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dimanche 31 décembre 2017

AndiamoComment j'ai vendu des appareils de massage.

J'ai des potes qui ont vendu des machines à laver, c'était dans les années 60, l'âge d'or de l'électroménager ! Vous n'imaginez pas tout ce qu'on pouvait fourguer à l'époque, il suffisait de frapper et on vous ouvrait ! Incroyable, comme dans les évangiles : "Frappe et on t'ouvrira".

Ces copains devaient d'abord faire une démonstration chez la ménagère, tant qu'ils vendaient des aspirateurs, c'était parfait, mais pour placer une machine à laver ! Il fallait être deux, et ça n'était pas trop, car il fallait monter la machine à laver dans l'appartement ! Se coltiner parfois 6 étages sans ascenseur, se brancher sur le robinet de l'évier pour l'arrivée d'eau, une canne en équilibre sur le bord du même évier pour l'écoulement, et ... En voiture Simone, c'était parti pour une bonne heure de lessive !

Ils en ont démerdé des slips douteux, des draps innomables, des soutifs craspouilles, puis repartis la lessive faite, sans avoir fourgué le lave linge censé apporter la sérénité dans les foyers prolétariens !

Et puis parfois le miracle, un bon de commande dûment paraphé ...

Votre serviteur, qui à une époque en a eu marre de pousser la lime, tourner ou fraiser de la ferraille qui ne lui avait rien fait, a décidé de changer radicalement de profession.

Suite à la lecture d'une petite annonce parue dans "Le Parisien libéré" publiée par un laboratoire (ils n'avaient pas peur des qualificatifs) , cette annonce disait vouloir recruter des "collaborateurs" afin de faire bénéficier les populations affligées de maux en tous genres, des bienfaits de la technique moderne, et de la recherche médicale... Amen !

Car il s'agissait de fourguer des appareils de massage par impulsions électriques, de basse tension of course. L'appareil se présentait sous la forme d'une mallette en simili cuir noire, avec dedans des petites plaques en zinc reliées par câbles électriques à la machine infernale. Au préalable on disposait ces plaques que l'on avait pris soin de gainer à l'aide de sortes d'éponges trempées dans de l'eau salée, afin d'obtenir une meilleure conductibilité, sur les zones à traiter , généralement pour de l' arthrose, arthrite, douleurs musculaires, etc...

Bien sûr l'engin disposait d'un potentiomètre afin de régler la fréquence des impulsions, rien de bien dangereux, cela procurait des massages assez doux, rien de violent .

Rencard pris pour une formation, enfin un baratin de trois plombes dans un local miteux du XVIII ème arrondissement, un mec assez jeune nous a expliqué à moi, et à trois ou quatre jeunes requins aux dents longues, l'art de pénétrer chez les gens sans y avoir été invités !

Facile kinoudilemonsieur, vous sonnez (ben tiens) on vous ouvre, et là les deux pieds sur le paillasson après avoir dit bonjour à la Dame ou au Monsieur, vous faites "le cheval" ...

Ah ah ! C'est quoi kiraconte Doyen ? Et bien voilà : faire le cheval, consiste à s'essuyer les pieds comme si vous alliez pénétrer dans l'appartement, et immanquablement (ou presque) la personne s'efface afin de vous laisser entrer !

Bon je ne sais pas si cette méthode fonctionnerait encore de nos jours !

Dès le lendemain me voilà parti sur les routes de ma chère banlieue nord, qui venait tout juste d'être baptisée neuf cube, en lieu et place du plus prestigieux 75 ! J'en ai sillonné des rues au volant de ma R8, j'en ai grimpé des étages, sapé façon Milord, chemise bleue, cravate, pardessus croisé, pompes noires. Jean-baskets que nenni ! La sape ça en jette quand tu veux inspirer confiance ! Et là croyez moi, je rentrais là où je voulais, une tronche qui inspire la sympathie ça ne s'explique pas.

Ce qui est toujours d'actualité dans le porte à porte, il faut d'abord se rencarder auprès de la bignole. :

- Bonjour Madame Bigoudi, les laboratoires Duchmol m'envoie afin de contacter une Dame qui habite cet immeuble, nous sommes bien au 12 de la rue Brise-miches ?

- Si fait, qu'elle répond la mère Bigoudi, toute jouasse à l'annonce qu'un laboratoire s'intéresse à son immeub' .

- Mais voilà Madame, j'ai oublié ma fiche... Suis je distrait ! Et je ne me souviens plus du nom de cette Dame, ce dont je suis sûr par contre, c'est qu'elle souffre d'arthrite.

- Ah mais c'est bien sûr (tiens voilà Bourrel) il s'agit de Madame Mouchabœuf, la pauv' elle peut plus arquer, c'est moi que je lui ramène ses commissions. C'est au troisième droite, et pis y'a pas d'ascenseur, hein ?

- Chère Madame vous me sauvez !

- Alors essuyez bien vos ribouis avant d'emprunter l'escalier, j'viens de l'faire reluir', et j'ai pas k'ça à fout' !

Et voilà l'turbin, restait plus qu'à monter les étages, tirer la bobinette, et attendre que la chevillette choit !

Alors j'y allais de mon petit baratin :

- Bonjour Madame Mouchabœuf ! (appeler les gens par leur nom, alors qu'ils ne te connaissent pas, ça impressionne), c'est gentil chez vous, les petits sur la photo ce sont vos enfants ?

- Non mes petits enfants !

- Déjà grand mère ? Incroyable ! Vous êtes une très jeune Mamie alors !

Voilà, les rassurer, leur donner le sourire, leur parler d'eux, de leur arthrite qui les fait souffrir, mais souffrir, et vous, avec dans la petite mallette, le remède à leurs maux...

- Mais combien ça coûte ?

- Allons Madame Mouchabœuf, je vais d'abord vous démontrer les bienfaits que cet appareil peut vous apporter, où sévit cette méchante arthrite ?

- Là dans l'épaule droite Docteur...

- Ah non Madame, je ne suis pas médecin, pas du tout, ne m'appelez pas Docteur !

La Dame baissait la manche de sa robe et je lui appliquais les électrodes, une séance de 10 minutes pas plus.

- Vous sentez le massage doux et bienfaisant Madame ?

- Oh oui, je sens déjà que ça me fait du bien.

Passées les dix minutes j'arrêtais la machine. Et là commençait la partie la moins facile pour moi : la vente ! C'était tout de même un appareil un peu cher, j'avais beau argumenter que le prix de l'appareil représentait le montant d'un paquet de gitanes par jour, durant X mois (je ne me souviens plus du prix, il y a si longtemps) Forcément on touchait une clientèle assez démunie, et c'était très difficile. J'en ai vendu un seulement, en un peu plus d'un mois ! Je ne sais pas si ça a suffit à couvrir mes frais d'essence, alors j'ai arrêté, et je me suis lancé dans l'assurance vie, sympa l'assurance vie, mais je n'ai pas fait un rond !

Point d'histoires salaces, j'en vois qui sont déçus ! Ils s'attendaient à des histoires de mec qui se retrouve dans la penderie à poil, biscotte l'arrivée impromptue du mari, catcheur à ses moments perdus salle Wagram !

J'avais 25 ou 26 ans, les Dames que je visitais avaient dépassé largement l'âge de ma mère, tout est relatif disait ce cher Albert, aujourd'hui je les trouverais bien jeunettes !

Bon la prochaine fois je vous raconterai comment j'ai vendu des enclumes à la sauvette, à la sortie du métro de la porte de Pantin.

Nous sommes le 31, je vous souhaite à toutes et tous un joyeux réveillon, et une bonne année.

mardi 26 décembre 2017

BlutchLa Petite Elfe

Merde alors, ça aurait du être Noël et ce n'est pas spécialement un conte très adapté pour ce jour-là, alors je laisse un jour de plus au billet de Célestoche et ça augmentera ainsi sa fréquentation de la rédaction...:-). Mais attention, le thon (au mère cure) va changer, ce qui vous indiquera que je sais aussi faire autres choses que de déconner.

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mercredi 6 décembre 2017

Andiamoj'ai oublié de vivre.

C'est lui Johnny qui ce matin a oublié de vivre...

Bien sûr nous nous y attendions, mais il n'empêche que Andiamette et moi sommes tristes.

Il était mes vingt berges, il n'avait que quatre ans de moins que moi, et sa voix était comme un grand cru : elle s'améliorait en prenant de l'âge !

Ce qui est sûr c'est que là haut "ils" ont préparé une scène pour toi, et chaque fois qu'il y aura de l'orage désormais je penserai : "Johnny allume le feu" !

Salut l'Artiste.

(ch'tiot crobard Andiamo)