Blogborygmes

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vendredi 30 mai 2008

Tant-BourrinIn memoriam la Trollette

Voici près d'un siècle qu'elle a quitté cette vallée de larmes, mais son souvenir reste vivace, tant elle aura marqué à jamais, durant les 183 ans de sa brève existence, l'histoire de l'art du sceau de son génie incommensurable.

Son humanisme, son universalité, son exigence infrangible de perfection resteront ad vitam aeternam un exemple incandescent pour nous tous ainsi que pour les générations à venir.

Hélas, son ancien monument funéraire menaçait de ruine, usé sous les assauts de dévotion des 15 millions de personnes qui viennent en moyenne chaque année s'y recueillir.

Il n'était donc que temps, en cette année 2248, de concevoir une nouvelle stèle pour redonner plus de force encore à l'hommage que l'humanité entière se doit de rendre à celle dont le nom résonne comme un hymne à l'harmonie intersidérale.

Je suis donc particulièrement fier de dévoiler aujourd'hui ce nouveau monument marmoréen qui perpétuera le souvenir et qui, fruit de la technologie la plus échevelée, est équipé d'un bouton permettant de changer d'épitaphe...

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mercredi 28 mai 2008

Saoul-FifreLe jimboura

Je ne me souviens pas de ma famille assassinant de cochon en Algérie. Je crois que de toute façon, la viande de cochon et la chaleur du soleil ne font pas bon ménage, elle tourne très vite et devient dangereuse à consommer, ce qui explique l'ostracisme de l'ancien testament à son encontre, repris sous forme d'interdiction rigoureuse par les religions juive et musulmane. Bon, ça aurait été peut-être un brin provocateur, aussi, encore qu'on arrive toujours à trouver des croyants respectueux des différences

En Périgord non plus, mon père n'a jamais élevé de porc, je ne l'ai d'ailleurs jamais vu tuer une bête pour la manger, il n'était pas chasseur non plus. C'est ma sœur et moi qui nous occupions de faire passer la volaille de vie à trépas. Mais nous étions invités tous les ans chez nos voisins, les parents paysans de nos camarades d'école, pour la "Saint-cochon", et j'en ai le souvenir comme d'une journée magique. En Dordogne, tout ce qui est transformation de viande, foie gras, confits de canard, chapons, pâtés, saucisses, gibiers divers est vraiment vécu comme une religion païenne, avec tout ce qui tourne autour, d'ailleurs : les cèpes, les girolles et autres oronges, le petit vin aigre, son marc, les châtaignes, toutes les glanes de fruits sauvages...

Le Périgord est le centre de la gastronomie s'il en est un. Ce patchwork de petites seigneuries, ces grands bois inextricables, cette multitude d'étangs naturels, de trous d'eau ont favorisé de tout temps le gibier, le braconnage et bien entendu, il a bien fallu mettre au point des techniques efficaces de conservation. Je vous parle d'un temps où le congélateur n'existait pas et où il fallait saler, sécher les jambons, lards, saucisses et saucissons, les fumer si l'on aimait ça, ou bien stériliser des bocaux et des bocaux de confits, de pâtés, de confitures, de haricots et de légumes divers. On tassait aussi les rillettes au fond de pots en terre et on les recouvrait d'une épaisse couche de saindoux.

Tous ces bons produits vous formaient le goût, milladiou de milladiou !

Mais le truc qui m'est vraiment resté incrusté dans les narines et les papilles, c'est le jimboura. Alors pour partir sur les traces de ce souvenir d'enfance, je me suis associé avec 2 voisins (à moi la direction des opérations, à eux la main-d'œuvre et le financement ;-), nous avons acheté un grand congélateur-bahut de 2 mètres de long, trouvé le cochon a l'œil malicieux adéquat, le charcutier de luxe capable de nous supporter, et un vendredi soir, celui-ci plongea une longue lame dans la jugulaire de Porcinet le pôte à Winnie l'ourson, tandis qu'un aide tendait avidement la bassine pour recueillir l'ingrédient indispensable à la confection du plat convoité : du sang frais.

Sang qu'il convient de remuer aussitôt avec les mains pour en retirer la fibranne coagulée. Il restera alors liquide jusqu'au lendemain.

Nous avons bien sûr aidé notre charcutier à nous préparer rôtis, escalopes, côtes, rouelles, filet mignon, pâtés de tête, rillettes, saucisses, andouillettes, mais j'ai plus particulièrement supervisé la fabrication de l'incontournable boudin. Il a fallu éplucher puis hacher 8 kilos d'oignons mouillés de larmes puis les faire revenir longuement avec quelques rogatons gras, hachés eux aussi, dans une grande gamatte en aluminium massif. Et y verser presque tout un pot de quatre épices et puis bien du sel et du poivre, aussi. Goûter. Et remuer, remuer pour pas que ça attrape.

Au bout de 2 heures, la couleur de l'ensemble paru sympathique à notre maître-queux et il nous autorisa à faire couler le sang dans le plat après l'avoir une dernière fois filtré dans un grand chinois. Après un bon remue-mélange, le truc obtint une consistance semi-liquide qui permettait de le verser dans une bouteille d'eau minérale découpée en forme d'entonnoir, et embouchée sur un boyau d'intestin grêle préparé et nettoyé à l'avance.

Le boudin proprement dit et comme l'apprécie La poule commence à prendre sa forme de spirale d'Archimède. Nous le plongerons avec précaution dans son eau maintenue à peine frémissante pour ne pas que sa peau se fende. Le piquer régulièrement avec une épingle pour contrôler son niveau de cuisson.



Bon, d'un autre côté, si le boudin explose, le jimboura sera meilleur.

Égoutter et mettre à refroidir les chapelets de boudins.

Faire réduire l'eau de cuisson du boudin, y jeter des os cassés, de la couenne, et une heure avant de servir, les légumes et des boudins ouverts que vous aurez rajouté si ils n'ont pas explosé tout seuls.

Vous aurez pelé et découpé en morceaux quelques patates, navets, carottes, oignons, aulx, un chou et les aurez fait revenir dans de la graisse d'oie ou de canard. Chaque cuisinière avait sa recette perso. Je me souviens que notre plus proche voisine profitait de la cuisson des boudins pour y faire cuire des fayots blancs secs. Ça donne de l'ampleur.

Voilà. Vous mélangez, vous faites cuire une heure ou plus, ce n'est pas grave : cette soupe cuisait et recuisait dans un coin de la cheminée. Vous goûtez pour corriger un peu une petite imperfection d'assaisonnement. Et vous servez sous les hourras de l'assemblée excitée.

Le jimboura, c'était la récompense des travailleurs après un jour ou deux d'efforts tendus vers la perfection.

C'était le symbole de l'entraide et de l'amitié entre voisins, alliés, membres de la famille.

C'était une ode poivrée au génie de la cuisine périgourdine.

C'était une bulle de chaleur humaine au cœur de l'hiver.

Mais c'était surtout du bon liquide brûlant pour diluer toute cette gnole et ce pinard qui avaient coulés à flots dans ces dizaines de gosiers assoiffés.

Même les enfants que nous étions avaient la permission de "faire chabrol", c'est à dire de verser un peu de vin dans l'assiette où il ne reste qu'un peu de soupe, de remuer en tournant pour rincer, et de boire le tout cul sec.

lundi 26 mai 2008

AndiamoMon frère

Quand tu es minot et que tu as la chance d'avoir un grand frère, c'est fabuleux. Le mien, âgé de trois ans de plus que moi, et entre nous deux la frangine, joli tir groupé : bravo Maman, bravo Papa !

Fabuleux le frangin, trois idées fumantes par jeudi... Des putains d'inventions. Quand je raconte ça à mes mômes, ils hochent la tête, et déclarent : "ben dis donc, on en aurait fait le quart, qu'est-ce-qu'on aurait entendu !"

Un jeudi, en rentrant du ciné de quartier le "Moulin Rouge", dont je vous ai déjà parlé, et après avoir vu un "Charlot" ou un "Harold Lloyd", dans lequel le héros saute depuis une fenêtre, tenant dans la main un parapluie largement ouvert (Mary Poppins n' a rien inventé !), mon frère a voulu mettre illico en application les lois de l'attraction universelle.

Etant donné qu'un corps dont la chute, freinée par un parachute, atterrit moins vite qu'un corps non ralenti par tout moyen artificiel... D'autor, il a désigné ma soeur, testeuse en chef de sa théorie du ralentissement des corps en milieu atmosphérique, situé pratiquement au niveau de la mer !

La frangine, debout, après avoir enjambé la rampe du perron, deux mètres environ au-dessus du sol, parapluie maternel grand ouvert, se lance dans le vide, encouragée par les deux mâles, qui l'avaient copieusement traitée de froussarde, foireuse, chiasseuse, déballonnée, j'en passe et des meilleures, puis atterrit un peu brutalement, le genou percute le menton... CLAC !

Aussitôt le résiné jaillit, la frangine se passe la main sous le menton, constate les dégâts et se met à brailler. La voisine - tu sais l'harengère, décrite dans un billet précédent - se met à nous engueuler copieusement, disposant pour la circonstance d'un vocabulaire n'ayant rien à envier à celui des vendeuses de quat' saisons : ah mon fumier d'lapin ! Tu l'as bien arrangée, ta pôv soeur ! Saloperie, brigand, j'vas t'couper ta bézette en rondelles, si j't'harponne ! Gad' donc, elle saigne comme un goret !

Et la voilà qui se met à appeler ma mère. Imagine la scène : ma soeur qui pisse le sang, son tablier qui commence à rougir, mon frère qui éponge avec son mouchoir, et la mère gueule-fort, vociférant, et gesticulant, autant que pouvaient le lui permettre ses deux cents livres !

Un peu affolée, ma mère descend les marches du perron et examine la blessée, comment est-ce arrivé ? Entre deux sanglots, ma soeur explique, appuyée par la gravosse... Et PAN, une mornifle sur le museau du frangin, dans la foulée j'en ramasse une aussi, un partout... La balle au centre ! Puis, pansement compressif, Tricostéril, petit câlin,... La moribonde est guérie.

Un autre magnifique jeudi, mon idole a encore eu une idée prodigieuse : on va faire un campement de Bédouins ! Il faut dire que ma mère s'était absentée pour l'après-midi. Branle-bas de combat, on sort un tapis, le plus grand, celui du salon, des piquets assez longs, ceux des haricots à rames : magnifiques. Et puis on ne se déballonne pas, les draps de notre lit pour dresser la tente !

On remettra tout en place, avant que M'man rentre, bien sûr.... Le caïd c'était lui, le fils du Cheik, et tout l'bazar, nous, nous étions les esclaves, les porteurs d'eau, fallait lui apporter du chocolat, de la confiture, tous les potes du quartier étaient là, on s'marrait tellement, qu'on en oubliait l'heure !

Soudain un "kès cé ksa" ? Bien indigné... Merdum, le temps passe si vite quand on s'amuse, ma mère qui rentre, elle constate les dégâts, le Cheik assis en tailleur, sur le tapis posé à même la terre, les draps du lit érigés en tente, cinq ou six copains piétinant à qui mieux mieux les Gobelins.

Les potes, faux-derches, qui se cassent en bredouillant des "au r' voir, M' Dame". Et nous qui restons tous trois les bras ballants, ceux de ma mère ne le sont pas restés longtemps ballants, eux ! PIF, PAF, chacun la sienne, pas de jaloux, mais bon, c'était mérité non ?

Une autre fois, il faisait beau, et soudain l'idée du siècle ! On va construire un barrage, rien de moins.

Il y avait chez nous, une allée cimentée, une petite évacuation, au bout, pour les eaux de pluie, alors nous bouchons cet orifice, érigeons un "mur" en terre, deux mètres plus loin, tuyau d'arrosage branché, mise en eau de l'ouvrage... Pas mal de litres de flotte avant d'atteindre un niveau acceptable.

Enfin, on se bricole des bateaux en bois, à coups de scie et de clous en guise de mâts. Mon petit voisin, fils unique, généreux au possible, à qui je dois d'avoir lu tous les "Tintin" - merci Daniel ! - nous regardait au travers du grillage. Il n'avait pas le droit de venir déconner avec nous, car nous n'étions pas des modèles d'obéissance, ni de sagesse ! Bien plus tard, il m'a avoué qu'il aurait bien aimé être à notre place. Pourtant, il était couvert de jouets et de beaux albums, qu'il partageait volontiers d'ailleurs.

Donc, nous voilà passant l'après-midi à barboter dans notre lac magnifique, qui devenait de plus en plus gadouilleux, quand soudain, la digue se rompt !

Voilà la flotte bien crade qui s'échappe et s'engouffre dans l'escalier de la cave, en passant sous la porte (cette porte était située sous le perron). Trop tard ! Il ne nous restait plus qu'à nettoyer la cour, à grands renforts de jet d'eau, les escaliers menant à la cave itou, mais la flotte stagnait en bas, sur la terre battue, elle épongeait lentement, mais se ramollissait rapidement... Waouh, la gadoue dans cette pauvre cave...

Mais vous ne faîtes que des bêtises, regardez-moi cette cave, dans quel état vous l'avez mise ! Attendez, quand Papa va rentrer....

Le soir : dis M'man, tu l'diras pas, hein ? On recommencera plus, hein, dis ? Super gentille, elle ne l'a pas dit, alors on se tenait peinards un moment, un court moment.

Jusqu'au jour où mon frère eut ENCORE une idée formidable ! On va faire des parachutes ! Des parachutes... Quelle idée magnifique ! Pour le tissu, pas de problême, armé d'une paire de ciseaux, le voilà qui attaque le bas des rideaux du salon, notre pièce favorite décidément, on y allait peu, elle servait de chambre pour ma soeur.

Un parachute, dans le rideau gauche et, pour la symétrie, un autre dans celui de droite, hein, tant qu'à faire ? Du fil de couturière pour les suspentes, un vieux soldat de plomb unijambiste, le nouveau John Steele de Sainte-Mère-Eglise ! Et nous voici à l'étage, dans la piaule des garçons, testant encore une fois les lois de l'attraction universelle freinée par un moyen artificiel, en milieu... etc., etc.

Notre brave Maman ne s'est pas aperçue immédiatement de la dîme prélevée sur ses voilages, mais lorsqu'elle a voulu laver les rideaux... AÏE, AÏE, AÏE, putain de Manon ! L'engueulade, et là nous n'y avons pas coupé : rapport au Paternel, le cul m'a chauffé un bon moment, pas de gifles, mais la fessée, oui ! Je pense avec le recul que nous ne l'avions pas volée !

Et puis, je dois à mon frère, ma passion pour les avions, les modèles réduits, ça l'a pris alors qu'il avait une douzaine d'années et ne l'a plus lâché, je lui ai emboîté le pas, bien sûr, la poussière de balsa étant une drogue très puissante, j'y suis toujours accro !

Bernard et Monique, mon frère et ma soeur, m'ont quitté. J'ai ressorti ces petits souvenirs, qui, je tiens à le préciser sont authentiques, enjolivés bien sûr, car l'important ça n'est pas l'histoire, mais ce sont les petites dentelles que nous tentons d'accrocher autour, enfin je l'espère.

Il y a eu bien d'autres aventures du même acabit, mais elles feront l'objet d'un autre billet.

samedi 24 mai 2008

Tant-BourrinProduits dérivés (4)

Après avoir développé des gammes de produits dérivés dans des domaines aussi variés que l'hygiène dentaire, la santé et la beauté, les laboratoires Blogbo ont décidé de poursuivre leurs travaux de recherche dans le cadre de la politique de diversification du Groupe Blogbo SA Inc. Ltd.

Et les études de marché réalisées pour cela nous ont vite révélé que l'entretien des sanitaires constituait un créneau particulièrement porteur. Car quoi de plus désolant pour une ménagère que de constater que ses toilettes restent salopées de tartre et de traces brunes particulièrement peu ragoûtantes ? (si nous parlons ici de "ménagère" et non de "ménager", c'est que généralement celui-ci reste plus placide face à des toilettes mal entretenues et est même souvent grandement à l'origine de ce mauvais entretien)

Les laboratoires Blogo se sont donc mis à l'oeuvre et ont, dans un premier temps, imaginé une solution simple et élégante : la baby-layette à chiotte, une grenouillère recouverte de poils synthétiques rigides, destinée à nettoyer en profondeur la cuvette des WC.

Hélas, pour être réellement efficace, la baby-layette à chiotte devait être rigidifiée en la remplissant d'un bébé (vivant, afin qu'il remue et nettoie bien dans les coins) dans lequel il fallait planter un manche de plastique pour une meilleure prise en main et, malgré des essais tout à fait concluants pratiqués avec des bébés achetés à bas prix dans des orphelinats roumains, nous avons finalement préféré renoncer à ce produit par crainte de provoquer quelques menus remous du côté des associations familiales (alors que, franchement, y'a vraiment pas de quoi).

Face à cet échec, nous avons reconsidéré le problème à la base, afin de voir si nous n'avions pas fait fausse route quelque part.

Et cela était bien le cas ! En effet, quel est le but recherché ? Que l'utilisatrice de notre produit n'ait in fine plus honte de ses toilettes. Mais, alors que nous étions initialement rués sur la piste du nettoyage, nous avons fini par réaliser que la solution pouvait être toute autre : le camouflage !

Car seul le résultat compte, le tout est que la ménagère n'ait plus à se couvrir la tête de cendres à chaque fois qu'un invité utilise ses toilettes.

Voilà pourquoi les laboratoires Blogbo mettent aujourd'hui sur le marché un nouveau produit particulièrement efficace : le bloc colorant Blogbo eau marron !



Au lieu de donner, comme les produits concurrents, une bête couleur bleu lagon translucide à l'eau de vos toilettes (comme si on allait faire du surf dans les chiottes !), le bloc colorant Blogbo lui confère une couleur marron particulièrement épaisse, qui ne laissera rien deviner des souillures ignobles incrustées tout au fond.

En outre, l'eau marron Blogbo parfumera vos toilettes d'une douce odeur de compost naturel qui couvrira largement celle de vos flatulences. Ainsi, vous n'aurez plus la hantise que quelqu'un entre aux toilettes juste après que vous en ayez refait la décoration olfactive.

Bref, avec Blogbo eau marron, déféquez sans mouron !

Merci qui ?

Merci Blogborygmes !

jeudi 22 mai 2008

CaluneCherchez l'intro

Tant-Bourrin ayant inauguré il y a peu l'ouverture de la saison des concours par son mémorable quizz de pays, il m'est venu l'idée, en digne Tant-bourrinnette*, de prendre exemple sur le chevalier de mes rêves lui en vous concoctant son petit frère ; petit, parce que les intros sont assez courtes dans l'ensemble, et frère parce que j'ai directement pompé je me suis inspirée du principe du fil orange comme blogbo rouge.

Voici donc 30 intros de chansons (de pures intros, c'est pour ça que certaines sont assez courtes) possédant un point commun, mises bout à bout (pour un total de 5 minutes), dont il vous faudra deviner l'interprète (2 points) et le titre (2 points) (oui, je note autrement que TB, il faut bien se démarquer un peu), pour gagner, euh... mon estime la plus blogborygmique et éventuellement, peut-être, une photo (non, pas de Saoul-Fifre en string, celles-là je les garde pour quand j'ouvrirai mon commerce d'images pieuses). Je dis ça parce que j'en ai justement sous la main, mais si le gagnant préfère un paquet de chewing-gum, on peut sans doute s'arranger...

La difficulté est difficile à évaluer, je pense qu'il y en a pas mal de faciles (je dirais même : (bien) plus que dans les quizz de TB), mais j'ai glissé également quelques difficultés (notamment celle qui ne dure que 2 secondes, mais c'est trouvable, je vous promets), pour départager les bourrins à l'arrivée... Voici le tableau de marche pour fixer les repères :

01 : 0'00"    07 : 0'55"    13 : 1'53"    19 : 2'48"    25 : 3'45"
02 : 0'11"    08 : 1'11"    14 : 2'06"    20 : 3'03"    26 : 4'01"
03 : 0'18"    09 : 1'16"    15 : 2'08"    21 : 3'11"    27 : 4'10"
04 : 0'29"    10 : 1'25"    16 : 2'17"    22 : 3'20"    28 : 4'24"
05 : 0'35"    11 : 1'31"    17 : 2'24"    23 : 3'24"    29 : 4'38"
06 : 0'47"    12 : 1'45"    18 : 2'40"    24 : 3'39"    30 : 4'56"

Vous pouvez envoyer vos réponses jusqu'au samedi 24 mai 2008 à 18h37'46", par mail.

Que les scores s'envolent !!



Fichier téléchargeable directement ici...

* fan féminine de Tant-Bourrin

mardi 20 mai 2008

BofPetit bonheur du jour

Nanti d'une flemme phénoménale, j'avais envoyé un mot d'excuse aux autorités compétentes pour me dispenser de billet du jour. Mais un sursaut d'énergie et une matinée à faire travailler les jambes sans la tête m'ont permis de retrouver au fin fond de mon vide cérébral quelques mots à vous dire.

C'est pas grand chose, juste vous faire partager mon petit bonheur du jour. On court tous après le bonheur, c'est humain, pourquoi s'entêter à être malheureux, hein ?

Mon petit bonheur du jour, il est tout simple. Pour commencer, j'ai la joie et le privilège de partager mon existence avec une femme, deux enfants, mais aussi quatre quadrupèdes : deux beaucerons et deux bouledogues français. La répartition des tâches est simple : les gros gardent l'extérieur, et les autres le lave-vaisselle. Redoutables d'efficacité chacun dans leur domaine.




Pour que ce petit monde garde une forme olympique, j'ai un petit bout de terrain, ça évite les balades en laisse, j'abomine.

Quel temps il a fait chez vous ces jours ? Nous, une bonne pluie, du soleil, et une température plutôt douce, idéale pour les fruits, les cerises sont d'enfer, et aussi malheureusement pour les chardons et autres chiendenteries. Ce matin, je me suis donc armé de courage, et d'une débroussailleuse Stihl 40cm3, 2.2cv pour pour mettre bon ordre aux mauvaises herbes.

C'est là que j'ai béni le seigneur d'avoir doté chaque être vivant d'un système digestif redoutable d'efficacité. Sachant qu'ici les quadrupèdes bénéficient de deux repas quotidiens facilement assimilables, donc d'une défécation aisée, sachant qu'un chien idéalement constitué ne recule pas devant trois popos quotidiens, sachant, ouf, que le phénomène d'érosion concerne aussi les déjections canines, que j'évalue à 70 jours le temps nécessaire à la dissolution d'un de ces popos moyens, donc 4x3x70= 840 étrons de textures, couleurs et arômes variés littéralement hachés à 12 000 tours minute, bonjour les éclaboussures.

Alléluia, il est là mon petit bonheur du jour, alors avant d'aller prendre une douche, laissez-moi partager mon bonheur avec vous, que je vous serre très très fort dans mes bras, et plein de bisous en prime.

dimanche 18 mai 2008

Saoul-FifreVous connaissez pas la dernière ?

Le vital s'est accéléré jusqu'à instaurer l'état d'urgence.

Le couvre-feu des mots.

Pourquoi écrire et raconter au lieu de vivre ?

Ces jours-ci ont été pour nous intenses en couleurs, en sensations.

Les émotions de la recherche aléatoire en quête de racines profondément enfouies ont envahi le champ des possibles.

La rencontre marinée suavement dans l'amitié fraîchement éclose.

L'exacerbation du temps qui ne permet plus le recul, la pause, la sieste, ou alors en filigrane de l'action.

Les phrases sont pourtant calées dans les startingblocks, carrées, précises, prêtes à s'élancer dans un récit échevelé de la réalité vraiment vécue, mais l'envie jaillissante n'est pétrie que de gnose et de poésie, à parts égales.

Le pauvre auteur est l'esclave de son inspiration frauduleuse.

L'heure n'est pas ce soir aux racontars anecdotiques mais au fatras sémantique et au détricotage en direct live.

La description pure atterrira un jour si les aiguilleurs du verbe lui accordent l'aval.

En attendant que ce sésame germe dans son biotope idéal, n'escomptez nul avoir sous forme de culpabilité.

Gagnez votre consolante à force d'abnégation.

La pluie sert accessoirement à nous laver les yeux.

Là, l'orage s'est enfui, mon billet dérobé en bandoulière.

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