Blogborygmes

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jeudi 26 février 2009

Tant-BourrinLes Blogbobandes dessinées (3)

Après la première saison, après la deuxième saison, dites-le vous bien : non, les Blogbos ne sont pas morts car les Blogbobandes encore ! :~)

Avec comme d'habitude mes remerciements à , site sans lequel mes talents de dessinateurs ne seraient pas ce qu'ils sont !



Tant-Bourrin : pas pis end


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Saoul-Fifre : ne cherchez plus en vin !


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Andiamo : papy boum boum


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Mam'zelle Kesskadie : les ours se suivent et se ressemblent


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Tant-Bourrin : de quoi faire un bon papier


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Saoul-Fifre : comment ça, un drôle de goût, mon huile ?


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Andiamo : je laisse béton !


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Mam'zelle Kesskadie : un jour, tu verras, on se rencontrera...


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mardi 24 février 2009

Saoul-FifreCruas

Tina Troburn, la communiquante locale de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, soupira en levant les yeux au ciel. Elle venait de terminer de lire la dernière bafouille de la CRIIRAD , ces écolos qui, au lieu d'aller faire des papouilles à leurs ours ou à leurs loups chéris, préféraient crapahuter en ronds concentriques autour de la centrale, avec un compteur geiger sur le dos, au lieu du traditionnel camel-bag rempli de lait de chèvre.

Ces zigotos avaient encore détecté des niveaux inquiétants de radioactivité dans le canal de sortie de la centrale et exigeaient comme d'habe l'arrêt immédiat de la production d'énergie, par principe de précaution.

En d'autres temps, Tina aurait ricané et jeté cette lettre au panier, mais l'époque était à la transparence. EDF et AREVA, se sentant le vent en poupe avec leur brevet de virginité en matière de rejet de CO2, avaient décidé de se dédiaboliser aux yeux de l'opinion publique en adoptant une attitude franche et ouverte.

Pour un peu, ils auraient incité les riverains à venir promener leurs bambins sur les pelouses de la gentille centrale.

Toujours est-il qu'il fallait que Tina réagisse si elle ne voulait pas se faire taper sur les doigts par sa direction. Elle remplit un formulaire de mise à disposition de l'un des deux radiamètres de la boite et, quinze jours plus tard, quand elle l'eut reçu, elle se mit en devoir d'aller vérifier les assertions des autres affreux zozos, là, ses bêtes noires.

Dès qu'elle arriva près du canal de rejet des eaux de refroidissement, l'aiguille du cadran bondit brutalement dans la zone rouge.

- "Jamais vu autant de becquerels réunis au même endroit ! Putain, ils avaient raison, les khmers verts, ils ont toujours raison, d'ailleurs ! Bon moi j'aurais dû me commander aussi une combinaison anti-radiations, faudrait voir à voir à pas trop rester dans le quartier !"

Sitôt de retour dans son bureau, elle mit sur le coup tout ce qui trainait comme ingénieurs en train de faire la sieste. Il fallait savoir ce qui se passait. Ils firent ingurgiter au gros ordinateur central toutes les données techniques récentes, les interventions, les cahiers des charges des entreprises, les cartes de pointage, les comptes-rendus de chantiers.

Tina hurlait comme une folle : "Il s'est forcément passé quelque chose, une erreur de calcul, un dérapage humain, bordel, mais c'est la réputation de toute la filière nucléaire qui est en jeu, nom de dieu, je ne veux pas un second Tchernobyl, c'est clair, ça y est, c'est rentré dans vos sales caboches de matheux binoclards ?"

Ambiance. Les tronches verdâtres tranchaient au dessus des blouses banches, attrapaient des suées à vérifier des kilomètres de listings, commençaient à se décourager quand, tard dans la nuit, une fenêtre d'alerte illumina l'écran d'un des terminaux.

Tina, prévenue, lut la conclusion du computer, glapit de rage, se jeta sur le premier téléphone venu et composa violemment le numéro de Jean-Marie Pierret

- "Allo..." (voix endormie)

- "Allo le roi des cons !!!!

- "???"

- " Ici la centrale de Cruas. Alors vous les artistes, vous n'arriverez jamais à être un peu sérieux, vous faites chier, à la fin !"

- "Heu oui, que se passe t-il ?"

- "Putain, mais ton bébé, là, tu pouvais pas lui mettre une couche anti-fuites ???

mercredi 18 février 2009

Tant-BourrinUn joli conte pour les petits enfants


Il était une fois, il y a fort longtemps, dans une contrée fort lointaine, une jeune Princesse, belle comme le jour, que son père avait fait enfermer au sommet d’une tour lugubre.

La chose avait fini par se savoir dans le pays et même dans les régions alentours, tant et si bien que nombreux étaient les chevaliers qui, armés de leur épée, s’en venaient fièrement, rêvant de délivrer enfin la belle damoiselle.

Hélas, l’accès à la tour lugubre était farouchement gardé par un immense et féroce dragon. Les valeureux chevaliers, malgré leur courage et leur vaillance au combat, ne pouvaient rien contre les flammes de l’Enfer crachées par le monstre et mourraient, les uns après les autres, calcinés, dans d’atroces souffrances.

Et ainsi, la jeune Princesse restait prisonnière au sommet de sa tour et soupirait de chagrin, désespérant d’être un jour libérée de sa geôle.

Mais, par une belle matinée, arriva dans le pays le plus beau jeune homme que l’on n’eut jamais vu à mil lieues à la ronde. Chevauchant son destrier blanc, une flamme inextinguible brûlait dans son regard.

Cette flamme était assurément celle de l’amour : on lui avait conté que la Princesse était encor plus belle que tout ce que l’on pouvait imaginer, que son père cruel la gardait prisonnière pour préserver sa vertu et que tout les gens alentours béniraient le jour où un preux chevalier saurait lui rendre la liberté et réjouir son cœur.

C’est pourquoi le jeune chevalier avançait son hésiter sur le chemin tortueux qui menait à la tour lugubre, sûr de la force de son bras et de son amour.

Toutefois, à l’orée de la forêt, il aperçut sur la ligne de crête l’immense bâtisse noirâtre et, surtout, le monstrueux dragon qui rôdait dans ses parages.

Le jeune chevalier réfléchit alors. On lui avait narré dans le détail la fin tragique de centaines de jeunes chevaliers, tout aussi forts et fougueux que lui, qui avaient cru pouvoir aller trancher la tête du dragon avant que celui-ci ne les fasse rôtir dans une gerbe de flammes.

Il essaya d’évaluer, à distance, la taille du dragon, puis la compara à celle, minuscule en comparaison, de son épée. Il se frotta pensivement le menton avant de décider de faire demi-tour et de retourner au premier village.

Les manants du coin, le voyant ainsi revenir, sourirent en douce. Tiens ? Un lâche ! se dirent-ils. Et les quolibets de fuser bientôt. Mais le jeune chevalier n’en avait cure. Il se livra à de bien curieux achats chez les boutiquiers du bourg, avant de reprendre le chemin tortueux qui menait vers la tour lugubre.

Arrivé à l’orée de la forêt, il continua, sans hésiter cette fois, à avancer vers l’immense bâtisse noirâtre qui se découpait sur la ligne de crête, tirant, par une corde accrochée à son destrier blanc, une carcasse de bœuf entier.

Arrivé à proximité de la tour, quand il vit que le dragon l’avait aperçu et se dirigeait vers lui, il trancha la corde et s’enfuit au galop.

Comme il l’avait prévu, le dragon s’arrêta près de la carcasse de bœuf, la huma, puis la dévora goulûment d’un coup de dent.

Il y eut alors une immense lueur dans un bruit de tonnerre : la tête du dragon n’était plus qu’une boule de feu hurlante.

Quelques secondes plus tard, le corps du dragon, ou tout du moins ce qu’il en restait de carbonisé, gisait sur le sol.

Le jeune chevalier sourit radieusement : son piège avait fonctionné ! Une bonbonne de butane camouflée dans une carcasse de bœuf avait eu raison du monstre, bien plus sûrement que ne l’eût fait son épée !

La voie était désormais libre. Il se précipita vers la tour, le cœur battant, monta les escaliers jusqu’au dernier étage et entra dans la pièce où l’attendait sa promise.

Celle-ci, alertée par l’explosion, avait vu de loin le jeune chevalier approcher de la tour et attendait son sauveur, le cœur tout aussi battant.

Quand ils se virent, ce fut comme un ravissement : ils étaient l’un et l’autre encor plus beaux que tout ce que l’un et l’autre avaient pu imaginer.

Ils s’aimèrent tout aussitôt de l’amour le plus pur et le plus puissant du monde.

Et ils vécurent heureux et n’eurent jamais d’enfants.



Enfin, pour être plus précis, ils vécurent heureux quelques heures, le temps d’une folle nuit d’amour.

Et s’ils n’eurent jamais d’enfants, c’est parce que l’on retrouva le corps sans vie du jeune chevalier le lendemain, au pied de la tour lugubre. Le corps sans vie du jeune chevalier, défenestré après avoir été sauvagement lardé dans son sommeil de centaines de coups de couteaux à la poitrine et au visage par la belle Princesse.

Car, voyez-vous, contrairement à ce que prétendaient les gens alentours, le père de la Princesse ne la maintenait pas prisonnière pour garder sa vertu.

Non, il l’avait fait enfermer simplement parce que c’était une psychopathe au dernier degré, totalement irrécupérable.

Comme quoi, il ne faut pas toujours prêter foi aux ragots et il est préférable d'enquêter un minimum avant de se mêler des oignons des autres.


Sur ce, il est l'heure de faire dodo. Bonne nuit, les enfants !

lundi 9 février 2009

Tant-BourrinLes Blogbobandes dessinées (2)

Je vous avais proposé, il y a quelque temps, une petite série de comic strips mettant en scène vos héros favoris, c'est-à-dire nous, la bande à Blogbo.

Je n'avais pas à l'époque prévu d'en faire un thème récurrent de billets mais, encouragé par une cohorte de lecteurs enthousiastes qui m'ont supplié de faire une seconde série, j'ai changé mon fusible des pôles et suis reparti sur pour y faire dorer une nouvelle fournée (car, je le rappelle, je ne sais pas dessiner et ai besoin d'une légère assistance informatique).

Voilà le résultat !

Et rendez-vous pour l'épisode 3... peut-être un jour ! :~)




Tant-Bourrin : bon chiant ne saurait mentir


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Saoul-Fifre : on n'est pas sec-terre !


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Andiamo : mets de l'huile de coude !


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Mam'zelle Kesskadie : le bar des cinquante ans


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Tant-Bourrin : une histoire de ouie-ouie


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Saoul-Fifre : on s'en végète une petite ?


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Andiamo : remembers only


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Mam'zelle Kesskadie : la lettre à ellipse


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dimanche 1 février 2009

Tant-BourrinMon prochain album (10)

Je le devine bien, vous étiez fous d'inquiétude de ne plus avoir de nouvelles de ma formidable carrière artistique qui ne va pas tarder à décoller. Eh bien, rassurez-vous : je séjourne toujours en Californie et ne suis pas resté les bras croisés au cours des mois de silence radio qui viennent de s'écouler !

Mon ardeur légèrement douchée par le peu d'enthousiasme manifesté par vous, chers lecteurs et lectrices et potentiels acheteurs et achetrices de mon prochain album, à l'écoute de ma dernière maquette, à peu près équivalent à la froideur dont vous aviez fait preuve vis-à-vis de mes précédents essais (, , , , , , et itou), j'ai donc décidé de détruire tous mes enregistrements à grands coups de rangers et de repartir entièrement de zéro.

Finalement, l'énergie brute et primaire, ce n'est pas ce qui convient à vos oreilles de bourgeois encroûtés qu'un pet de travers suffit à effaroucher. Non, il vous faut du doux, du mélodieux, du bien produit ultra-sophistiqué, sans aspérité.

Je décidai donc de changer de nouveau de look et optai pour un smoking, volé emprunté loué chez un fripier des meilleurs tailleurs de la ville, et commençai à déambuler dans les quartiers les plus huppés à la recherche d'un salon où taper l'incruste l'on cause. C'est ainsi que, outre m'empiffrer de petits fours et engloutir des litres de champagne, j'ai sympathisé avec un type aussi bourré que moi gentleman féru d'art qui a su détecter en moi un génie du show-business en devenir.

Comme il me paraissait être pété de thunes un esthète prêt à soutenir financièrement la création artistique, je lui ai proposé de financer la production de mon prochain album qui allait naturellement se vendre par milliards à travers le monde et constituerait donc, en sus, un excellent placement pour lui avec une rentabilité à peine imaginable.

Coup de bol, il m'a baragouiné que c'était OK et que j'avais carte blanche, pour ne pas dire carte bleue. Et d'ailleurs, il était tellement torché enthousiaste qu'il me confia réellement sa carte Platinium assortie du code, en m'assurant que j'avais crédit illimité pour produire mon album.

Vu les conditions glauques relativement sobres dans lesquelles j'avais dû enregistrer mes précédentes maquettes, inutile de vous dire que cela n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd !

Je commençais à chercher un studio digne de ce nom. Je rachetai donc ceux de la Métro Goldwyn Meyer ainsi que tout le quartier environnant sur un rayon de 20 km, car il ne faut pas lésiner : je ne souhaitais pas avoir la visite d'importuns pendant que j'enregistre et me donne tout entier à mon Art.

Puis, après avoir réalisé que les studios en questions étaient en fait des studios cinématographiques, je les fis équiper entièrement en matos audio. Et quand je dis "matos audio", je parle de ce qui se fait de mieux au monde en la matière. Et pour le plaisir, je fis tout dorer à l'or fin avec mes initiales gravées dessus : on a beau n'être qu'à l'aube d'une carrière fulgurante, on n'en a pas moins son petit amour propre !

Ensuite, je recrutai le strict minimum pour mes sessions d'enregistrement, à savoir 3500 ingénieurs du son, 15000 musiciens (dont à peu près tous les orchestres philharmoniques de la planète), un petit millier de producteurs, 20000 agents d'entretien, 300 restaurateurs (les plus grands noms, ça va de soi), 160 coiffeurs, 240 manucures, 16000 masseuses et environ 30000 personnes pour toutes les menues tâches du quotidien. Le strict minimum, quoi ! Ce n'est pas parce mon nouvel ami payait tout que j'allais abuser, vous me connaissez !

Bref, je vous passe les détails, après six mois d'orgi de travail acharné durant lesquels je donnai le meilleur de moi-même, je peux vous assurer que le résultat est à la hauteur de mes ambitions : grandiose ! Nul doute que les gros boeufs fins auditeurs que vous êtes allez vous précipiter sur mon CD dès qu'il aura été pressé à douze milliards d'exemplaires et sera disponible dans le commerce !

D'ailleurs, comme je suis généreux et pas avares de mes deniers, je vous offre gratuitement un morceau de ce qui promet d'être le plus grand disque de tous les temps. Un morceau dont la sophistication de la musique n'a d'égale que la profondeur du texte, sur un thème puissamment subversif. Ça fait bouillonner le cérumen, hein ?




Cliquez sur l'image pour voir la pochette en grand


Tant-Bourrin - Nadine la sardine


Nadine la sardine
Est partie en week-end
Avec ses copines
A Châteauroux dans l'Indre

Dans leur boîte en fer blanc
Au Shopi de la ville
Ce fut si troublant
Elles m'ont fait envie

Car j'ai bon goût
Oui, si bon goût
Oh, j'ai bon goût

Dans sa robe d'huile
Elle était la plus belle
Nous eûmes une idylle
Au fond de ma gamelle

Nadine, ô Nadine
C'était là ton destin
Nos amours se terminent
Dans mes intestins

Car t'as bon goût
Oui, si bon goût
Oh, t'as bon goût
Oh, bon goût

Nadine la sardine
Est partie en week-end
Avec ses copines
A Châteauroux dans l'Indre

Dans leur boîte en fer blanc
Au Shopi de la ville
Ce fut si troublant
Elles m'ont fait envie

Car j'ai bon goût
Oui, si bon goût
Oh, j'ai bon goût
Oh, bon goût

Car t'as bon goût
Oui, t'as bon goût
Oh, t'as bon goût
Oh, bon goût

(Téléchargeable directement ici)


Une seule chose m'étonne un peu : c'est la réaction de mon ami. Déjà, pour commencer, il a débarqué dans le studio, blême, avec un relevé de compte dans sa main tremblante. Et quand, fier comme Artaban, je lui ai fait écouter la maquette, il est devenu encore plus pâle que pâle et s'est mis à marmonner, le regard comme fou : "50 milliards de dollars !... 50 milliards de dollars !... et en plus pour ÇA !!!!"

Et ce que je comprends encore moins, c'est pourquoi il est plus tard allé inventer dans les journaux que les 50 milliards avaient été perdus dans un montage financier frauduleux, alors qu'il aurait pu fièrement annoncer à la face du monde qu'il avait investi un peu d'argent sur le plus talentueux auteur compositeur interprète que la Terre ait jamais porté, c'est-à-dire moi !

Ah, oui, au fait, je ne vous ai pas dit le nom de mon ami, il mérite bien que je lui fasse un peu de publicité : c'est Bernard Madoff.

Hein ?... Quoi ?... Qu'est-ce qu'il y a encore ???... Ça ne va pas ENCORE recommencer ??? Des mauvaises langues (des jaloux, oui !) semblent avoir l'outrecuidance de laisser entendre que tout cela ressemblerait peut-être de façon presque imperceptible à ceci...

Alors là, je suis scié. Mais je ne vais pas en rester là : je vais intenter un procès en diffamation à tous ces médisants et mettre des cohortes d'avocats sur le coup, na !

Et, d'ailleurs, je vais demander à Bernard s'il peut m'en prêter quelques-uns des siens, il paraît qu'il en utilise beaucoup en ce moment...