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mardi 30 août 2011

Tant-BourrinLes Blogbobandes dessinées (6)

Ça vous dirait, un petit strip des membres de Blogbo ? Oui ? Eh bien en voilà huit d'un coup pour vous exaucer, sous la forme d'une nouvelle fournée de Blogbobandes dessinées !

Pour ceusses qui débarquent de leur cambrousse perdue, je rappelle que ça bande sec ici depuis longtemps, , , , et itou...

Le tout, je le rappelle, est réalisé avec l'aide de , qui pallie légèrement ma nullité crasse en matière de dessin...

And now, enjoy ! :~)




Saoul-Fifre : métempsychose toujours !


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Tant-Bourrin : ne pas se tromper dans l'addiction


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Andiamo : dépiste-âge


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Mam'zelle Kesskadie : ordre de bourses


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Saoul-Fifre : lard primitif


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Tant-Bourrin : l'art de s’accommoder des restes


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Andiamo : cou de vieux


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Mam'zelle Kesskadie :


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vendredi 26 août 2011

AndiamoLe météore

L’écran radar veille…

A bord de l’ « Alfacentaury » , tout est calme, les giros fonctionnent parfaitement, guidant notre astronef aussi sûrement qu’un TGV sur ses rails !

Les « autres » roupillent… Enfin, quand je dis « roupillent », je devrais dire « léthargisent » !

Ouais, je sais : terme impropre ! Mais vu qu’ils sont plongés dans le coltard depuis plusieurs semaines, personne n’est là pour me reprendre.

J’ai un peu l’impression de vivre « 2001 : odyssée de l’espace » ! Ce vieux film que j’ai vu à la cinémathèque, une vieillerie en 2D, faut être sacrément accro aux antiquités pour aller passer deux heures et demie devant pareil film ! Ce Kubrick, tout de même : quel as pour l’époque !

Tout à l’heure, je réveillerai Paul, ce sera son tour de « veiller », c’est la consigne : un membre d’équipage veille sur les autres durant quinze jours, puis retourne faire « dodo ». Etant donné que nous sommes dix, on roupille 18 semaines ! Elles sont bien loin les trente-cinq heures… AH ! AH ! AH !

Putain, v’là que je me marre tout seul ! PFFFIU, je déraille moi !

TIÛÛÛT… TIÛÛÛT… TIÛÛÛT… TIÛÛÛT…

C’est quoi ce truc ?

Alerte rouge… Alerte rouge… Champ de météorites très compact…. Collision inévitable…. Alerte rouge… Alerte rouge… Impact dans :

- 15 minutes et 35 secondes. TIP… TIP… TIP…

- 15 minutes et 30 secondes. TIP… TIP… TIP..

- 15 minutes et 25 secondes. TIP…TIP…TIP…

- Ta gueule, merde, j’ai compris, j’suis pas sourd, bordel !

Impossible de sauver les autres : le temps de réveil est de trois heures, et encore en brûlant certaines étapes ! Leur dire adieu… Oui, leur dire adieu, puis enfiler mon scaphandre.

Lentement, Nicolas a passé la main sur chacun des « sarcophages », s’attardant davantage sur celui de Marjorie…

Puis il a enfilé son scaphandre, vérifié les branchements.

Quand le choc s’est produit, ouvrant une brèche dans la coque, Nicolas a été littéralement aspiré, la dépressurisation l’a propulsé dans le vide. Par miracle, son scaphandre n’a pas été déchiré.

Il reprend lentement ses esprits, couché sur ce qui semble être un morceau de roche… Non, c’est de la glace, un fragment de comète sans doute.

Ce bloc est blanc, suffisamment grand pour qu’il se tienne debout. Plus loin, tournoyant sur lui-même et présentant à chaque rotation son flanc déchiré, l’Alfacentaury blessé à mort.

Nicolas a baissé la tête, une prière silencieuse pour ses compagnons, une larme pour Marjorie…



- Comment va-t-il, Docteur ?

- Aucune amélioration, Madame Danglot…

- Appelez-moi Marjorie, Docteur !

- Soit, vous savez, Marjorie, depuis son AVC, votre mari Nicolas ne bouge pas du carreau blanc de sa chambre, il refuse de poser le pied sur un carreau noir, prétendant qu’il va tomber dans le vide sidéral, et que ce carreau blanc… c’est un morceau de comète !

vendredi 19 août 2011

Tant-BourrinComing out

Il est grand temps pour moi de soulager mon âme, je n'ai que trop tardé.

Les plus anciens lecteurs de ce blog se souviennent peut-être d'une vilenie que j'ai commise voici plus de cinq ans en révélant urbi et orbi, au prix d'une expédition nocturne dans sa ferme, les goûts musicaux douteux de Saoul-Fifre.

Depuis, tout cela me travaille et je n'en dors plus la nuit : avais-je le droit de faire cela ? Chacun n'a-t-il pas le droit d'écouter des grosses merdes disques chansons faciles d'accès et d'une qualité artistique passablement discutable ?

Et puis, surtout, avais-je le droit de révéler cela alors que moi-même j'ai dans ma cédéthèque personnelle quelques disques que ne me vante pas de posséder dans les salons distingués où l'on cause ?

Car, en effet, je vous dois la vérité, je fais mon coming out pour expier ma faute envers ce pauvre Saoul-Fifre : voici quelques disques que je conserve soigneusement cachés chez moi (planqués dans des pochettes de Rachmaninov, Duruflé et autres Fauré) et que j'écoute souvent en cachette...

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mardi 9 août 2011

AndiamoSarah Fouchtra

La petite Sarah était née il y a... PFIUUUU… C’était exactement l’année - si ma mémoire est Bonn (comme on dit outre-Rhin) et elle l’est ! - l’année où la récolte des châtaignes était si abondante qu’on en donnait même aux pauvres ! Car habituellement on ne prête qu’aux riches ! De mémoire d’ovaires peints, on n’avait jamais vu ça !

La famille Fouchtra habitait à la fin du village… Ou au début, tout dépend d’où vous venez. J’ai toujours pensé que c’était con de déterminer l’entrée ou la fin d’un village. A moins d’habiter un bled qui se termine en trou du cul de lazor (cul de sac pour les puristes, y’en a je le sais), je ne vois pas bien comment on pourrait décider, arbitrairement et réciproquement, du début ou de la fin.

En tout cas, c’était une pauvre masure, faite de bouses de vaches et de paille tressée en guise de toit. Le père Fouchtra labourait et la mère Fouchtra mastiquait : elle était employée chez un vitrier (j’en vois qui rigolent, toujours l’esprit à la gaudriole, nos commentateurs et commentatrices). Ce bonhomme était un besogneux, lutineur de grande classe, ne lésinant jamais sur le devoir conjugal :

- Ch’est gratis, autant qu’j’en profite... Cha alors ! répétait-il à la cantonade !

La mère Fouchtra, une luronne, ne crachait pas non plus sur le guignol, et à force de taquiner l’animal, elle se retrouva engrossée de belle manière.

La gestation dura vingt-deux mois, y’avait toujours kékechose à faire ! Et point moyen de trouver le temps de se poser pour mettre bas, expliquait-elle dans son langage un peu rustre à ses voisines, curieuses, intriguées, de la voir trimballer pareille « devanture » aussi longtemps !

- Point besoin de le nourrir tant qu’il est là, disait-elle en tapotant son bide démesurément arrondi, dévoilant dans un large sourire le désert de sa bouche, dans laquelle s’emmerdaient encore quelques chicots bien noirs.

Enfin, la délivrance arriva le neuf octobre. Ce beau matin, la mère Fouchtra n’avait rien de spécial à faire. Il faisait un temps de chien, la tempête soufflait en rafales violentes sur la chaîne des Puys, père Fouchtra, désœuvré, commençait à loucher de façon lubrique sur sa femme…

- Ch’vas encore y passer ! songeait-elle en voyant son vieux tomber les bretelles.

C’est alors que la première douleur la tordit littéralement ! Elle s’allongea sur le sol et accoucha comme une bête, à même la terre battue !

Se penchant au-dessus de sa femme, père Fouchtra s’exclama :

- Vingt dieux, chè une fumelle ! J’aurions préférence pour un garçu, ma ché une fumelle… Tant pire ! Ch’fra avec…

- Au lieu d’raconter des conneries, prends ton « Laguiole » et coupe moé ch’cordon !

- Ché vré cha ! Coupe z’y chon cordon, che me les chèle moé !

La voix provenait de la fillette nouvellement née ! Médusés les deux péquenots reluquaient leur progéniture.

- Cha alors, elle cause, articula père Fouchtra.

- Dis point d’conneries mon homme, articula la nouvelle maman.

- Ch’t’assure la mère que ch’en dis point !

C’était tout de même invraisemblable, une nouvelle née qui parlait !

Comme elle était née un dix octobre, on la baptisa Sarah du nom de la sainte du jour.

Tout le village venait voir et surtout entendre le phénomène. Des journalistes de « La Montagne », très sérieux journal du centre de la France, étaient même venus, crayons et calepins en main, afin de noter les mots et phrases proférés par la petite Sarah Fouchtra.

- Ché vous ches cons d’journaleux ? Interrogeait la petite depuis son berceau, fabriqué à partir d’un vieux tonneau coupé dans le sens de la longueur par son bricoleur de paternel.

- Ça alors, ne cessaient de répéter les visiteurs, ça alors !

- Eh oui ! Elle répète tout ch’qu’elle a entendu dans le ventre de cha mère… expliquait le père pas peu fier.

A la une du canard, Gravillon Jolieflaque (un ancêtre de Pierre Bellemare) avait écrit un article, dans lequel il relatait les exploits verbaux de la petite paysanne. Le journal avait triplé son tirage durant plusieurs jours !

Tout se déroula pour le mieux jusqu’au jour où... Félicien, le colporteur qui passait par ces montagnes une fois l’an, tirant sa carriole à bras, remplie d'un fouillis invraisemblable : lacets, rubans, boutons, œillets, ciseaux de couturières, aiguilles, quelques jolies pièces de dentelles qui serviraient à parer les robes que les femmes confectionnaient pour les cérémonies. Enfin toutes sortes d’objets bien utiles que l’on ne fabriquait pas soi-même.

Donc ce Félicien ayant appris, comme tout un chacun, l’évènement incroyable que représentait la petite Sarah Fouchtra, se rendit d’un bon pas jusqu’au pauvre logis des heureux parents.

La nuit tombait, étendant son ombre inquiétante sur la verdoyante vallée (c’est beau, n’est-il pas ?)

Toc, toc, toc… Il tire la chevillette et la bobinette choit !... Ou le contraire, démerdez-vous !

Le père Fouchtra ouvre…

- Chalut Félichien, quel bon vent t’amène ?

A ce moment précis une petite voix monte du demi tonneau

- Félichien, tu « m’arranges » bien mieux que mon connard de père Fouchtra !

- Tais-toi donc, chale mioche ! Hurle la mère Fouchtra, se précipitant vers le berceau, et appliquant derechef sa main sur la bouche un peu trop bavarde.

- Chalop, tu m’as donc fais les cornes, fumelard ! S’écrie père Fouchtra.

Saisissant son esclop, il en assène un vilain coup sur la tronche du colporteur, dont la cervelle en profite pour prendre son indépendance !

Les gendarmes sont montés, puis ont emmené père Fouchtra, menottes aux poignets, jusqu’à Riom. Le jugement intervînt quelques mois plus tard. A l’époque « la bascule à Charlot » n’avait guère le temps de rouiller. Père Fouchtra fût condamné à être raccourci, et la sentence exécutée quelques semaines plus tard !

Quant à Gravillon Jolieflaque (toujours ancêtre de Pierre Bellemare), il écrivit un superbe article, relatant l’incroyable évènement. Depuis la naissance de la petite Sarah, jusqu’à l' éxécution de son pauvre papa.

Il conclut son article par cette phrase : « AINSI PARLAIT SARAH FOUCHTRA »




mercredi 3 août 2011

Tant-BourrinL'Ombre noire

John Good ressentit une décharge d'adrénaline dans tout le corps en entendant un craquement suspect derrière lui. Un dixième de seconde plus tard, l'auteur du craquement, un homme de main de Blake Shadow, recevait à son tour une décharge dans le corps, mais celle-ci était de plomb.

Les réflexes de John Good, agent surentraîné de la Bureau fédéral anti-stupéfiants, venait encore de lui sauver la vie. Depuis que son infiltration dans les rangs de l'Ombre noire, l'organisation mafieuse qui contrôlait tout le trafic de drogue sur Los Angeles, avait été découverte, il n'avait plus d'autre choix que d'aller de l'avant : descendre tous les malfrats à ses trousses et débusquer le bureau de Blake Shadow, le parrain de l'Ombre noire, pour le butter.

Mais il y avait encore loin de la coupe aux lèvres : il allait de hangars glauques en dépôts lugubres, arpentait d'obscurs couloirs sans fin et explorait tous les recoins, le doigt crispé sur la détente de son arme. Et le canon de celle-ci n'avait pas le temps de refroidir, contrairement aux cadavres de malfrats que John Good laissait derrière lui. Ils surgissaient de partout, prêts à lui faire la peau, mais la balle qui lui percerait le cœur n'avait pas encore été fondue : John Good était le meilleur, l'Ombre noire allait le découvrir bien vite !

Le nombre de ses adversaires et la qualité de leur armement croissaient sans cesse, signe qu'il approchait sans doute du repaire de Blake Shadow. John Good changea donc à nouveau d'arme et opta pour un fusil à balles doum-doum qu'il avait ramassé un peu plus tôt et qui ferait assurément plus de dégâts.

Un infime mouvement aperçu derrière une armoire : John Good fit un roulé-boulé et tira le premier : le crâne du truand explosa, au moment où une porte s'ouvrait derrière lui. Second tir à l'instinct : nouveau geyser de cervelle ensanglantée. Coup double !

A peine pénétra-t-il dans la pièce suivante que cinq malfrats surarmés jaillirent de la pénombre, l'arme au poing. John Good bondit derrière l'abri d'un baril et déclencha une pluie de plomb et de sang. Dix secondes plus tard, l'Enfer comptait cinq nouveaux locataires.

John Good traversa la pièce sans un regard pour les cadavres et, avant d'ouvrir la porte suivante, prit une profonde inspiration pour mobiliser toute son énergie. Il était proche du but, il le sentait bien.

L'agent fédéral ne se trompait pas : à peine eut-il entrouvert la porte que les coups de feu claquèrent en tous sens. Une douzaine de malabars patibulaires faisaient, de leur nombre et de leur tirs nourris, rempart à un type planqué derrière son bureau mal éclairé.

John Good réussit par miracle à plonger entre les balles et à s'abriter derrière une caisse. Le combat s'éternisa de longues minutes, durant lesquelles John Good redécora les murs en les tapissant de fragments de boîtes crâniennes et de sang. Il eut enfin raison des deux derniers opposants en leur lançant une grenade qu'il avait gardé en réserve, pour les grandes occasions.

Quand la fumée se dissipa, la place était libre. Il ne restait plus qu'à envoyer ad patres le gus derrière son bureau : Blake Shadow.

Le Boss de l'Ombre noire, livide, était à sa merci. John Good sortit son fusil lance-missile. Comme il avait pour mission l'élimination physique de Blake Shadow, pas question de faire le moindre quartier...

Il pointa le canon vers Shadow, mis le doigt sur la détente de son arme et... ce fut soudain le néant !

En une infime fraction de seconde, John Good vit les ténèbres lui tomber dessus et l'engloutir. Puis plus rien sinon l'ombre, noire, partout.




- ARRRRRRRRRRRGH !!! Mais c'est quoi ce putain de merdier ? Qui c'est qu'a coupé le jus ???
- T'affole pas, c'est moi ! Y'avait l'ampoule de l'entrée à changer, alors j'ai coupé au disjoncteur...
- Papaaaaaaaa !!! J'étais sur l'ordiiiiii, bordel !
- Ouais, et alors ? J'en ai pour une seconde ! Voilà, je remets le courant, y'avait pas de quoi criser !
- Mais siiiiiiiiii !!! J'avais plus que le boss du dernier niveau à tuer !!! Je vais devoir recommencer ma partie de "Blood and shit" depuis le début !!!