Voyage en Abitibi I
Par Mam'zelle Kesskadie, samedi 11 juin 2011 à 00:00 :: Saint Thèse, priez pour nous :: #1425 :: rss
Note aux lecteurs, lectrices européens : je précise que l’Abitibi est au nord du Québec et que j’y ai grandi dans une ville qui s’appelle Amos. Pour aller en Abitibi, il faut passer â travers ce qu’on appelle une réserve faunique : Le parc LaVérendrye. Donc, environ une heure et demie où il n’y a que de la forêt. Il y a des haltes routières, c’est très beau, mais assez long. Faut apprécier. Je vous ferai un reportage la prochaine fois que j’irai.
On n'arrête pas le progrès, évidement, quand il y a progrès. Qu'est-ce que le progrès ? Je pense qu'on identifie le progrès au changement, quand les choses prennent de l'ampleur.
Ce qui fait que je n'ai jamais compris que le fait de prendre du poids n'était pas un progrès.
Trêve de sémantique et soyons sympathiques, que je vous raconte mon voyage impromptu en Abitibi.
Tout le monde le sait : mon docteur, mes amies, mes collègues, mes enfants, ma thérapeute, je suis une éternelle déprimée. Enfin, une longtemps déprimée, et ça parait une éternité. Mauvaise nouvelle, à un moment donné, les nouvelles étant toujours mauvaises, on va dire que c'est un pléonasme, comme de monter en haut, ben, j'ai empiré, la chose étant possible surprenament comme le fait que j'engraisse encore.
Donc, je dois évaluer un client à Maniwaki. En chemin vers cette destination nordique, vl'à tit pas que je me dis : mais tant qu'à faire, allons rendre visite à mon frère qui habite Amos ! je suis presque rendue ! (une heure et demie, Gatineau-Amos, quatre heures Maniwaki-Amos. Ne répéter à personne ce que je viens d'écrire, surtout que sur le coup, je me croyais dur comme fer) (Vous comprenez ici pourquoi, avec de telles illusions, je suis encore grosse et déprimée).
Téléphone à mon frère qui se demande vraiment, est-ce que tu vas vraiment venir dormir ce soir ? (autre illusionné, sa soeur a encore un peu de jugement).
Moi : Oui.
Autre perte d'illusion dans l'univers.
Après le travail, je réfléchis. Pas que je ne réfléchis pas au travail, mais c'est habituel. En dehors du travail, quand je pense et que je raisonne, c'est à noter. Donc, je note que j'ai réféchi au fait que je n'avais pas 1. de bobettes de rechange, 2. de brosse à dent, 3. de déodorant, 4. de brosse à cheveux, 5. accessoirement, j'ai aussi 4 enfants qui reviennent vendredi soir et qui seront sous mes soins, disons, dans ma maison. n'exagérons pas mon degré d'aptitudes parentales par les temps qui courent.
Items 1 à 4, réglés facile au centre d'achat. J'ai quand même insulté une caissière de la Caisse Desjardins qui ne voulait pas changer le chèque de mon client, même si mon client avait un compte à cette dite caisse, parce que moi, je n'avais pas de compte. Peu importe l'argumentation, la cheffe des caissières et la caissière offraient un bloc de refus et d'écoute de deux enfants de quatre enfants qui ne veulent pas aller se coucher après l'Halloween, bourrés de sucre, énervés. Bon. Alors, je leur dis que je vais aller le déposer à la Banque Scotia et je pourrai retirer l'argent immédiatement. Je n'avais pas fini ma phrase que la caissière en chef a émis dédaigneusement : c'est ça, allez-y à la Banque Scotia, son faciès traduisant : allez donc chier.
Au revoir que je lui ai répondu avec le faciès qui lui répondait la même chose.
Départ : oups, faux départ. Avant de traverser le parc La Vérendrye, x kilomètres de long sans voir un chat (normal, y a pas de chats dans le parc, juste des orignaux et cie), je veux faire le plein d'essence.
Vous savez qu'en Abitibi, il y a un coin qu'on appelle Val d'Or, pour La Vallée de l'Or, vu qu'il y a une mine d'or ? Eh bien, les villages précédents ont décidé de prendre part au butin et remplir le réservoir et à vider mon compte de banque. J'aurais dû préciser que je voulais de l'essence catégorie Or, et non pas de l'essence en or peut-être ? M'enfin. À moins de faire siphonner mon réservoir d'essence par le gars. Je passe l'événement sous silence et sur ma carte de crédit.
Me voici donc en Abitibi ! yé !
Il n'y a rien comme de revenir à sa place d'origine pour se sentir redevenir soi-même ! Bon, disons que c'est le printemps, que les arbres fleurissent, que ça sent bon les bourgeons, que les rivières dégèlent et par la même occasion, ben, je fais pareil et j'éclate en sanglots, toutes les larmes que je pouvais ramasser.
Dieu que c'est bon de refaire contact avec ses racines !
Bon, bon, en parlant du Bon Dieu, et en Lui parlant, disons que nous avions le temps de converser, c'est long traverser le parc La Vérendrye. Je lui demande un signe, j'aimerais voir un orignal. Bon, après quelques milles, (non, quand je traverse le parc, je redeviens ado, quand j'étais ado/enfant, la distance était en milles), j'ai une petite intuition que plutôt que de demander un signe, je devrais me mettre à l'écoute de ce que le Bon Dieu aurait à me dire.
Ici, je dois vous dire que je suis entièrement d'accord avec le fait que Dieu soit représenté au masculin. En tout cas, au point de vue de la communication.
De un : si tu lui dis parle-moi, il va te demander : de quoi veux-tu qu'on parle ?
De deux : quand il parle, c'est plus souvent qu'autrement obscur.
De trois : il ne parle pas beaucoup, il envoie des signes. Genre du mari qui ne voit pas pourquoi il dirait à sa femme qu'il l'aime étant donné qu'il lui a acheté un beau cadeau à Noël.
De quatre : le trois-quart du temps, Le Bon Dieu ne voit vraiment pas de problèmes là où je vois un drame.
De cinq : quand Il délègue, Il ne va jamais voir comment le travail se fait. Il fait confiance. Ex : Il a délégué le soin de la terre aux humains. Il a confiance. Moi, je vois un drame, Lui ?
De six : quand Il a un message à dire aux enfants, Il aime ben passer par la mère. Qui c'est qui se tape les apparitions aux humains ? La Vierge Marie.
Et que dit-elle ?
Vous êtes mieux de vous repentir parce qu'attends que ton père (disons le fils) revienne, ça va aller mal !
De sept : Il se sert de l'aîné pour faire un exemple. La crucifixion, ça vous dis quelque chose ?
De huit : quand il dit qu'Il pardonne, non seulement Il pardonne, mais Il oublie. Essayez-pas de lui rappeler que votre ex a fait des niaiseries, si votre ex a passé à la confesse (ou tout autre truc du genre), Il ne sait pas de quoi vous parlez.
Faudrait ben que j'ai dix arguments comme les dix commandements, ça ferait bien. Cherchons encore...
Peuh ! Tiens ! À l'ouvrage charmants lecteurs et lectrices ! Pourquoi Dieu serait-Il plus homme que femme ? On note ici le ton humoristique, n'est-ce pas ?
Allez, deuxième degré tout le monde. Et je vais vous écrire la suite du voyage après. Dont... une rencontre sur le chemin..... héhéhéhéhé
Non. Pas un orignal.
Soupiiiiiiirrrrrrrrrrrrr Que le Ciel vous vienne en aide...
Ah, j'ai le...
Et de neuf : Il a fait le monde sans faire un plan auparavant et Il est heureux de son travail. Quand le travail va mal, Il se demande qui a ben pu toucher à son oeuvre. Ex: veux-tu ben me dire pourquoi le Pôle Nord fond si vite ? Non, mais qui c'est qui a trituré le code génétique des tomates ? Ben ça parle au yable. Pourquoi les humains donnent des céréales à manger aux boeufs plutôt que de les donner à ceux qui meurent de faim ?
Vierge Marie lui répond : Parce que tu n'as pas laissé d'instructions claires comment marchait ton invention.
Le Bon Dieu : ben voyons, c'est clair ! ils ont rien qu'à voir que leur façon de faire marche pas ! Pourquoi j'irais leur dire ?
Vierge Marie : soupirrrrrrrr......
Que les Saints du Ciel me viennent en aide, pense-t-elle.
Commentaires
1. Le samedi 11 juin 2011 à 07:35, par Tant-Bourrin
2. Le samedi 11 juin 2011 à 09:30, par Saoulfifre
3. Le samedi 11 juin 2011 à 10:59, par Andiamo
4. Le mardi 14 juin 2011 à 07:42, par Sophie
5. Le jeudi 16 juin 2011 à 20:20, par Martine
6. Le vendredi 17 juin 2011 à 22:21, par Mamzelle Kesskadie
7. Le lundi 20 juin 2011 à 11:25, par françoise
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