerciez pas, c'est naturel chez moi que de chercher à semer à tout vent !





Hélice ou la vraie vis - Claire Ecce-Lhélice

A l'époque de la guerre d'Algérie, Hélice, jeune fille éprise de technique, rêve de concevoir une vis autrement plus solide et facile d'utilisation que celles du commerce. Pour cela, elle monte à Paris et trouve un travail dans une usine qui produit des articles de quincaillerie. Hélice se prend d'amitié pour Areski, un Algérien en butte à des manifestations de racisme de la part des contremaîtres. Ledit Areski s'intéresse lui-même soudainement beaucoup à Hélice quand celle-ci lui avoue que, le soir, seule dans son lit, elle ne rêve que de vis. Malheureusement, leur amour naissant prend brutalement fin quand Areski est pris dans une rafle et est mis sous écrou.





L'effrangé - Amer Calbut

"Hier, ma frange est morte". C'est ainsi que commence ce roman, narré par un dénommé Morsault. Celui-ci est en effet allé récemment chez le coiffeur, mais ce dernier n'a pas tenu compte des indications de Morsault : il lui a coupé les cheveux beaucoup trop courts et a notamment complètement rasé sa belle frange qui lui donnait un air si délicieusement eighties. Morsault en est tout perturbé et ne sait plus quelle attitude adopter, il en perd sa libido. Plus tard, alors que Morsault marche seul sur la plage, accablé par la chaleur et le soleil, il aperçoit son coiffeur, couché à l'ombre d'une source, qui à sa vue montre ses ciseaux et son peigne. Morsault sort alors de sa poche un revolver et, comme dans un mauvais rêve, il tire et tue le coiffeur. Dans la seconde moitié du roman, Morsault est en prison, puis est condamné à la guillotine. Il espère juste que cette fois-ci, la coupe sera de meilleure qualité.





L'eau pissée - Homerde

Cette grande fresque homerdique est ancrée profondément dans la mémoire de l'humanité. Elle conte les aventures d'Upysse qui, après avoir guerroyé contre les Troyens, cherche à revenir chez lui, en Ithaque. Hélas, Upysse réalise que le GPS n'a pas encore été inventé dans l'Antiquité et son voyage de retour prend un peu plus de temps que prévu. Ayant picolé pas mal de nectar chez la nymphe Calypso, Upysse est bientôt pris d'une violente envie de soulager sa vessie.

Malheureusement pour lui, les Dieux de l'Olympe semblent en avoir décidé autrement. Il passe chez Polyphème le cyclope pour lui demander s'il peut utiliser ses WC. Hélas, ceux-ci sont bouchés et Upysse, de dépit, crève l'oeil de son hôte imprévoyant.

Upysse arrive ensuite chez Éole, qui lui donne une outre dans laquelle il a enfermé tous les vents défavorables. Hélas, au moment où Upysse déboutonne sa braguette, ses compagnons ouvrent l'outre et déclenchent une tempête. Upysse doit renoncer à uriner, car il connaît le danger de le faire par vents contraires.

Arrivée dans l'ile de Circée, les compagnons d'Upysse, qui avaient eux-même une forte envie de miction, se soulagent sur la plage. Circée, furieuse de voir que l'on prend son île pour une porcherie, les transforme immédiatement en cochons. Voyant cela, Upysse se retient encore, bien que sa vessie soit terriblement douloureuse. Upysse réussit à les sauver avec l'aide d'Hermès qui lui donne un de ses célèbres sacs pour qu'il en fasse cadeau à Circée pour l'attendrir.

Repartis sur les flots, les Sirènes tentent de les envoûter par leur chant. Mais vessie enflammée n'ayant pas d'oreilles, ça ne fait ni chaud ni froid à Upysse qui ne rêve que d'une chose : trouver enfin des toilettes pour se délester des trois hectolitres d'urine qui compriment sa vessie.

Bref, après bien des péripéties, Upysse finit par accoster seul sur les côtes d'Ithaque. Il se précipite chez lui, hilare à l'idée de pouvoir enfin pisser après s'être retenu pendant vingt ans. Hélas, son logement - et ses propres toilettes ! - sont squattés par une flopée de prétendants qui veulent se taper sa femme Pénélope.

Sous le coup de l'émotion, Upysse en oublie de se contenir et un gigantesque jet d'urine sous haute pression jaillit de son entrejambe, karchérisant en un instant tous les prétendants.

Upysse a ainsi réalisé sa vengeance, soulagé sa vessie et rétabli son autorité. La paix peut de nouveau régner sur Ithaque.