Blogborygmes

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lundi 19 avril 2010

Saoul-FifreVite, chie, c'est l'intestin !

Ô funérailles ! J'ai raté mon tour de billet ! Qu'est-ce que je vais prendre comme savon par Tant-Bourrin ! Ouillouillouille mes fesses, rien que d'y penser, le soufflet de la forge s'y met et la braise y rougeoie méchamment. J'ai honte ô oui j'implore ton pardon ô Grand-Bourrin et puis je m'excuse moi-même, même si je sais que ce n'est pas poli mais je n'ai pas le temps d'attendre ta réponse.

Je ne vois qu'une solution pour me racheter à tes yeux : je m'engage solennellement ici même à rédiger trois billets consécutifs en manière de pénitence. C'est-y pas honnête, comme proposition ? Si si, c'est excessivement honnête et d'ailleurs trop honnête pour être vrai, en fait. C'est dommage, je le reconnais, mais il s'agissait encore une fois et malheureusement pour vous, d'une mauvaise plaisanterie, du genre de celles dont je suis coutumier et auxquelles je vous ai habitué. Vous êtes mithridatisés en quelque sorte, et je vous inocule dorénavant mes toxiques à sec, sans remords ni voix intérieure courroucée.

Non, sans dèc', vous y avez cru ? Ça va pas dans tête à vous ? Trois billets à la suite, mais comment y arriverais-je, mes braves grognards, fidèles lecteurs, spectateurs attentifs de ma sénescence ? Sans vous commander, je souhaiterais que vous visualisiez bien ceci : ma cervelle est en phase de liquéfaction, vous pouvez entendre le doux clapotis du petit lait qui s'échappe par les fentes de la faisselle. Mes idées adoptent une forme fluide, fuyante, on en aperçoit le fond, ou pas, c'est selon, sa transparence ressemble de plus en plus à de la vacuité et des reflets glissent d'une façon aléatoire à sa surface.

On y plonge, on y coule, on s'y noie. Il suffit d'ouvrir la bouche pour y perdre la vie. De humer, de respirer, d'espérer quelques bulles. Je ne souhaite à personne de sombrer dans mon bocal à réflexions. Il y règne un univers glauque, moite, poisseux. Les mots y moisissent du désespoir de devenir un jour des phrases. Enfers et putréfactions. Seule issue de secours : rajouter de l'alcool à ce pot-au-noir chaud et humide pour en endiguer la fermentation. Halte. Douane zoll. Oui vous les bactéries anxiogènes, on ne passe plus ! Le seuil de tolérance est atteint, vous me resservirez un peu de ce délicieux Saint-Pourçain blanc, malgré son arrière-gorge diplomatiquement sulfureux. Calune me conseille de lâcher la poire pour reprendre la plume ??? Comme si l'une empêchait l'autre, non mais je rêve, ça fait bien six mois qu'elle saute son tour, entre autres, alors est-elle en position, si j'ose dire, de me faire la morale ? Sur le fond, je suis d'accord pour lâcher la poire qu'on a porté l'autre jour avec Bof à l'alambic. Un léger dérapage acétique l'a rendue impropre à la consommation humaine mais elle reste apte à la désinfection des plaies de l'âme.

La gourmandise doit céder le pas devant l'urgence à noyer les microbes.

vendredi 9 avril 2010

Tant-BourrinBouché

Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas stressé les oreilles en couinant une petite chanson de ma composition. Réparons donc illico cet oubli.

Voici, en exclusivité mondiale pour les lecteurs de Blogborygmes, "bouché", une chanson que j'ai écrite avec mes tripes. Spéciale dédicace aux durs de la feuille, aux seconds couteaux, aux pas francs du collier, à ceux qui ont plein de travers, mais aussi aux gens bons....




Bouché

Paroles (!) et musique (?) : Tant-Bourrin


Téléchargeable directement ici


J’étais puceau, sorti tout droit de ma Creuse.
Quand je t’ai vue, l’effet bœuf que tu m’as fait !
T’as juste dit en riant : « c’est moi, l’osseuse ! »
Comme un couillon, je t’ai offert un bouquet.

Moi, je faisais partie de ces gars loyaux
Qui manquent juste un petit peu de cervelle,
Mais toi, tu m’as pris pour un mignon dévot
Parce que j’avais entre mes mains deux missels.

Bouché, bouché, notre avenir est bouché.
Entre nous deux, ça ne fait plus que barder.
Nos sentiments auraient dû rester cachés
Car notre amour a fini par se viander.

On a taillé une bavette un moment.
Tu m’as dit que t’écoutais le groupe Abba,
Que tu lisais un pavé d’Chateaubriand,
Que tu créchais dans un vieux gîte à la noix.

Mais t’as pas dit que t’étais plus un tendron,
Que tu voulais juste vivre à mes crochets,
Que tu rêvais d’avoir cinq ou six lardons,
Sinon, c’est sûr, je n’aurais jamais flanché !

Bouché, bouché, notre avenir est bouché.
Entre nous deux, ça ne fait plus que barder.
Nos sentiments auraient dû rester cachés
Car notre amour a fini par se viander.

Pour te payer ces robes qui te boudinent,
Plus d’une fois, j’ai dû casser mon cochon.
Depuis que t’as voulu refaire ta poitrine,
Mon compte en banque est vide, j’ai pas le rond.

Mais aujourd’hui il faut que je te confie
Que je me bouge et que je me décarcasse.
Ça va changer, compte donc tes abattis !
Je vais bientôt mettre fin à cette farce !

Bouché, bouché, notre avenir est bouché.
Entre nous deux, ça ne fait plus que barder.
Nos sentiments auraient dû rester cachés
Car notre amour a fini par se viander.

Voilà, c’est fait, je n’ai pas fait de quartier
Et j’ai tranché dans le vif tout aussitôt.
En m’échinant, j’ai découvert, épaté,
Ta tendreté sous le fil de mon couteau.

Bouché, bouché, notre avenir est bouché.
Entre nous deux, ça ne fait plus que barder.
Nos sentiments auraient dû rester cachés
Car notre amour a fini par se viander.

samedi 3 avril 2010

Saoul-FifreBonjour

Je ne sais pas si vous vous en souvenez, car je vous parle d'un temps que seuls les plus anciens d'entre vous ont connu, mais j'ai écrit des billets sur ce blog, à une époque. C'était le bon temps, comme on dit, les idées fusaient, les mots jaillissaient joyeusement, facilement, comme par magie, c'était la fête perpétuelle du langage et du rire. Mais je vais arrêter d'en parler, je me fais du mal.

Aujourd'hui, bien sûr, rien n'est pareil, j'ai perdu la mémoire, mes phrases sont incohérentes pour la plupart et je ne sais plus où j'habite, si quelqu'un pouvait me ramener chez moi, il serait bien aimable et je lui en aurais beaucoup de reconnaissance. Mais de quoi étais-je en train de vous entretenir ? Ah oui, l'autre jour, Calune m'a envoyé un mail en me proposant d'écrire un pastiche sur "Une chanson douce" de Henri Salvador. Chouette, une idée sans être obligé de la chercher. Par contre, sa proposition de mettre "une chatte douce" était d'un vulgaire ? Décidément, cette Calune est définitivement infréquentable, ou alors il va falloir qu'elle s'amende.

Bon je suis quand même parti de son idée, pour ne pas qu'elle se vexe, mais je suis resté dans la tonalité élégante et classieuse qui m'est naturelle et dont je ne pourrais, le voudrais-je, même, me défaire.

Je me rappelle que j'avais une rubrique qui s'appelait "Comptines pour adultes". Bon, c'est une sorte de berceuse pour adultes, mais y'aura qu'à la placer là dedans.

Même si c'est plutôt une "perceuse" pour adultes.

Une chose douce

Une chose douce, où tu m'as glissé, Papa
Une ornière rousse, d'où tu m'as tiré, Maman
Cette chose douce, je veux bien y retourner
Y glisser mon pouce, le sucer d'un air gourmand.

Tes petites miches sont trempées
Chaque fois que bave le loup Hou hou hou hou
Puis ma langue cessant de lécher
Entre tes miches vint mon doigt Wa wa wa wa

Un coup dans tes miches
Ce sera quand tu le veux
Les autres on s'en fiche
Du moment que l'on est deux.

Une chose douce
Où m'abritait ma Maman
Une ornière rousse
J'y dormais, petit enfant.

Oh la jolie vallée que voilà
Je suis né dans cet endroit là La la la la
Et le petit que je suis resté
Sur tes tétés, il s'est jeté
Pour les croquer.

La raie de tes fesses
Cachée par tes longs cheveux
Sous une caresse
Ouvre un œil voluptueux.

Cette grotte douce
Je veux y rentrer aussi
Même si tu doutes
Qu'elle fut le seuil de ma vie.