Blogborygmes

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mardi 28 juin 2016

Oncle DanBonjour l'ambiance (6)

On se plaint qu'il n'y a plus de discipline, et de la capitulation générale des parents, des enseignants, etc. Il me reste à vous décrire quelque chose de totalement surréaliste aujourd'hui : la discipline chez les Jésuites.

Au collège, c'était avec beaucoup de mal que nous composions à grands renforts de compositions notre bagage intellectuel, et que nous le chargions sur une diligence qu'il nous fallait mener jusqu'au pays de la liberté.

Il n'est pas question ici de western. je veux parler des contrôles périodiques de nos fraîches connaissances dont les résultats étaient consignés dans un bulletin de notes mensuel appelé "Diligence" en langage jésuite. Ces contrôles étaient donc sanctionnés par des "notes de diligence", lourdes de conséquences pour nos perspectives d'évasion qui se limitaient, ainsi que je l'ai dit dans les épisodes précédents, à une seule sortie par mois, dans sa famille ou chez un correspondant en ville. Mais attention, votre assiduité à la tâche, cultivée à l'engrais de votre exceptionnelle intelligence pouvait être anéantie par une seule note de discipline, symbolisée par une lettre.

Prenez de suite une aspirine, car nous allons rentrer dans l'infernale spirale des notes de discipline. Une mauvaise conduite pouvait provoquer l'attribution d'un "ae" ("ae" souligné), d'un "e" ou d'un "e". Insuffisant, MAL !, TRES MAL !! Mais soyons précis et reportons nous ensemble page 15 de notre inséparable petit éphéméride.

"ae" : Note d'avertissement. Suppose beaucoup trop de négligences, sans fait absolument grave en soi. Résultat d'un manque permanent d'efforts après les remarques répétées du surveillant ou du professeur. Trois ae consécutifs se traduiront par un "e" la semaine suivante si aucune amélioration ne se manifeste chez l'élève. Le "ae" peut aussi sanctionner une négligence grave accidentelle.

"e" : Sanctionne une mauvaise volonté notoire, une paresse habituelle ou un fait grave (désobéissance, insolence, manquement important au règlement)...

"e" : Cette mauvaise note est donnée en cas de mépris des avertissements, de mauvais esprit, de manquements graves récidivés...etc. Trois e entraînent un "ei".

Tournons la page... ae : C'est la première des mauvaises notes. Elle entraîne pour l'élève interne:

- la suppression de la sortie du jeudi,
- la présence aux études du matin et du soir du dimanche.
e : Entraîne pour les internes la suppression de sortie du jeudi et du dimanche.
ei : Ajoute aux sanctions précédentes une retenue de deux heures le dimanche matin.

Une heure de colle, deux heures de colle, quatre heures de colle ! Adieu veaux, vaches, grands jeux, cinémas, sorties, liberté. Bonjour tristesse. Cent lignes, deux cents lignes, cinq cents lignes pour ces grands pêcheurs. Avertissements pour ces déments. Blâmes pour ces infâmes.

Ces maudits qui n'avaient rien compris aux règles sacrées de ce grand monopoly jésuite, et croulaient sous des sanctions en cascade et cumulatives, n'avaient pour se consoler que la maigre satisfaction d'avoir échappé au "ei". Le "ei", c'était le conseil de discipline. Dans tous les cas, des semaines de colle et des mois sans sortie, parfois le renvoi temporaire ou définitif.

"ei" : Très mauvaise note donnée pour un motif grave : insubordination répétée, déloyauté, copiage, vol, immoralité... Deux ou trois "ei" peuvent entraîner le renvoi. Il ajoute aux sanctions précédentes une seconde retenue de deux heures le dimanche après-midi. Il prive en plus d'un jour de vacances.

... et au paragraphe "Conseil de discipline" :

Les sanctions importantes relèvent de la décision du Conseil de discipline.

- Le "Petit Conseil" réunit le Préfet et les surveillants de l'élève.
- Le "Grand Conseil" réunit le Père Supérieur, le Préfet, les Professeurs et les surveillants de l'élève.

C'est au Grand Conseil de Discipline que revient la décision du renvoi définitif d'un élève.

A l'opposé, planait au dessus des nuages le "Grand A". Une espèce de disque d'or pour l'excellent élève qui s'est distingué 500.000 fois par l'exemplarité de son comportement studieux et zélé, persévérance de chaque instant que le règlement traduisait laconiquement par :

A :Note donnée exceptionnellement et soulignant une très bonne volonté.

Le nécessairement odieux fayot honoré de cet inaccessible hommage se voyait remettre un "Témoignage Très Bien", sorte de bon point au format 9 cm x 12 cm, qu'il aurait la possibilité de "monnayer" en cas de défaillance ou de coup dur.

Le "A" rachète d'un degré toute autre mauvaise note de la semaine (ou de la quinzaine) en cours (sauf un e ou un ei qui exige pour être réparé un ensemble de bonnes notes). Peut racheter une colle pendant le mois qui suit.

D'autres cartes "Chance" récompensaient également les places de premier (témoignage très bien) et de second (témoignage bien) aux compositions.

De la même façon, des "Témoignages Bien" étaient remis aux bûcheurs appliqués qui recevaient la note de discipline "petit a", mais nous étions déjà loin de la perfection.

a : Note donnée à l'élève à qui on ne peut reprocher que quelques légères négligences. Quand un élève la mérite habituellement, c'est un élève appliqué. Ce "a" peut aussi récompenser l'effort constant d'un garçon, malgré ses négligences encore trop nombreuses.

Point d'honneur, en revanche, pour la majorité, la fade populace. Pour elle, des notes tièdes et sans conséquence qui ne traduisent aucun mérite particulier : celles des apprentis jésuites que nous étions, avec une variante toutefois, selon que nous avions plutôt bien ou plutôt moins bien enfariné nos boulangers ou dupé nos censeurs qui ne trouvaient rien à signaler mais se doutaient bien qu'ils étaient abusés quelque part. Dans le premier cas, il s'agissait du "a" (a souligné) qui signifiait "assez bien" et dans le second cas, du "ae" qui correspondait à l'appréciation "passable" et donnait lieu à un avertissement de principe.

"a" : Note correspondant à une certaine suite de négligences. Toute note soulignée est donnée à titre d'avertissement. Un garçon qui aura eu trois a consécutifs méritera un "ae" la semaine suivante, si le même manque d'effort se manifeste.

"ae": Indique un certain laisser-aller dans la conduite ou le travail. Aucun fait grave, mais négligence trop coutumière par insuffisance d'efforts.

Très économe de ma bonne volonté que je réservais à de plus grands desseins, je faisais partie des collectionneurs de "ae" qui se mettaient ainsi à l'abri des sanctions les plus graves mais limitaient toutefois leurs possibilités d'évasions, ne disposant pas de ces indispensables visas que constituaient les témoignages "Bien" et "Très Bien". Car pour mériter ces jokers, il ne fallait pas avoir dépassé quatre "a" et n'avoir eu aucun "ae". Aussi, les parents qui désiraient faire sortir leurs enfants devaient-ils s'assurer auprès du Père Préfet (et au préalable) que ceux-ci avaient bien les notes suffisantes ou une sortie "en réserve". Une carte Chance restant valable durant toute l'année scolaire, il était en effet possible de l'exhiber à tout moment si le besoin s'en faisait sentir. A défaut d'avoir encore des atouts dans son jeu, il ne restait plus qu'à regarder jouer les autres depuis sa case "prison" sans passer, naturellement, par la case "départ"! Pas de "sortie de témoignage" ! Ni même de "demie-sortie", cette invention 100 % jésuite induite par la complexité d'un règlement dont certaines subtilités nous échappaient parfois. Attendez vous à savoir, comme eut dit Geneviève, que donnait droit à une sortie de témoignage :

1 - Un témoignage Très Bien ou deux témoignages Bien,
2 - Une place de premier ou de second à la composition d'Instruction religieuse,
3 - Une place de premier ou de second à l'examen trimestriel.

Sans cela point de sortie de témoignage. Toutefois, si vous étiez le meilleur de tous et aviez obtenu de ce fait la place de premier en excellence ou en diligence, il vous était consenti une demie-sortie de témoignage. Celle-ci vous était également accordée en échange d'un témoignage Bien. Tout cela ne s'invente pas et je sens que la migraine vous gagne. Je vais donc conclure. Si vous aviez écopé d'un "e" récemment, vous restiez à la case "prison" avec vos témoignages ou vos places de premier dans la poche…

Je sais, je vous agace. Vous n'en pouvez plus et vous demandez toujours en quoi peut bien consister une demie-sortie. Vous vous demandez si vous n'êtes autorisé à sortir qu'avec un seul de vos parents ou bien que vous ne pouvez mettre qu'un pied dehors… Non, bien sûr… Une demie-sortie est bien la moitié d'une sortie. Une sortie de témoignage se prend du samedi soir 19 h 15 au dimanche soir 20 h 15, alors que la demie-sortie de témoignage se prend du dimanche matin, après la messe, au dimanche soir, même heure.

L'avantage de la sortie complète saute aux yeux puisqu'elle permet de sucrer la messe du dimanche matin et d'amorcer ainsi un début de désintoxication.

Sous mon apparence de "ae" je cachais une âme de "ei".

jeudi 23 juin 2016

BlutchLe Cul des Roches

C'était bien avant l'arrivée de la sorcière Electricité....

L'homme ayant toujours été un faignant par nature depuis qu'il a découvert qu'il ne fallait pas traîner sa femme par les cheveux sur le sol, mais la laisser sur ses pattes pour qu'elle puisse porter sa part de fardeau, depuis donc ce temps béni qui marque pour la femme son droit à l'indépendance laborieuse, l'homme a toujours cherché à en faire le moins possible.

De cette idée générale, il a développé la traction animale et l'utilisation des forces de la nature; le vent et l'eau.

Deux cas de figure qui font l'essentiel des possibilités: Si c'est plat, il y a du vent. Si c'est pentu, il y a des rivières en eaux vives.

Et puis, il y a la plaine du Locle. C'est plat comme la main, mais entouré de montagnes, donc pas un pet de vent. Un seul cours d'eau, exploitable au bas du Crêt du Locle. Après, il se repend en zone semi marécageuse, donc pas question d'y mettre une roue. Le lieu est déjà squatté par la Scierie des Enfers, et le meunier du coin est salement dans la mouise pour mécaniser son boulot. Au bout de cette plaine fermée, il y a "le Cul des Roches" une barrière naturelle infranchissable avant les pentes escarpées s'affalant sur un coin de la France comme un beauf dans son canapé, avec une saucisse (de Morteau) dans une main et un verre d'absinthe dans l'autre (ben oui, il faut être local...).

Lire la suite

samedi 18 juin 2016

FrançoiseParis l'été.

La ville somnole derrière des stores baissés tandis que sous les portes cochères s’étalent des lambeaux de fraîcheur. Je marche lentement, disponible. Chaque angle de rue est une image endormie. Ici, le petit restaurant italien où… avec qui… peu importe. Avec Toi.

L’enseigne d’entreprise, la rue Française, six étages à gravir après une nuit blanche, j’avais une jupe longue de velours noir et une blouse de dentelle, tenue du soir incongrue parmi les grues immobiles. Le trou des Halles tenait lieu de grand Canyon, Marco Ferreri y tournait un western. Et sous ma jupe, sur la peau de mes cuisses, ta main impérieuse remontait. Je riais en m’agrippant à la rampe : « Arrête, tu vas me faire tomber », mais j’étais tombée depuis longtemps. Dans tes bras, dans la spirale du désir...

Rue Montorgueil, errance de mes premiers pas parisiens, peurs, découvertes, émerveillement. Un frisson court le long de ma nuque tandis que je croise un balcon de fer forgé. Il a dû se passer quelque chose, là. Les lieux gardent en mémoire de lascives secondes que je prends en pleine poire. Jamais rien ne s’oublie.

Paris torpeur. Ici j’errais triste, il y a longtemps, devant un manège qui me rappelait ta façon de me faire tourner dans tes bras jusqu’à ce que j’en perde l’équilibre et le souffle. A vingt ans, on croit que la vie s’arrête quand cesse de tourner le manège, plus tard on sait qu’il repart. Le propriétaire du manège agite au-dessus des enfants une peluche, il faut en saisir la queue pour gagner un tour gratuit. Petite, j’étais experte à ce jeu là. Pour le prix d’un ticket, je faisais dix tours. Je criais : « J’suis forte pour attraper la queue ! » Ce talent là ne s’oublie pas…

Paris bistrot. Le skaï vert collait à mes fesses, je te le confiais à l’oreille, tu répondais « Il en a de la chance, le skaï », tandis qu’un maître d’hôtel au délicieux accent nous préparait d’étranges cocktails. Bord de Seine où j’ouvris ta chemise. Tu avais des yeux dorés, des tourments pleins la tête que je me faisais fort d’effacer, ma bouche a le pouvoir d’aspirer les pensées tristes. Ce jour là, nous sommes passés à deux doigts de l’outrage public à la pudeur.

Du bout de ces deux doigts, j’ai effleuré ton gland. Frisson électrique. Ce jour là nous avons frôlé l’électrocution. Palais-Royal si tendre et théâtre d’Orsay. Je me souviens avoir trinqué avec vous sur un vin du Poitou, je me souviens m’être noyée dans vos prunelles si vertes, si myopes, comme un étang glacé un matin d’hiver. Vous aviez la perfection d’un désir idéal, d’une attente éternelle…

Goût d’alcool dans la bouche, sourires, fous rires. D’une boîte à l’autre, d’une musique « caliente, caliente » à l’autre, nous testons toutes les couleurs du rhum, feuille verte du Mojito, soleil couchant du Sosua Mama, traîtrise laiteuse du punch coco, sensualité de la salsa, « Etes-vous content de me voir, ou est-ce votre trousseau de clés ? » C’est l’heure où l’on dit des bêtises, l’heure on l’on rit de tout.

Paris, l’été. Soleil sur les miroirs des tours du Front de Seine, lumière fragmentée. Paris, ville kaléidoscope, je secouerai tes immeubles, j’agiterai tes murs pour créer de nouveaux rêves. Paris, ville puzzle de ma mémoire, je t’éparpillerai dans les os de mon crâne, remue-méninges pour te reconstituer pièce à pièce, recommencer le jeu, te voler au temps et vivre en trois minutes les vibrations de quarante ans.



Je riais en m'agrippant à la rampe : "arrête tu vas me faire tomber" !

(Ch'tiot crobard Andiamo, pour Françoise)

lundi 13 juin 2016

AndiamoC'était quand ?

Je t'ai rencontré par hasard, su' l'pont des arts, c'était une petite journée d'hiver, une journée au petit vent aigre.

On s'est regardés, tu m'as embrassé, ton baiser était chaud, et me promettait une éternité.

Nous sommes partis le long des quais, bras dessous dessus ou dessus dessous... Je ne sais plus, qu'importe c'était ton bras. Notre Dame face à nous, sa façade blanche, et devant elle cette estrade... Incongrue, laide et déplacée, je ne l'ai pas remarquée il n'y avait que toi, toi, et ton léger parfum, toi, ton regard si profond qu'il m'a fait voyager...

Pourquoi ? Pourquoi vouloir prolonger l'éphémère ?

Je suis resté, seul... Je navigue arrêté, la magie c'est furtif, la magie ça tient à un rien, une étincelle, un mot, une place, un pont, ensuite... Plus rien.

C'était quand ? Il y a une heure, un jour, un mois, un siècle, c'était hier...



Le Pont des Arts, le premier, celui chanté par l'ami Georges.

(ch'tiots crobards Andiamo)

mercredi 8 juin 2016

AndiamoPapillonnons un peu...

Mon dernier billet était un peu... Comment dire ? Un peu dure à avaler, triste, déchiran an an an ant !

Les Mômans m'en ont voulu ! Si, si (pas l'Impératrice hein ?) je l'ai bien sentU dans les commentaires...

Alors afin de me faire pardonner, et de rameuter un peu la gent féminine, et masculine, je poste quelques ch'tiots crobards qui plairont je l'espère aux deux genres.

Lou parpaïoun.

Les deux premiers parpaïouns faisaient partie d'un mobile (on voit encore les trous servant à passer les fils de nylon) que j'avais fabriqué en contreplaqué très fin, pour ma p'tite fillotte, il y en avait d'autres bien sûr, et notamment une jolie libellule aux ailes de rhodoïd. Son frère avait eu droit à des très anciens modèles d'avions, Sopwith Camel, Piper J3, Gee-Bee etc..

Le dernier ch'tiot crobard ne faisait partie d'aucun mobile !!

(Ch'tiots crobards Andiamo)

vendredi 3 juin 2016

AndiamoBonne nuit.

Elle s'est approchée doucement, tout doucement du lit, puis elle s'est agenouillée, elle a pris la main chaude, si fine, si fragile, puis la posée sur sa joue, alors doucement, tout doucement elle a murmuré une histoire...

C'est une histoire qu'elle lui avait inventée il y a bien longtemps, lorsqu'il était encore petit, une histoire rassurante, comme aiment entendre les petits enfants...

C'est l'histoire d'un éléphant très gourmand, mais alors très très gourmand !

- C'est pas bien d'être gourmand...

- Non, c'est pas bien mon chéri, tu as raison.

- Alors cet éléphant mangeait tout ce qu'il trouvait à portée de trompe, les régimes de bananes, les grosses pastèques dans le jardin du voisin, les figues chez la voisine, il tendait sa trompe au maximum afin d'en cueillir le plus possible !

- Un jour cet éléphant très très gourmand leva les yeux au ciel, et vit passer de gros nuages blancs...

- Oh mais c'est de la barbe à papa pensa t-il aussitôt, ah si je pouvais les attraper, je me régalerais assurément !

Alors il se rendit à l'autre bout de l'île sur laquelle il vivait, là où trônait une immense montagne.

Soufflant, suant, il grimpa à grand' peine, et quand enfin il atteignit le sommet, il se mit en devoir d'aspirer tous les nuages !

Quel régal ! Il en aspira tant et tant qu'à la fin de la journée il se sentait tout léger, un dernier pour la route dit-il en aspirant encore un gros nuage moutonneux...

A peine l'avait il avalé qu'il se souleva dans les airs telle une Montgolfière...

- C'est quoi une Montgolfière ?

- C'est un gros ballon que l'on remplit d'ait chaud afin qu'il vole.

- Alors notre gros gourmand s'éleva dans les nuages, survolant plaines et rivières, il avait peur bien sûr en voyant son village tout petit, les habitants pas plus grands que des fourmis ! Jusqu'au moment où les nuages digérés, il retomba lentement sur le sol ! Mais sa peur avait été si grande, que plus jamais il ne mangea de nuages.

La dernière phrase à peine prononcée, Maxence s'est endormi.

- Christelle ! Viens te coucher, appelle son mari dans la chambre à côté, ça te fait mal, c'est tout, allez viens ma chérie... Et comme pour lui il murmure, laisse le reposer en paix.

Pour se rendre dans leur chambre, Christelle traverse un couloir, une porte à gauche, cette porte donne sur le garage...

Précautionneusement Christelle a poussé la porte, et actionné l'interrupteur, dans le coin, un tas de ferraille informe, deux roues tordues, les pneus crevés, sur ce qui reste du réservoir de ce qui fut une magnifique moto, pend en lettres chromées, ce qui reste de la prestigieuse marque : "WASAKI"