L'homme maniait la fourche avec une dextérité surprenante au vu de la lourde épaisseur de ses mains calleuses. Les pointes d'acier semblaient voltiger dans les airs avant de plonger régulièrement en piqué à travers une nuée de mouches sur le tas de fumier pour l'épandre en pluie odorante sur les plate-bandes du potager.

Oui, un bien étrange cul-terreux que celui-là : rustre comme ses pairs, sale, malodorant, habillé comme un plouc d'un vieux pantalon de toile élimé et d'une chemise à gros carreaux entrouverte sur un vieux marcel aux taches suspectes, mais on devinait en lui quelque chose de différent. Et ce quelque chose, c'est qu'il s'agissait de James Bouse 007½, un des meilleurs agents des services secrets botaniques.

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