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lundi 27 mars 2006

Tant-BourrinLe code de la mauvaise route

Peut-être l'ignorez-vous, mais il existe un petit coin perdu de Provence qui, à lui seul, fait s'arracher les cheveux de tous les pontes de la sécurité routière.

Un bout de route particulièrement accidentogène où pas une semaine ne s'écoule sans que ne s'y produisent collisions, accrochages, embardées, tonneaux et autres avatars routiers, impliquant essentiellement des touristes ou des conducteurs de passages (les gens du coin évitent précautionneusement de passer par là).

Un bout de route qui mène à la ferme de Saoul-Fifre.

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jeudi 23 mars 2006

Tant-BourrinIncommunicabilité

Gainsbourg. Quel parolier n'a jamais rêvé d'avoir, ne serait-ce qu'une journée, son incroyable talent d'écriture ? Certains se focalisent sur le sens des mots qu'ils écrivent en oubliant totalement les sonorités, la mélodie des phrases. D'autres au contraire travaillent les sons, les allitèrent, les télescopent, mais oublient complètement que les paroles doivent avoir un minimum de sens.

Gainsbourg, lui, alliait ces deux versants de l'écriture avec une grâce qui m'a toujours troué le cul (pour reprendre une de ses expressions favorites).

Bien sûr, on cite souvent son chef d'oeuvre, "Melody Nelson", disque exceptionnel qui, entre parenthèses, doit aussi énormément au talent d'arrangeur de Jean-Claude Vannier.

Mais, pour un obsédé textuel comme moi, "l'homme à la tête de chou" reste un sommet inégalable. Certes moins riche musicalement que "Melody Nelson", mais putain, quelle claque au niveau des paroles ! Gainsbourg n'a jamais eu autant d'ambitions artistiques et autant de talent d'écriture que sur ce concept-album génial (qualificatif souvent galvaudé, mais utilisé ici à bon escient).

Gainsbourg a d'ailleurs mal vécu le relatif échec commercial de cet album. Trois ans plus tard, après le départ de Jane, Gainsbourg laissait hélas la place à Gainsbarre...

L'autre volet de Gainsbourg que j'adore, c'est son volet féminin, quand il se camouflait derrière des interprètes féminines pour laisser enfin vraiment parler son coeur. Les albums écrits pour Jane Birkin, notamment "baby alone in Babylone", sont beaux à pleurer. Sublimes. Dommage que Gainsbourg ait cru bon durant dix ans de cacher son mal-être sous le masque de Gainsbarre. Et la foule d'applaudir le poivrot autodestructeur titubant sur scène...

Toute cette longue introduction pour vous dire que je n'échappe pas à la règle : moi aussi j'aurais voulu avoir le talent d'écriture de Monsieur Gainsbourg, et je me suis risqué quelquefois à essayer d'imiter un tant soit peu son style.

J'ai ainsi essayé un jour de réécrire des paroles sur "amour des feintes", la magnifique chanson écrite pour Jane en 1990, un des derniers cadeaux de Serge.

Ce que j'ai écrit n'a rien à voir avec les paroles originales, ce n'est ni une parodie, ni une grosse pochade.

Non. Juste une tentative un peu maladroite de céder à l'attraction des astres.





Incommuni
cabilité
De tes non-dits
Inondée
Tu es l'uni
que habilité
A pouvoir di
re qui tu es

Incommuni
cabilité
Dans ton muti
sme enfermé
Ton coeur muni
D'habileté
Me fait du ci
néma muet

Tu reconduis la vie commune
Par accord taciturne
On se regarde, silencieux
Taiseux au fond des yeux

Incommuni
cabilité
Mon âme hési
te à t'aimer
T'es comme une i
cône habitée
Par l'amnésie
Du parler

Incommuni
cabilité
Tandis que gli
ssent les années
C'est comme une i
mmobilité
Où s'allangui
ssent mes pensées

Je cherche en vain une ouverture
Une infime brisure
Pour franchir le miroir des yeux
Aux reflets silencieux

Incommuni
cabilité
J'ai des envies
De crier
Toi, sur ton î
le inhabitée
Serein, tu vis
Tes secrets

Incommuni
cabilité
De tes non-dits
Inondée
Tu es l'uni
que habilité
A pouvoir di
re qui tu es

Ton esprit plane en altitude
Comme à son habitude
Il est déjà sous d'autres cieux
Loin du coeur, loin des yeux

dimanche 19 mars 2006

Tant-BourrinJe mourrai...

Je mourrai potencé en infâme gibier,
Je mourrai infarcté au milieu d'une pipe,
Je mourrai dézingué sous les coups d'un plombier,
Je mourrai tout rouillé d'une méchante grippe,

Je mourrai au vingt heures, sous l'oeil des caméras,
Je mourrai tranchouillé à l'instar d'un cigare,
Je mourrai discrétos dans les "et caetera",
Je mourrai yahourté, parfumé au Bulgare,

Je mourrai tout guindé, costard-encravaté,
Je mourrai désossé, vendu sous cellophane,
Je mourrai en avance d'un râle antidaté,
Je mourrai par le pieu d'un bouc érotomane,

Je mourrai rabougri, comme pris en sténo,
Je mourrai aux W.C. d'un accident de chasse,
Je mourrai lapidé sous des calculs rénaux,
Je mourrai hésitant tel un con d'essuie-glace,

Je mourrai solitaire comme un triste plaisir,
Je mourrai délaissé en amarre qu'on largue,
Je mourrai faisandé, société des moisir,
Je mourrai très cliché en gémissant un "aaargh !",

Et quand je serai mort de vingt mille façons,
Quand on mettra "the end" à la fin de mon livre,
Quand mon cerveau sera bouffé de charançons,
Alors je m'offrirai un peu le temps de vivre.

Tant-Bourrin                 
(1962 - 20...)                

mardi 14 mars 2006

Saoul-FifreSoirée sympa à Marseille

Je me consacrais, totalement décontracté, à la lecture de ma revue préférée, "Le journal de Mickey", dont je suis le plus fidèle abonné (ma carte du Club Mickey porte le N° 137 et tous les titulaires de N° plus petits sont malheureusement décédés ;-(, snif...), quand la nouvelle que j'attendais avec impatience me sauta aux yeux et y resta agrippée de longues minutes. Le Playb' , mon idole, mon modèle, entamait une tournée de conférences internationale, et une date était consacrée à Marseille. De plus, le sujet, " Architechtonique en conseil de claques des carte-mères possessives au tour de table cousconsensuel", judicieusement choisi, me passionnait depuis le berceau. Je contactai son tour-opérator et lui expliquai que s'il m'obtenait une entrevue avec ce Grand Homme, afin que je puisse lui présenter mes hommages, il ferait de moi le plus heureux des hommes. La réponse fut positive et je courus acquérir une tenue complète à la "Halle aux vêtements" afin de ne pas lui faire honte avec ma salopette salopée et mes sabots fourrés de paille d'orge.

Le jour béni arriva enfin, et Le Playb', arpentant la scène avec énergie, nous régala d'anecdotes hilarantes et de théories aussi brillantes qu'originales, ponctuées de grands gestes passionnés qui soulignaient l'urgence de ses propos. La maîtrise de son sujet, son charisme hypnotique, son sens naturel de la pédagogie faisait que les idées s'écoulaient comme par gravité, de son cerveau supérieur, dans le notre, nettement en contrebas... Il appartenait à ces esprits lumineux qui vous éclairent et vous font paraître moins sots que vous n'êtes, par la simple pureté de leur verbe. Evidemment, ce n'est qu'illusion, et, la conférence terminée, nous continuons à ne pas tout comprendre. Sur sa magistrale conclusion "Certes, il en faut pour tout l'égout, mais certains ont vraiment des goûts de chiottes...", nous lui fîmes une ovation debout, en hurlant sur tous les tons : "Rajoute !", et, pas fier, il revint pour nous raconter la dernière de Simon Benchetrit-Larivière. Mauvaise affaire pour le proprio de la salle qui dut faire nettoyer tous les fauteuils trempés.

Après avoir laissé passer un délai poli, nous le rejoignîmes dans sa loge où, d'aiguille en fil de la conversation, nous nous découvrîmes une passion commune pour les cochonnes. Lui et sa femme n'avaient pas encore dîné, Margotte et moi non plus, et pour continuer cette intéressante conversation, il nous proposa aimablement de nous mettre en quête d'un resto "pas cher", crus-je comprendre. Comme ils avaient l'air de savoir ce qu'ils voulaient, nous leur emboîtâmes le pas. Une fois assis, par association d'idée avec la discussion sur Julie que nous venions d'avoir, je commandai machinalement une assiette de charcuterie. Le serveur, et d'ailleurs Le Playb' et sa moitié aussi, me regardèrent si bizarrement que je commençai à me douter d'avoir mis les pieds dans le mauvais plat. Je pédalais vigoureusement dans la semoule pour essayer de me désensabler. Margotte me donnait de grands coups de pied sous la table en me soufflant : "CASHER, Saoulfifre ! Tu es dans un restaurant Casher..."

Ha bon ! Alors je vais prendre un couscous...

Bien sûr, il n'y a pas grand chose de vrai dans ce fatras. Mais j'ai pris mes précautions : la vraie rencontre, je l'ai faite filmer avec un portable par Margotte, et la voici. La vérité si j'mens !

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jeudi 9 mars 2006

Tant-BourrinRetour

Un couple fusionnel. Vingt-cinq ans de mariage et pourtant on n'aurait pas réussi à glisser une feuille de papier à cigarette entre leurs âmes, tant celles-ci étaient étroitement entremêlées.

Nicolas et Gabrielle s'étaient connus à vingt ans à peine. Une seconde après leur rencontre, ils étaient déjà fous amoureux l'un de l'autre et cet amour depuis ne s'était jamais démenti, malgré la râpe du temps, malgré le glacier des habitudes, malgré l'usure de la vie qui mettent tant de passions à mal.

Au contraire, entre ces deux-là, l'âge n'avait fait qu'accroître leur addiction mutuelle, perlée de mille petits rites, de mille petits jeux, de mille plaisanteries stupides qui ne faisaient rire qu'eux. Et malgré la maturité, malgré leurs deux fils aujourd'hui mariés, malgré les ridules et les tempes grisonnantes, tous les soirs Gabrielle se précipitait vers la porte dès que Nicolas rentrait du travail et sautait dans ses bras, dans la joie de l'étreinte retrouvée, dans la suavité d'un baiser aussi doux que le tout premier.

Mais ce soir-là, Nicolas était en retard. Oh, bien sûr, cela lui arrivait de temps à autre, mais à chaque fois, Gabrielle ne pouvait s'empêcher de frissonner, comme une droguée en manque de sa dose et qui craindrait que son dealer ne vienne pas.

Il y eut un coup de sonnette. Un seul coup. Nicolas avait l'habitude de donner trois petits coups secs. Elle ouvrit la porte : deux gendarmes, l'air contrit, étaient là.

Un coup au foie. Un mauvais rêve. Gabrielle se sentait déjà vaciller, pressentant le pire.

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mardi 7 mars 2006

Tant-BourrinSévices après-vente





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dimanche 5 mars 2006

Tant-BourrinDemain, tous chez votre marchand de journaux !

Oui, demain, n'oublie pas : précipite-toi chez ton marchand de journaux pour être le premier à découvrir Souf et son gadget surprise n°1, l'hebdomadaire favori des jeunes bouseux, tout en récits complets.





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Avec au sommaire des histoires extraordinaires de tes héros préférés :

  • Les aventures de Souf le chiant
  • Pluie acide et museaux
  • Ahan, le fils des âges à fourche
  • La basse-cour en folie
  • Julie, bête à part
  • Docteur Jus-d'pisse
  • Les aventures d'Arthur le bouc justicier
  • Les cul-terrus et les citadus
  • ...et bien d'autres encore !

... avec en plus un fantastique gadget : une vraie fourche à fumier pour aider ta maman à faire de l'épandage sur ses pots de fleurs !

Alors, pour 2 euros seulement, crions tous très fort :

Souf, Souf, Souf,
Tu nous coupes le souffle !

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