Blogborygmes

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mercredi 17 octobre 2007

Tant-BourrinLes machines souffrent aussi

Nous avons tous lu un jour ou l'autre une de ces histoires de science-fiction dans lesquelles des robots extrêmement sophistiqués en viennent à acquérir une conscience et à éprouver des sentiments avant de conquérir le monde, de tomber amoureux, de se suicider ou de se précipiter dans les magasins pour s'acheter un ravissant petit tailleur rose fuschia.

Bien sûr, tout ceci n'est que fruit de l'imagination et, une fois les livres refermés, on oublie tout cela et l'on passe à autre chose.

Mais ne vous êtes-vous jamais demandé s'il n'y avait pas un fond de vérité derrière tout ça ? Pourquoi nos ordinateurs, nos lecteurs de DVD, nos fours à micro-ondes, nos réfrigérateurs, bourrés d'électronique et de savoir-faire humain, n'auraient-ils pas une âme ou quelque chose s'en approchant ? Qui sait si votre lecteur mp3 ne pleure pas à chaudes larmes en vous jouant "Qui saura" de Mike Brant dans les oreilles ? Ou si votre batteur à oeufs ne rêve pas secrètement de devenir batteur dans un groupe de rock ?

Eh oui, il faut vous faire à cette idée : les machines souffrent elles aussi !

Comment ? Je devine un léger scepticisme dans le lectorat ? Eh bien, grâce à des techniques révolutionnaires développées par Blogborygmes, nous avons pu réaliser quelques enregistrements de machines prouvant leur très grande sensibilité.


Voici tout d'abord une bien émouvante interprétation de "Ne me quitte pas" par un GPS. Poignant, non ?

Blogbomachines - Ne me quitte pas (J.Brel)


(Téléchargeable directement ici)


Et, pour vous prouver que les machines ont bien du talent, voici un extrait de "Horace" de Corneille, déclamé avec émotion par une cafetière programmable. A quand des machines à la Comédie française ?

Blogbomachines - Horace (Corneille)


(Téléchargeable directement ici)


Les machines sont aussi des êtres vivants comme vous et moi, qui savent partager de bons moments de convivialité en se racontant de bonnes blagues. Voici un petit échange entre deux distributeurs automatiques de boisson. N'aimeriez-vous pas les compter parmi vos amis ?

Blogbomachines - Bonne blague


(Téléchargeable directement ici)


Enfin, les machines sont capables d'éprouver de doux frissons amoureux. Ecoutez le petit dialogue qui suit entre un robot-mixeur et une plaque chauffante. Ne sont-ils pas mimis tout plein, ces deux tourtereaux ?

Blogbomachines - Dialogue d'amoureux


(Téléchargeable directement ici)

Voilà. Je pense que la démonstration est imparable. Vous ne regarderez désormais plus les machines qui vous entourent du même oeil.

Merci qui ?

Merci Blogborygmes !









... et merci aussi à Kali, le logiciel de synthèse vocale développé par l'Université de Caen et le CNRS (dans le but très louable d'aider les non-voyants), sans lequel ce billet n'aurait pas été possible ! :~)

mardi 9 octobre 2007

Tant-BourrinLa forêt écarlate

Je vais aujourd'hui refaire joujou avec des bruits pour habiller sonorement un vieux poème de jeunesse, comme je l'avais déjà fait avec "angoisse".

L'étape la plus difficile a été la recherche sur le net du bruitage que j'avais en tête : celui d'une course à pied dans les feuilles mortes, le gravier, l'herbe, et si possible mélangé avec celui du halètement du coureur. Facile à formuler mais difficile à trouver : Gogol restait insensible à mes suppliques, et me m'apprêtais à renoncer à mon projet au profit d'un billet de secours (un billet sur la réalisation de fixe-chaussettes en macramé).

Bien sûr, les mauvaises langues qui hantent ce blog diront que je n'avais qu'à aller moi-même courir en forêt et m'enregistrer pour avoir ce que je voulais. Mais, premièrement, je n'ai pas le matériel d'enregistrement adéquat et, deuxièmement, est-ce que j'ai une tête à faire du jogging ou n'importe quelle sorte de sport, moi ? Non mais !

De toute façon, peu importe, car le miracle se produisit : je suis tombé sur un site fabuleux en matière d'enregistrements sonores en tous genres, le Freesound Project, un site collaboratif ou des milliers de passionnés mettent en accès libre (sous licence Creative Commons) des milliers et des milliers d'enregistrements.

Et en fouillant, j'y ai trouvé exactement ce que je cherchai. Un immense merci donc à Victorcenusa pour son fichier qui m'a ici été très utile !

Partant de là, j'ai de nouveau fait mumuse avec mon ordi et déclamé pour vous un vieux texte de ma folle adolescence, baptisé "la forêt écarlate".

Oui, je sais, encore une fois, ce n'est pas vraiment de la musique. Oui, je sais, encore une fois, je me la pète grave sur ce morceau. Et alors, ça vous défrise ?


La forêt écarlate (Tant-Bourrin)



Un petit morceau dansant pour égayer vos longues soirées d'hiver !
(téléchargeable directement ici)

lundi 1 octobre 2007

Tant-BourrinMon prochain album (6)

Bon résumons. Je suis toujours en studio en Californie pour produire mon prochain album afin de remplir mon compte en banque conquérir le coeur de tous mes fans. Mais voilà, j'ai du mal à trouver la bonne formule.

J'avais fait une première maquette. Vos réactions ont été mollassonnes.

J'avais corrigé le tir avec une deuxième maquette. Vos réactions sont restées très mitigées.

J'avais tout remis à plat et sorti une troisième mouture. La froideur de vos réactions a été quasi insultante.

J'avais changé de cap et produit une quatrième maquette que je pensais plus innovante. Vos réactions n'ont pas été aussi délirantes que ce à quoi je m'attendais.

Je m'étais alors arraché pour vous concocter une cinquième maquette de feu. Vos réactions ont été aussi chaleureuses qu'un bloc de banquise.

Bref, ça ne va pas. Si je veux espérer séduire le grand public, il faut que j'obtienne l'adhésion sans faille des gros boeufs fins amateurs de musique qui constituent mon lectorat. J'ai donc mis le feu à toutes les précédentes prises et ai décidé de tout reprendre à zéro.

Le souci, c'est que je me trouvais de nouveau sans producteur : j'avais autoproduit mon dernier projet d'album, mais j'avais fini par me fâcher avec moi-même et partir en claquant la porte. Mais bon, ce ne sont pas les producteurs qui manquent : j'ai mis Tant-Bourriquet derrière la console de mixage, et il a tout de suite vu le côté ludique de la chose en poussant les molettes dans tous les sens. Voilà qui m'allégeait d'un poids.

Alléger d'un poids ? Tiens, tiens, je me demandai s'il n'y avait pas une piste d'inspiration à creuser de ce côté-là. Je repensai à celui qui a voulu devenir un blogueur de poids dans la blogosphère, mais qui a pris le mot "poids" un peu trop au pied de la lettre.

Je me suis donc mis à composer fiévreusement et, cette fois, je suis sûr de tenir un hit interplanétaire, à même de séduire les grosses tâches auditeurs exigeants que vous êtes.

Voici donc, en exclusivité mondiale, la maquette de ce morceau qui constituera assurément la pierre angulaire de mon prochain album, dont voici le projet de pochette. Spéciale dédicace à Byby !

Ça pulse grave de la mort de sa race, non ?




Cliquez sur l'image pour voir la pochette en grand


Tant-Bourrin - Light, mon frère


T'as le look d'un Botero
Ton poids se mesure en quintaux
Une balance à bestiaux
Oui voilà ce qu'il te faut

Il faut manger light, mon frère
Il faut manger light, mon frère
Et puis faire du sport, frérot !

T'avales autant d'calories
Qu'un moteur de Ferrari
Mais niveau carrosserie
C'est poids lourd ton gabarit

Il faut manger light, mon frère
Il faut manger light, mon frère
Et puis faire du sport, frérot !

Laisse tomber la graisse d'oie
Le gratin, le Nutella
Ne me fais pas cet air-là
Mange donc ton petit pois

Il faut manger light, mon frère
Il faut manger light, mon frère
Et puis faire du sport, frérot !

T'as le look d'un Botero
Ton poids se mesure en quintaux
Une balance à bestiaux
Oui voilà ce qu'il te faut

Il faut manger light, mon frère
Il faut manger light, mon frère
Et puis faire du sport, frérot !
Et puis faire du sport, frérot !
Et puis faire du sport, frérot !
Et puis faire du sport, frérot !

(Téléchargeable directement ici)


Hem... je crains que l'histoire ne se répète encore.

De méchantes langues (pour ne pas dire des langues de péripatéticiennes) répandent la rumeur selon laquelle mon nouveau projet d'album ressemblerait un petit peu trop à ceci...

Ça sent vraiment le complot alimenté par toutes les jalousies et les rancoeurs que mon succès ne manque pas de faire naître. Parce que franchement, les ressemblances me paraissent vraiment très très minces, faut pas charrier ! Et, en sus, le fait que cet autre album soit sorti il y a quarante ans suffit-il à prouver son antériorité, hein ?