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lundi 30 avril 2007

ManouLe bonsaï et l'arrosage (Denis SEBBAN)





J’ai acheté le livre de Denis SEBBAN « Bonsaï d’intérieur et d’extérieur, comment les entretenir facilement ». Je vous en livre le passage sans doute le plus captivant :

Comment arroser ?

Le bonsaï doit être arrosé par le dessus jusqu’à ce que l’eau s’écoule bien par les trous de drainage situés sous le pot. Ce n’est qu’à ce moment là qu’on peut être sûr que l’ensemble de la motte est bien mouillée. Ce point est important, car si on n’apporte qu’une petite quantité d’eau, celle-ci ne pénètrera pas jusqu’au fond, et les racines profondes sècheront, entraînant la mort des branches qu’elles alimentent.

Attention cependant à un petit détail pratique : si on place une soucoupe sous la poterie du bonsaï, afin de ne pas mouiller le meuble ou la table où celui-ci est posé, il faudra veiller à vider l’eau en excès qui aura coulé par les trous de drainage. Si celle-ci reste dans la soucoupe, elle risque de tremper en permanence le fond du pot, et de faire pourrir ainsi les racines.

En résumé, le bonsaï n’a donc pas besoin d’un petit peu d’eau, comme certains le croient. Il doit être arrosé complètement aussi souvent qu’il en a besoin.

dimanche 29 avril 2007

Tant-BourrinLe jour et la nuit

Un jour puis une nuit
L’amour et puis l’ennui
Le labeur, les loisirs
Le malheur, les plaisirs
L’amitié puis la haine
La gaieté et la peine

Un jour puis une nuit
Bonjour et bonne nuit
Meilleurs voeux de santé
Va crever saleté
Bébé puis cimetière
La paix et puis la guerre

Un jour puis une nuit
On accourt, on s’enfuit
La dèche et l’avarice
La crèche et puis l’hospice
Allons profitons-en
Vite on n’a plus le temps

Un jour puis une nuit
L’amour et puis l’ennui
Un mariage, on s’invite
Un voyage, on se quitte
Divorce, adieu tendresse
La force et la faiblesse

Un jour puis une nuit
Bonjour et bonne nuit
Le beau temps puis la pluie
Je pense donc je suis
On est ivre, on est fort
Et arrive la mort

Un jour puis une nuit
Et tourne la toupie



Soyez indulgents : c'est un vieux truc écrit il y a plus d'un quart de siècle quand j'étais tout jeunot et que j'ai ressorti d'un fond de tiroir... Mais je n'avais vraiment pas envie d'écrire aujourd'hui ! :~)

samedi 28 avril 2007

Saoul-FifrePrémonition

...Soyez les immortels, faites ! Broyez les êtres,
Achevez ce vain tas de vivants palpitants,
Régnez ! Quand vous aurez, encore un peu de temps,
Ensanglanté le ciel que la lumière azure,
Quand vous aurez, vainqueurs, comblé votre mesure,
C'est bien, tout sera dit, vous serez remplacés
Par ce noir Dieu final que l'homme appelle Assez !
Car Delphe et Pise sont comme des chars qui roulent,
Et les choses qu'on crut éternelles s'écroulent
Avant qu'on ait le temps de compter jusqu'à vingt .

Victor Hugo

extrait du "Satyre" dans "La Légende des siècles"

Et écrit bien longtemps avant le drame des Twins Towers...

vendredi 27 avril 2007

ManouConsignes de vote





jeudi 26 avril 2007

Tant-BourrinMon prochain album (2)

C'est peu dire que vos réactions à la présentation en avant-première mondiale de mon futur album (en cours d'enregistrement en Californie où je me trouve) ont instillé en moi un soupçon de doute : elles m'ont en fait plongé dans des affres épouvantables dont je n'ai pu me sortir qu'en mettant tout - projet de pochette, premières bandes - à la poubelle et en recommençant à zéro, avant de chercher une autre voie qui me corresponde plus.

Ce fut dur. Ce fut long. Trop d'ailleurs pour mon producteur qui partit en claquant la porte (encore un !). Bah, j'en trouverai bien un quatorzième pour tenter l'aventure avec moi. Toujours est-il qu'après m'être remis au travail d'arrache-pied, je suis aujourd'hui en mesure d'offrir aux lecteurs de Blogborygmes un aperçu du nouveau projet de pochette de mon album, ainsi qu'un extrait de ce qui en sera le morceau phare.

Regardez, écoutez... Franchement, c'est pas de la bombe, ça ?




Cliquez sur l'image pour voir la pochette en grand


Tant-Bourrin - Won't be ducked again (extrait)

Play it loud !

Téléchargeable directement ici


Ceci étant, j'ai encore des petits doutes. Je me cherche, je me cherche... Est-ce vraiment la bonne direction que je prends ?

Sans compter que des méchantes langues (toujours les mêmes) osent prétendre que ce projet ressemble un peu trop à ceci...

Pfff, les gens sont d'un médisant !

mercredi 25 avril 2007

Saoul-FifreRiche à milliers

Heureusement que je suis là pour combler les trous que la modestie de Tant-Bourrin perfore dans la liste de ses écrits. Car il ne vous laisse pas tout lire, le bougre, pour d'obscures raisons toutes plus tirées par les poils les unes que les autres.

Ainsi suis-je tombé l'autre jour sur une "adoption" qu'il avait faite du style flamboyant et grave de Richard Millet. Non pas un pastiche, mais une vraie reécriture, avec les propres thèmes de notre TB. D'accord, l'emploi du "nous", les longues phrases semblant ne pas vouloir finir, la perfection linguistique caractérisent bien le Millet de "La gloire des Pythres" mais les idées développées et l'expérience racontée sont bien celles de mon co-blogueur.

Il a gagné durement le droit d'en parler et il avait le talent pour ce faire.

Nous avions oublié depuis longtemps l'odeur entêtante, insidieuse, qui rampait jadis dans les rues, s'infiltrait sous nos portes pourtant closes et renvoyait chacun à sa pauvre animalité éphémère, à la noirceur qui envahissait les faces sur laquelle se creusaient bientôt de dérisoires sourires grimaçants, dernière convulsion de chair desséchée avant que ne se refermassent les couvercles de bois sur ceux qui furent comme nous, cette odeur qui rendait humble ou fou, et que nos pères, les oubliés du temps, sur les rives de la Vézère ou d'ailleurs, s'obstinaient à vouloir masquer sans jamais y parvenir, sans pouvoir empêcher que l'odeur ne triomphe, n'imprègne jusqu'au moindre de leur pore, même caché sous d'épaisses étoffes, et ne fît son lit dans les maisons, les chambres, les têtes.

Nous avions donc oublié l'odeur et son existence même, nous, que le temps n'oubliait plus dans nos grands-villes, perchés dans nos verticalités de béton qui nous arrachaient du sol et nous tenaient à distance de cette glaise dont nous ne voulions plus, mettant dans nos empilements tout notre orgueil et notre fierté, y voyant enfin le signe et le symbole de notre changement de statut sur terre : nous n'étions plus des animaux, nous nous sentions déjà presque dieux. Le temps ne nous oubliait plus, puisque nous étions à sa pointe, les écrans cathodiques se multipliaient autour de nous et nous renvoyaient l'image de notre vie telle que nous voulions la voir, celle d'une vie high-tech, toute en loisirs et en confort, en jeunesse et en beauté, celle de la plénitude enfin. Le temps ne nous oubliait plus mais nous voulions oublier le temps, nous qui cachions nos morts dans des funérariums, eux-mêmes cachés dans nos villes, qui ne les lavions plus, ne les habillions plus, ne regardions plus leur visage se creuser d'un dernier sourire grotesque, nous qui les abandonnions aux mains de fonctionnaires de la mort, les enfermions dans des tiroirs réfrigérés pour conserver leur chair intacte et ne point sentir l'odeur jusqu'à l'heure de les confier à la terre, nous donnant ainsi à croire jusqu'au dernier instant que nos morts étaient simplement assoupis et que notre propre chair resterait à jamais préservée des vers. Nous avions chassé jusqu'à l'idée de la mort de nos têtes, sans voir que nos têtes étaient déjà mortes elles-mêmes.

mardi 24 avril 2007

ManouCOUPEZ ou "de la supériorité du couteau à beurre"





R aime raconter qu'il a cassé du monde. Il lui manque les dernières phalanges de chaque doigt, pouces mis à part. Plus jeune il avait coutume d'utiliser un sabre réel avec un partenaire. Je le félicite d'avoir changé ses habitudes avant d'être manchot. La remarque ne l'atteint pas et il me décrit la façon dont ses cicatrices éclatent parfois sous l'effet du gel lorsqu'il marche en montagne.

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