Blogborygmes

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jeudi 22 mars 2012

Tant-BourrinKrach !

Des mots, des mots, des palanquées de mots, des tétraflopées de mots, quelques dessins parfois (merci Onc' Andiamo), mais de musique point, depuis bien trop de temps sur ce blog... Il était grand temps de corriger cette dérive, ce qui va être fait aujourd'hui !

Il y a quelques semaines - quelques mois, même, devrais-je dire -, alors que la crise de l'euro occupait la une de tous les journaux et que le CAC40 tenait une forme plus proche de celle d'une bouse de vache diarrhéique par temps de pluie que de celle d'un body-builder bourré de stéroïdes anabolisants, j'avais concocté un chtit texte de chanson joyeusement intitulé "Krach !", à chanter sur l'air non moins joyeux de "Boum !" du grand Charles (non, je ne parle pas de de Gaulle !)...

Seulement voilà, vous connaissez déjà, vous, lecteurs (et parfois auditeurs) fidèles de ce blog, mes immenses qualités vocales qui feraient passer un âne enroué pour le nouveau Placido Domingo... Les quelques essais auxquels je me suis livré m'ont vite convaincu de remettre ma chanson dans ma culotte (sans parler de l'effet gyroscopique sur Charles Trénet dans sa tombe).

Sauf que, quand on est cossard comme moi, renoncer à un billet déjà écrit n'est pas chose facile, d'autant que le thème reste d'actualité : si certains imaginent aujourd'hui que la crise est largement derrière eux, je ne saurais que trop leur conseiller de penser à bien serrer les fesses, mon petit doigt me dit qu'on n'en a pas encore fini et que l'on pourrait connaître un été meurtrier !

J'ai donc proposé à une bonne âme et une bonne voix de s'y coller à ma place... et, sans faire l’œuf et sans ergoter, elle a accepté de le faire, et avec quel talent ! Oui, vous l'avez déjà deviné : notre star de la chanson blogborygmique est de retour, la Poule remonte sur scène et reprend le micro !!! :~D


Krach !

by la Poule
Paroles : Tant-Bourrin (d'après Charles Trénet)
Musique : Charles Trénet
Arrangements : La Poule et Chouchou


Téléchargeable directement ici


Les pièces de monnaie font cling cling cling
Et les tiroirs-caisses tchac tchac dzonc tchinc
Han ahan, les ouvriers rament
Et les gros banquiers font miam miam miam

Mais... krach !
Quand la bourse fait krach
Les nerfs des traders craquent
De voir partir tant d'oseille

Clac !
Ils ont pris une claque
A décorner un yak
Et ça leur cuit les oreilles

Tout a changé depuis peu et ça pue
Le système est foutu, oui ça pète
Malgré toutes les rustines, on n'a plus
Qu'à crouler doucement sous la dette

Cloaque
La finance est un cloaque
Et pendant qu'elle fait krach
Viens mon amour, f'sons crac-crac !

Les liasses de billets font fric fric fric
Les grosses Rollex font tic tac tic
Vroum vroum vroum font les limousines
Des patrons qui ferment les usines

Mais... krach !
Quand la bourse fait krach
Les cours font patatrac
Et ça finit en carnage

Craques
Ils nous ont dit des craques
Et nous mènent tout à trac
Sur une voie de garage

Les billets doux valent mieux que les verts
Et l'amour peut faire des merveilles
C'est le moment, il faut tout foutre en l'air
Il est temps qu'enfin l'on se réveille

Krach !
Quand c'monde aura fait krach
Ce sera l'amour braque
Et nous ferons tous crac-crac !



Et, sous vos applaudissements, je cède la parole à la Poule qui va vous narrer le making-of de l'enregistrement, avec l'aide précieuse de son chouchou...


La PouleKrach : le making-of

La réalisation de la mise en musique est conjointe Chouchou and I :

  • Chouchou au charango. C'est l'occasion d'écouter cet instrument, dessiné dans ma précédente planche (il se trouve que Patrice en joue aussi), qui est moins connu dans nos contrées que le ukulélé récemment remis en vogue, notamment par Thomas Fersen. Donc le charango, c'est ce qui fait le bruit de cordes plus aigu que la guitare. L'intro est au charango, quelques petites notes, la guitare entre, puis on entend le charango qui se met à faire des guiling-guiling rapides. Il joue tout au long du morceau.

(Tiens, je pourrais faire une conférence sur le charango.)

  • Chouchou au bombo. C'est le boum-boum très grave. Le bombo est un gros tambour (le nôtre fait dans les 60 cm de diamètre), cylindre de bois avec une peau de chèvre tendue à chaque bout.
  • Chouchou et moi aux "petites percussions" : Tic toc et chi-chi-chi-chi
  • Chouchou au "pipeau". En fait, c'est une quena !
  • Moi à la guitare et au chant (oui, pour le chant vous vous êtes sûrement doutés que c'était pas Chouchou).

Le rythme qu'on a joué est à la base un rythme de taquirari. Si vous voulez en savoir plus là-dessus, il faut demander à Chouchou de vous faire une conférence. Mais attention, avec l'historique, la géopolitique bolivienne qui va avec, ça peut aller chercher loin !

Je ne pense pas que ce soit nécessaire d'ailleurs, puisque la chanson est telle que ça ne ressemble plus du tout à un taquirari !

On n'a pas joué tout en même temps, mais une base charango-chant, puis piste par piste en écoutant au casque.

Accessoirement, on s'est bien marré ! :D


PS : voici les accords qu'on a faits sur le texte, histoire d'en faire profiter les lecteurs :)

lundi 19 mars 2012

Saoul-FifreLe catéchisme pour les nuls

Blanche avait suggéré comme titre "Les évangiles expliquées aux athées" mais j'ai préféré sacrifier à la modernité.

Jamais vu un esprit aussi questionneur, aussi "coupeur de poil de cul en quatre", aussi avide de rigueur philosophique que celui de Blanche. A part le BPC (Bio-Personnal-Computer) de Tant-Bourrin, mais non, même pas, Blanche était encore plus décortiqueuse de concepts. Elle envoyait tout le temps ses brigades de neurones surexcités à la recherche des invraisemblances, des contradictions et pas une ne devait leur échapper. Bien sûr, toutes ces histoires de maman du fils de dieu sans être la femme de dieu ne lui semblaient pas très étayées, son assomption il y a 20 siècles en Palestine, puis sa redescente sur les bords du gave de Pau devant une unique témoin, vierge imaginative, lui paraissaient manquer d'arguments scientifiques suffisant à emporter sa conviction. Mais, si Blanche préférait les faits au flou, elle était aussi dotée d'une grande curiosité, d'un immense respect pour autrui et ne refusait rien a priori, comme l'honnêteté intellectuelle l'exige.

Elle eut d'ailleurs l'occasion d'exercer cette ouverture d'esprit en tombant amoureuse de Billy, un solide croyant, "catholique romain", comme disait ma sœur quand elle voulait que les Témoins de Jéhovah débarrassent plus vite son paillasson. Le patient Billy eut donc à subir les rafales de questions d'une Blanche toute contente d'explorer le vaste monde de la religion, nouveau pour elle. Billy lui répondait en citant ses sources et ils se mirent à lire ensemble le Livre.

Blanche se souvint des billets où je parlais de ma non-foi mais de ma sympathie profonde pour l'auteur probable des béatitudes et de toutes ces paraboles si parlantes et à l'esprit si innovant. Jésus était en complet décalage avec son époque. Là où les pharisiens et autres zélotes parlaient de soumission à la Loi, de châtiment, le Christ répondait par le pardon, l'humilité. Au Dieu vengeur succédait le Dieu magnanime, un fils venait nous parler de son père attentif aux souffrances des plus pauvres.

Oui, il n'avait pas échappé à Blanche que j'avais beaucoup lu la Bible et qu'il m'en était resté des traces. Elle m'envoya donc un mail où elle me disait que Billy et elle avaient lu ensemble le passage sur la femme adultère .

- Tu vois ? A un moment, il est dit que Jésus écrit par terre des trucs. Tu sais ce qu'il écrit, toi ?

- Ben écoute, de mémoire, il était en train de haranguer la foule, et comme toujours, il y avait moitié de gens convaincus, sa claque, quoi, ses disciples, et moitié de gens qui le haïssaient, qui étaient venus pour le piéger et l'envoyer ad patrès, si possible, sous la liste d'accusations non limitative d'infidèle, de perfide, de parjure, de renégat... Judas était encore un prénom très apprécié à l'époque, faut dire qu'on était en Judée, c'était un peu comme s'appeler François chez nous... Bon faut que tu comprennes que Jésus était le roi de la com', c'était un tribun de choc, il avait tout, il avait la voix, les idées, l'empathie, le sens de la formule, et surtout le rythme. Très important, le rythme. L'importance des silences. Laisser foncer l'adversaire comme un bœuf, esquiver, rester calme. Qu'il soit bien clair pour tout le monde que l'autre pharisien n'a aucune confiance en lui-même et qu'il n'est motivé que par la haine. Jésus lui, il a un beau tee-shirt flashy avec écrit "With God on my side" sous son sourire craquant de surfer.

Les méchants juifs orthodoxes, là, ils ont gambergé pendant toute la nuit pour trouver la faille de sa cuirasse, comment le troncher, ce fils de pute qui vide leur temple. T'as pas lu le dernier sondage ? 79 % des juifs pratiquants le trouvent cool ! T'imagines ? Il nous tient par les couilles. Bon, ya un des vilains qui a une idée : on a qu'à le rendre complice d'un supplice bien dégueu dont parle la Thora, comme ça il va y perdre sa réputation de gendre idéal bien gentil... Le lendemain, ils en délèguent un pour lancer le scud : T'en pense-t-y quoi, de la lapidation comme qui que la Loi elle nous ordonne de le faire à cette salope ?

C'est là qu'il faut bien voir la situation. Le haineux, il bave, il est sûr de son coup, il est pas loin de décharger dans sa djellaba à l'idée de lui donner sa mère, au Jésus. Rictus effroyable sur toutes les faces des ennemis. Silence un peu inquiet chez les supporters. Jésus ne bronche pas. Il reste assis par terre, ne lève pas les yeux vers son contradicteur ni vers la femme attachée, il fait des gribouillis sur le sol avec un doigt, d'un air de profond désintérêt. Les pharisiens s'énervent à gros bouillons. Pourquoi il répond pas ? Il peut répondre que oui ou non et dans les deux cas, il est mort. Ça commence à se voir, qu'ils ont les boules comak. Ils transpirent la peur de perdre, la crainte de se ridiculiser, alors ils repartent à l'attaque : Alors, qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse, d'après toi, tu vas nous le dire ? Ils ne s'aperçoivent pas qu'ils deviennent geignards, suppliant un Jésus toujours à ses zigouigouis psychologiques dans le sable, l'air de dire : hein, vous êtes emmerdés, là, si on vous dit pas quoi faire, vous êtes fichus, hein ? Vous êtes bien des moutons mâtinés de loups, tous, vous attaquez en meute les plus faibles, ça vous renforce dans votre statut de bons juifs. Bon il leur dit pas, mais il les inquiète, il les tient en haleine.

Puis il se remet lentement sur ses pieds en dépliant son corps et, jetant un regard circulaire, leur porte l'estocade : Que celui d'entre vous n'ayant jamais pêché lui jette la première pierre

Allez, circulez, ya rien à voir, aurait dit Coluche, la séance est terminée, braves gens !

Saint Jean l'évangéliste n'en pipe mot, mais là, je verrais bien les disciples lui entonner une ola d'enfer...

mardi 6 mars 2012

AndiamoMadame Rodatti

C’était une « petite vieille » bien comme il faut, Madame Rodatti. Elle habitait un petit pavillon, situé dans une petite rue d’une petite banlieue à vingt minutes d’autobus tout au plus du grand Paris.

Un petit jardin entourait le petit pavillon, une petite allée de ciment lui permettait depuis la petite rue d’accéder à sa petite maison sans crotter ses petits pieds.

Une petite vieille bien comme il faut, vous dis-je. Elle avait gardé de sa Toscana natale un petit accent chantant, et quelques mots d’italien émaillaient sa conversation, surtout quand les paroles sortaient un peu vite de sa bouche. Elle n’était pas peu fière de répéter qu’elle avait vu le jour à Firenze, Florence comme vous dites, vous les Français.

Madame Rodatti tout habillée de noir était veuve. Son Mario était parti depuis deux ans maintenant, emporté d'urgence à l'hôpital un soir du mois d'août, il n'en était pas revenu.

Elle n’aimait pas les conflits Madame Rodatti. Ainsi, un jour, son plus proche voisin se plaignit que la branche de son cerisier dépassait largement la limite de propriété, occasionnant par le fait une ombre préjudiciable à la bonne pousse de ses tomates. Il la pria un peu vertement, il est vrai, de bien vouloir faire pratiquer l’ablation pure et simple de la branche « ombragère ».

Madame Rodatti le gratifia de son désarmant sourire et l’invita à venir réfléchir au problème devant un verre de « Marsala all’uovo ».

- C’est moi-même qué jé lé fabrique, assura-t-elle, j’achète solamente lé vino, dou « Marsala » un vino de Sicilia sussurait-elle sur le ton du secret, et lé reste c’est oune preparazione, qué jé garde, elle se transmet dans la mia famiglia dépouis lontane... Lontane.

S’en suivait un sourire à liquéfier le pire des querelleurs.

Monsieur Pierron, le voisin un peu colérique accepta l’invitation, un verre puis deux…

- Hummm ! Il est bon, votre apéritif, Madame Rodatti, toutes mes félicitations ! Et puis, vous savez, pour la branche, rien ne presse, nous verrons cela en novembre ou en décembre... Si vous voulez je pourrai le faire, ainsi il ne vous en coûtera rien, un p’tit apéro peut-être ?

- Que felice ! C’est trop gentil, signore Pierron, grazie mile.

Chacun rentra chez soi. Les journées d’été passaient tranquilles, les grandes vacances étaient arrivées. La rue, pourtant calme d’ordinaire, semblait en ces temps de chaleur encore plus endormie.

On était aux environs du 14 juillet, la lourde chaleur de la journée n’était pas encore dissipée. Madame Rodatti, qui sommeillait plus qu’elle dormait, entendit, par sa fenêtre laissée ouverte à cause de la chaleur, un remue-ménage insolite. Machinalement, elle regarda l’heure : l’antique réveil aux aiguilles phosphorescentes indiquait une heure trente.

Elle se leva, se tenant le dos, puis alla ouvrir sa porte. Une ambulance était garée devant la maison de Monsieur Pierron. Tout en claudiquant à cause de ses vieilles douleurs, elle alla jusqu’à la porte du jardin.

- Ma qué passa, Madame Pierron ? demanda-t-elle à l’épouse de son voisin qui se tordait nerveusement les mains en voyant son pauvre mari écumant, gémissant et tordu par la douleur, se débattre sur la civière que l’on chargeait dans le mille kilos Renault servant d’ambulance.

- C’est mon Claude, il a été pris de violentes douleurs au ventre, le médecin de garde a fait venir une ambulance, « on » l’emmène à l’hôpital !

- Mamma mia, pauvre Monsieur Pierron, jé vais dire ouna prière à la Madonne per lui.

Deux jours plus tard, le bon Monsieur Pierron décédait. Les médecins de l’hôpital Saint Louis, n’avaient pas su identifier le mal qui avait emporté leur patient.

Madame Pierron leur avait expliqué que la veille il avait simplement mangé des tomates de leur jardin, les premières de la saison, et tous deux s’étaient régalés. Avaient suivi des œufs sur le plat, ces œufs provenaient de leurs poules, des « extra frais ». Non, vraiment, elle ne voyait pas ce qui avait pu le rendre malade au point de le faire mourir.

Quelques semaines passèrent. Son voisin d’en face, Monsieur Chapuis, venait de s’acheter une automobile, une quatre chevaux Renault grise toute neuve, la première voiture de la rue et sans doute du quartier. Il l’avait garée devant la porte de Madame Rodatti. La rue étant étroite, il avait arrêté sa voiture à cheval sur la rue et le trottoir.

Si près de la porte de Madame Rodatti que cette dernière eût toutes les peines du monde à sortir de chez elle afin de se rendre au marché. Mais au retour chargée d’un grand cabas rempli de ses provisions, elle fut encore plus embétée, elle ne réussissait pas à faire glisser son sac entre l’auto et sa clôture.

Elle traversa, sonna à la grille de Monsieur Chapuis. Ce dernier déboula avec sa mine des mauvais jours…

- Ben quoi, qu’est-ce que tu veux, la vieille ?

- Monsieur Chapouis, pouvez-vous pousser votre macchina, perqué jé né peux pas rentrer à la casa !

- Vieille peau, tu peux pas « causer » français comme tout le monde ? Et puis j’espère que tu n’as pas rayé « ma » peinture avec ton cabas pourri.

- Vous fachez pas, Monsieur Chapouis, vénez plutôt prendre l’apéritif, on sé calméra un peu ! Madame elle peut vénir anche ?

- Non, elle a du boulot !

Après avoir poussé sa voiture, c’est en grognant qu’il entra chez Madame Rodatti.

- Allons, détendez-vous, Signore Chapouis ! Tenez, buvez et donnez-moi des nouvelles comme on dit chez vous.

- MMMH ! Effectivement, c’est bon, c’est quoi au juste ?

- Du « Marsala all ‘uovo » qué jé prépare moi-même.

- Je me suis un peu emporté tout à l’heure, mais que voulez-vous je suis un sanguin.

- Un autre ?

- C’est pas d’refus…

Quelques jours plus tard, on emportait Signore Chapuis à l’hôpital. Une ambulance était venue le prendre sur son lieu de travail, il était tourneur chez « Cazeneuve » une usine dans laquelle on fabriquait des machines-outils, cette usine était située à la Plaine Saint-Denis.

L’hôpital Bichat tout proche l’avait accueilli. Trois jours plus tard, il y décédait.

Les médecins avaient interrogé ses collègues : qu’avaient-ils mangé le midi à la cantine ?

- Des tomates en salade, puis du boudin aux pommes... Mais vous savez, à part Paulo, personne n’a été malade, c’est pas là qu’il faut chercher !

Novembre, puis décembre ont passés. La branche du cerisier est toujours là. Il n’y a désormais plus de voiture garée devant chez Madame Rodatti, sa veuve l’a vendue, qu’en ferait-elle ? Elle ne sait pas conduire !

Madame Rodatti, ce matin-là, se rend à la sécurité sociale, elle va se faire rembourser une visite chez « son » rhumatologue .

- Votre nom Madame ? demande l’employée au guichet.

- Madame Rodatti.

- Nom de jeune fille s’il vous plaît ?

- Borgia, Gabriella Borgia….

Il est des poisons comme ça qui, une fois absorbés, sont parfaitement inoffensifs, mais associés à un autre produit, ils deviennent foudroyants… Le double effet kiss cool en quelque sorte!