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mardi 29 avril 2008

BofFraternité

Ben et Rod se côtoient depuis bien des années, fratrie oblige. Leurs huit années d'écart ont évité les rivalités et bagarres habituelles chez les mâles de sexe masculin vivant en vase clos.

Il n'empêche que, désormais parvenu chacun à l'age adulte, et même s'ils habitent à deux extrémités de la France, ils prennent un immense plaisir à s'échanger des amabilités suspectes, voire des cadeaux douteux.

Rod est l'ainé, il a donc eu plus de temps pour développer un esprit tordu et une imagination féconde en la matière.

Extrait choisi : Ben dans un moment de faiblesse a promis à sa douce que dans les trois années suivant la naissance de leur premier enfant, oui, il ferait l'effort d'arrêter de fumer. Son aîné donc, soucieux de lui apporter un total soutien dans cette terrible épreuve, et je sais de quoi je parle, lui a adressé par colissimo un petit livre fort utile :



Ben a été fort et n'a pas réagi de suite à ce geste fraternel, je le suspecte d'avoir déjà mis au point ses propres techniques. Déçu de cette passivité, Rod a décidé de parfaire l'agression par l'envoi de quelques photos tirées de son jardin. Faut dire que le jardin de Rod est situé en Provence, qu'il a fait assez doux, et que quelques pluies ont bien boosté la végétation locale. Celui de Ben étant situé en Normandie, joyeuse contrée glacée noyée sous la pluie depuis quelques mois, la vision d'une végétation luxuriante ne pouvait qu'avoir l'effet escompté.

Ben a craqué, mais précisons d'abord que contrairement à Rod qui est totalement nul en la matière, Ben est un champignonniste professionnel, s'il y a un bolet dans la forêt, il est pour lui. Ben a donc répondu au mail photographique :

- Tu peux faire ton malin, mais moi je préfère largement mes morilles qui sont beaucoup plus comestibles que tes iris et tes abricots pas mûrs. J'ai pas encore dit mon dernier mot et suis déjà au moins arrivé à cinquante. Je peux t'envoyer des preuves mais je voulais te préparer avant. Et toc !

Que pouvait faire Rod devant cet affront je vous le demande ?

Ça :

- D'après une étude récente, la morille aurait un tel attrait pour les canidés que, lors d'une analyse approfondie, un laboratoire, connu pour le pointu de ses analyses, a trouvé des traces d'urines provenant de pas moins de dix-sept chiens différents, pour les renards ils sont moins formels, mais huit minimum, un seul putois par contre. Pas mal non ?

Bonne omelette ;)

Je vous laisse, j'ai un abri anti-aérien à creuser.

dimanche 27 avril 2008

Saoul-FifreJ'aime l'OM

L'OM est grand.

L'OM est généreux.

L'OM est capable de gestes purs au symbolisme fort.

L'AS Nancy est bien aussi. Çà vous redonne foi dans le foot professionnel tant décrié de voir de grandes équipes (3ièmes et 4ièmes de L1, quand même) faire le sacrifice d'une victoire évidente en jouant exprès comme des chèvres (alors qu'ils tiennent une forme olympique), juste par altruisme, juste pour la joie d'offrir un fantastique cadeau à un petit club amateur de CFA 2.

Pensez au courage moral qu'il a fallu à l'entraîneur phocéen et aux joueurs pour supporter l'ironie malicieuse de leurs supporters ?

Geretz ta femme est juste là derrière nous : elle nous suce les couilles

Et l'amicale pression des actionnaires désintéressés du club ?

C'est beau l'abnégation. Mais les marseillais en auront été récompensés par une ambiance comme n'en a sans doute jamais connu La Beaujoire. L'esprit sportif était au rendez-vous, le repos du défunt baron de Coubertin, pour une fois n'aura pas été dérangé par des retournements intempestifs.

Encore bravo Marseille !

Mais aux chiottes le PSG, qui n'a pas du tout été fair-play avec notre sympathique équipe de la banlieue nantaise, ce 16 avril. D'ailleurs, on connaît leur mauvais esprit, on s'y attendait

D'habitude, les billets sportifs, c'est Tant-Bourrin qui s'y colle ben justement, je profite lâchement de son absence pour lui piquer des sujets de billets !

vendredi 25 avril 2008

ManouQuestion subsidiaire : le merle moqueur






Le matin, après avoir pris le petit déjeuner et avant de courir après le bus, je me passe du crayon khôl autour des yeux. La fenêtre est ouverte. Plantée devant la glace, je profite des multiples vocalises d’un merle moqueur. En général c’est le moment que choisit le voisin d’en face pour lancer depuis son balcon : « Toujours là ce casse-couilles ? ». Voilà qui a le mérite de me renseigner sur la santé du dit voisin.

Afin d'approfondir les motivations du volatile, j’ai cherché et trouvé ici quelques informations. Il en ressort que le chant du merle lui permet, entre autres, d’affirmer la possession d’un territoire, de renseigner ses congénères sur ses aptitudes, de rencontrer un partenaire, de stimuler les hormones de la femelle.

Alors puis-je en déduire pour autant qu’en s’exprimant par la fenêtre mon voisin prend simplement soin des ovaires de sa partenaire ?

mercredi 23 avril 2008

Tant-BourrinLe blogbodico (6)

Vous avez apprécié la saison 1 ? Aimé la saison 2 ? Adoré la saison 3 ? Eu le coup de foudre pour la saison 4 ? Joui sur la saison 5 ?

Alors peut-être allez-vous vous enfiler sans trop de difficulter la saison 6 que voilou, que voilà. De toute façon, je suis en vacances depuis aujourd'hui et déjà quasiment sur le départ, donc vous n'aurez rien d'autre, na !

Et comme l'approche des vacances n'est pas une période propice à la masturbation intellectuelle prolongée, la série est plus courte cette fois-ci que les autres fois. Mais de toute façon, à ce qu'il paraît, ce n'est pas la longueur qui compte, hein ? :~)




Anticipassion : (n.f.) Passion amoureuse que l'on sent poindre entre deux personnages, malgré tout ce qui les sépare, bien avant la fin du film. Ça sent l'anticipassion, cette histoire : vise plutôt les pré-tensions qu'il a dans le bas-ventre !


Bull-doseur : (n.m.) Dispositif fixé sur le goulot d'une bouteille permettant de doser le Pastis chez les très gros buveurs. Ô fatche de con ! Olive, t'appelles ça un Pastis ? Enlève-moi donc ce doseur pour Parisiens et mets-y le bull-doseur à la place ! (syn. : over-doseur)


Calbutagaz : (n.m.) Caleçon chauffé au butane permettant d'affronter les grands froids. Suite à l'explosion accidentelle d'un calbutagaz, les astronautes de la station spatiale ont pu observer une paire de couilles ensanglantée en orbite terrestre.


Coccysmographe : (n.m.) Instrument servant à enregistrer les tremblements de cul. Hier, j'ai fait péter le coccysmographe de Ginette : un séisme anal d'intensité 9 sur l'échelle de Michter !


Cuttereux : (n.m.) Personne armée d'un cutter pour se défendre des autres, voire les attaquer. De quoi ? Tu me traites de bouseux ? T'as pas l'air de réaliser que tu causes à un cuttereux, toi !


Gastrologie : (n.f.) Prédiction de l'avenir par observation des vomissures et des selles molles. Elisabeth Téchier est une des plus célèbres gastrologues. Paronyme : Castrologie (science de la fidélité)


Kroniquer : (v.t.) Se livrer à un acte sexuel sous l'emprise de la bière. Hier au soir, j'étais complètement bourré et j'ai voulu kroniquer mon doberman. Eh bien, je peux t'assurer que ça a été une kronique sportive !


Niquéfaction : (n.f.) Sécrétions vaginales très abondantes chez certaines femmes pendant l'acte sexuel. La Ginette, elle est chaude comme la braise : l'autre soir, elle est entrée en niquéfaction pendant qu'on baisait, et il a fallu faire une déclaration de dégât des eaux avec le voisin du dessous.


Pantabruellique : (adj. généralement féminin, vieilli) Fanatique de Patrick Bruel, toujours accrochée à son pantalon. La groupie pantabruellique avait enfin atteint son but et fini dans le lit de son idôle, mais la déception fut immense, qui résonna dans son cri de désespoir : "pas triiiiiiiiiiiiique !"


Papatinette : (n.f.) Récipient destiné à recueillir les matières fécales paternelles - Tant-Bourriquet, je t'ai déjà dit de te servir de la tinette de Trotro que l'on t'a achetée, pas de la mienne ! - J'aime pas la Trotrotinette, je préfère la papatinette !


Récouillem : (n.m.) Messe des morts donnée lors de l'andropause. Récouillem aeternam dona eis, Domine, et luxuram perpetuam luceat eis. (Missa pro glaouis defunctis - extrait)


Sainte-Ethique : (n.f.) Principes déontologiques sacrés invoqués par les entreprises sous forme de chartes. La Sainte-Ethique des entreprises est souvent très artificielle.

lundi 21 avril 2008

BofMelting mot

Depuis tout petit, je suis livrophage, d'Astérix à Dard, en passant par le catalogue Manufrance, Mankell, Barjavel, Irving, Actuel, Crais, L'écho des savanes, je bouquine. Je me suis demandé si les lecteurs blogbos avaient les mêmes lectures, alors j'ai pioché dans la bibli locale de quoi alimenter un petit quizz. J'imagine qu'en tapant les textes dans google, ça vous faciliterait la tâche, mais j'ai confiance en votre probité :))


extrait un :

-Me voici à présent dans un parc avec des biches et des ivrognes. Les biches, je les aperçois rarement, de loin, fragiles, farouches dans la brume matinale. Les ivrognes, eux, toute la journée, rôteux, hilares, titubants dans les couloirs du château. Fond sonore : radio Luxembourg, le blabla de la bonne margarine entrecoupé de roucoulades mièvres ou d'hystéries laryngitées...je veux vivre avec touaah !... Saccage perpétuel du silence.

Alphonse boudard, "La métamorphose des cloportes".


extrait deux :

-Admirable d'abnégation et de dévouement quand il s'agit de prolonger des cadavres vivants destinés à distraire leurs parents en leur chiant sur les genoux, le corps médical déploya des trésors d'énergie pour sauver le docteur Jacques Rouchon. A dire vrai, les pompeux en blanc locaux n'étaient pas mécontents de voir leur turbulent confrère enfin maitrisé sur une chaise roulante d'où il ne pourrait plus bafouer l'ordre et souiller le caducée en garbant sur la science officielle ou, pire, en visitant gratuitement des ouvriers agricoles nécessiteux.

Pierre Desproges, "Regarde les femmes tomber".


extrait trois :

-Les voir m'enchanterait !....mhhh ! J'imagine leurs pointes brunes qui se dressent, doucement flattées par la caresse de la soie fraiche.

Martin Veyron, "L'amour propre ne le reste jamais très longtemps".


extrait quatre :

-Et quand je repense à eux, je ne peux m'empêcher de repenser à Sean. Mon frère jumeau. A t-il regardé les yeux de son meurtrier au dernier instant ? Et y a-t-il vu la même chose que moi ? Y a-t-il un Mal aussi pur et ravageur qu'une flamme ? Je continue de porter le deuil de Sean. Je le porterai toujours. Et là, tandis que je guette et que j'attends l'eidolon, toujours je me demande quand je reverrai cette flamme.

Mickael Connelly, "Le poète".


extrait cinq :

-Ma tante Marie m'a appris que papa, tout le temps que j'ai été parti, se traînait par les rues, poveretto, pleurant sans pouvoir se retenir. Ceux qui lui demandaient : "et alors Vidgeon, qu'est ce qui va pas ?", il leur répondait : "L'me Françwa, il est parti." Il restait planté sur le marché, dans la foule, perdu, ses larmes coulaient, coulaient. Ben oui. Juste comme je le voyais. Faudrait tenir à personne. On était resté partis dix jours.

Cavanna, "Les ritals".


extrait six :

-Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! Tes dix-huit ans réfractaires à l'amitié, à la malveillance, à la sottise des poètes de Paris ainsi qu'au ronronnement d'abeille stérile de ta famille ardennaise un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller aux vents du large, de les jeter sous le couteau de leur précieuse guillotine. Tu as eu raison d'abandonner le boulevard des paresseux, les estaminets des pisses lyres, pour l'enfer des bêtes, pour le commerce des rusés et le bonjour des simples.

René Char, "La fontaine narrative".


extrait sept :

-Chien brun arborait maintenant une très courageuse érection et Belinda s'amusa de la sentir décroître au fur et à mesure que le protoxyde d'azote faisait son effet. Une fille ne pouvait qu'aimer un homme qui lui causait si peu de soucis.

Jim Harrison, "L'été ou il failli mourir".


extrait huit :

-Ma bagnole venait d'avoir quinze ans et je trouvais plus un seul type qui veuille bien ouvrir le capot. Je savais jamais si elle allait bien vouloir démarrer. Je me suis glissé sur le siège, j'ai serré les dents, jusque-là les voitures c'était le dernier de mes soucis sauf quand je glissais la clé dans le contact. Bon, mais c'était sûrement une bonne journée qui s'annonçait, il y avait cette fille dans mon lit et j'ai laissé tourner un peu le moteur avec le starter. J'en ai profité pour gratter deux ou trois saloperies soudées sur le pare-brise, de la merde et du sang, je clignais des yeux dans les reflets.

Philippe Djian, "Zone érogène".


extrait neuf :

-Il a belle couille, mais molle.

Robert Merle, "En nos vertes années".


extrait dix :

-Elle se serra un peu plus contre lui, posa la main sur sa poitrine. Et, en elle-même, elle l'appela du nom d'amour qu'elle lui donnait autrefois et que, de loin en loin encore, ils employaient entre eux, mais sans plus penser à ce qu'ils disaient. Elle l'appela de tout son cœur. Elle aussi, après tout, avait besoin de lui, de sa force, de ses petites manies, elle aussi avait peur de mourir. "Si je surmontais cette peur, je serais heureuse".

Albert Camus, "La femme adultère", tirée de "L'exil et le royaume".


Répondez directement dans les commentaires, on fera le tri à la fin et, de façon totalement arbitraire, je déciderai qui sera le plus méritant :)

samedi 19 avril 2008

Saoul-FifreCarte postale

Pitié !

Vraiment je vous supplie de me croire : je suis absolument ravi du petit congé de blog que je me suis offert. Je suis tout à fait désolé qu'il n'ait pas duré plus longtemps. C'est pas compliqué, l'idée même d'écrire un petit billet à 3 € 6 écus vite fait sur le coin de l'archou ne m'a pas effleuré une seule seconde.

Par contre je vous imaginais parfaitement, une larme au coin de l'œil, les mains croisées, tristes, et le jour pour vous était comme la nuit. Cela paraît à peine croyable, mais cette image me réjouissait, me transportait d'allégresse. J'étais assis, l'esprit aussi vide que l'agenda de François Bayrou et je pensais à vous qui attendiez bien inutilement le texte que j'ai, que nous avons la faiblesse de vous pondre à heure fixe.

Voyez dans quel état vous met le moindre petit retard dans la pisse de copie, la souffrance qui en résulte ? Ce n'est pas un service que nous vous rendons de vous donner de si régulières habitudes. Vous considérez nos rendez-vous épistolaires comme un dû et voilà : un petit lapin déposé délicatement, en manière de farce, et ce sont les furies des grandes eaux de Versailles qui se déclenchent ...

Le cerveau le plus consciencieux, le plus décalé, n'est pas à l'abri d'une crampe de création qu'il lui faut tirer nettement, dans une prise de repos décomplexée, une sieste dont toute culpabilité se trouvera bannie, le balancement du hamac rythmant seul l'absence absolue de remords car le courage est l'apanage empanaché de l'esprit lucide, assumant de manière égalitaire ses luxuriances comme ses abstinences.

Je serai de retour quand vous recevrez cette carte. Nous nous sommes tellement éclatés que je n'avais vraiment pas la tête à écrire aux poteaux restés à Paname ou ailleurs. Bisous quand même.

mercredi 16 avril 2008

AndiamoTout fout l'camp !

Je peux plagier ce pauvre Rutebeuf ? Oui ? Bon alors j'y vais... Excusez-moi, c'est la première fois, et ce sera la dernière.

Que sont mes quartiers devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été vandalisés
Je crois le bêton les a ôtés...

Peut-être un p'tit coup d'mou, peut-être pas, en tout cas on nous a :

Burennisé le Palais Royal.

Pyramidisé la cour Napoléon du Louvre.

Pompidourisé le joli quarter Saint Merri, pauvre rue Brisemiche (elle existe vraiment, si, si).

Manque plus qu'à couvrir la Seine... Putain la belle autoroute !

Raser Notre Dame... Waouh le parkinge !

Bulldozériser le palais Médicis... Et HOP, à la place du jardin du Luxembourg... Un golf, avec tous les trous du cul qui font la une de nos quotidiens, on en trouvera bien dix-huit.

Alors voilà, j'ai pris mes plumes, mes pinceaux, un peu de couleurs, de l'encre de Chine, et j'ai modestement essayé d'illustrer cette jolie chanson de LEO FERRE, pour la musique, et de JEAN ROGER CAUSSIMON pour les paroles.

Cette chanson s'intitule : NOUS DEUX.




Ils sont partis sans crier gare
Avec leurs mômes, et leurs guitares
Nos frères Gitans de Saint-Ouen


Elles sont parties à tire d'aile
Et sans retour les hirondelles
Paris n'en avait plus besoin


Flots de béton et de bêtises
Faut des drugstores et du strip-tease
Des buildings et des souterrains


Et de Boulogne et de Vincennes
Et des quais fleuris de la Seine


Bientôt il ne restera rien

Dessins Andiamo



Je serai absent pour un bon moment, aussi je ne pourrai pas répondre à vos commentaires, veuillez m'en excuser, merci.

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