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samedi 24 octobre 2015

Oncle DanUne liqueur de caractère

La pièce était calme, trop calme pour engager une conversation ou développer une pensée. Le silence était brûlant et épicé comme un cataplasme à la moutarde.

C’était l’habitude des pièces que le Président Franz-Hubert Fandenschtrüükensheim des spiritueux Fandenschtrüükensheim et Fandenschtrüükensheim venait de quitter. Ses colères étaient toujours suivies d’une tempête de calme.

Il y avait de l’électricité dans l’air mais cette énergie ne semblait pas suffisante pour permettre à l’un d’entre nous de parler.

Moi-même, à part un ou deux ricanements affectés, je n’avais pas émis un seul son. Ah ! Si j’avais pu trouver quelque chose à dire, ils m’auraient entendu.

Et le responsable des ressources humaines qui restait planté là, comme un bénédictin aphasique ayant fait vœux de silence !

Il n’est pas facile d’enchainer derrière « Merde alors ! » et une porte qui claque. Personnellement, je ne trouvais rien de consistant malgré une intense réflexion. Peut-être une idée me serait-elle venue si j’avais pu faire quelques pas dans le corridor ou tourner autour de la table, la tête plongée dans les mains, mais les circonstances ne s’y prêtaient pas.

Toute cette gêne et ce mutisme risquaient fort, si l’on n’y prenait garde, de se transformer bientôt en chiendefaïencerie.

Alors, je fis « heu » pour débloquer la situation, mais le responsable des ventes fit également « heu » au même moment. Nos deux « heu » se heurtèrent avec un bruit sec avant de se briser par terre, et ce qui aurait pu être le début d’une phrase, s’évanouit dans l’atmosphère.

C’est alors que Georges, le Directeur financier, prit le verre de dégustation, l’assécha, et après avoir montré tous les signes d’un homme frappé par un éclair, dit « Aaaah ! ».

Celui qui n’était l’instant d’avant qu’une larve gluante d’excuses et transpirant par tous les pores était devenu une force de la nature et ressemblait à un gorille qui aurait eu un ulcère à l’estomac, si les gorilles ayant un ulcère à l’estomac sont bien ce que je pense.

Fandenschtrüükensheim avait raison : La commercialisation de cette liqueur aurait pu couler

dimanche 4 octobre 2015

BlutchAutour d'une petite chapelle

La toute petite chapelle de Célestine m’a donné l’idée d’un billet sérieux (pour une fois j’implore votre grande Clémence (si ce n’est pas son jour de congé)).

Pourquoi les églises nous provoquent-elles des émotions qu’on ne retrouve dans aucun autre bâtiment laïque, si grandiose peut-il être ?
Pour répondre à cette question, il faut faire un saut de 10 mille ans à peu près, c'est-à-dire aller au début du Néolithique.

Qu’est-il passé dans la tête de ces gens pour déplacer des pierres énormes comme par exemple le menhir de Lokmariaker avec ces 20 mètres de longueur et pesant 347 tonnes. Il y a peu de chance qu’il ait été dressé en guise de porte étendard ou comme borne géométrique…

Alors….

Il y a manifestement des raisons ésotériques pour l’avoir fait, puisque c’est bien connu que la foi déplace des montagnes…

Sous les menhirs isolés, on trouve (presque) toujours une faille géologique et un courant d’eau souterraine qui se croisent. En géobiologie, on remarque, à proximité des menhirs, des accidents dans les mailles du réseau Hartmann (réseau d’énergie qui quadrille la terre comme une grille géante de mots croisés), une énergie dans le lieu qui peut être forte, faible, négative ou positive, mais jamais « normale ».



C’est que ces menhirs ont été posés là dans des buts précis.

- Soit ils épinglent une énergie pathogène afin de circonscrire ses nuisances.

- Soit ils excitent l’énergie du lieu pour en augmenter l’amplitude.

- Soit ils sont des points sur une ligne géodésique qui traversent l’Europe et dont on n’a pas la moindre idée de leur méthode de calcul pour avoir ainsi tracé une ligne droite sur des centaines de km et toujours sur la même latitude.

- D’autres fonctions, dont on a perdu la trace, pouvant encore y être associée.

On ne s'approche pas d'un menhir comme d'une table de bistrot. Je connais un menhir vers Bevaix (Suisse) qui a une énergie très dévitalisante lorsqu'on l'approche sans précaution, mais lorsqu'on respecte un rituel, un chemin à parcourir, il nous donne une toute autre énergie.

Certains menhirs entraient dans les rituels du culte aux divinités de l’époque, dont Gaïa (ou Ge), la déesse mère de tous les dieux qui lui ont succédé. Certains pisse-froid des religions actuelles feraient bien de se rappeler que le Dieu primitif était une femme :-). Chez les catholiques, c’est Marie qui occupe la place de Gaïa au Panthéon chrétien.

Mais ne brûlons pas les étapes, au temps du Néolithique, Marie n’avait pas encore reçu sa maison de poupées des mains d’Andiamo, c’est dire si elle était encore loin de pouvoir tourmenter Bernadette Scoubidou.

C’est pas le tout des choux, mais parler d’énergie tellurique, cosmique et pire encore, cosmo-tellurique sans la moindre explication, c’est parler chinois à un inuit sourd-muet sans le Larousse des signes adéquat.

Leçon de géologie (là, je marche sur les plates-bandes d’Allègre, mais c’est lui qui a commencé à marcher sur les miennes pour y dire des conneries). La terre n’est pas une sphère homogène.

photo du net

Elle est formée de :

- un noyau central métallique et solide.

- un noyau extérieur métallique et liquide

- le manteau de magma, pâteux et agité de mouvements du centre vers la surface et de la surface vers le centre, au gré des échanges de températures.

- De la croûte terrestre (découpées en diverses plaques tectoniques), qui à l’échelle d’un œuf, n’est pas plus épaisse que sa coquille.

Depuis que la Terre n’est plus ce plateau immobile qui voit tourner l'Univers autour de lui on s'aperçoit qu'elle remue passablement : un humain immobile sur Terre se déplace dans l’espace à la vitesse de 1674 km/h pour ce qui est de la rotation de la Terre, et de 107'218 km/h pour la vitesse orbitale, tout ça, sans se faire décoiffer... En plus, la Terre se paie le luxe d’avoir une oscillation circulaire de son axe de rotation. C’est vous dire à quel point on vit sur un shaker agité par un parkinsonien.

Tous les éléments formants la Terre sont mobiles entre eux : les mouvements entre les deux composants du noyau induisent le champ magnétique terrestre et le brassage du manteau dégage vers la surface une quantité d’énergie dont une petite partie s’évacue par les volcans, une autre part sert à réchauffer la croûte terrestre, et le reste est ce que l'on nomme l’énergie tellurique qui se traduit par les réseaux telluriques (Hartmann et Cury).. Le seul instrument de mesure apte à évaluer cette énergie est le corps humain (pour qui a le mode d'emploi).

Pour l’énergie cosmique, je crois qu’en regardant les marées on se fait une idée assez juste de l’existence de cette énergie. La géobiologie ne fait pas de discrimination entre les planètes, astres ou satellites. C’est un mixte d’énergies qui arrivent sur Terre, il est traité comme tel dans l’énergie cosmique. Ce qui vit sur Terre étant pris en sandwich entre l’énergie tellurique et l’énergie cosmique, on parle alors d’énergie cosmo-tellurique. C’est l’équilibre de ce mélange qui crée les conditions de vie sur Terre.

Cette énergie cosmo-tellurique (CT) a un taux vibratoire qui varie avec le lieu. Quelques chiffres dont l'unité de mesure est le Bovis. On peut joyeusement se foutre de son origine et son mode de calcul, puisque sa seule utilité ici est de servir d'échelle comparative. Donc une énergie CT favorable à l'humain dans sa vie courante est à 7000 unités Bovis (uB), ce qui, le hasard faisant bien les choses, est le taux vibratoire moyen de la Terre. Un taux plus faible dévitalise et peut rendre malade. Pour les taux plus élevés: à 8000, on est dynamisé pour agir, 9000, on arrive dans le mental et la méditation. A partir de 13000 uB on atteint le spirituel.

On ne peut pas l’influencer l'énergie cosmique, hormis de faire des sortes de parapluies. Par contre, ce qui a intéressé l’homme depuis le début du Néolithique, c’est l’énergie tellurique car elle fluctue au gré de la composition du sol et qu’ils ont su la manipuler pour en dégager la substantifique moelle. Ils ont découvert des lieux de haute énergie dont ils ont fait des lieux de culte (hauts-lieux cosmo-telluriques (plus de 12000 uB)). Plus le taux vibratoire d’un lieu est élevé, plus il stimule les stades élevés de l’esprit. Ils savaient renforcer ces énergies en plaçant des menhirs là où il faut.

Mais l'énergie d'un lieu peut être négative, elle favorise alors les problèmes de santé et peut même être très "corrosive" si son taux vibratoire est élevé.

Le site de Carnac a été corrompu en perdant plus de 1000 menhirs, il est dès lors impossible de savoir à quoi il servait exactement. Tout porte à croire que c’était comme une gigantesque pile énergétique. Pour Stonehenge, C’est un truc hyper complexe, puisque ce site devait servir de calendrier perpétuel, de lieu de culte, de sépulture aussi (mais sans savoir pour quelles raisons). Bref, la culture celte étant exclusivement orale, on ne peut que supputer ce qu’elle fut. Parce que c'est pas pour dire, mais les écrits de Jules ne sont pas forcément parole d'évangiles...

photo du net

Mais qu’est-ce que tout ça vient faire dans l’histoire d’une toute petite chapelle ? Patienza, j’y viens.

Du néolithique on passe au celtisme (bien que je ne sois pas convaincu qu’il s’agisse de deux cultures différentes).

Non! les Celtes ne viennent pas d’Irlande, mais de l’Inde. Ils ont profité de leur transhumance pour répandre, au passage, leur savoir sur le tellurisme en Egypte et on en retrouve des traces dans leurs temples. Ils ont investi toute l’Europe, l’Angleterre et ont fini leur périple en Irlande. Le savoir de ces hommes du Néolithique s’est donc transmis aux Druides celtes qui ont continué d’utiliser ces hauts-lieux et ont perfectionné l’art de manipuler les énergies telluriques.

Une religion chasse l’autre, les Romains ont investi ces lieux de cultes pour y établir les leurs, sans toute fois atteindre l’Irlande, mais en épargnant la culture des celtes, tant et aussi longtemps que celle-ci ne nuisait pas aux intérêts de Rome.

Les chrétiens ont fait pareil et le savoir druidique est passé dans les mains d’initiés de l’Eglise catholique. Outre l'Irlande qui n'a jamais connu la sandale romaine, un haut-lieu celte est passé directement des druides au curés: Chartres (plus connue dans les BD d'Astérix sous le nom de lieu secret dans la forêt des Carnutes.) Chose pratiquement unique, Chartres se revendique de son passé druidique.

En construisant sur des hauts-lieux cosmo-telluriques les Francs-Maçons initiés par les Druides ont manipulés avec tant de finesse les énergies de certaines églises qu’il est possible de retrouver le rite spécifique et la dédicace de celles-ci en étudiant ses énergies (pour autant que cette église soit restée « vivante ». (l’homme a maintenant un génie assez prononcé pour casser l’énergie des églises en les modifiant (ou en les restaurant))). Et c’est là qu’on rejoint la petite chapelle de Célestine. Vous prenez un Haut-lieu cosmo-tellurique celte, vous y construisez une chapelle en stimulant l’énergie du lieu et Célestine se retrouve dans un endroit paisible et régénérant…

Cette science tellurique est morte maintenant, tuée par le pape Paul III, qui bien que chef de l’Eglise n’avait pas été intronisé chez les initiés. Ne pouvant contrôler à son profit les connaissances ésotériques de l’Eglise, il décida de toutes les détruire, d’où l’Inquisition. Nostradamus sorti alors l’astrologie des monastères pour la diffuser dans le peuple. Dans l’Eglise, l’astrologie était un cadeau de Dieu, devenant laïque, elle est devenue satanique. La défiance presque superstitieuse de la société actuelle à l’encontre de l’astrologie date de cette condamnation papale.

La toute petite chapelle de Célestine fait probablement partie de ces lieux de culte anciens et préservés. Comme elle garde jalousement le secret de sa position GPS, je ne peux pas dire en quoi, ni pourquoi il s’y dégage un sentiment de sérénité, mais à l’origine, les lieux de cultes étaient faits pour ça.

Promis juré, lorsque j'aurai visité cette chapelle avec Célestine, on en fera un billet commun (heu........ oui, bien sûr, si elle est d'accord).

Blutch