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jeudi 22 janvier 2009

Saoul-FifrePasse-moi le SEL

Non, pas du "NaCL", il paraît qu'on en mange trop , que les industriels nous en rajoutent à tire-larigo, que ça leur fait de la saveur "à pas cher", tout le monde sait qu'une quiche lorraine presque trop salée est délicieuse oui mais voilà, c'est mauvais pour la santé, ça encrasse les corps spongieux et les canaux séminipares et je vous le redirai pas deux fois.

Non, je vous parle des SEL

Le Système d'Échange Local existe depuis très longtemps et nous vient des Etats-Unis. Ça me devient de plus en plus difficile de rester anti-américain primaire, avec Al Gore, Obama, Chomsky...

Le premier SEL que j'ai connu était en Ariège, en 1994, département dont l'annuaire téléphonique a des allures anorexiques mais qui est toujours à la pointe des innovations. Le pouvoir, sentant le danger du truc, passa à l'attaque et exprima des tas d'opinions désagréables comme quoi on lui volait de la TVA, des taxes d'URSSAF, des impots sur le revenu, que c'était pas sympa et qu'on allait voir ce qu'on allait voir.

Ce fut vite vu : la jurisprudence réaffirma la légalité de ce système parallèle à condition qu'il reste dans des limites traditionnelles d'entraide entre amis et voisins. Mais rien n'empêche d'en créer dans tous les villages et de les fédérer et de nous associer entre nous et de foutre en l'air ou au moins de mettre une bonne grosse claque au pouvoir économique dominant. Qui connaitrait une vraie décroissance positive tandis que le développement des SEL surferait à la montée sur des graphes nous rappelant le dynamisme des années 70.

Car les SEL ne sont ni plus ni moins qu'un vrai système économique révolutionnaire avec création de sa propre monnaie : Le grain de sel. Selon le groupe et ses statuts, le grain peut avoir un cours en €, mais la plupart du temps, le grain est une unité de temps, ce qui a l'avantage de l'égalité : la minute de l'informaticien va être rémunérée pareil que la minute du maçon ou de son arpète.

Ça sent son Insurrection qui vient , non ?

En pratique, chaque membre du groupe publie ses compétences ou les objets qu'il propose à l'échange, et aussi ce dont il a besoin, dans un catalogue des offres et des demandes dont tout le monde prend connaissance sur le site de l'association.

Exemple : à la dernière assemblée générale, une petite brunette s'approche de moi, me demande ce que je propose et me parle de son problème : une haie à tailler et un pin dangereux pour sa maison, à tomber. On discute du prix de l'heure, en rajoutant un petit quelque chose pour la fourniture de matériel (tronçonneuse) et je viens lui faire son chantier. Elle marque le nombre de grains de sel dont nous avons convenu, dans la colonne "crédit" de ma feuille, signe et met son numéro d'adhérente. Waw, je suis riche, je lui demande ce qu'elle a à me proposer. Elle me dit qu'elle est coiffeuse, regarde l'approximatif agencement de ma chevelure et éclate de rire. Je lui confirme qu'elle ne doit caresser aucun espoir de m'avoir un jour comme graindeseleur mais que ma fille sera peut-être intéressée, ce qui se confirmera.

Si ce qu'elle propose ne me convient pas, je peux très bien aller craquer mes gains chez autrui, simplement muni de ma feuille de "crédit". Mais même si je suis débiteur, j'ai quand même le droit de dépenser. Le système est très souple et très libéral dans son principe. Certains adhérents ne sachant que offrir doivent apprendre à se laisser "aider", pour dépenser leurs grains qui n'ont une valeur qu'à l'intérieur de l'association, bien sûr. Il y a aussi les "surendettés", comme dans la vraie vie. Et bien, des "sages" de l'assoce viennent faire le point avec eux sur leurs compétences, sur ce qu'ils pourraient "offrir" aux autres pour leur faire plaisir.

Et tout rentre dans l'ordre.

J'ai toujours eu du mal avec les rapports d'argent. Je n'ai jamais su me vendre. Quels qu'étaient les travaux que je faisais pour d'autres, même dans des domaines sophistiqués où je pouvais me targuer de 10 ans d'expérience, je me suis toujours compté au SMIC. C'est plus simple. Ou alors, si je culpabilisais encore, je proposais des échanges. Même avant les SEL, je fonctionnais comme ça. Récemment, un ami m'a fait plaisir en me présentant ainsi à quelqu'un : "Saoulfifre ? Il fait tout le temps du troc !"

D'ailleurs, je dois un litre d'huile d'olive à Nathalie, en échange de son dernier opus . On attend de se rencontrer pour solder les comptes et faire les niveaux.

Et puisqu'on en parle, je tiens à signaler à l'aimable compagnie que l'année oléicole a été bonne, en quantité comme en qualité, et que, les stocks provencaux étant à leur plus haut niveau, les prix n'ont jamais été aussi bas. Bon, c'est quand même un produit de luxe, l'huileu d'ooooliveu garantie d'ooorigineu prooovençaleu, hein, ne l'oubliez pas ?

Toujours est-il que sur une base de 12 € le litre, en bidon de 5 L (plus le port, à moins que je passe devant chez vous, ou vous devant chez nous), j'attends vos propositions de troc. Ou d'achat bête et méchant, selon l'ancien système monétaire bientôt obsolète.

Et je dis "Banco" à la proposition de Françoise Simpère pour les échanges livres contre huile.

Sans poser aucune condition restrictive quand à l'usage qu'elle pourrait faire du contenu de son bidon q:^)

jeudi 27 novembre 2008

Tant-BourrinQuelques idées pour donner force et intérêt à vos présentations

Imaginons un peu : vous travaillez au sein de Canasson International SA, leader mondial du fer à cheval, et vous devez faire une présentation des résultats trimestriels devant le Conseil d'administration de l'entreprise. Bon, évidemment, ce n'est qu'un exemple, vous pouvez remplacer Canasson International SA par le nom de votre propre compagnie.

Le problème essentiel auquel vous vous trouvez confronté, lors de ce rendez-vous important pour votre carrière, est d'éviter la monotonie, la longue litanie des chiffres, et d'insuffler un minimum d'originalité afin de rendre votre présentation plus vivante et plus percutante (et ce d'autant plus que les chiffres de ventes ne sont pas tout à fait à la hauteur des objectifs). Mais voilà, vous manquez d'idées...

Manque d'idées ? Pas de problème : Blogborygmes est là pour vous en fournir ! Voici quelques suggestions qui devraient faire de votre exposé un moment inoubliable pour les membres du Conseil d'administration.

Suivez le guide !



Idée n°1 : la méthode "allez les vers !"

L'époque manque de lyrisme, c'est un fait. Alors pourquoi ne pas donner du souffle à la présentation des résultats trimestriels en la déclamant en alexandrins d'une voix pleine de flamme ? Vous donnerez ainsi à votre Président l'image d'un collaborateur ardent et passionné par son activité professionnelle et, en sus, la hauteur d'âme que vous afficherez contribuera peut-être à faire passer au second plan la bassesse des chiffres de ventes...

Avantages :
- Facilité de mise en oeuvre
- Permet de faire un travail de respiration bon pour la santé

Inconvénients :
- Nécessite l'achat d'un dictionnaire de rimes
- Suppose une certaine ouverte d'esprit de la part des membres du Conseil d'administration

Illustration :

Méthode n°1 - Allez les vers !

Téléchargeable directement ici



Idée n°2 : la méthode "à la Full Monty"

Puisque les chiffres de vente sont mauvais et que l'entreprise va se retrouver sous peu à poil, pourquoi ne pas en faire de même en égayant votre présentation d'un petit strip-tease dans la lumière intense du rétroprojecteur ? Le symbole sera vraisemblablement perçu à sa juste valeur par l'équipe dirigeante de l'entreprise et, si celle-ci compte quelques membres sensibles à votre charme inné, cela peut singulièrement booster votre carrière.

Avantages :
- Facilité de mise en oeuvre
- Permet de s'aérer les aisselles
- Possibilité de récupérer quelques billets de banques dans sa culotte

Inconvénients :
- Nécessite d'avoir vérifié la propreté de ses sous-vêtements au préalable
- Peut éventuellement nécessiter d'être ouvert à tout, au sens littéral du terme

Illustration :

Méthode n°2 - A la Full Monty

Téléchargeable directement ici



Idée n°3 : la méthode "ce serait robot"

Décidément, les résultats ne sont vraiment pas bons et, connaissant la réputation de semi-psychopathe de votre Président, vous appréhendez d'aller les présenter. Qu'à cela ne tienne : recourez à la PAO, la Présentation Assisté par Ordinateur, en envoyant un androïde à votre image, piloté depuis votre PC. Celui-ci, insensible à quelque forme de stress que ce soit, assurera imperturbablement sa présentation avec une précision chirurgicale. Votre Président, constatant que vous gardez votre sang-froid même dans des circonstances difficiles, sera assurément sensible à votre force de caractère et saura le jour venu vous en être reconnaissant.

Avantages :
- Limite les risques en cas de bagarre généralisée, si ça dégénère
- Méthode également utilisable les jours de flemme pour ne pas aller bosser (il suffit d'envoyer l'androïde à sa place)

Inconvénients :
- Nécessite d'avoir de sérieuse compétence en cybernétique
- Nécessite de revêtir l'androïde de ses propres vêtements pour donner le change et donc de rester en slip dans son bureau pendant la présentation

Illustration :

Méthode n°3 - Ce serait robot

Téléchargeable directement ici



Idée n°4 : la méthode "garder la foi"

L'entreprise Canasson International SA vit une période particulièrement tourmentée. Pourquoi ne pas profiter de votre présentation pour instiller un peu de sérénité dans le Conseil d'administration en la faisant sous forme de chant grégorien ? Cela ne pourra en outre que vous attirer les faveurs des plus croyants parmi les membres du Conseil d'administration et vous recevrez de sa part, n'en doutons pas, son entière bénédiction...

Avantages :
- Méthode simple, sans frais induit
- Permet de faire admirer votre belle voix

Inconvénients :
- Peut nécessiter de revêtir une bure pour gagner en crédibilité, si vous chantez très faux
- Peut nécessiter de se faire tonsurer le crâne pour gagner en crédibilité, si vous chantez VRAIMENT très faux

Illustration :

Méthode n°4 - Garder la foi

Téléchargeable directement ici



Idée n°5 : la méthode "tu me fais tourner la tête"

Commenter des palanquées de tableaux de chiffres et de graphiques vous paraît indigeste et vous craignez un certain assoupissement de l'auditoire. Alors pourquoi ne pas leur donner du grand spectacle et faire passer beaucoup d'émotion ? Puisque les résultats sont fantastiquement bas, donnez donc du fantastique au Conseil d'administration en lui rejouant "l'exorciste". Un peu de fond de teint verdâtre, un peu de gymnastique du cou pour apprendre à faire tourner votre tête à 360°, et le tour est joué ! Succès garanti lors de la présentation et pour la suite de votre carrière !

Avantages :
- Méthode spectaculaire à peu de frais
- Les rotations complètes de la tête permettent de balayer du regard tout l'auditoire et d'apprécier les réactions de chacun

Inconvénients :
- Nécessite d'apprendre à vomir puissamment à la demande
- Méthode légèrement salissante
- Peut susciter une légère crainte chez les personnes facilement impressionnables

Illustration :

Méthode n°5 - Tu me fais tourner la tête

Téléchargeable directement ici



Voilà, logiquement, quelle que soit la méthode choisie, votre présentation ne pourra être qu'un franc succès qui restera longtemps, longtemps, longtemps dans la mémoire collective de votre entreprise.

Plus longtemps que vous, en tout cas.

Merci qui ?

Merci Blogborygmes !

mardi 25 novembre 2008

Saoul-FifreLe parrain de mon fils

C'est le vrai beau mâle. Le cheveu et le regard noir, le sourcil dru et broussailleux, le poitrail taillé en V, musculeux, il gagne sa vie en retapant des ruines et en les revendant. Ses outils : la masse, la barre à mine, la bétonnière. Il casse, il coffre, il ouvre les volumes, il a un goût inné, de l'élégance, le sens de la valeur ajoutée mais ce serait le réduire que d'en faire un chef de chantier à la Village People, avec son petit mètre pliant en bois le long de la cuisse. Il sait tout faire : il a été prof agrégé d'anglais, patron de resto chébran, disquaire, maraîcher, le tout avec brio et sous-tendu par une culture générale brillante.

L'homme idéal. Et son mari n'est pas mal non plus, avec qui j'ai un point commun : la passion de la basse-cour. Et ton cul c'est du poulet, tu préfères le croupion, zou, celles-ci sont faites, vous allez devoir en trouver d'autres.

Ces deux-là ont beaucoup œuvré pour me faire comprendre cette notion - si chère à Antenor et à Pascal - de non-choix devant sa sexualité. Ce non-choix coule de source pour un hétéro, puisque soutenu, renforcé par la société, mais oblige le jeune homo à une rude auto-maïeutique pour ramener à la surface une certitude cachée en lui, ne correspondant en rien aux modèles dominants.

Le "vrai" homo, pour parler crûment, n'éprouve tout simplement pas de désir pour les meufs, et en éprouve, plutôt deux fois qu'une, pour les mecs. C'est simple à comprendre, mais point encore assez pour des Vanneste ou des Longuet qui ont du mal à intégrer ce concept. Bien sûr, le non-choix obligatoire et gravé dans le marbre est faux, comme la plupart des généralisations dans les affaires humaines. Je m'étais amusé à provoquer notre Maréchal là dessus, et Pascal le reconnaît : l'orientation sexuelle évolue parfois . Les bisexuels, bien entendu, et puis des revirements, des occasions.

Les homos aiment beaucoup moins parler de l'homosexualité choisie, ou plutôt acquise, voire subie. Ça fait tache sur la belle image. Et pourtant elle existe : mauvaise image de la mère, de la femme, relation de hasard devenant pérenne par habitude, mauvaise relation au père hétéro auquel on ne voudra surtout pas ressembler, mère poule possessive, jalouse. Un cas qui nous est proche, et douloureux : un enfant violé régulièrement par un prédateur séduisant et qui, malgré un suivi psychologique, aujourd'hui majeur, reproduit et recherche toujours des relations homos dominant/dominé.

L'important étant que les exceptions ne fassent pas oublier que l'homosexualité est une tendance normale, profonde, innée ou acquise dans les premières années de la vie, on ne sait pas, et qu'elle a droit à ce titre au respect et au droit de cité. Le travail entrepris par Pascal pour proposer des arguments à opposer à tous ceux qui aimeraient soigner, guérir, voire punir, éradiquer l'homosexualité, est d'une utilité capitale. Taper "gayrilla" dans la fenêtre recherche .

Les débats font rage dans les commentaires, bien sûr, sur ces sujets peu cons-sensuels. Encore que je ne sais pas si les blogs sont bien des lieux de débat idéaux, les longs développements n'allant guère au teint d'un rythme de publication souvent assez soutenu. Sur un sujet assez obsessionnel chez moi, les commentateurs étaient restés sobres et même admiratifs. Récemment, la reprise du même sujet , sous un autre angle, a soulevé un déchaînement de passions, de doutes et de questionnements. Les réponses amenées n'ont pas vraiment con=vingt culs les "opposants", qui étaient homos, d'ailleurs, pour la plupart.

La Nature obéit aux lois de l'évolution, elle s'adapte sans prise de tête, elle n'a aucune conscience, aucun but, aucun plan de carrière sur la comète, aucune morale. Seul le plus adapté survit. Non Calune, je ne conçois pas une Nature d'ordre divin dont le cours suivrait une finalité déterminée. L'ordre naturel est aveugle, flegmatique, très imaginatif mais ordonné. Ceci précisé, je préfère dire pour des raisons de style : "Si la fleur est belle, c'est pour attirer un gros bourdon dans sa corolle accueillante" plutôt que "Les lignées de plantes n'ayant pas développé d'organe floral assez attractif aux yeux des insectes pollinisateurs, se sont éteintes". Ça dit kif-kif la même chose.

De par mon métier, bien raciné, proche des plantes et des animaux, j'ai un peu de mal à voir du "naturel" dans le fait homosexuel. Comme Wilde lui-même qui persiflait "Si Adam avait été homo, nous ne serions pas là", je pourrais dire "Si mes reproducteurs coqs, béliers ou boucs "en étaient", ils se retrouveraient aussi sec dans le congélo". L'homosexualité existe chez les animaux, mais elle est certainement d'ordre acquis. Chez les mammifères vivant libres en troupeaux, meutes hiérarchisés (loups, cerfs, lapins, chamois...), il y a le couple dominant dont le mâle, vainqueur de tous les duels et défis, insémine TOUTES les femelles présentes. Que l'on constate des comportements homos chez les mâles restant la bite sous le bras ne m'étonne pas. Les bonobos dont on parle tant sont apparemment tous bisexuels, eux. Primates et proches de nous, ils se servent de la sexualité comme jeu, comme outil de pouvoir, comme cadeau, récompense et ... comme moyen de reproduction. Pas compliqués, les bonobos ! Quoi qu'il en soit, oui l'homosexualité existe dans la Nature, mais il n'empêche qu'il s'agit d'un comportement individuel, qui, généralisé, entraînerait la débandade de l'Espèce. La définition de l'Espèce est d'ailleurs "qui peut se reproduire ENSEMBLE". Le cheval et le zèbre se ressemblent étonnamment mais leurs rapports sont stériles. Nous serions tentés de classer le lévrier et le chihuahua dans des Espèces différentes mais ils peuvent nous faire des petits bâtards.

L'homme et l'homme ne se reproduiront jamais (je sais : les essais continuent pourtant). C'est là qu'on voit qu'une Espèce demande mâles et femelles pour se reproduire. Que la Nature a privilégié les individus qui possédaient cet élan instinctif vers le sexe complémentaire, ce désir, cette passion, cette canule juste assez longue pour déposer sa goutte de sperme au seuil du col de l'utérus, cette paire de couilles externe pour que les spermatos soient à leur température d'efficacité maximum, cette lubrification permettant de les guider jusqu'à l'ovule, cette poitrine lactifère permettant de nourrir les petits d'humains si peu dégourdis. Du coup, ceux qui éprouvaient du plaisir à satisfaire leurs instincts hétéros étaient plus fertiles et transmettaient leurs gênes. Les gênes des garçons peu sensibles au charme féminin restaient sur le bas-côté des sentiers de l'évolution.

C'est étudié pour . L'être humain tel qu'il est aujourd'hui est le résultat d'un processus de reproduction mammifère clairement normé "hétéro", qui fonctionne depuis le Mésozoïque. Est-ce si difficile d'entendre cette vérité ? À notre époque moderne, nous nous éloignons de la Nature. Les docteurs dissuadent leurs parturientes d'allaiter, les mamelles étant reléguées au rayon décoration ou servant d'arguments de vente. La fertilité est en baisse , on a de plus en plus de mal à trouver des spermatozoïdes bien frétillants et des ovules prêtes à s'ouvrir alors on a recours à des dopants, des cocktails d'hormones, on emploie des mots vulgaires comme "procréation médicalement assistée", on enfile des pipettes dans des éprouvettes, c'est Le meilleur des mondes. Une philosophie no life, no sex se répand, on a peur des maladies alors un strip-tease, un paluchage rapide, un french-kiss and go to sleep. C'est le safe-love. Sur Love&Chat ou MSN, kiffe ta cam, c'est encore plus propre : zéro éclaboussures (si : un peu sur le clavier l'autre soir).

Alors les homos sont loin d'être les seuls concernés par cette tendance "Nature ? No, Thanks !", ils sont fertiles, bien sûr, mais il faut les braquer pour qu'ils daignent tremper leur zob dans ces coinstots bizarres. Mettre au monde un enfant, c'est d'abord tomber raide dingue de sa mère, envisager de vivre suffisamment de temps avec elle pour épauler cet enfant jusqu'à sa majorité, et plus, s'il s'appelle Tanguy, caresser son ventre qui s'arrondit et il le faut, être amoureux, pour supporter une femme enceinte !

Je suis un libertaire, alors je suis d'accord sur tout. Amusez-vous avec qui vous voulez, adoptez, montez vos trocs de sperme en association, vos familles recomposées, vos écoles parallèles, mariez-vous en blanc... Dans mon pèqueno plein de ploucs votant Le pen à tous les coins de bois, j'ai souvent pris la parole pour défendre le respect dû à tout individu, toute tendance. J'insistais sur la tolérance, sur le devoir de se borner "à ne pas trop emmerder son voisin". C'est plus dur de faire ça dans la France profonde que dans un salon de thé du Marais, mais par pitié, soyez humains, normaux, utiles, fiers de vous mais n'appelez pas à la rescousse cette Nature qui a tenu bon, contre météorites et glaciations, notre devenir, le destin de notre Espèce, sur la base jamais démentie de la reproduction sexuée avec accouplement volontaire et joyeux.

lundi 20 octobre 2008

Saoul-FifreAgrégateurs

C'est calune qui m'avait sorti que dans le mot égrégore on trouvait grégaire. Et dans grégaire, on trouve Greg, le génial créateur d'Achille Talon, que certains confondent avec Greg le millionnaire. Et hop, aurait dit Achille, avec sa mauvaise foi coutumière, mais on trouve aussi agrégé, agrégation, chant grégorien, la soie grège, agrégats et leur étymologie venant du grec troupeau. Le grec est-il particulièrement suiveur ? Le portugais l'envisage, chez qui grec se dit "grégo".

Je pense qu'au contraire de son étymologie, un agrégateur est un outil extraordinaire permettant d'exercer sa liberté de choix dans le monde des blogs, et de gagner énormément de ce temps si précieux, je sais pas vous, mais la vie est bien courte.

Et pourtant, on ne peut nier un frein répandu à son utilisation. Il y a les blogs qui ne proposent carrément pas de flux RSS ou Atom (les 2 formats principaux). Peut-être sont-ils simplement aussi doués que moi en informatique et là je reconnais volontiers que si Tant-Bourrin ne s'occupait pas de la tuyauterie, nous aurions tous les pieds dans l'eau et vous attendriez encore un moment vos flux chéris.

Ces blogs-là, y'en a pas beaucoup, et heureusement pour eux.

Par contre, nombreux sont ceux qui ne nous offrent pas le flux "commentaires", Byalpel s'en plaignait, il me semble. Et pourtant, un blog, c'est aussi des lecteurs. Il peut très bien rester inerte au niveau billet et abriter un débat particulièrement passionnant que l'on va rater si l'on ne reçoit que le flux "billet" ? Sauf incapacité technique - je me souviens de Matthieu à qui je faisais cette remarque, et qui m'avait demandé "Comment on fait ?", et qui, dans son nouveau blog les a installés - de nombreux blogs ne les installent pas. Chacun doit avoir ses raisons particulières, mais le fait est là : dans mon agrégateur, assez obèse, je trouve, si j'exclus les taciturnes actuels, je n'ai que 5 blogs actifs qui nous proposent aussi de nous tenir au courant des réactions de leurs lecteurs. Il s'agit de Pousse-manette de Nat.point G de Finis Africae de freefounette et de l'Amusoire .

Chez ceux nous offrant le flux "billet", il sévit une autre mode : nous sommes prévenus de la sortie du billet, mais seul le début de ce billet nous est fourni. Pour le lire, il nous faut impérativement aller sur le blog, même si aucune idée de commentaire ne nous vient à l'esprit pour le moment. C'est le cas de quasiment tous ceux que je lis, Sophie détenant le pompon car ne nous communiquant plus, depuis sa célébrité, que LE TITRE de son billet, et Romook nous faisant profiter d'une combinaison originale "extraits des commentaires et des billets".

Le but de la manœuvre est évident : augmenter le trafic de son blog, car les recherches des agrégateurs ne sont pas comptabilisées dans les statistiques. Mais il ne s'agit bien entendu que d'une augmentation virtuelle de visites. Ce système ne fait pas venir de visiteurs supplémentaires, juste il les compte, il fait du chiffre, il permettra par exemple de négocier avec son annonceur. Cas de Soph'. J'insiste sur elle, dont j'apprécie beaucoup le talent et que je remercie de nous mettre à disposition gratuitement ses strips hilarants, car elle s'est donné beaucoup de mal récemment pour nous inscrire à sa news letter. Un débat musclé s'en était trouvé lancé entre les tenants des "fils RSS" et ceux prenant parti pour "Les malheurs de Sophie".

Les hébergeurs de blogs semblent à la base de cette guérilla. Ils configurent par défaut cette politique anti-flux sur des interfaces de blogs qu'ils fournissent clefs en mains. Il doit être possible de contourner cette volonté, mais c'est complexe, il faut s'y connaître, coller là où il faut des bouts de codes, et tout ça pour peut-être se faire taper sur les doigts, il est plus sage d'accepter le pack tel qu'il nous est refilé, ne pas chercher à rajouter des choix iconoclastes dans les menus déroulants et ne pas faire de trous dans la tapisserie.

Je ne remercierai jamais assez Tant-Bourrin de nous avoir construit grâce à Dotclear ce pur blog sans pub, sans censure (pour le moment) et sans souci de célébrité. L'autre jour, je suis tombé sur un site qui relayait la plupart de nos billets, sans jamais nous en avoir parlé. Grand bien leur fasse ! On se retrouve dans des listes de blogs, classés, hiérarchisés, gagnant ou perdant des places selon les votes de lecteurs inconnus. Nous ne nous y sommes jamais inscrit, nous n'avons jamais rien demandé à personne.

Tous les communautarismes me gonflent, mais j'aime bien cet esprit de famille qui plane sur Blogbo. Surtout si des gens différents, de milieux différents, ne pensant pas pareil, arrivent à échanger, à écouter des critiques sans se sentir aussitôt agressés, des plaisanteries sans crier au meurtre... Soyons bien conscients que Blogbo aurait explosé depuis longtemps si Tant-Bourrin se vexait à chaque fois que je le traitais de "rond-de-cuir gratte-papier" ? Il me crache un "bousier coprophage !" et on passe au sujet suivant...

Résumons, si c'est possible, ce billet qui se veut didactique :

Martine , oublie "le joli calendrier à damiers de Blogborygmes", il est probable que sa belle régularité a vécu et je conseille donc à tous ceux qui venaient systématiquement, en confiance, de s'installer un bel agrégateur. Cette page peut vous y aider.

Par contre, pour vous aider à faire en sorte que vos flux rss nous proposent billets complets et commentaires complets, mon niveau ne me le permet pas. Chaque plate-forme est un cas particulier. J'ai vu que Over-blog s'y met petit à petit. Faut aller sur les forums, chercher sur Google, ya ce gars qui donne des explications.

Ou bien trouvez-vous votre gourou ou gouroute informatique, c'est le conseil N° 1 quand on achète un ordi !

dimanche 12 octobre 2008

Saoul-FifrePan dans le mille

Mille billets. Le premier a été mis en ligne le 16 Mai 2005. C'est Tant-Bourrin qui en a le plus publié : 381 ! Même pendant ses congés, il continuait à ramer sur la galère Blogbo en grommelant : "Saoulaud de fainéant de Saoul-Fifre...". Aujourd'hui, c'est son tour, alors à tout saigneur, toute horreur, MÔssieur Tant-Bourrin :


Autant annoncer tout de suite la couleur : je ne suis pas très doué pour les cérémonies d'autocélébration, fut-ce pour l'anniversaire du blog, le centième billet ou le millième, comme c'est le cas aujourd'hui. Et puis, très honnêtement, les chiffres ronds ne m'ont jamais fait fantasmer plus que cela, j'aime autant les chiffres sobres, et je trouve 783 ou 1126 tout aussi remarquables que ce bête 1000. Mais bon, on va dire que c'est un exercice imposé...

Comme je n'ai pas envie de vous faire 36.15 Ma-vie, je vais juste raconter cette période écoulée au travers de quelques-uns de mes billets...

Mon premier : celui qu'on oublie jamais. Ma toute première leçon de vie. Finalement, tout était là dedans, j'aurais dû m'en tenir là et ne plus rien écrire après.

Le plus profond : celui-là, il venait de loin, je l'ai écrit avec mes tripes. Ça doit être un des billets les plus courts postés sur Blogbo.

Le plus cité : régulièrement, ce billet tout en tendresse reçoit des visiteurs parce qu'il a été cité sur un forum quelconque. Mais je ne parle que de mes billets : celui-ci de Manou fait carrément péter le compteur et soulève l'enthousiasme des visiteurs malgré tous les démentis apportés dans les commentaires. Quand on voit ce qu'ils gobent, m'étonne pas que la théorie du complot fasse ses choux gras sur la toile, tiens !

Le plus fondateur : le début de la saga. Encore 1294 épisodes et vous connaîtrez la fin !

Les plus intimes: ceux dans lesquels j'ai un peu tombé le masque de canasson. Je me sens tout chose de me relire, tiens !

Le plus ambitieux : hélas, peu de temps après, il fallut déchanter.

Celui avec le plus d'effets spéciaux : j'ai dû me coltiner le contenu d'une broyeuse à papier à la maison pour faire la photo de la perruque !

Le plus ambigû : celui-là, personne n'avait vraiment compris de quoi je parlais ! :~)

Celui dont je suis le plus fier : je sais, ça casse un peu l'ambiance. Mais putain, je m'étais arraché pour l'écrire, celui-là...

Celui dont je suis aussi le plus fier : rien que parce que Tant-Bourrine a été prise d'un fou rire inextinguible en le lisant et que ça, ça vaut tout l'or du monde ! :~)

Le plus emmerdant à écrire : le prochain billet, toujours le prochain billet, parce qu'il n'est pas encore écrit, celui-là !

Voilà pour l'exercice d'autocélébration égocentrique qui ne serait pas complet si je ne tressais pas des lauriers à mes co-blogueurs et leur ENORME talent d'écriture. Merci encore pour tout, hein ! :~)

Et rendez-vous maintenant au billet 2000, c'est à dire, compte tenu de mon état d'usure... à jamais ! :~)



M'zelle Kesskadie, elle nous a bien dépanné cet été. On était tout contents de cette cousine québécoise si joviale, si nature, qui savait si bien se moquer d'elle même, qui venait nous donner des leçons d'humour sur notre propre terrain. Elle nous a écrit des textes hilarants à la mitraillette, et puis hop, la fille du blizzard a repris le train pour Sainte-Adèle. La vie continue et une de ses cartes postales vient de traverser l'Atlantique Nord :


Blogbo, c'est mon Waterloo. Napoléon a été exilé dans une île, j'ai plus ou moins de chances, je suis dans mon Québec colonial. Vous êtes juste trop forts. J'ai rarement vu un tel échange étincellant entre blogueurs et lecteurs. Je n'en suis pas encore remise. Chapeau pour cette belle complicité, cette intelligence, ces répliques ciselées et coupantes. Que du plaisir à ne pas vous saisir!



Calune, la commentatrice qui commente plus vite que son ombre, nous avait fait le cadeau déjà d'une parodie, ça nous avait fait rougir, ben elle remet ça, on commence à avoir le visage légèrement en feu. Une bassine pleine de glaçons, s'il vous plaît ?

D'autant plus que, cette fois-ci, elle s'est mise devant le microphone, ainsi que son ami Billy pour une version masculine. Pour entendre les nouveaux Stone et Charden, il suffit de lancer les deux players en même temps !


Sur une idée de Chou-Soufifrounet, librement adapté de Ma gueule , de Johnny (à la vérité, quand Chou-SF m'a suggéré : t'as qu'à parodier "Ma gueule qu'est-ce qu'elle a ma gueule" de jauni, après un moment de profonde perplexité, j'ai cherché sur google... qui ne connaissait manifestement pas plus que moi le "jauni" en question. :-| Heureusement que le Chou m'a ensuite envoyé des liens vidéo et audio, histoire de réparer cette inculture crasse !)


Quoi Google ? - par Calune

(Téléchargeable directement ici)


Quoi Google ? - par Billy

(Téléchargeable directement ici)


    Quoi, google ?
    Qu'est-ce qu'il a google ?
    Comment ça il t'plaît pas ?
    Il ne te revient pas ?
    Ben moi j'ai tapé "Rezvani"
    Et je suis tombée sur blogbo
    La premièr' page m'a suffi
    Je me suis retrouvée accro

    Quoi, google ?
    Qu'est-ce qu'il a google ?
    Si tu veux t'égayer
    Viens chez ces allumés
    Dés qu'tu lis tu es déjà cuit
    Aussitôt tu y passes la nuit
    Blogbo est entré dans ta vie
    Et tout ça grâce à Rezvani

    Quoi, google ?
    Mais qu'est-ce qu'il a google ?
    Quoi, google ?
    Qu'est-ce qu'il a google ?

    Quoi, google ?
    Qu'est-ce qu'il a google ?
    Oui ils ont une grande gueule
    Mais ils sont pas bégueules
    Ils te mijotent de ces bijoux
    On n'en finit plus d'rigoler
    Et tout ça pour même pas un clou
    La sécu d'vrait les rembourser

    Quoi, google ?
    Qu'est-ce qu'il a google ?
    Sous leur super-bannière
    Ils n'ont pas de barrières
    Ils ne mégottent pas sur le nombre
    D'heures passées à y travailler
    Et le résultat est une bombe
    Blogbo vous allez adorer

    Quoi, google ?
    Mais qu'est-ce qu'il a google ?
    Quoi, google ?
    Qu'est-ce qu'il a google ?

    Quoi, google ?
    Qu'est-ce qu'il a google ?
    Mêm' si c'est pas charnel
    C'est quand même essentiel
    C'est pas comme les sites interniais
    Qui donnent l'impression d'êtr' tout seul
    Blogborygmes c'est le blog parfait
    Et j'dois bien remercier google...



Epictete, philosophe toulousain contemporain (1956-....), nous a longtemps fait l'honneur de venir instiller sur Blogbo ses maximes d'inspiration mi-extrème-orientale, mi-haute-ariégeoise. "''Où y'a du Zen, y'a du plaisir''", sa devise préférée, l'accompagne dans ses visites de cimetières dont l'ambiance dédiée au repos l'aide à supporter le stress inhérent à la vie. D'ailleurs, la simple hypothèse qu'il pourrait exister une vie éternelle après le décès le replonge dans des états nerveux avec secousses et tremblements incontrôlables. Photographier des tombes lui permet de retrouver la sérénité ;-)

Plus sérieusement, Epictete demande juste le droit de se recueillir AUSSI sur Internet.


Tombe de Pierre MARIGNAC
12 Septembre 1860 22 Octobre 1880 TOULOUSE

La neige a fondu.
La forêt respire à nouveau.
Le soleil se réfléchit dans le bassin......
Une fois de plus.



Cassandre, c'est aussi une chouette rencontre, sa plume rapide et sûre se met au service du regard acéré qu'elle lance sur les travers de notre société. Mais elle réserve sa profonde bonté aux nombreux rapports humains virtuels ou non qu'elle a su tisser avec ses commentateurs.


Il était une fois, un blog. Le mien ...

Je ne connaissais pas trop cet univers, au mieux je m'en sers comme journal (parfois intime, mais je diversifie !! ^^"), et puis, de fil en aiguille, ou de clic en clic devrais-je dire, j'ai atterri sur le site de Blogborygmes. A l'époque, il n'y avait que Tant-Bourrin et Saoul-Fifre... comme ça semble loin tout ça !

Impossible de dire quel billet j'ai lu en premier, ça remonte à trop longtemps, quelque part entre fin 2006 et début 2007... je me souviens que le Saoul-Fifre s'était blessé à la main mais que cela ne l'empêchait pas de continuer d'écrire les billets que j'attendais tant.

Puis, il y a eu Manou et ses photos, ses recettes...

Puis il y a eu des écrivains doués de passage, comme des guest-stars qui nous faisaient quelques merveilles.

Andiamo et ses histoires mais surtout sa façon de nous raconter comment c'était "avant".

Mamz'elle Kessadie avec son franc parler et son parler franc (comment ça c'est pareil ? ;-) )

Lorent aussi et ses billets caustiques... surtout celui du 31 décembre 2007 ... bah oui, celui-là, j'm'en souviens.

Et puis allez savoir pourquoi comment, un jour, c'est moi qui ai été invitée avec un de mes vieux poèmes et Andiamo l'a illustré (si je vous dis que je garde très précieusement toutes les illustrations dans un répertoire caché sur mon disque, vous me croirez ?)...

Blogbo, c'est tout ces gens qui ont mis l'écriture au service de la rigolade, du sérieux parfois, des voyages aussi de temps en temps... bref, ils savent nous divertir avec les mots et les mots leur rendent bien, et nos maux ? On les oublie.

En tout cas moi, mon fil RSS, je le surveille pour voir arriver un nouvel article... pas vous ? ;-)



Manou, je ne me souviens plus comment je suis arrivé sur son blog (disparu de la toile, hélas), Tant-Bourrin, sans doute, c'est toujours lui qui me refilait les bonnes adresses, mais je suis resté scotché. C'était le temple de la sincérité, de la poésie, de l'émotion, et ces mots ne sont pas dans ma bouche des mots-valises, des mots-creux. Manou "c'est mon Noël, c'est mon Amérique à moi", Brel m'a enlevé le vers de la bouche. Quand elle a accepté de nous rejoindre, j'ai fait des sauts de cabri


Je me souviens avoir échangé avec Tee Bee sur ce que le blog lui apportait. Tee Bee, tu m’arrêtes si je déforme tes propos, mais je crois bien que tu m’as dit n’avoir jamais écrit autant et aussi régulièrement.

Cette forme de discipline m’a marquée.

Comme les contacts. Toutes les personnes que j’ai rencontrées par l’intermédiaire de Blogborygmes, toutes sans exception, m’ont beaucoup apporté. Pas seulement en filets garnis ou autres recettes soufiennes.

Je rejoins Françoise qui a vraiment le chic pour les formules : le virtuel oui, mais vive le visuel !

Grâce à Blogborygmes j’ai découvert ma vocation : l’élaboration de recettes inégalables. Il ne se passe pas un jour sans que les malheureux partageant mon toit ne s’étonnent de la couleur changeante des murs de la cuisine. Et je dois à Soufi de savoir comment malmener jusqu’aux limites une sauteuse en fonte.

And last but not least, la gloire. Depuis Blogborygmes, je signe des autographes, je dédicace, je tourne des spots publicitaires pour Destop, Le Trèfle ou Canard WC. Il m’est impossible de sortir de chez moi sans lunettes noires. Sinon les enfants pleurent et les pigeons m’assaillent.

Merci mille fois, Blogborygmes !



Lorent, je me souviens, c'était le commentateur le plus doué de chez Abcisse. Abcisse étant THE blog, sans conteste. Si je n'en lis plus qu'un, ce sera le sien. Lorent est drôle, fin, cultivé, un jour il dut dans un commentaire faire une allusion au fait qu'il habitait dans le Sud et je lui écrivis pour lui proposer la botte, enfin, une place dans la dream team. Il a amené du sang frais, nous a raconté ses beaux voyages, il a le regard percutant. On lui garde sa place au chaud.


Pour avoir pris une fort modeste part à l'aventure blogbo, je suis bien placé pour dire que putain, 1000 billets, c'est pas rien, non !

J'avais commencé comme tout le monde, de lien en lien, je lisais un bon paquet de blogs, plus ou moins assiduement pour beaucoup, tous les jours pour quelques uns.

En tombant sur blogbo j'ai mis un moment à mettre le puzzle en ordre. Les blogs à plusieurs étant une rareté, je me demandais chaque jour quel était le lien qui pouvait réunir un Saoul-Fifre, un Tant-Bourrin et une Manou. Surtout que les sujets abordés n'étaient pas riches en indices. J'imaginais un truc pour se marrer en famille, en quoi je me trompais, pas pour la marrade, ça c'est une réussite partagée par le public.

Blogbo en fait c'est juste des amis, mais des vrais amis, toujours prêts à faire une place à un commentateur, et pas regardants sur les délais de livraison des textes :)

J'ai ces derniers temps pas l'inspiration au zénith et c'est un euphémisme, je n'en suis que plus admiratif pour ce 1000ème billet, et j'espère que ce n'est qu'un début !

Longue vie aux blogbo boys, and girls :)



Andiamo va vous le conter, mais c'est vrai que notre rencontre s'est produite sur un malentendu, presque sur une engueulo, vite calmée. Aujourd'hui, on a vraiment l'impression qu'il est avec nous depuis le début. Il nous raconte un temps que les moins de... Hhhum..., il a un coup de crayon d'enfer et un sens de la narration époustouflant ! Merci.


Comment j'ai raté le brevet sportif, mais connu BLOGBORYGMES !

C'était le 12 août 2007, je cherchais les paroles de "Lili Gribouille".

Google m'a connecté sur un article de notre cher Saoul-Fifre, rappelant qui était Serge Rezvani.

S'en est suivi un dialogue avec S-F par commentaires interposés.

Puis, chaque jour, je suis allé sur le site, lire les billets concoctés par Manou, Saoul-Fifre, Tant-Bourrin (je le croyais éleveur, avec un pseudo pareil !) et Lorent.

Le ton des billets était d'excellente qualité, la gaudriole n'en était pas exclue, en un mot j'étais séduit ! D'autant que je suis un mec facile.

Et puis un jour j'ai mis un commentaire sur le très bon billet de Tant-Bourrin : Pour maigrir faites de l'Aveyron

Mon commentaire a sans doute plu à Saoul-Fifre, puisqu'il a rajouté, je cite : "si c'est pas malheureux de gacher un commentaire alors qu'il aurait pu faire un si beau billet !"

Propulsé par une commentatrice, j'ai été mis en rapport avec les "blogboteurs", et leur ai soumis : Le moulin rouge

C'était le 30 octobre 2007, un an déjà ! Un an seulement, il me semble que j'ai toujours connu Blogborygmes, bizarre, bizarre.

La suite vous la connaissez.

Ce dont je me doutais, et qui s'est avéré exact : scribouiller (en ce qui me concerne) une histoire ou deux, ça va, mais durer....

Chapeau aux fondateurs, mille billets, nom de Dieu, ça n'a pas dû être facile tous les jours, et mille mercis à eux de m'avoir si gentiment accueilli.

Ma quête : être à la hauteur de leurs billets... Pas fastoche !

Mille bisous aux commentatrices, mille mercis aux autres.



Bof est un de nos billetistes de choc. C'est à dire qu'il a un choc à chaque fois qu'il tombe sur une de ses productions publiées sur Blogbo vu qu'il ne se souvient pas du tout nous avoir accordé une quelconque autorisation pour ce faire. Notre chance étant qu'à certaines heures apéritives, il trouve tout à fait normal de se découvrir des trous de mémoire. Cette fois-ci, c'est de bon cœur et avec tendresse qu'il a répondu à notre appel :


Blogborygmes a été pour moi un immense progrès. Limousin de l'Est, comme il me plait à dire, je n'ai pas acheté d'ordinateur avant que mon entreprise, suivant une recommandation ou une loi d'un homme politique, dont honte à moi, j'ai oublié le nom - pourtant fût-il béni - ne m'en donnât un tout neuf. La vulgarisation gratuite était en marche. On installa la bête dans une pièce tournée au nord et pas chauffée. Nous n'avions pas d'abonnement internet, bref, nous bricolions, restant sourds aux demandes des enfants qui exigeaient le net.

Les jeunes finirent par gagner et internet arriva dans la chaumière glaciale. Un jour de fin d'été, ce monstre de SF passa nous voir et nous annonça : "on fait un blog avec le Parisien". Un quoi ?

Alors il nous expliqua, bien gentiment, bien posément. Un blog avec des pseudonymes et tout ça, gna gna gni, gna gna gna. J'étais parcouru de frissons, moi qui écrivais de temps en temps des trucs et des machins dans des petits journaux locaux (ça me fait penser d'ailleurs à une histoire de vers de terre) en les signant de mon nom et de mon prénom.

J'hésitai longtemps à aller visiter la chose. Pendant ce temps, Anne s'y était mise. Mais la température baissait et elle prenait des gants pour taper sur le clavier. Des gants de laine d'abord, puis, quand je me mis à visiter Blogborygmes, des gants de boxe pour taper sur le clavier et sur moi ensuite, moi qui devenais accro et réclamais un court passage de temps en temps. Oui, j'étais un homme battu.

A force de discussions, on finit par installer l'engin dans une pièce plus hospitalière, tournée au sud et chauffée plus régulièrement. Anne vendit un bon prix ses gants de boxe sur Ebay, je ne suis plus battu, et je peux faire la sieste dans une pièce tiède à côté de notre ordinateur, prêt à bondir mettre un commentaire.

Non, vraiment, quel progrès pour moi, Blogborygmes.

Et puis même des fois il y a des gens qui m'ont dit un petit mot, pas le posteur de billet du jour, non, un commentateur. Au fait, elle devient quoi, la Mamascha ?

D'autres fois, je me suis fait piéger. "Bon, Bof, fais-moi un compte rendu de tel truc, que je sois au courant" me demandaient, je croyais innocemment, SF ou Margotte.

Mais c'est le blogborisque, j'en suis maintenant parfaitement conscient.

Allez, courage, les blogbos, vous avez mis dans le mille.



La poule a sa place dans ce billet, si ce n'est par nos collaborations musicales, Plus jamais ça, le récent Café du pauvre, au moins et plus encore par le talent qu'elle a de dynamiser les commentaires en lançant des débats sur des sujets brûlants difficiles à traiter avec consensualité. Nettement plus drôle que des ho et des ha d'adulation systématique.

Pour ce millième opus, nous avons donc remis ça. La poule à la voix et à la guitare sèche, et votre serviteur aux paroles, sur Desde La paz he venido une chanson du folklore bolivien. Prise par le temps, elle vous offre cette version simple et belle, mais il est prévu una version completa, con Kéna, charango, percusiones y todo le con de manon, si vous êtes sages.


Blogborythmo - par la Poule

(Téléchargeable directement ici)

    Blogborythmo

    Ce mur entre nous et la vie
    Ecran-miroir de nos survies
    Jipegs, élan inassouvi

    Touche effleurée du bout du doigt
    Echange abois contre pourquois
    Recherche amour mais sans émoi

    Siffler en travaillant
    Bosser en souriant
    Comm' les coups de poing sur la tête
    Ça fait du bien quand ça s'arrête
    Et nous fuyons sur internet

    Surfer en provoquant
    Choquer en commentant
    Plane un air d'une autre planète
    Un air vicié plus ou moins net
    Où des pip'lets pètent leur gazette

    Avec un blog, on communique
    On niqu' les com's des trolls sadiques
    On mouill' sa plum' de soud' caustique
    On laisse aux autr's l'auto-critique

    Ce mur entre nous et la vie
    Ecran-miroir de nos survies
    Jipegs, élan inassouvi

    Touche effleurée du bout du doigt
    Echange abois contre pourquois
    Recherche amour mais sans émoi

    Siffler en travaillant
    Bosser en souriant
    Comm' les coups de poing sur la tête
    Ça fait du bien quand ça s'arrête
    Et nous fuyons sur internet

    Surfer en provoquant
    Choquer en commentant
    Plane un air d'une autre planète
    Un air vicié plus ou moins net
    Où des pip'lets pètent leur gazette

    Un blog est un' bull' de savon
    Elle explos' quand nous écrivons
    Ce torrent sourd que nous bavons
    Roule nos égos, nos sermons.

dimanche 28 septembre 2008

Saoul-FifreSiné Hebdo

Je le dis en préambule, Siné n'est pas ma tasse de thé. Le côté grande gueule qui préfère la formule en forme de coup de poing à l'argumentation, une légère touche de stalinisme, une tendance à avoir choisi son camp au berceau et ne plus s'être posé de questions depuis, tout un melting-pot de mauvaise foi me faisait me saisir de son œuvre avec des pincettes, bien que son coup de crayon reconnaissable à trente mètres sans lunettes soit excessivement jouissif à l'œil.

Son anticléricalisme systématique fleure bon le siècle dernier, je l'imagine très bien faire croaaa croaaa au passage des bonnes sœurs, comme un ado atardé qu'il est resté (80 ans, quand même !). Il se dit anarchiste. Je pense surtout qu'il s'est engueulé avec toutes les tendances de gauche et, aux dernières nouvelles, même avec le Fédération Anarchiste, qui par définition, ne peut réclamer le monopole des idées anars, par respect de la liberté d'expression.

Toujours est-il qu'une boule énorme, obèse, d'articles, de témoignages divers, d'alliances, de rancunes, de vengeances, de solidarités, de podcasts s'est cristallisée autour de la sanglante affaire Val/Siné, depuis Juillet.

Non, ce n'est pas possible que vous n'en ayez pas entendu parler. L'affaire démarre avec une rumeur (une info ?) que lance le président de la Licra Patrick Gaubert :

"le fils de Nicolas Sarkozy, Jean, vient de se fiancer avec une juive, héritière des fondateurs de Darty, et envisagerait de se convertir au judaïsme pour l’épouser. «Dans cette famille, on se souvient finalement d’où l’on vient"

Philippe Val se fend d'un édito où il descend en flèche Denis Robert, le courageux journaliste free-lance qui a osé s'attaquer, tel un Don Quichotte couillu, à Clearstream, la puissante nébuleuse capitaliste. Quelle mouche a piqué Val ? On apprendra plus tard que l'avocat de Charlie-Hebdo est aussi celui de Clearstream. Fâcheux (fachos ?) mélange de genres.

La semaine suivante, Siné, furax que Val tire sur l'ambulance Denis Robert déjà exsangue financièrement, ruiné par les contre-poursuites judiciaires, envoie au journal un "Siné sème sa zone" un peu particulier : un bandeau "auto-censuré" barre une partie de sa prose (celle concernant Denis Robert) et dessous il reprend l'info Gaubert en y ajoutant son célèbre coup de griffe félin :

"Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il (JS) vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! "

Le grand scandale commence : c'est Claude Askolovitch qui tire la première salve et prononce le mot magique "antisémitisme", sans doute sur ordre de Val qui, avec sa lâcheté coutumière dira "je n'ai pas lu la chronique de Siné avant publication". Je veux pas médire, mais ce gars-là vole son salaire de rédacteur en chef ? Au sujet de sa capacité à affronter les problèmes avec courage et droit dans les yeux, on se souviendra de son "on se connaissait très peu, nous n'avons jamais mangé ensemble" lors de la condamnation de son ami Patrick Font qui a été son compagnon de scène pendant 17 ans, à sillonner la France en tous sens !

Et chaque camp de compter ses supporters, de tirer à boulets rouges sur le camp adverse. Val regroupe autour de son nombril une vingtaine de belles âmes attachées à la pérennité du système, de beaux contempteurs du souffle libertaire. Les autres portent Siné en triomphe, comme un dyonisos priapique qui serait le dernier rempart contre une épidémie galopante de politicus correctus.

Même les "traîtres" qui sont restés à Charlie-Hebdo à ménager la chèvre et le chou (ils se reconnaîtront), les cavanna, les charb, les wolinski l'on dit et répété : Siné n'est pas antisémite. Anti-sioniste oui, pro-palestinien à donf depuis toujours, oui, mais opposé à tous les racismes. Alors on ressort une vieille condamnation en 1985, pour des propos de mecs bourrés sur une radio libre. Siné s'était excusé, la Licra avait retiré sa plainte, mais l'avocat d'une tendance plus dure avait maintenu la sienne.

Mais on ne parle pas de la signature du même Siné en 1992, pour demander que la France reconnaisse sa responsabilité dans la Shoah ? On oublie que la maison de Siné a toujours été ouverte à tous, sans condition de confession, que dans les 10 000 signatures de soutien recueillies, il y a celles de nombreux amis juifs, que son ex-épouse était juive etc...

Hurler contre "l'antisémitisme" de Siné, c'est prendre le risque de voir se répéter l'histoire de Guillou et le loup. Quand les vrais loups montreront le bout de leurs crocs , personne ne réagira plus, lassés de ces polémiques entre apparatchiks sans réel fondement.

Il restera quand même un point commun entre Siné et Val : ils ont tous deux une passion pour les chats.

Mais ne vous trompez pas de chat : achetez Siné-Hebdo ! (et méfiez-vous des imitations)

samedi 7 juin 2008

Saoul-FifreLettre à la dame sur le quai de la gare de Montlouis

Ou de Font-Romeu, ou de La tour de carol, ou la gérante, ou la chef de gare, ou la chef de ligne itinérante, je n'ai pas vraiment compris votre fonction, mais celle-ci est chargée d'affect. Vous travaillez sur la ligne du célèbre "train jaune" qui circule par tous temps sur ses rails à écartement métrique, dans une région à la beauté époustouflante, la Cerdagne.

Wagons mythiques depuis que Brigitte Fontaine y a oublié son gilet et a écrit sur cette anecdote banale une chanson puissante qui en a laissé plus d'un (dont moi) knocked out.

Vous que nous avons perçue si sérieuse, si avenante, si bonne camarade avec les collègues, vous avez la chance de vous mouvoir sur ce canari inscrit au patrimoine mondial par l'UNESCO. Un endroit qui détient le record de l'ensoleillement maximal français, et qui pour cette raison a accueilli le four d'Odeillo et la centrale solaire Thémis qui s'est reconvertie récemment dans la production photovoltaïque. L'ambiance chez vous est insolemment familiale, on sent que vous ne donneriez votre place pour rien au monde. Ha Ophise , tu peux toujours y demander ta mutation ! Encore faudrait-il que quelqu'un consente à quitter le paradis ? Un décès peut-être ? Il y a bien un ersatz de solution : il existe un camp de vacances SNCF au dessus de La tour de carol. Hasard mon œil.

Bon les lignards en hiver ne doivent pas être à la fête. C'est que la ligne grimpe jusqu'à 1592 m (Bolquère-Eyne, plus haute gare SNCF) ! J'espère qu'on les paye rubis sur l'onglée ! Il leur faut dégeler les aiguillages au chalumeau, installer le chasse-neige devant la motrice, prévoir les pelles ... Le train jaune passe toujours, comme la Wells Fargo !

Si un cheminot se fait voyageur, c'est gentiment qu'il joue le rôle de guide bénévole pour les touristes. La passion, c'est aimer transmettre son plaisir.

La tour de carol est une gare internationale. C'est la seule gare proposant 3 écartements de rails différents (les 1668 mm espagnols, les 1435 français et le mètre tout rond du Train Jaune). On y respire le transit de frontière, le contrebandier en sueur, le passage à l'acte délictueux. Il faut dire qu'à vol d'oiseau, nous ne pouvons nous éloigner davantage du Palais de l'Elysée sans tomber dans le camp ennemi. Ici la révolte gronde contre les diktats du centralisme parisien. La Cerdagne, magnifique plaine d'effondrement, véritable trouée permettant de traverser aisément les pics pyrénéens, a été de tout temps convoitée, conquise, reprise par les tenants des deux versants, jusqu'à ce que le traité des Pyrénées (1659) tente sans y réussir d'y mettre le Ôla et ne trouve rien de mieux que de la couper en deux tout en laissant espagnole llivia , une enclave de 13 km2.

Depuis, à part celui de la Catalogne, ses habitants se méfient des drapeaux.

Entre le train de midi qui nous amène et celui de 15 heures et quelques qui doit nous ramener, nous avons juste le temps de visiter un peu Enveigt et de marcher jusqu'à La tour de Carol (3 km) où nous avons un pot monstre, un gars du coin nous donne le conseil du siècle : manger chez Peypoch . Ho la bonne adresse ! Ho la proposition avisée ! Ho que nous ne regrettons pas de l'avoir suivie !

Peypoch est débordé. Il a un repas de fiançailles ou de mariage à honorer, il est déjà tard, mais il nous accepte de bon cœur avec le sourire. Nous nous installons dans une salle impressionnante au plafond perdu tout la haut, devant une cheminée monumentale. Sur le linteau, sont posées des reproductions à l'huile de caricatures de Sarkozy dans le style Charlie-Hebdo. Nous sommes dans l'antre d'un ogre anarchiste. Les murs sont couverts de tableaux de tous styles, mais choisis avec un goût très sûr.

Sa cuisine est à l'aune du sérieux et de l'authenticité des murs. Loin des essais autistes de cuisiniers brouillant le dialogue entre le plat et son gourmet, Peypoch a fait le choix humble et difficile de rechercher le produit de qualité et de le cuisiner en respectant son goût.

Cela faisait bien 10 ans que je n'avais aussi bien mangé.

Une bouteille à deux et nous avons repris d'un pas guilleret la route qui serpente entre les vaches le long du riu Carol et qui mène à la gare.

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