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vendredi 31 octobre 2008

CalunePas rassis, le Chelon !

Samedi 11 octobre 2008.

Une date marquée d'une pierre blanche. Que s'est-il donc passé le samedi 11 octobre 2008 ? Oui, c'est vrai que c'était la veille du millième de blogbo, mais bon, à part ça... je vous le dis tout de suite : un indice se cache dans le titre.

Le samedi 11 octobre 2008, le 4e festival de la cuvée de Parassy atteignait son (milieu et son) point culminant. Parassy-s/Beuvron est une charmante bourgade du Cher. Le mieux pour parler d'un endroit, c'est encore une petite vue g***maps :



Oui, alors, euh, google et ses avions ont entrepris de photographier toutes les rues des villes de France, mais visiblement ils n'ont pas commencé par ici, enfin Parassy - et c'est d'autant plus dommage que ç'aurait été vite fait.



Donc, à Parassy, ce soir-là à 20h, il y avait : sous le Grand Chapiteau, les Ogres de Barback (un peu surfait quand même, les Ogres de Barback) et sous le Petit Chapiteau... Georges Chelon (yeeepeeeeee !!!).

Chelon, pour vous la faire courte, j'avais découvert son existence (et son oeuvre, surtout) il y a quelques mois, grâce à des gens bien aimables (qui ont un coffre, une maie en fait, à trésor), de la famille éloignée par alliance de Choufifrounet ; et donc grâce à blogbo, et donc grâce à Rezvani (tous les chemins, ou presque, partent de Rezvani).

Forts de ces quelques éléments de base, je vous laisse prendre connaissance de la suite à travers une petite chanson. Le modèle de base est "Le petit chat m'aimait", un opus du maître qu'il chante à toutes les occasions, pour une raison... mystérieuse ; cette chanson, à part la substance du texte que je vous laisse apprécier par vous-mêmes, a ceci de remarquable qu'elle est à ma connaissance la seule à avoir fait l'objet d'un clip, oui oui, d'un clip que je vous enjoins d'aller voir tant il est... euh, drôle. Probable que si j'avais entamé ma découverte de Chelon par là, je n'aurais pas été beaucoup plus loin ! (bon, c'est vrai, il y a aussi des versions un peu moins ridicules...)

La doublure de Johnny s'étant désistée sous le vil prétexte que "faire du Chelon comme Chelon, c'est trop difficile" (promis Billy, la prochaine fois on fera du Graeme Allwright), c'est mézigue qui s'y suis collée. Je présente donc d'emblée mes excuses à l'artiste, sa famille, ses amis et ses fans. Bon, ça c'est fait. Allez, fini de rigoler maintenant, zouh.


      Je serais bien restée
      La musique était bonne
      Le chanteur s'enflammait
      Il avait accepté
      Ce festival paumé
      Au titre de cuvée
      Festival d'la cuvée d'Parassy
      Aux fins fonds du Berry
      Reculé loin des hommes

      Je serais bien restée
      La musique était bonne
      Le chanteur s'enflammait
      En plus c'était l'automne
      Et la lumière du soir
      Embrasait la forêt
      Le chemin était long et pendant le trajet
      Je pensais
      Que c'est beau la Sologne

      Ce concert ça faisait longtemps que j'le guettais
      Que j'espérais surtout qu'il s'rait pas annulé
      Je n'l'avais jamais vu, le pas si grand dadais
      Découvert par hasard, un disque dans la maie
      Et puis un peu plus tard, un à un, les CD
      J'm'étais mise à aimer

      Quand on y pense c'est drôle les hasards de la vie
      Arriver sur Chelon en partant d' Rezvani
      On croit avoir tout vu, et puis voilà qu'un jour
      On tombe incidemment sur un vrai troubadour
      Qui s'était fait discret qui continuait sans bruit
      Qui préparait peut-être, en secret, l'embellie

      Je serais bien restée
      La musique était bonne
      Le chanteur s'enflammait
      Ce soir-là il a fait
      Frémir le microphone
      S'allumer les briquets
      Il s'est planté parfois
      Mais avec cette voix
      Ce cachet
      C'est sûr on lui pardonne

      Le Petit Chapiteau d'la cuvée abritait
      Une scène deux baffles et quelques bancs tout usés
      On n'était pas nombreux mais pourtant à l'étroit
      Les pieds dans l'herbe verte indifférents au froid
      Ecoutant la guitare jouer sur l'écriture
      Chanson après chanson la voix et ses murmures

      D'une ballade à l'autre le chanteur en violet
      Cabotinait un peu, brodait sur ses couplets
      Il jouait de tous les temps, les gens étaient ravis
      Balayait tous les genres, ça donnait le tournis
      Il a chanté à part trois de ses bagatelles
      Et on ne comptait plus, à la fin, les rappels

      Je serais bien restée
      La musique était bonne
      Le chanteur s'enflammait
      Dans la nuit berrichonne
      Le bouillant auditoire
      Ardemment l'acclamait
      Je serais bien restée
      Mais y'avait plus personne
      Saint-Georges en avait terminé



Notes :

  • Autant le savoir, Chelon porte la même chemise - violette - à tous ses concerts (et à la tivi). Soyez sympas, achetez ses disques.
  • "Grand dadais" est le titre d'une chanson... que je n'ai encore jamais entendue, une musique de film.
  • "Chansons à part" est le titre d'un CD (de 2002) à part, essentiellement constitué de chansons un peu, disons, décalées - excellent disque au demeurant.
  • en bonus track, une image de l'après-concert, quand l'essentiel du public enthousiaste s'est pressé à la sortie du chapiteau, disons en fait à l'entrée, qui était aussi l'issue de secours... enfin bref - pour acheter des disques et surtout les faire dédicacer ; vu de derrière, c'était beaucoup plus doux, plus calme... :


mercredi 29 octobre 2008

Tant-BourrinMonsieur Bouseux


Monsieur Bouseux habitait dans une jolie ferme, près de Purinville.

Tous les jours, il grattait la glaise pour faire pousser de jolies céréales et de jolis légumes. Il élevait également quelques chèvres qui lui donnaient le meilleur lait de toute la région. Mmm, un vrai délice dont Monsieur Fromgom, le crémier, tirait le crottin de chèvre le plus savoureux de tout Purinville.

Et à propos de crottin, Monsieur Bouseux avait depuis plusieurs jours un léger souci : Chevrotine, sa plus belle biquette, était très constipée. Plus la moindre crottounette ! C'était comme si un barrage avait été construit sur la rivière à caca de la pauvre bête !

La chose était fort ennuyeuse car les matières fécales continuaient néanmoins de s'accumuler dans le ventre de Chevrotine. Celui-ci était tout gonflé, et la pauvrette en bêlait sans fin de douleur : "bêêêh ! bêêêh !"

Monsieur Bouseux décida donc de prendre les choses en main et de soigner Chevrotine. Comme il se méfiait plutôt des vétérinaires du coin, des charlatans tout juste bons à mettre son cheptel sous antibiotique à la moindre occasion, il décida de mettre en pratique une vieille recette familiale qu'il tenait de sa grand-mère qui elle-même la tenait de sa grand-mère qui elle-même... bref, une recette qui remontait sûrement à la nuit des temps quand les ancêtres de Monsieur Bouseux soignaient la constipation des mammouths !

Il prépara donc une mixture laxative en pilant du ricin, de la bourdaine, du lin, de la rhubarbe et des figues, la malaxa avec un peu de graisse d'oie rance et la modela au creux de sa main pour lui donner une vague forme de suppositoire.

"Et voilà, dit Monsieur Bouseux, avec ça, ça m'étonnerait que ta constipation fasse long feu, ma biquette !"

Et, alors que Chevrotine lui tournait le dos, il enfourna le suppositoire artisanal dans le trou de balle de la petite chèvre et l'enfonça profondément avec son doigt pour être sûr qu'il ne ressortirait pas.

"Mêêêêêêêh !" fit Chevrotine.
"Il n'y a pas de mêêh", répondit Monsieur Bouseux, faisant sienne une plaisanterie éculée.

Il retira son doigt et le mit dans sa bouche pour le nettoyer de sa salive. Puis il fit demi-tour pour retourner vaquer à ses activités, qui consistaient ce matin-là à épandre du fumier dans le potager.

C'est au moment où il allait se saisir de sa fourche...

PAN !

...qu'il entendit une détonation, suivie d'un bruit de verre brisé.

Il se retourna. Rien, sinon Chevrotine, qui lui tournait toujours le dos.

Heureuseument pour lui, les sens aux aguets de Monsieur Bouseux lui permirent de déceler in extremis le très léger raidissement des muscles fessiers de sa biquette. En une fraction de seconde, il comprit ce qui se passait, juste avant que ne claque la seconde détonation...

PAN !

Il plongea juste à temps dans le tas de fumier pour éviter d'être atteint par la seconde crotte de bique que venait d'expulser bruyamment Chevrotine, avec une violence telle qu'une seconde vitre avait explosé.

Monsieur Bouseux se laissa rouler derrière le tas de fumier. Ça crépitait de partout. Les gaz intestinaux comprimés de sa chèvre, aidés par le pouvoir hautement laxatif de son suppositoire, projetaient en rafale les petites crottes, comme une mitraillette : tacatacatacata !...

"Bigre, aurais-je un chouia trop forcé sur la bourdaine ?", se demanda Monsieur Bouseux.

Quand, une dizaine de minutes plus tard, les tirs cessèrent enfin définitivement, Monsieur Bouseux, maculé de fumier, émergea de son abri, songeur.

Il contempla sa biquette, dont le ventre était enfin dégonflé et dont le derrière, rougeoyant, fumait encore. Il regarda ensuite la façade de sa ferme, les traces d'impact sur les vieux murs. Puis il réfléchit. Il sentait qu'il y avait une bonne idée à tirer de tout ça.

Tout à coup, une petite ampoule s'alluma au-dessus de sa tête : il avait trouvé.

Trouvé quoi ? Mystère ! Toujours est-il que, dès le lendemain, il partit avec une brouette pleine de tablettes de chocolat dans le champ derrière sa ferme où paissaient le troupeau de vaches de son voisin, Monsieur Glaiseux. Il en fit de même le lendemain, et le surlendemain, et les jours d'après.

Jusqu'à ce jour où, jugeant que le ventre des dites vaches lui paraissait suffisamment sous pression (car, vous l'avez deviné, il avait donné le chocolat à manger aux vaches pour les constiper), il guida l'une d'entre elles hors du pré, jusqu'à sa ferme et orienta le fion de celle-ci vers les vieux murs décrépis.

Car l'idée de Monsieur Bouseux était simple et géniale à la fois : les crottes de biques sont petites et dures, mais les bouses de vaches sont bien volumineuses et molles. Projetées sous pression sur les murs de sa ferme, elle referaient à peu de frais un joli crépi bien peu coûteux !

Monsieur Bouseux procéda donc d'une façon similaire à celle qu'il avait employée avec Chevrotine : il prépara un suppositoire laxatif et l'enfourna dans la vache, sauf que cette fois il l'enfonça carrément tout son avant-bras dans le trou de balle du bovin.

Puis, ayant cette fois-ci pris le soin de ne pas rester dans l'axe de tir, il attendit que son remède fasse effet.

Et, apparemment, cela n'allait pas tarder à être le cas : la vache gesticulait, en proie à d'apparente douleurs abdominales insoutenables, en meuglant à fendre l'âme : "meuuuuuuuuuuh" !

Et tout à coup...

BOUM !!!

... comme un immense coup de canon, suivi d'un bruit de gravats qui s'effondraient. Monsieur Bouseux sursauta, puis regarda, interdit, le mur de sa ferme : il y avait un gros trou en plein milieu !

BOUM !!!

Le canon bovin venait de tonner de nouveau, créant de nouveaux dégâts sur le mur.

"Sacrebleu, se dit Monsieur Bouseux, cette fois, c'est peut-être sur le chocolat que j'ai trop forcé ! Les bouses semblent aussi dures que des obus !"

Mais il était trop tard pour arrêter le processus. Les explosions se succédaient comme en un immense feu d'artifice, soumettant la ferme de Monsieur Bouseux à un bombardement en règle.

Quand celui-ci prit fin, il ne restait plus rien ou presque de la ferme de Monsieur Bouseux, qui en fut fort marri.

Il contempla la vache, dont le ventre était enfin dégonflé et dont le derrière, réduit à l'état de cratère sanguinolent, fumait encore. Il regarda ensuite la ruines de sa ferme, les murs transformés en gravier. Puis il réfléchit. Il sentait qu'il y avait une bonne idée à tirer de tout ça.

Tout à coup, une petite ampoule s'alluma au-dessus de sa tête : il avait trouvé.

Trouvé quoi ? Aucun mystère : le lendemain, il signait un contrat d'exclusivité sur son procédé de fabrication de canon bovin avec un gros fabricant d'armement, contrat qui allait lui assurer de substantiels revenus jusqu'à la fin de ses jours.

Il s'acheta alors une gigantesque villa luxueuse sur la Côte d'Azur et s'y installa avec sa biquette Chevrotine. Et ils vécurent heureux, mais n'eurent jamais d'enfants car ils n'avaient que des rapports protégés.


Voilà, l'histoire est finie, il est temps de faire dodo, les enfants. Faites de beaux rêves !

lundi 27 octobre 2008

Saoul-FifreVieux tromblons

Mon sommeil bouillant de rêves me souffle la forme d'une histoire dont l'introduction serait la rentrée dans un rond-point, le développement, quelques tours autour, et la chute, la sortie du rond-point.

Merde : le génial Raymond Devos l'a déjà écrite ! Dur d'être original. Bon il suffirait de ne pas avoir ce genre de mémoire et ça passerait comme une lettre à la poste, je suis sûr. Qui connaît encore ce vieux sketch ?

Ah bon, tout le monde ? Mais alors on fait comment pour avoir des vraiment nouvelles idées ? J'ai effectivement remarqué que la nouvelle génération, quand elle voulait faire du fric, se contentait de copier les vieux succès qui avaient fait leurs preuves. Et que je te filme des Astérix avec de gros moyens (et il en faut des figurants pour construire des pyramides à la main !). Des Superman (plus ringard, tu meurs), des King-kong (ça ne nous rajeunit pas).

Les créateurs qui arrivent sur le marché sont-ils à court d'idées ? On propose aux mômes de s'enthousiasmer aux "aventures" de Heidi (pincez-moi, je rêve), on ressort de la naphtaline Nicolas et Pimprenelle, pour renflouer Bouygues, le Marchand de sable et de béton, on exhume Pollux, Tom Sawyer, Sans famille, non vraiment, les jeunes, faudrait voir à vous secouer le neurone, vous n'avez vraiment rien de neuf à proposer ?

Oui bon, et à part Titeuf ?

Mais ne me faites pas dire que je n'aime pas les vieilleries. Simplement ils ne reprennent jamais celles qui me plaisent. Pour de mauvaises raisons d'enfant-roi et de valeurs de jeunesse éternelle et triomphante en vogue actuellement, j'attends sans vraie conviction qu'ils m'époussettent et re-propulsent sous les feux de la rampe mon héroïne préférée, âgée de 103 ans et toujours prête à traverser les murs :

__TARTINE MARIOL__

vendredi 24 octobre 2008

AndiamoLa fête à Pigalle

J'avais quinze ans quand, pour la première fois, je suis allé à la fête foraine de Pigalle.

Elle s'installait en automne et restait un bon moment, elle s'étirait de Pigalle à la place Clichy, en passant par Blanche (ligne 2, n'est-ce-pas Pousse-Manette) ?

Pour nous y rendre le dimanche, on empruntait le bus et le métro. Afin de ne pas payer les transports, on collectait auprès des voisins les cartes hebdomadaires.

Ces cartes étaient vendues pour la semaine, six jours (samedi inclus), une carte pour le bus, une autre pour le métro. Généralement, les gens ne travaillant pas le samedi avaient le droit (ou plutôt la tolérance) d'utiliser le jour vacant le dimanche.

Quelle aubaine ! Nous demandions - bien poliment, t'imagines ! - aux voisins que nous connaissions de nous donner leurs cartes, ce qu'ils faisaient volontiers. Ce coupon était en principe nominatif, mais personne ne le signait ! Et puis les contrôleurs n'étaient pas regardant, après tout, la carte avait été payée, non ?

Pour mécolle, pas de problème, j'allais à l'école dans Paris, donc j'étais pourvu.

On descendait à Pigalle, c'est là qu'elle commençait vraiment.

Magnifique, fabuleuse, époustouflante, pour un p'tit gars de banlieue qui n'avait vu jusque-là qu'un manège d'autos-tamponneuses, une chenille poussive et deux stands de tir miteux !

Et tout à coup ça "clinquait" (pas Français, m'en fiche), ça hurlait, vociférait, interpellait le chaland...

ROULEZ, ROULEZ, ROULEZ, de la vitesse, encore de la vitesse : en voiture la jeunesse !

Les loteries aux couleurs vives, une grande roue, avec les lots inscrits dans chaque secteur, le cliquetis de la lame de ressort qui tressaute à chaque passage de chacune des petites tiges métalliques, TRRRRRR... Encore un heureux, encore un veinard, il a gagné "un canard" !

La musique des manèges, tonitruante, elle vrille les tympans, il faut hurler pour s'entendre, tant pis pour le voisinage !

C'était Piaf, Ray Ventura, Luis Mariano, Bécaud ou Sydney Bechet, le rock n'était pas né... Pas encore.

La guimauve, rose, blanche, jaune, qui dégouline. D'un geste appliqué, la belle foraine, à l'aide d'une spatule en bois, remonte la pâte collante et la suspend au crochet chromé.

Les odeurs de caramel brûlé, près du chaudron à barbe à papa, la baguette agile récupère le sucre qui s'effiloche.

Je n'ai jamais su résister à la barbe à papa, c'est léger, "volatile", comme un gamin de quinze ans.

La mère exaspérée distribuant une torniole au gamin trépignant, gesticulant, hurlant, chandelle sous le pif, réclamant un tour supplémentaire du manège fabuleux, avec ses chevaux en carton pâte, harnachés comme pour la parade, montant et descendant au rythme effréné d'un accordéon musette.

Tout à coup, un attroupement... Approchez, doucement... Au milieu du cercle des badauds, un petit bonhomme, aussi haut que large, casquette crade, pull col roulé délavé en fin jersey, les muscles énormes qui saillent... Un gorille !

C'est Yves Laboulange, un des derniers bateleurs que j'aie connu, il était passé il y a fort longtemps, dans une émission que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaître : 36 chandelles, présentée par Monsieur Jean Nohain.

Il est là Yves, il arpente calmement les trois mètres carrés de son tapis crasseux, posé à même le sol, il attend que la recette soit assez conséquente avant de "commencer l'travail", comme il dit.

Yves se tourne alternativement vers les quatre points cardinaux : au Nord, des radins... Au Sud, pas mieux... A l'Est, des pingres, du bout du pied, il repousse négligemment les tunes et les laranqués (pièces en alu de 5 et 2 francs, des anciens francs, que dalle quoi) ! Il ne garde que les pièces jaunes, 10 et 20 francs anciens, pas un seul bifton, tu penses !

Puis, pivotant encore d'un quart de tour, il déclare regardant les badauds un à un : "à l'Ouest, rien de nouveau" !

Quand sa tirelire est suffisamment remplie, il commence "le travail", d'abord un poids de vingt kilos soulevé "à la coiffe", c'est à dire qu'il prend le poids en forme de tronc de pyramide, le coiffant de sa large pogne, la paume posée sur le sommet, et le soulève ! Essayez, vous verrez, la partie la plus étroite étant vers le haut, ça ne demande qu'à glisser.

Ensuite, il soulève le même "à la pince", c'est à dire qu'ayant saisi le petit rebord situé dans le haut du poids, entre le pouce et l'index, d'un mouvement de bascule vers son avant-bras, il lève les vingt kilos. La prise n'est qu'un bord de fonte de 8 millimètres de large par 5 ou 6 millimètres de profondeur. Essayez là aussi, mais écartez vos pieds d'abord ! Ses pognes ? Des machines à broyer !

Yves Laboulange, ça n'est pas le grand Zampano de "la strada", mais ça lui ressemble !

Les stands des "curiosités" : Zouzou, la femme la plus grosse du monde, quatre cents livres au bas mot !

Jacky : l'enfant-singe de Bornéo (vous avez remarqué : tous ces êtres, étaient toujours originaires de contrées exotiques, pas de Hénin-Liétard, ou de Boue-sur-Vase, non, non des régions sub-tropicales UNIQUEMENT) !

Ça n'est pas un homme, ça n'est pas une bête, c'est Jacky, l'enfant-singe de Bornéo, recueilli alors qu'il n'avait que sept ans environ... etc.

Plus loin, c'est Odette, la femme à deux têtes ! Ou encore Madame Suzy, qui présente des pinces en lieu de mains !

Nous n'allions pas voir ce genre d'attraction, ça m'aurait mis mal à l'aise, ces pauvres gens exposés à une curiosité malsaine.

Après le train-fantôme, les chenilles, cages à écureuils, autos-tamponneuses rutilantes, chromes éblouissants sous les projecteurs, ça me changeait des bagnoles plutôt minables de mes fêtes drancéennes ! Au détour d'un stand de tir, repérable à distance grâce ou à cause de l'odeur de poudre, voici...

Voici : le ring JACKSON !

Sur l'estrade, dominant la foule, alignés en rang d'oignons, un lutteur, un boxeur, un catcheur, et un judoka.

Le père Jackson, mégaphone en main, invective la foule, cherchant un "audacieux" qui osera relever le gant, qui défiera ses champions !

Il y a toujours dans la foule rassemblée devant le stand, un type ou deux qui lèvent la main.

Bravo Monsieur, c'est courageux, de combattre le champion de Belgique et des environs.

Bien sûr, c'est un "baron", un comparse, mais il n'empêche que pour une somme raisonnable, on assiste à un véritable combat de catch ou autre, qui dure un quart d'heure au bas mot.

J'ai connu il y a... fort longtemps, dans une petite boîte de Bagnolet (ne la cherchez pas, rasée, laminée, la boîte, la rue avec, en lieu et place, l'échangeur de Bagnolet) un garçon qui avait travaillé pour le ring Jackson, ce copain avait été catcheur.

Il nous racontait qu'il effectuait six à sept combats journaliers et, bien que ce soit un comparse contre lequel il combattait, c'était épuisant.

Quand nos poches étaient vides, ce qui était assez vite fait étant donné qu'au départ elles n'étaient pas bien pleines, on flânait encore, nous saturant les mirettes de ces néons multicolores, du vermillon des pommes d'amour et du rose bonbon de la guimauve.

On tardait à rentrer, les effluves de vanille, noix de coco, gaufres, nougats et caramels, nous retenaient encore un moment dans ce lieu magique.

Enfin on reprenait le métro, faisant le chemin en sens inverse, les musiques des manèges tournaient dans nos têtes : la belle de Cadix, la vie en rose, Davy Crockett.

C'étaient nos musiques, le cha cha cha venait d'éclore, les Beatles jouaient aux billes dans la banlieue de Liverpool, Bill Haley n'était pas encore une comète, Paul Anka chantait pour ses copains et le King répétait ses déhanchements.

mercredi 22 octobre 2008

Tant-BourrinTrou noir

Edouard était posé là, à ne rien faire sinon tourner des pensées molles dans son esprit, doucement bercé par le flot soporifique de la radio que Pélagie avait allumée dans la cuisine.

Le chapelet de nouvelles plus ou moins tragiques égrené par le journaliste le laissait totalement de marbre. Il ne se sentait nullement concerné par ces conflits armés, ces scandales financiers, ces faits divers sordides : tout cela relevait d'une humanité - ou plutôt d'une inhumanité - dont il ne faisait clairement pas partie, dont il ne voulait pas faire partie.

Pourtant, ce jour-là, une information le tira de sa torpeur cotonneuse : il y était question de la mise en service prochaine d'un immense accélérateur de particules à la frontière franco-suisse.

Entendons-nous bien : ce n'est pas la performance scientifique que cela représentait qui fit quasiment sursauter Edouard - la chose lui était relativement indifférente - mais plutôt les craintes formulées par deux scientifiques selon lesquelles - le journaliste en pouffa presque - celle-ci pourrait générer un trou noir qui engloutirait la planète.

La fin du monde était donc peut-être pour les heures qui allaient suivre. Edouard sentit un frisson froid qui le parcourait.

Indifférente à tout cela, Pélagie continuait à vaquer dans la cuisine. Beati paupere spiritu et toutes ces sortes de choses... Avait-elle seulement mesuré la portée de ce qui venait d'être dit ?

Le flash d'actualité achevé, la radio crachotait maintenant une chansonnette d'amour insipide. Le décalage entre celle-ci et le tragique de la situation était tel qu'il ne put s'empêcher de songer à l'orchestre continuant à jouer sur le Titanic s'enfonçant dans les flots.

Non. Il ne fallait pas céder à la panique. Le journaliste l'avait bien claironné : la communauté scientifique avait conclu que le risque de créer un tel trou noir mondophage était nul. Les deux scientifiques étaient des charlots qui trouvaient là l'occasion d'avoir leur quart d'heure de gloire à peu de frais.

Et pourtant...

Edouard était si tendu qu'il sursauta quand Pélagie éternua.

Il en sourit intérieurement. "Du calme, garçon ! Ce n'est pas encore la fin du monde !"

Peu à peu, il se raisonna et retrouva finalement un semblant de calme. Quel ballot il avait été de céder à la panique ! Oui, assurément, les scientifiques du CERN savaient ce qu'ils faisaient, ils ne mettraient pas leur propre vie en jeu s'il y avait le moindre risq...

Edouard se raidit subitement.
Il entendit.
Il vit.
Il pâlit.

Là, face à lui et qui se rapprochait, il y avait... quelque chose.
Affreux.
Enorme.
Monstrueux.

Un trou noir.

Edouard se sentit happé, soulevé de terre et rapidement englouti par la chose. Dans une indicible horreur, il sentit tout son être se noyer, se dissoudre, être littéralement absorbé jusqu'au néant absolu dans les ténèbres et dans une odeur soufrée qui lui semblait préfigurer l'enfer.

C'est ainsi, un jour que Pélagie se sentait grippée et qu'elle avait voulu se soigner, que mourut Edouard le suppositoire.

lundi 20 octobre 2008

Saoul-FifreAgrégateurs

C'est calune qui m'avait sorti que dans le mot égrégore on trouvait grégaire. Et dans grégaire, on trouve Greg, le génial créateur d'Achille Talon, que certains confondent avec Greg le millionnaire. Et hop, aurait dit Achille, avec sa mauvaise foi coutumière, mais on trouve aussi agrégé, agrégation, chant grégorien, la soie grège, agrégats et leur étymologie venant du grec troupeau. Le grec est-il particulièrement suiveur ? Le portugais l'envisage, chez qui grec se dit "grégo".

Je pense qu'au contraire de son étymologie, un agrégateur est un outil extraordinaire permettant d'exercer sa liberté de choix dans le monde des blogs, et de gagner énormément de ce temps si précieux, je sais pas vous, mais la vie est bien courte.

Et pourtant, on ne peut nier un frein répandu à son utilisation. Il y a les blogs qui ne proposent carrément pas de flux RSS ou Atom (les 2 formats principaux). Peut-être sont-ils simplement aussi doués que moi en informatique et là je reconnais volontiers que si Tant-Bourrin ne s'occupait pas de la tuyauterie, nous aurions tous les pieds dans l'eau et vous attendriez encore un moment vos flux chéris.

Ces blogs-là, y'en a pas beaucoup, et heureusement pour eux.

Par contre, nombreux sont ceux qui ne nous offrent pas le flux "commentaires", Byalpel s'en plaignait, il me semble. Et pourtant, un blog, c'est aussi des lecteurs. Il peut très bien rester inerte au niveau billet et abriter un débat particulièrement passionnant que l'on va rater si l'on ne reçoit que le flux "billet" ? Sauf incapacité technique - je me souviens de Matthieu à qui je faisais cette remarque, et qui m'avait demandé "Comment on fait ?", et qui, dans son nouveau blog les a installés - de nombreux blogs ne les installent pas. Chacun doit avoir ses raisons particulières, mais le fait est là : dans mon agrégateur, assez obèse, je trouve, si j'exclus les taciturnes actuels, je n'ai que 5 blogs actifs qui nous proposent aussi de nous tenir au courant des réactions de leurs lecteurs. Il s'agit de Pousse-manette de Nat.point G de Finis Africae de freefounette et de l'Amusoire .

Chez ceux nous offrant le flux "billet", il sévit une autre mode : nous sommes prévenus de la sortie du billet, mais seul le début de ce billet nous est fourni. Pour le lire, il nous faut impérativement aller sur le blog, même si aucune idée de commentaire ne nous vient à l'esprit pour le moment. C'est le cas de quasiment tous ceux que je lis, Sophie détenant le pompon car ne nous communiquant plus, depuis sa célébrité, que LE TITRE de son billet, et Romook nous faisant profiter d'une combinaison originale "extraits des commentaires et des billets".

Le but de la manœuvre est évident : augmenter le trafic de son blog, car les recherches des agrégateurs ne sont pas comptabilisées dans les statistiques. Mais il ne s'agit bien entendu que d'une augmentation virtuelle de visites. Ce système ne fait pas venir de visiteurs supplémentaires, juste il les compte, il fait du chiffre, il permettra par exemple de négocier avec son annonceur. Cas de Soph'. J'insiste sur elle, dont j'apprécie beaucoup le talent et que je remercie de nous mettre à disposition gratuitement ses strips hilarants, car elle s'est donné beaucoup de mal récemment pour nous inscrire à sa news letter. Un débat musclé s'en était trouvé lancé entre les tenants des "fils RSS" et ceux prenant parti pour "Les malheurs de Sophie".

Les hébergeurs de blogs semblent à la base de cette guérilla. Ils configurent par défaut cette politique anti-flux sur des interfaces de blogs qu'ils fournissent clefs en mains. Il doit être possible de contourner cette volonté, mais c'est complexe, il faut s'y connaître, coller là où il faut des bouts de codes, et tout ça pour peut-être se faire taper sur les doigts, il est plus sage d'accepter le pack tel qu'il nous est refilé, ne pas chercher à rajouter des choix iconoclastes dans les menus déroulants et ne pas faire de trous dans la tapisserie.

Je ne remercierai jamais assez Tant-Bourrin de nous avoir construit grâce à Dotclear ce pur blog sans pub, sans censure (pour le moment) et sans souci de célébrité. L'autre jour, je suis tombé sur un site qui relayait la plupart de nos billets, sans jamais nous en avoir parlé. Grand bien leur fasse ! On se retrouve dans des listes de blogs, classés, hiérarchisés, gagnant ou perdant des places selon les votes de lecteurs inconnus. Nous ne nous y sommes jamais inscrit, nous n'avons jamais rien demandé à personne.

Tous les communautarismes me gonflent, mais j'aime bien cet esprit de famille qui plane sur Blogbo. Surtout si des gens différents, de milieux différents, ne pensant pas pareil, arrivent à échanger, à écouter des critiques sans se sentir aussitôt agressés, des plaisanteries sans crier au meurtre... Soyons bien conscients que Blogbo aurait explosé depuis longtemps si Tant-Bourrin se vexait à chaque fois que je le traitais de "rond-de-cuir gratte-papier" ? Il me crache un "bousier coprophage !" et on passe au sujet suivant...

Résumons, si c'est possible, ce billet qui se veut didactique :

Martine , oublie "le joli calendrier à damiers de Blogborygmes", il est probable que sa belle régularité a vécu et je conseille donc à tous ceux qui venaient systématiquement, en confiance, de s'installer un bel agrégateur. Cette page peut vous y aider.

Par contre, pour vous aider à faire en sorte que vos flux rss nous proposent billets complets et commentaires complets, mon niveau ne me le permet pas. Chaque plate-forme est un cas particulier. J'ai vu que Over-blog s'y met petit à petit. Faut aller sur les forums, chercher sur Google, ya ce gars qui donne des explications.

Ou bien trouvez-vous votre gourou ou gouroute informatique, c'est le conseil N° 1 quand on achète un ordi !

vendredi 17 octobre 2008

AndiamoLe logiciel

Je vois fleurir sur les blogs, des trucs bluffants ! Des logiciels destinés à retoucher, ou à métamorphoser des photos.

Du genre : je prends n' importe quelle photo merdique, et j'en fais un chef-d'oeuvre ! (je m'en sers itou, mais pour moi, point de chef-d'oeuvre !)

Messieurs Doisneau, Lartigue, Cartier-Bresson, Charbonnier, ou Hamilton, pour n'en citer que quelques uns, seraient bien surpris, eux qui s'emm...aient à chercher le meilleur angle, le meilleur éclairage. Je t'en fous, aujourd'hui : un clique ou deux (ne soyons pas chiens) et voilà, les calbombes s'allument, l'oeil de lapin Russe disparaît.

Ou comme dans le vers de Edmond Rostand : Chantecler.

Tu prends un arbre obscur, et tu "l'apothéoses".

Et bien Mesdames et Messieurs, j'ai trouvé dans ma grande surface préférée (je ne la citerai pas, car ça ne me rapporterait pas UN ROND).

Donc, j'ai trouvé au rayon "articles d'écoliers" (pardon étudiants, y faut causer correct), j'ai trouvé, disais-je, un logiciel de dessin !

Mais si ! Vous commencez à me connaître, le doyen de Blogbo ne s'amuserait pas à balancer n'importe quelle connerie ou fausse nouvelle dans son blog préféré... Meuh non !

Ce petit logiciel d'un prix très abordable : 2 pour un Euro ! Tient dans la main, tient dans la main.

Dans ma très grande magnanimité, je vous ai croqué cette petite merveille.

Le mode d'emploi, me direz-vous ? Facile : tenir fermement le logiciel de la main droite ou gauche, c'est selon (structure ergonomique, parfaitement adaptée aux gauchers, comme aux droitiers), avec la main libre glisser une feuille de papier à dessin (140 Grs minimum) sous le graveur, puis laisser courir votre main au gré de son humeur et de sa fantaisie.

En cas de dérapage, un effaceur est prévu, placé à l'opposé du graveur, on l'appelle gomme ou rub-out, selon le pays.

Il est possible toutefois qu'au début vous maîtrisiez assez mal l'objet : pas de panique !

Cent fois sur le métier... gna, gna, gna, gna. Et ça viendra, à condition de ne pas changer de main !

Je me suis livré à une petite démonstration, restons modeste : au début ça n'a pas été terrible, mais au fur et à mesure, les dessins se sont améliorés !

Comme quoi il ne faut JAMAIS désespérer. Persévérez, car sans le travail, un don n'est rien qu'une sale manie !


Premier essai

Ah, comme c'est décevant ! Trop d'ombres, pas assez pur ! Retrouver le primitif qui sommeille en chacun de nous.

Un portrait ou deux, juste pour une nouvelle tentative... Ne PAS se décourager, surtout.


Deuxième essai

Ça ne s'arrange pas ! Décidément pas terrible leur putain de logiciel, pourtant j'ai fait tout ça qu'on m'a dit : relaxe, souple, laisser courir la main, ne pas "étrangler" le logiciel, le laisser agir à sa guise.

Si j'essayais à nouveau ? Aller vers la simplicité, le naïf, un peu de couleurs peut-être ? Pourquoi pas ?


Troisième essai

C'est mieux, mais il faut persévérer, revenir à la simplicité, pas du Messonnier, La peinture "pompier" ça non !

De la ligne claire, aller à l'essentiel, L'ESSENTIEL, voilà, oublier les fioritures...


Quatrième essai

Mais ça fonctionne ! Il me semble que je vais parvenir (enfin) à retrouver l'art primitif, le cri primal.

Encore un petit effort, ne pas se décourager, on y croit, vas-y l'ancien !


Cinquième essai

Hein ? Qu'est-ce que je vous disais ?

Ah ! Comme je suis heureux, mais je devrais pouvoir faire mieux encore, le dépouillement, la virginité, non pas le "bleu Klein", je ne sais pas ce que vous en pensez, mais à mon humble avis : quelle fumisterie ! ça me fait penser à ce conte pour enfants, "l'habit neuf du Roi".

Le costumier du Roi, entreprend de confectionner un nouvel habit pour son souverain, mais il ne fait strictement RIEN, et persuade le monarque qu'il porte un vêtement fabuleux !

Ce dernier le croit, et persuade sa Cour, les courtisans admirent la parure Royale, fayotage oblige !

Le Roi enfin entreprend de traverser la ville paré de son habit neuf ! La foule en délire s'extasie, applaudit, admirant la Royale parure.

Seul un benêt, remarque que le monarque est nu comme un ver !

Parce que, tout de même, il me semble que le bleuet de Klein, ça n'est pas le "bleu de Chartres" (ni le bleu d'Auvergne aurait ajouté S-F).

Il était très tard, mais je m'y suis remis tout de même, et là après des efforts considérables : j'ai ENFIN obtenu ce que je recherchais !


Sixième essai : la récompense !

J'étais vraiment faraud, d'avoir fait autant de bon travail, ma ténacité enfin récompensée ! Vous avez vu ? Ça MAAARCHE ! Je vous le conseille vivement.

Un peu fatigué, je me suis assoupi sur mon chef-d'oeuvre, logiciel en main.

Quand tout à coup un froid glacial m'a réveillé, il était un peu plus de deux heures du matin, et là devant mes yeux horrifiés en plein milieu de la feuille sur laquelle je m'étais assoupi, il y avait ceçi :

Ça fait peur non ?

Alors j'ai balancé le logiciel par-dessus mon épaule (gauche) sans regarder où il tombait.

Si vous le trouvez : NE LE RAMASSEZ PAS !

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