Blogborygmes

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mercredi 22 juillet 2009

Tant-BourrinProduits dérivés (5)

Il vient un temps où il faut savoir reconnaître ses échecs : nos précédentes tentatives de diversification, que ce soit dans le domaine de l'hygiène dentaire, de la santé, de la beauté ou de la propreté des sanitaires, ont été relativement décevantes en terme de résultats. Les 380 millions d'euros investis dans la recherche pour développer nos produits dérivés n'ont à ce jour engendré que 8 euros et 43 centimes de chiffres d'affaires, ce qui laisse les comptes du Groupe Blogbo SA Inc. Ltd. légèrement dans le rouge cramoisi.

La situation est d'autant plus préoccupante que nous avons une douzaine de procès en perspectives, du fait de quelques clients pinailleurs qui s'offusqueraient de la piètre qualité de nos produits et de quelques décès inopportuns liés à leur utilisation. Les gens cherchent vraiment la petite bête de nos jours !

Mais comme nous ne sommes pas du genre, dans les laboratoires Blogbo, à nous laisser abattre par de telles pécadilles, nous nous sommes remis au travail d'arrache-pied pour concevoir LE produit dérivé qui boostera nos comptes. Mais pour limiter les risques, nous avons cherché à copier trouver l'inspiration du côté des produits qui marchent très fort en ce moment.

Et nous avons trouvé !

Vous avez sans doute entendu parler de cette boisson à base de taurine qui a un très grand succès parmi les jeunes : elle équivaut à une bonne vingtaine de tasses de café et leur donne l'énergie de gesticuler danser toute la nuit sans ressentir la moindre fatigue.

Eh bien nous avons senti qu'il y avait un créneau à prendre chez les vieux, chez ceux qui ne vont pas danser mais préfère aller se coucher à 9h30 après avoir somnolé devant un épisode de Derrick.

Nous avons donc conçu "GREY SNAIL", la boisson du troisième âge, à base de snailine, dont la consommation équivaut à celle d'une vingtaine de camomilles !





Avec Grey Snail, plus besoin d'attendre Derrick pour trouver le sommeil, vous piquerez du nez pendant votre partie de dominos de l'après-midi, sous l'oeil admiratif de vos compagnons de maison de retraite !

Oui, avec Grey Snail, hibernez, même en été !

Merci qui ?

Merci Blogborygmes !

jeudi 9 juillet 2009

Saoul-FifreLe comble de la jardinière

Calune possède un balcon bien garni, et entre autres choses par une vaste jardinière accueillante. Je la connais, elle va encore grincher que je dévoile sa vie privée, que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais justement, elle aussi me maile souvent, alors on est quitte. Elle reste quitte au sujet de ma boîte. Dans cette jardinière elle a planté des tomates. Pourquoi des tomates ? Parce que c'est rouge. C'est essentiellement politique. L'amour est cerise et le braquemart turgescent est tomate aussi, voire aubergine, chez certains nobles à sang bleu. Mais la révolution a prospéré sur le fumier de l'ancien régime, et les profiteux, ces gourmands, faut leur couper la tête.

Puisque l'on en est aux usurpateurs, j'en suis un beau vu qu'elle me croit spécialiste en ces léguminacées gorgées de jus, moi qui me targue d'être un détaché cultural. Le jardin est mon alter ego. Nous nous observons mutuellement, je suis sa muse, il est mon inspirateur. Je me méfie des tropes trop normatives. Je ne suis pas le genre à obéir aux conseils d'Hubert le jardinier . Cette année, j'ai planté mes tomates sur un terrain fertilisé à donf pendant plusieurs années par le lama et les chevaux. J'ai donc estimé que le facteur limitant n'était pas la fumure et j'ai laissé mes plants se vautrer dans la luxuriance la plus décomplexée. J'arrose à la raie et les fruits murissent, gonflent, se remplissent, se saturent de senteurs saturnales. Leur peau se tend comme celle d'un tambour. La sève pulsée dans les veines bat son rythme lancinant et prometteur de dégustations juteuses. Je palpe des rondeurs molles à souhait sous la paume. Je me laisse alors aller à les cueillir sans remords. J'aime à penser que leur prédilection est d'être mordues à pleines dents, juste arrosées d'un filet d'huile d'olives, plutôt que la déréliction, oubliées, plissées, desséchées.

La solanine (petite fille seule, en castellano) est un poison violent présent dans la belladone, le tabac, le datura, la mandragore et ... la tomate. Quand Calune me dit qu'elle adore cette odeur forte, se renifler la main après en avoir touché les tiges, j'espère simplement qu'elle ne pousse pas la tendance morbide jusqu'à s'en lécher les doigts et les babines ?

Elle a eu beau chercher, lancer des appels au secours, elle n'a pas trouvé de tuteurs suffisamment rigides et longs. Résultat, la tige maîtresse de son plant, pourtant vigoureux, s'est pitoyablement pliée. La solution, pourtant simple, en pincer le bout, n'eut pas l'heur de lui sourire car elle répugne au gaspillage. Spectacle désolant que ce tronçon tristounet pendant lamentablement, languissant après un peu d'aide, quelques soins, de chauds encouragements ? De toute façon, il faut savoir raison garder et modérer ses espérances. Une belle plante d'1 m 50 de hauteur devrait pouvoir combler largement les attentes les plus gloutonnes. Alors, taillons, bloquons la montée de sève qui favorisera d'autant plus le gonflement des organes floraux encore juste initiés mais bientôt délicieusement fructifères.

Ah oui, j'oubliais ! Je dois à Ophise l'explication de mon titre ! Le comble de la jardinière, c'est de se mettre à poils devant ses tomates pour les faire rougir.

Tous les petits de maternelle le savent.

mercredi 1 juillet 2009

Tant-BourrinLe blogbodico (9)

Je le sens bien : à l'approche des vacances, lecteurs et lectrices abhorrés adorés, vous avez envie de vous changer les idées. Ne pouvant décidément rien vous refuser, j'ai donc décidé de vous offrir du neuf sur ce blog.

Oui, le tome neuf du Blogbodico, que j'avais un peu délaissé après les tomes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8.

C'est donc reparti pour une nouvelle livraison. Je vous souhaite à tous une bonne fournée ! :~)




Alcoolonie de vacances : (n.f.) Séjour organisé pour accueillir un groupe d'enfant et les initier à la beuverie. Cet été, je pars en alcoolonie de vacances dans le Beaujolais. C'est ce qui s'appelle passer ses vacances au verre !


Cahier-décharge : (n.m.) Cahier compilant un ensemble de textes et de photos à caractère érotique, propice à la pratique de l'onanisme. - Il est superbe, ton cahier-décharge, mais pourquoi as-tu passé du typex un peu partout ? - Ce n'est pas du typex.


Chattellite : (n.m.) Homme qui tourne autour d'une jolie femme et plus précisément de son sexe, ce dernier constituant le centre de gravité de toutes ses pensées lubriques. Un chatellite peut également être en orbite autour de la lune. Homonyme : chatte-élite (sexe d'une poule de luxe inaccessible au commun des mortels).


Cri-Eugénie : (n.m., en référence à l'impératrice Eugénie qui était coïtophobe) Hurlement de plaisir émis par une femme frigide en vue de simuler le plaisir. Le cri-Eugénie fait chaud au coeur des maris naïfs.


Croquis gnôlé : (n.m.) Technique de dessin relevant du cubicubisme (voir ce mot). J'ai fait ce croquis gnôlé après une trentaine de mignonnettes.


Cubicubisme : (n.m.) Mouvement artistique initié par des peintres tels que Pablo Picolo et Georges Branque consistant à peindre dans un état de conscience modifiée par l'absorption prélable et en grande quantité de vins de tables en provenance de différents pays européens. Le cubicubisme, c'est à gerber !


Grappe porcine : (n.f.) Paire de testicules particulièrement sales et peu ragoûtants. En cas de soupçon de grappe porcine, il est recommander de la lâcher.


Kaputalisme : (n.m.) Résidu, après effondrement sur ses propres bases, d'un système de production dont les fondements sont l'entreprise privée et la liberté du marché. Le kaputalisme peut être opposé au fossecommunisme.


Kréma-thorium : (n.m. inv.) Bonbon parfumé aux isotopes radioactifs d'un métal de la famille des actinides. Trop mortels, tes Kréma-thorium !


Macchabécédaire : (n.m.) Livre destiné à apprendre l'alphabet et la mort aux enfants. A comme abattu, B comme butté, C comme clamsé, D comme défunt... Quel magnifique macchabécédaire !


Parasétamoule : (n.m.) Produit pharmaceutique destiné à favoriser la pilosité pelvienne chez la femme et à faire monter la fièvre chez certains hommes. Après que sa compagne eût pris une dose de parasétamoule, René-Louis Lafforgue composa "Julie la brousse".


Velcrotte : (n.f.) Déjection canine possédant la propriété de rester fermement collée à la semelle du passant inattentif qui a marché dedans, en dépit de tous ses efforts pour s'en débarasser sur le bord du trottoir ou à l'aide d'un mouchoir en papier. La permanence de l'adhésivité des velcrottes est également appelée excrémanence.