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mercredi 29 novembre 2006

Saoul-FifreJe viens d'Algérie

...et par tous les chemins, j'y reviens... Heu, non, enfin : si, mais pas avec des paroles de Sardi / Badou, quoi ? J'assume plus, là. Donc, j'y suis né, et j'y suis revenu en 1982. Les gens dans la rue me disaient :

- T'y est né à Tlemcen, viens à la maison manger le tajine. Je connais quelqu'un à la Mairie, on va te faire un vrai certificat de naissance avec le vrai tampon de Tlemcen, ti vas vouar...

Enfin, j'ai mangé dans notre ancien appartement en ville, j'ai dormi à la ferme, et je l'ai mitraillée (avec mon Canon) sous tous les angles. J'ai demandé la permission aux femmes qui habitaient là de leur faire le portrait. Elles étaient ravies, pas du tout génées par le jeune roumi que j'étais.

De toute façon, dans les 3 pays du Maghreb, dans toutes les maisons où on a été invités (nous n'avons jamais été à l'hôtel, leur réputation de générosité n'est pas surfaite), je ne me rappelle pas avoir vu une seule femme voilée. Elles étaient sérieuses, mais fières d'être modernes, prètes à relever les défis économiques qui se posaient à l'époque.

J'imagine que je reviendrais aujourd'hui, je les trouverais voilées ou cloitrées dès qu'un homme se pointe dans la maison. Je le sais car la fille d'un ami y était cet été. Elle, européenne athée, il a fallu qu'elle se voile, sinon l'homme de la maison refusait de l'emmener en visite chez d'autres personnes. Il y a quand même régression. Alors avant, ils étaient tous mauvais musulmans ?

J'aime ce peuple en particulier, et tous les autres en général. Mais il faut bien reconnaitre que ya des cons partout, et surtout en haut, là où ceux qu'on a laissé prendre le pouvoir imposent aux autres leur vision paranoïaque du monde.

Tiens, il semble que c'est la mode, les photos de minous. Alors sacrifions-y. La Génèse raconte que des bêtises : Dieu a sûrement créé les bêtes pour se consoler et se reposer des Humains.

dimanche 19 novembre 2006

ManouAlbum


A gauche mon père quand il avait 24 ans. Son air particulièrement inspiré complète le sourire des deux autres danseurs.


Photo que j'ai regardée souvent. Mon père l'a prise lorsqu'il a rencontré ma mère.


Moi en forêt un après-midi de mariage. Tout sauf à l'aise dans mes pompes.

Le jour de mes 11 ans. La première fois que j'ai eu le droit d'utiliser la "boîte noire" de mon grand-père. J'avais aligné mes 3 petits frères sur un banc, pour la pose. Le doux, le coquin, le rêveur. Leurs mains ne savaient pas où se mettre.

Quelques années plus tard j'en fis un de mes premiers tirages papier. En bas, l'empreinte digitale de mon pouce droit.

jeudi 16 novembre 2006

ManouSouffrance culinaire


Au passage, je voulais vous conseiller d'aller voir la caverne d’Almeria que j'ai découverte entre les blogs de Yael et d'Ab6. J'y ai lu cette note dans laquelle beaucoup de femmes et d’hommes peuvent se retrouver.

D'ailleurs Almeria écrit : "... Je rappelle aussi que tout ce que je dis n'a pas uniquement une fonction cathartique pour moi, mais bien une valeur d'exemple, pour toutes les personnes vivant les mêmes choses que moi, mais n'ayant pas forcément les mêmes moyens pour le dire..." . Que oui.




Une rumeur relative à la souffrance (Byby, Yael, Ab6, Matthieu, Georgewalter,...) circule actuellement sur le net. Savez-vous qu’il existe aussi des souffrances culinaires, parfois extrêmes (tout est relatif) ?

Rapidement.

Un dimanche midi. Nous sommes invités chez de bons amis. Si d’aventure on s’essayait à déterminer une échelle dans l’amitié, on pourrait tenter la suivante :
Les amis sont ceux avec qui vous aimez vous retrouver.
Les bons amis sont ceux qui vous demandent d’être leur témoin de mariage (parfois plusieurs fois de suite).
Les très bons amis vous prient d’être parrain ou marraine de leur rejeton.
Les amis indéfectibles vous supplient de les euthanasier quand la vie leur devient intolérable.
Les amis défectibles vous zigouillent sans vous demander votre avis.

Bref, en l’occurrence nous mangeons chez de bons amis. Quand une chose informe est présentée sur la table. Une masse cylindrique d'un blanc terne et d'une consistance gélatineuse. Renseignement pris, il s’agit du dessert. Mon inquiétude vire à la peur-panique quand on nous informe dans la foulée que la recette initiale a été modifiée. Plus de chocolat, ni de sucre, ni de banane, mais du lait de coco reconstitué, de l’aspartam et des fruits au sirop. « Quelle chouette idée ! » hurle-je pour garder une contenance. Il faut manger. Je limite néanmoins les dégâts, précise que je ne suis pas très dessert et en profite pour repérer les toilettes. C’est simplement infect, sans goût, farineux, à vomir. « Cela ressemble un peu à du SMECTA aux fruits » susurre-je. Les yeux hagards, M opine de la tête en retenant quelques contractions stomacales.

Au bout du compte, je réussis à obtenir la recette complète (on a de bons amis ou on n'en a pas) et vous en ferai profiter dès la semaine prochaine.

mardi 14 novembre 2006

Saoul-FifreFaire-part d'une paire de phares

Salut les nénés (et les nénettes), j'suis un peu débordé, je vous balance notre faire-part de mariage d'il y a 20 ans et c'est marre ! Une seule critique, une seule, et je fais comme ab6 , je chante ma souffrance...

Saoulfifre au texte, et Margotte au dessin.

samedi 11 novembre 2006

Saoul-FifreAllez tous vous faire sloubi !

Il est sloubin comme un renard, ce Matthieu ...

Il a fait exprès de pondre une sloubade hyper facile à trouver, et je suis tombé dans le sloubiège comme un bleu. Il m'a vraiment sloubisé à sec et sans sloubiminaires, sur ce coup ! J'en ai le sloubotin en feu.

Mais ça ne se sloubera pas comme ça. Je ne suis pas du genre à m'incliner devant des sloubtateurs et leurs éructations parasloubiaques. Fais sloubi par ci, prends slouba par là, j'en ai ras le sloub, moi, ça tourne à la sloubsession cette slouboire sloubirante ! Les sloubettes qui ont sloubu ce slub de slouf, moi je slib qu'elles ont trop floumé la sloquette ! Ya perslonne qu'a rien sligé d'ailleurs... Encore un sluc slob de sloubisien. Slavent plus quoi slinbenter.

Bon, moi qui vis à l'abri, au temps (sic) que faire se peut, de ces hystéries collectives que sont les modes d'un jour, j'ai tout de même compris que "faire sloubi" voulait dire "être victime d'un gage", et je m'incline en vous racontant un truc de la vraie vie, car là, j'ai vraiment besoin de retrouver mes marques de la bonne vieille terre solide sous nos pieds.

J'ai déjà dû le dire, Margotte est instite et un jour elle faisait travailler ses cancres du CP ou du CE1 sur la formule "participe présent + futur".

- "Allez allez, trouvez vos propres exemples ! Quelqu'un a une idée ?

Le meilleur élève de la classe, fils de militaire catholique pratiquant, se lève et dit :

- "En travaillant dur en classe, je deviendrai le maître du monde"

- "Heu oui, Matthieu, tu peux en trouver une autre moins, heu..."

- "Et bien oui : "En priant, je fortifierai mon âme"

- "D'accord, d'accord. Ça suffira comme ça. Quelqu'un a une autre phrase à proposer ? Oui, Marc ?"

Marc est notre second fils, dont j'ai déjà publié plusieurs rédactions sur ce blog, et qui cette année là se trouvait dans la classe de sa mère.

- "Maman, en courant très très vite, je sauverai ma vie...

Salut les sloubis, et Bon Armistice q:-D !!!!

mardi 7 novembre 2006

ManouToussaint, cimetière, etc...(histoire de casser l'ambiance)


Je suis allée samedi sur la tombe de mon frère. Presque 20 ans que son corps pourrit sous une dalle. Dans un cimetière de Seine-et-Marne au milieu de champs immenses qu’aucun arbre n’égaie. Il n’a pas vraiment choisi. Ma mère souhaite reposer à côté. Elle s’est faite à l’idée. Pour elle, il s'agit d'une façon d’exister après la mort. Par le corps en terre. Près des corps aimés.

Indifférente naturelle, la vie ne permet pas de s'appesantir. 1987, mort de mon frère. 1988, je rencontre L. 1989, M naît. 1990, mariage. 1991, V naît. Entre 1994 et 2000, à raison d’une mort par an dans la famille, je ne me suis jamais habituée à voir les visages cireux, méconnaissables, préparés par des mains étrangères.

Et hier, vers 22h43m11s nouvelle heure, j’en ai eu marre des cheveux longs. Je les ai taillés compulsivement au carré. Il a fallu que la chair de nos chairs fignole tout ça avant de se plonger alternativement dans Montaigne et Le petit Nicolas. J’aime entendre les poussées de rire qui lui viennent quand elle lit. Cela me donne une furieuse envie de monter et descendre les escaliers au pas de course.

Alors j'en ai profité pour nettoyer les sanitaires. Nous avons de la visite. Il est prévu de se piétiner dans 80 m2. Je n’aime pas la promiscuité, mais j'apprécie encore moins la solitude. Mention spéciale à L. Il me supporte. Il supporte ma mère. Avec mon père, il supporte l’équipe de France. Malgré toutes les maltraitances, L est resté.
Respects.
Et plus quand affinités.


J'ai voulu placer ici un morceau de musique. Seulement Tee Bee et sa patience légendaire devront s'y reprendre à 3 fois pour m'expliquer. Cette fois-ci je n'ai pas trouvé le répertoire où aller stocker le morceau. Shame on me ...
Et merci au passage à Yves qui donne des tas de renseignements sympas, instinctivement.

dimanche 5 novembre 2006

Saoul-FifreSur la route, demain, fils...

Y a t-il une vie après le blog ?

Je sais pas.

Oui, sans doute ?...

Hier, à la même heure, nous descendions de notre mini-bus qui venait, comme à son habitude, de faire Limoges/la Provence d'une seule traite. Margotte, les gosses, la belle-doche, les 2 klebs sont prévenus : on ne s'arrête pas pour pisser, il faut prendre ses précautions avant et se forger des sphincters d'acier. Je ricane tout haut avec un air niais, en écoutant Radio-Trafic et ses conseils à la con. S'arrêter toutes les 2 heures ? Ça me ferait deuil : mon cycle de sommeil est de une heure et demi, je risque pas, et de toutes façons, mes tentations dormitives, je les nie, les lisse, les annihile, les méprise. Et les oreilles complaisantes à ce genre de message passe-partout se ramollissent dans un hypothétique et faux sentiment du devoir accompli, baissent la garde de leur attention, les paupières itou par un effet morbide d'association d'idées, et l'accident survient.

Alors, hein, bravo les messages subliminaux engendrant l'obéissance, la passivité, l'absence de sens critique et par voie de conséquence, la diminution de la vigilance au volant ? Prévention routière mon cul ! Et on se retrouve avec des conducteurs comme Byalpel , qui perdent les points de leur permis de conduire plus vite qu'ils ne les récupèrent à coups de stages hors de prix et de cures accélérées de désintoxication à la vitesse. À sa décharge, et tout à son honneur, il a sagement et complètement abandonné l'idée de reposer un jour les mains sur un volant ou sur un guidon relié à un cylindre de plus de 50 cm3 de volume intérieur. Lui et S.A. femme sont d'ailleurs devenus des militants pro-transports en commun. Ils sont venus nous rendre visite en train, trouvent que Delanoê n'est pas assez ambitieux dans son programme de couloirs de bus, et estiment que Ségolène n'a pas une position très claire sur le sujet : affirmer qu'elle mettra en service autant de rames de métro qu'en demanderont les français ne rajoute pas vraiment de consistance au débat.

Non, foin des principes rigides et niqueurs de moyenne. Retournons aux fondamentaux : ne nous élançons pas sur les bretelles d'accès sans avoir bien distendu les nôtres. De bonnes réserves permettent de tenir vaillamment la distance. Un roboratif repas corrézien chez nos amis qui viennent de tuer le cochon, un plateau de frometons dignes de ce nom, un "Romain", gâteau au chocolat de par là-bas, délicieux, mais tout sauf léger, 2, 3 verres de "Mille pierres", vin méritant réduit à la clandestinité et à la consommation in terroiro par le nombre de cols produits, et hop : en voiture, Arthur !

À l'époque où je trottinais derrière Margotte en salivant tout ce que je savais et en lui reniflant les fesses, elle avait une Coccinelle de babe, orange, bleu clair et jaune. À la place du mort, un jeune fou, mézigue, trouvait le courage de lui chanter Dans ma toute petite auto , malgré les virages des chemins vicinaux corréziens pris à la corde à toute berzingue. Si ça n'est pas de l'Amour ? Après une grosse pelote de relationnel merdique plein de nœuds, et de longues hésitations de sa part, nous nous accouplâmes, copulâmes, mîmes en couple, elle se saisit de la barre et je pris le volant. Je me rappelle précisément la dernière fois où, à jeun et en pleine lucidité, mais épuisé, je lui laissai conduire les derniers 200 kilomètres : nous avions fait Calais/Marseille en 12 heures, de nuit, avec une méchante camionnette...

J'aime conduire. Non. Plus exactement : je préfère conduire. Sachant que cette hache peut me couper la tête, je préfère la tenir fermement et faire en sorte que personne ne s'en saisisse. Notre fils aîné voulait passer son permis selon le système de la conduite accompagnée. J'étais d'accord, et prêt à faire des concessions sur tout, sauf sur le fait qu'il touche à mon volant. Et je crois avoir bien agi : il l'a brillamment obtenu au 3ième coup, en prenant banalement des leçons avec un professionnel formé pour ça, alors que s'il s'était entêté à vouloir conduire à côté de moi, nous en serions encore à nous disputer le siège conducteur.

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