Mais qui était Bernard Dimey, ce poète parisien, amoureux de Montmartre, compagnon des ivrognes, des putes, des truands et des artistes, disparu si prématurément à l'âge de 50 ans en 1981, et à qui nous devons entre autres, deux des plus belles oeuvres de la chanson française ?

Tout d'abord Mémère , cette émouvante chanson taillées sur mesure pour un Michel Simon bouleversant jusqu'aux larmes, qui nous dépeint la complainte d'un vieux couple de Paname.

Et que dire de Syracuse , cette extraordinaire invitation aux voyages si merveilleusement interprétée par la douce voix d'Henry Salador, ce natif de Guyane qui mieux que tout autre pouvait imprimer dans les esprits cette nostalgie exotique si bien décrite dans la chanson.

Dimey écrivit pour les plus grands, d'Aznavour à Greco, en passant par Reggiani, Mouloudji et Montand.

L'interminable liste de ses poèmes serait trop longue à évoquer ici, citons simplement "le bestiaire de Paris", recueil de poèmes désespérés sur les bas-fonds parisiens.

Que rajouter de plus ? Rien, contentons nous simplement d'écouter ces deux chansons et disons nous que si le nom de Dimey est un peu tombé dans l'oubli, ces chansons elles, ont acquis une véritable immortalité. Même si les ruines de Syracuse disparaissaient dans un séisme, sa chanson survivra et continuera d'émouvoir les esprits, tant que la langue française existera. Dans cent ans encore, on aura la larmiche à l'oeil en écoutant la voix chevrotante de Michel Simon, et pour cela, je vous dis un grand MERCI Monsieur Dimey, vous nous avez beaucoup apporté.