Blogborygmes

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samedi 26 janvier 2008

Saoul-FifreEt c'est ainsi que Tant-Bourrin est grand

Tant-Bourrin naquit à Nagasaki un matin de Février embaumé de ces fleurs d'amandiers dont le blanc juste titillé de rose affole les abeilles au sortir de l'hiver.

Oui non mais là, je regrette, mais les faits renâclaient à se soumettre à l'épreuve de la poésie. L'espèce des abeilles s'était éteinte depuis lurette et les troncs noirs et secs des amandiers se découpaient, minéraux, sur fond de volutes de fumées en niveaux de gris. Un air vicié, huileux, chargé de molécules teigneuses aux effets couvrant le spectre de tous les délires progressistes, et d'une teneur en éléments radioactifs apte à faire flipper grave les os de la mort de sa mère, lui défripa sauvagement les alvéoles pulmonaires et lui arracha un long cri démuni de toute harmonie tandis que son anus égrenait un chapelet de miconium à l'aspect désopilant.

Notre Tant-Bourrin était à pied d'œuvre, déjà tout nanti des atouts qui devaient nous le rendre si attachant, notre attaché-culturel-au-fond-de-la-casserole, en quelque sorte...

Sa mère exhuma un sein bien nourri d'un bon vieux soutif des familles à froufrous, spécialement acheté pour faire baver le personnel médical de la maternité. Elle en présenta la turgescence humide au bébé braillard qui louchait dessus avec un air inquiétant de sérial téteur, mais dès qu'il fit mine d'attaquer la mise en bouche, elle remballa son pack de lait cru en lui disant : "T'es pas ouf ? Mais c'est qu'il me mordrait, ce chiard ! T'auras ton bib de bouillie fayots / topinambour et c'est tout !"

Ce qui nous donne une sérieuse piste explicative sur sa future sexualité exclusivement oro / anale

À l'âge où les porteurs de couches s'adonnent à leurs odieux gazouillis, le petit Tant-Bourrin avait déjà trouvé son concept-maître des "Blogborygmes" à base d'onomatopées baragouinées

Dans les bacs à sable, son charisme inexistant et sa tronche binoclarde de premier de la crêche en fit le souffre-douleur idéal. Ha il en a pris des coups de râteau et des entailles au tesson de bouteille ! Sont-ce ces expériences qui lui ont donné ce style incisif, cette tendance à la taquinerie et cet humour en demi-teinte rouge sombre ?

Ayant mis de longues années à maîtriser son transit intestinal, et n'arrivant d'ailleurs pas à éviter quelques rechutes, et les mictions nocturnes ou impromptues suite à un trop plein émotionnel faisant partie d'un quotidien lourd à assumer, les quolibets de ses camarades tortionnaires ne lui manquèrent pas. Il sublima par la suite ces souvenirs dévalorisants dans un opus sentant fort le vécu

La maturité venant, les miasmes nucléaires ayant entouré sa naissance semblèrent s'être trouvé des petits gênes à faire muter. Tant-Bourrin se transforma en monstre littéraire. Un mutant de la plume. Hosannah, un poète nous est donné ! Enfoncé, Queneau le mesquin, avec ses ridicules cent mille milliards de poèmes

Il nous fit ce cadeau inestimable dont on ne peut se lasser...

Régulièrement, quand le moral est au plus bas, qu'on ne sait plus à quel sein se nouer, quel chemin emprunter, la médication que je conseillerais, au risque de me voir poursuivi pour exercice illégal de l'hilarité, et ce, sans limitation aucune dans la posologie, serait de vous replonger dans ses "Leçons de vie", par exemple celle-ci ?

Car c'est ainsi que Tant-Bourrin est grand

mardi 22 janvier 2008

Tant-BourrinLe chant du cygne

Les plus fidèles parmi les lecteurs de ce blog (j'ai les noms !) savent combien ils me doivent en matière de culture classique : ils ont encore en mémoire (on n'efface pas un trauma aussi facilement que ça) mes adaptations de Chopin ("Chopin"), de Satie ("Boîtes"), de Saint-Saens ("Aquarium") et, plus récemment, de Haendel ("Ça rebande").

J'ai donc eu l'idée aujourd'hui de ressortir des cartons un de mes vieux enregistrements (que certains, parmi vous, connaissent déjà pour l'avoir eu en exclusivité) qui n'avait pas rencontré son public à l'époque, faute d'une campagne promotionnelle à la hauteur. Après tout, pourquoi ne pas profiter de l'extraordinaire popularité de ce blog (surtout chez les pelés et les tondus) pour donner une seconde chance à ce tube en puissance ?

Et donc, en exclusivité mondiale pour Blogborygmes, voici, écrit par moi-même pour les paroles et par Franz Schubert pour la musique (je le cite, il faut aider les petits jeunes qui débutent), le "Chant du cygne", interprété (comme d'hab') par moi-même, enregistré (comme toujours) par moi-même, mixé (as usual) par moi-même, produit (sans surprise) par moi-même avec un graphisme de pochette réalisé (vous vous en doutez) par moi-même. Un morceau au poil, quoi !

En vente dès aujourd'hui chez tous les bons disquaires au prix unitaire de 999,95 € (ben quoi, il faut bien que je rentre dans mes frais, hein !)... Soyez cools : achetez-le !



Tant-Bourrin - Le chant du cygne

(Paroles : Tant-Bourrin / Musique : Franz Schubert)

Téléchargeable directement ici

Paroles (© Tant-Bourrin)

J'me sens con dans
Cet accoutrement
Déguisé en cygne blanc
[Déguisé en cygne blanc]

Non, c'n'est pas drôle
De jouer ce rôle
Je vais passer pour une folle
[Il va passer pour une folle]

Mais pour être danseur étoile
Faut y laisser des poils
Faut y laisser des poils

Après tout, j'ai bien voulu
C'est bien fait pour mon cul
C'est bien fait pour mon cul

[Il l'a voulu]
[Il l'a dans l'cul]
[Il l'a dans l'cul]
[On lui a foutu]
[Des plumes au cul]
[Des plumes au cul]

Et j'bats des ailes
Noyé de dentelles
La mise en scène est cruelle
[Mise en scène cruelle]

J'trouv' ça duraille
Vingt ans de travail
Et jouer le rôle d'une volaille
[Jouer le rôle d'une volaille]

Mais pour être danseur étoile
Faut y laisser des poils
Faut y laisser des poils

Je n'ai pas su dire non
C'est bien fait, j'suis trop con
C'est bien fait, j'suis trop con

V'là enfin le dernier tableau
Avant le rideau
Un p'tit saut, un dernier soubresaut
Le volatile est mort
Le volatile est mort
C'est pas trop tôt

[Le cygne est mort]
[C'est pas trop tôt]
[C'est pas trop tôt]
[Trop tôt]

samedi 12 janvier 2008

Tant-BourrinLe blogbodico (4)

Il y a bien peu de temps, j'avais conclu la livraison du troisième tome du blogbodico (dont les deux premiers tomes sont consultables ici et ) par la promesse de ne plus y revenir avant longtemps.

Eh bien, oui, vous l'avez deviné (ce n'est pas trop dur au vu du titre de ce billet, pas la peine de frimer) : 2008 à peine entammé, voilà déjà la première résolution qui vole en éclats !

J'ai trop de taf en ce moment pour me concentrer longuement sur mes billets, aussi la ponte de définitions à la chaîne pour le blogbodico m'est-elle apparue comme la solution de repli et de facilité !

Comme quoi, il ne faut jamais dire "Préfontaine, je ne boirai plus de tonneaux" ! :~)




Aréolienne : (n.f.) Dispositif qui fonctionne sous l'action électrisante des mamelons. Les aréoliennes produisent une grande part de l'énergie élec-trique française.


Bar-accoudoir : (n.m.) Bar pourvu d'appuis pour permettre aux personnes ayant un peu trop bu d'arriver à se maintenir debout au comptoir. - Alexandra, re... ressers-moi z'y donc un piteu... un petit blanc sec. Et fais téper... heu, péter les cahouètes, j'ai plus d'appétit que... heu... - Le bar-accoudoir, Claude ! Ne le lâche pas ou tu vas te casser la gueule ! J'en ai marre de te chanter toujours la même mélodie !


Chauffe-souris : (n.m.) Surnom donné aux accros d'internet qui passent toutes les nuits sur leur ordinateur. L'équivalent de "chauffe-souris" en anglais est "byteman".


Coïtérer : (v.t.) Se livrer à un acte sexuel à répétition. Pop : baiser comme un lapin. - Mon mari m'a coïtérée hier au soir, je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit. - Tu as de la chance : avec le mien, c'est plutôt coïte missa est !


Courante viagère : (n.f.) Diarrhée interminable, qui n'en finit jamais. Il a une courante viagère depuis vingt ans : quelle vie de merde !


Croque-morve : (n.m.) Personne ayant l'habitude de manger ses crottes de nez. Hier au soir, alors que j'étais invité chez la Marquise Pétay de Tune, j'ai voulu jouer discrètement au croque-morve, mais tout le monde m'a vu faire. Autant dire que j'ai définitivement enterré ma vie mondaine.


Gangstérilisation : (n.f.) Action de débarrasser des microbes et des ferments les armes blanches des malfrats. Grâce à un programme ambitieux de ganstérilisation, aucune des victimes poignardées en 2007 n'est morte du tétanos.


Guano olympique : (n.m.) Expression désignant la perception des jeux olympiques par des personnes non férues de sport. Quel guano olympique ! Les medias ne parlent plus que des jeux de Pékin et pourtant je m'en torche !


Hélastrique : (n.f.) Erection maritale pour une femme peu encline à la bagatelle et qui a envie de dormir. L'épouse qui ne supporte plus les exigences sexuelles de son mari a tout intérêt à l'envoyer chez une copine nymphomane qui lui sautera à l'hélastrique.


Pédrophile : (adj.) Qui aime Pédro. La Trollette serait à la tête, dit-on, d'un réseau pédrophile.


Pus-lover : (n.m. angl.) Personne pervertie qui boit avec plaisir le liquide jaunâtre qui se forme aux points d'infection de l'organisme. Quelle chance il a, ce pus-lover : il a hérité d'un furoncle d'Amérique !


Râteaumique : (n.m.) Echec si cuisant dans une tentative de séduction amoureuse qu'il donne envie de s'enterrer dans un bunker. Cette meuf, c'était une vraie bombe, mais je me suis pris un râteaumique !


Siliconoclaste : (n.m.) Personne qui ne supporte pas les prothèses mammaires et cherche à les détruire par tous les moyens. A Pékin, les siliconoclastes utilisent des casse-tétés chinois.


Speed-detting : (n.m. angl.) Technique visant à contracter le maximum de crédits en un minimum de temps. J'ai participé à un speed-detting dans les grands magasins : j'ai dépensé sept ans de salaire en sept minutes !


Wonderbraguette : (n.f.) Fente de devant d'un pantalon munie de coussinets destinés à faire pigeonner les organes masculins. - Ouaaaah, impressionnant ! Tu as mis une wonderbraguette ? - Non, je souffre juste d'éléphantiasis.

mercredi 2 janvier 2008

Tant-BourrinParce qu'on le voeux bien !

Et voilà une nouvelle année qui commence, avec son lot de rêves, de craintes et d'espérances mélangés.

Mais qui dit "nouvelle année" dit également "corvée des cartes de voeux à envoyer". Oui, je dis bien "corvée" car quand on compte un lectorat de plusieurs milliards de millions de milliers de centaines de dizaines de lecteurs comme nous, envoyer une carte de voeux personnalisée à chacun d'eux relève de l'apostolat.

Heureusement, la tecnique est là pour nous sauver !

Eh oui ! Rappelez-vous du générateur automatique de poèmes, du générateur automatique de ragots et du générateur automatique de promesses"... Vous avez déjà deviné la suite : je me suis attelé à l'élaboration d'un générateur automatique de cartes de voeux personnalisées !

La carte de voeux que vous allez donc trouver dans la suite de ce billet est le fruit du croisement de quatre champs variables comportant respectivement 50, 50, 100 et 120 occurrences possibles. Cette carte est donc unique ou presque, puisqu'elle représente un tirage parmi 30 millions possibles. Vous pouvez donc considérer que cette carte vous est propre et que personne d'autre au monde n'aura reçu la même !

Et si (même si cela paraît bien peu improbable !) celle-ci ne vous satisfaisait pas entièrement, il vous suffit de cliquer sur le bouton en dessous pour en générer une autre. On vous gâte !

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