Blogborygmes

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

dimanche 31 juillet 2005

Tant-BourrinDevoirs de vacances

Puisque Saoul-Fifre et moi nous sommes bien organisés cette année pour assurer une permanence sur le blog pendant l'été, je prends donc le relais pour une petite quinzaine (à moins que le Saoul-Fifre ne trouve un accès internet quelque part dans le Limousin).

Or donc, je ne suis pas resté totalement inactif durant mes quinze jours d'absence : j'avais pris soin de mettre dans ma valise, avant de partir, un devoir de vacances, le questionnaire loufoque proposé par Obni.

Oui, je sais, je ne suis pas à la pointe de l'actualité : son questionnaire a été proposé il y a fort longtemps, il y a déjà 70 participants qui y ont répondu. Bref, j'arrive bien après la bataille. Mais je revendique de pouvoir circuler sur les départementales de l'information quand d'autres affolent les radars sur les autoroutes.

Détail amusant : parmi ceux qui ont déjà répondu, on peut noter la présence de Saoul-Fifre. Comme, sous des dehors bourrus, c'est un grand timide qui rougit aussi facilement que la lame de son couteau quand il égorge un cochon, il n'a pas osé en faire part à son lectorat favori. Réparons la chose : ses réponses sont accessibles ici.

Pour ma part, voici tout ce que ce questionnaire m'a inspiré...

Lire la suite

mardi 26 juillet 2005

Saoul-FifreLe cul fait vendre

Bon, d'accord, c'est les congés.
Bon, d'accord, je suis une grosse tache indélébile en informatique, je ne sais pas encore insérer des images, changer de police, mettre un fond musical...
Bon, d'accord, on aborde plein de sujets tabous, on agresse la totalité de la population moins une, en attaquant à la Grosse Bertha ce qu'ils ont de plus cher au monde, et on fait vomir le reliquat avec des descriptions peu ragoûtantes...
Bon, d'accord, c'est vrai tout ça, et c'est donc logique que les surfeurs jettent un œil et s'enfuient...

Mais quand même ! Ces stats sont le contraire de bandantes !

Et puis, ce que tapent les gens pour échouer chez nous, c'est vraiment pas valorisant !?

Pastis artisanal Corrèze...
Membre viril...
Vidéo saillie étalon...
Grosse cochonne gratuit...

Il faut réagir. Puisque ya que le cul qui vous intéresse, je me dévoue ! Je vous fais :

The full monty !

TATATAN !!!

  • Pensez à mettre le son !

vendredi 15 juillet 2005

Saoul-FifreEt elles tombent toutes seules !!!

Le décompte des heures de ramassage sur la propriété par le personnel saisonnier est difficilement faisable car très irrégulier mais l'on atteindra une première approximation en disant que la journée de travail des ramasseurs de châtaignes commence généralement vers les 10 heures, mais ils s'arrêtent à 11 heures 30 pour une légère collation copieusement arrosée, ce qui les amène aux alentours de 15 heures 45, heure à laquelle, d'un commun accord et très motivés, ils attaquent le chemin qui mène à la plantation où ils bossent sans presque s'arrêter jusqu'à 17 heures, ou bien 16 heures, ou bien 16 heures 30, après quoi, ayant par ce dur et dangereux labeur, bien gagné le droit à un bon rafraîchissement, ils se dirigent heureux, en un groupe d'où s'échappent des rires et des chansons, vers le bistrot "À la verveine des cocus" qui se situe à vol d'oiseau à 600 mètres, mais l'ennui voyez-vous, c'est que ya pas de chemin direct et qu'il faut rattraper la départementale et ça use les souliers.

Le chantier dure environ 4 ou 5 mois à raison de 3 bonnes journées par semaine.

Le nombre des salariés présents peut subir des fluctuations mais on ne se trompera pas beaucoup en comptant une moyenne de 5 ramasseurs par jour. Des fois le patron est tout seul, mais si ça leur pète ou si ils ont tous soudain besoin d'un peu d'argent, on peut en voir arriver jusqu'à 10 à la fois.

lundi 11 juillet 2005

Tant-BourrinLa balle

C'était jour de marché. Depuis plus d'une heure, elle traînait son gosse, un sale mioche accroché à sa jupe, qui pleurait à s'en déshydrater, sans faiblir un seul instant, pour qu'on lui achète une belle balle, celle qu'il avait vue tout à l'heure en passant devant l'étalage coloré d'un marchand de jouets.

- "Wouiiiiiiiiiin ! Wouiiiiiiiiiin ! Je veux la bahahalle ! Wouhouhouhouh !"
- "Assez ! Tu vas me rendre folle ! Ecoute, Albert, si tu ne cesses pas de pleurer tout de suite, je t'envoie une gifle !"

Et joignant le geste à la parole, elle imprima sa main sur la joue du marmot, lequel décida aussi sec de monter à 130 décibels : "BOUHOUHOUHOUH ! WOUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ! JE VEUX LA BAHAHAHALLE ! WOUIIIIIIIIIIIIN !"

La pauvre femme en était à avoir des pensées d'infanticide. Elle résista encore durant une longue heure, noyée dans un flot sonore qui devenait apocalyptique.

Malheureusement pour elle, le chemin du retour l'amenait obligatoirement à repasser à proximité du marchand de jouets. Epuisée, elle sut que son petit monstre avait gagné. Elle capitula, ce fut la reddition sans condition. Elle lui dit d'une voix usée par le combat qu'elle venait de mener : "Vas-y ! Tu as gagné... Choisis la balle qui te plaît"

Comme c'était un garçon intelligent, il choisit une balle qui rentrait bien dans le barillet de son pistolet, et d'un coup en plein cœur, il tua tranquillement sa mère.

mardi 5 juillet 2005

Saoul-FifrePoéter plus haut qu'on a le luth

Très jeune, la poésie m'a kidnappé. J'apprenais avec beaucoup de plaisir et de facilité les poèmes que l'on devait savoir "par cœur", très belle expression dont on a oublié le sens premier, "par amour", pour la galvauder dans le sens "ânonner par cœur", sans essayer de comprendre, comme un âne...

Le vrai poète s'exprime effectivement "par cœur", ou bien "de toute son âme", comme chantait Charles Trénet. Les mots ne sont pas filtrés par le cerveau avant de gagner la bouche ou la main. La poésie est de l'écriture automatique non édulcorée par des contingences sociales, politiques, commerciales, raisonnables, elle est l'expression de la liberté de l'individu, mais aussi de sa soumission à une inspiration, un génie qui le dépasse. Qui transgresse ces deux conditions est un parolier, un pondeur de textes, un pisseur de copie.

La 1ère fois que mes parents m'ont demandé quel métier je voulais faire quand je serai grand, j'ai répondu : "poète". Autant vous avouer tout de suite que je n'ai jamais réussi à faire grimper mes capacités sur la côte pentue de mes ambitions. Tant-bourrin et moi, entres autres mauvaises actions, avons commis quelques textes que nous nous sommes envoyés mutuellement en rougissant de honte. Celui que je vais vous recopier n'a d'autre légitimité à sa sélection que le fait que Tant-bourrin ne le connaît pas encore. Il est un peu nullos, c'est vrai, mais allez, faites péter les vôtres, ça sert à ça, les commentaires ?

Jeannot, le fin fond des promoteurs,
à 120 mètres de hauteur,
visitait le caca qu'il avait fait construire
pour ceux qui savent LÀ où il faut investir...

Jobard, le pauvre garçon d'ascenseur,
à 120 mètres de hauteur,
faisait le métier le plus con.
Et c'est dur, de savoir qu'on est perçu comme l'un des plus cons...

Jonas ! Ha, Jonas, le martin-pêcheur,
à 120 mètres de hauteur,
filait gaiement dans l'air d'azur,
à la recherche d'une truite aux mœurs pures...

JBX23(*), le martien venu d'ailleurs,
à 120 mètres de hauteur,
décidait de s'amuser à atterrir
pour foutre la trouille, les glandes et la quinte aux brav's gars d'Paris...

Une particule composée de cellules, d'atomes et d'électrons vengeurs,
à 120 mètres de hauteur,
comme elle était en chaleur,
fit se liquéfier un peu d'vapeur...

Wouah, l'été pourri d'sa mère !?!?