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vendredi 31 juillet 2009

Saoul-FifreTu ne sais pas zéééméééé

J'ai une petite passion pour les chansons d'avant 1950, avec un petit coup au cœur supplémentaire pour les années folles, cette période compliquée d'entre-deux-guerres où l'ambiance voyagea du grand OUF de soulagement avec les débordements de liberté que cela a suscité, au serrage de fesses le plus musclé qui soit quand on comprit que la paix était un état instable.

L'époque était manichéenne à choix multiples et parallèles. Le café-concert avait cédé sa place au music-hall où l'on allait se gorger les oreilles de rêves, de rires et de pleurs. Certains spectateurs se spécialisent, préférant l'humour et la distance, la "superficialité", la détente, croient-ils, à une vision plus sombre, plus austère de la vie ; sans voir que la comédie et le drame sont les deux faces du même Janus, les masques qui, de toute éternité ont permis de mettre en scène l'angoisse existentielle et métaphysique commune à tout être humain.

En écoutant Constantin le rieur par exemple, on sent bien l'odeur de la poudre et de la guerre qui s'approche. Par la suite, Georgius et sa chanson sur Hitler , Ouvrard ou la phénoménale Elle était souriante ont bien exprimé le sérieux sous-jaçant le comique.

Mais j'aimais également les grandes lyriques nous racontant des histoires terribles, dramatiques, des sentiments passionnés. Et la reine du drame, bien sûr, c'est la Grande Damia. Aujourd'hui, nous dirions qu'elle se la pétait grave, mais la jeune génération ne respecte plus rien.

Moi je gobais ses attitudes grandiloquentes à la limite du ridicule comme un petit verre de bonne mirabelle. Et je faisais sa publicité autour de moi.

J'avais 19 ans, j'étais timide, pas très sûr de moi et je dormais ce soir là chez mon oncle et ma tante de Sceaux qui avaient justement un invité-surprise. La conversation vint sur les lignes de la main et j'avouai que je tâtais de cette sorte de jeu de société. L'invité se montra intéressé et je me retrouvai dans sa chambre après le repas pour une lecture approfondie des plis de sa paume. Comme souvent et comme d'autres , il fut étonné par ce que j'ai pu dire sur lui sans le connaitre, il me posa des questions précises auxquelles je répondis du mieux que je pus et commença à me parler de lui plus intimement. L'ambigüité de la position, main dans la main tard dans la nuit avec un grand bel homme aux cheveux grisonnants commença à m'apparaitre. Nous étions en été, sous les toits, et de grosses gouttes me coulaient sur le front. Je lui parlai de ma passion pour Damia. Comme il ne connaissait rien d'elle, je lui ai fredonné le refrain de "Tu ne sais pas aimer". Je ne crois pas que quelqu'un d'autre m'ait depuis regardé avec un regard si ouvert, si respectueux, si ébloui.

Son interprétation à elle est ici

Je regagnai ma chambre.

Et le lendemain, le monsieur parti, comme je racontais à ma tante ma soirée, elle me regarda avec un drôle d'air et m'apprit qu'il était effectivement homosexuel.

mardi 28 juillet 2009

AndiamoSeptante

Je ne vais pas vous la jouer façon Gabin : JE SAIS QU’ON NE SAIT JAMAIS !

D’abord parce que c’est vrai et puis où serait la surprise, hein ?

Alors je préfère la jouer façon nostalgie, tout en douceur, j’ai choisi une bien jolie musique, signée Monsieur GAINSBOURG, et interprétée par une bien jolie personne, c’est vrai que JANE BIRKIN était magnifique !

Je les entends déjà les amateurs de bien nichonnées : elle est comme les cathédrales, ses saints sont à l’intérieur !

Quel vilain jeu de mots ! Quelle horreur, je leur réponds aux ceusses en manque de mamelles maternelles : quand la poitrine est menue, nous sommes plus près du cœur.

Et puis quand elles sont plutôt gâtées, je leur dis : abondance de biens ne nuit pas !

Je fayote ? Bien sûr, Mesdames je vous aime toutes… ou presque.


Ch'tiot crobard : Andiamo 2009


Cette chanson me rappelle si bien les chanteurs des années soixante, les années "vingtaine" pour moi, alors bien sûr il est toujours joli le temps passé !

Quand j’avais dix ans, je ne savais pas ce que ça représentait dix ans, j’étais un môme et je resterais toujours un môme.

Tout au long de sa vie, on a l’impression de vivre des moments figés, on n’a pas l’impression qu’un jour on sera grand, encore moins que l’on sera papa, quant à grand-père, alors là carrément de la science-fiction !

Et puis, et puis, on est arrière-grand-père sans savoir pourquoi (j’ai bien une petite idée tout de même).

Vingt ans…

Pour tout bagage on a vingt ans
On a l’expérience des parents
On se fout du tiers comme du quart
On prend la vie toujours en r’tard…. ETC

LÉO FERRÉ bien entendu !

Alors là ! On a tout vu tout connu, si, si je vous assure, on a vu : le triangle d’or, les bas jetés sur un fauteuil, une fille sans son soutif, on l’a envoyée en l’air (du moins le croit-on), on sait tout, vous dis-je !

On a le cul sur une Vespa ou une moto, on est le roi, quelques sacotins dans les glaudes pour te payer une placarde dans un guinche à rombières, le tango, la rumba, les slows, les mimis humides, la roucoulade à trois thunes, et c’est le grand amour d’une soirée ou deux, les virons aux halles, la tronche embuée par le muscadet sur lie, l’haleine de cow-boy après la soupe à l’oignon et les gauldos, un « WRIGLEYS » à suçailler, et tu retrouves ton souffle de bébé !

La vie est belle, Pimprenelle !

Soixante-huit, personne ne s’y attendait, surtout pas moi, Paris désert, sans voitures, les gens à pied ou à vélo, on parle à des inconnus… Etrange : serait-on devenus civilisés ?

Bref interlude, puis le coup de génie : on réapprovisionne les pompes à essence, et HOP tout l’monde à la campagne, un Grenelle pagaille, un p’tit coup de rallonge pour tout le monde, vite rattrapée par l’inflation la rallonge !

On déverrouille les turnes à chagrin, les salopards en casquette : AU TAF !

Trente berges : le poil dru, les cheveux coupe « afro » les moustaches style Jean Ferrat, la barbe, du poil partout, un abomifreux homme des neiges, cols « pelles à tarte », pat’ d’eph’, CLARKS aux pieds, il n'a pas encore neigé sur yesterday, sur mes ronces ça commence ! Marié, deux mômes, j’suis responsable moi, Môssieur.

Quarante balais : on recommence, autre vie, j’suis tout neuf ou presque, j’ai rasé ma moustache, plus de barbe, une coupe de douilles "raisonnable", non mais je ne vais pas jouer les soixante-huitards attardés, des fois !

Cinquante, j’en ai pris un coup, un demi-siècle !

Ca fout la pétoche ! Les premiers copains de mon âge qui s’en vont, trop tôt, trop vite, des précurseurs, des pionniers en quelque sorte.

Peut–être, en tout cas ça me fait prendre vraiment conscience de ma précarité, un funambule qui a paumé son balancier, un mort à crédit comme l’a écrit Céline.

Soixante ?

Alors on maquille le problème.
On s' dit qu'y'a pas d'âge pour qui s'aime.
Et en cherchant son coeur d'enfant.
On dit qu'on a toujours vingt ans !

Et toujours LÉO.

J’ai eu beau chercher mon cœur d’enfant, le mien était bien nase déjà ! Je me suis rendu compte que je n’aurais plus jamais vingt berges…. Et puis merde !

Des petits enfants tout megnons megnons, qui te font oublier que tu n’as plus l’âge de jouer aux osselets, ou au jeu des sept familles.

Dans la famille Petits Pois je voudrais…

Encore une décennie, non, non j'voulais pas ça !

Alors maintenant : I AM THE SURVIVOR !

J’ai un copain qui, afin de me rassurer, sort un mètre à ruban de sa poche, l’étire, pose l’ongle de son pouce gauche sur soixante dix, pose l’ongle de son pouce droit sur soixante dix sept (moyenne de vie pour un homme) et déclare : t’as vu ce qu’il te reste ?

Entre les deux ça ne fait pas lourd, faites-le, surtout pour les anciens, vous verrez c’est impressionnant !

Il a dépassé les soixante-dix sept, il fait du rab mon Pierrot, et tant mieux.

Mais bon, c’est comme ça, la camarde, je l’emmerde, elle est la plus costaud, elle le sait, moi aussi, elle sait que je le sais, si elle pouvait rater un train ou deux avant de venir me cueillir, je ne m’en porterais pas plus mal, et elle non plus !

Allez une dernière poilade, à soixante balais on se dit : TAMALOU ?

A soixante dix : TUSAIKICÉKÈMORT ?

NON NON NON, Andiamo n’est pas mort
Car il déconne encore !

Bon anniversaire à TANT-BOURRIN : ^@}%¤¤!!/;? ans aujourd'hui (ou presque)

samedi 25 juillet 2009

Mam'zelle KesskadieDes résolutions qui ne sont pas au point

Les bonnes résolutions se ramassent-à-la pelle, disait la chanson.

À moins que ça soit les feuilles d'automne.

Mais c'est pas encore la saison, donc, faut se contenter des bonnes résolutions. Entre autres, je me suis promis de maigrir pour mes cinquante ans. J'ai un peu de retard sur le calendrier, mais c'est quand même pas ma faute si les jours filent plus vite que mes efforts, n'est-il pas ?

Et je me suis également promis, cette année, de faire un effort pour l'environnement. À commencer, les fameux sacs de plastique. J'apporte mon sac recyclable partout, chez Jean Coutu, partout, je vous dis. Quand j'oublie, eh bien je refuse le sac.

Dommage collatéral : pour l'auto, n'est-ce pas, rien de plus pratique que le sac de plastique. J'en manque. Alors, il y a quelques petites choses qui traînent dans le fond de l'auto, dont les bouteilles d'eau en plastique que je veux mettre dans le bac de récupération à mon arrivée.

Or, à mon arrivée, je dois aussi emporter ma sacoche, les sacs d'épicerie recyclables, et autre menus objets. En général, je sors vite de l'auto parce qu'il est cinq heures (17:00 pour les européens, ici, le soir, on mange tôt. Ceux qui prennent le repas du soir à 20"00, on dit qu'ils mangent à l'heure des français. c'est tout vous dire). Et qu'il faut faire le souper. Vous voyez le topo ?

Bref, il devrait y avoir un drive-in pour les trucs à recycler. Ça serait chouette, han ?

Autre considération pour l'environnement, les cordes à linge reviennent à la mode. Ça tombe mal, j'en ai une. J'haguis étendre le linge. Ouiiiiiii, je sais, ça sent siiiiiiiiiiiii bon et tralalallllaaaaaaa. Moi, je trouve que la marque en vente d'assouplissant fait aussi bien l'odeur, mais c'est pas bon chic bon genre de dire ça.

Alors, j'ai décidé d'au moins commencer par les draps. J'ai donc étendu mon couvre-matelas, qui prend du temps à sécher dans le sèche-linge (c'est le français de France pour sécheuse). Après trois semaines, j'ai conclu qu'il avait eu le temps de sécher, de se faire relaver à l'eau de pluie (il parait que c'est très doux) et de ressécher. Bref, je suis allée le récupérer et diantre... il me semblait un peu gris. Je l'ai donc repassé à la laveuse et, comme il pleuvait, mis dans la sécheuse. Il me semble ici que pour l'environnement, je n'avais pas très progressé.

Mais perdre une bataille, ce n'est pas perdre la guerre ! Donc, je lave les draps de mon lit. Mes beaux draps rouge sang. sont assez beaux ! Et ils restent beaux. je vous dis les filles, pas une tache ne parait sur cette qualité de couleur. ok, les gars, faites pas cette tête là, de toute façon, c'est pas vous qui lavez. Donc, ça ne me fait rien de les montrer aux voisins. Mais je m'abstiens encore pour mes soutiens gorges, j'ai peur que le vent qui s'engouffrerait dans les bonnets DDD vainquisse les écrous qui retiennent vaillamment la dite corde à linge.

Eh bien, au bout de quatre jours, j'ai pris mon courage à quatre mains, et je suis allée ramasser le drap contour qui était tombé, la tête d'oreiller qui l'avait suivi, le drap plat qui avait résisté et j'ai tout remis dans la laveuse. Comme j'étions songeuse sur ma capacité de gérer les draps et la corde à linge en même temps, j'ai mis le savon dans le même récipient que l'assouplisseur. Pas grave, j'ai mis la laveuse à deux cycles de rinçage au lieu d'un seul.

Le doute m'assaille. Devrais-je choisir une autre bataille pour l'environnement ?

Heu, pour les sacs de plastique, ça va assez bien sauf quand ils proviennent du frigo. C'est qu'ils servent de suaire à des aliments, qui fussent jadis vivants, mais là, l'état de décomposition des végétaux me fait douter de la vie après la mort. N'osant troubler le repos de ces êtres, je n'ouvre pas leur tombeau. Donc, tout à la poubelle.

Le compost ? Ah ! j'y songe aussi ! Surtout que je pourrais faire un beau compost à l'aubergine. Oui, oui, j'ai une fixation. j'achète régulièrement des aubergines, c'est si joli. Et je les jette aussi régulièrement. Je ne douterais point qu'à la fin, ce soit un compost auvergnat.

Mais nooooooooonnnnn, j'en ai déjà fait du compost, vous saurez ! D'ailleurs, il est dans le fond de la cour, en arrière du jardin dont les mauvaises herbes témoignent de la fertilité indubitable de la terre. J'oserais pas y ajouter le compost, de peur de faire pousser une espèce végétale mutante qui envahirait la planète. Et comme dans les films, le mutant écrase la première maison venue parce que le héros sauveur est pas encore mis au courant qu'il a quelque chose à sauver, soyons précautionneux.

Avez-vous vu le film, Men in black ? la Coquerellet géante envahit le corps du fermier propriétaire du champ dans lequel il atterrit . Il se promène donc, comme s'il était le fermier, mais en réalité, c'est pas lui. Vous suivez ? Donc, si vous me rencontrez et que je vous parle d'autre chose que de mes malheurs, que je vous annonce que j'ai réussi à faire des économies, que je suis bien dans ma peau de célibataire, n'hésitez pas, flinguez-moi !

Par contre, si j'ai des trucs dans un sac de plastique, attendez un peu, c'est peut-être une mini-bataille perdue pour l'environnement.

jeudi 16 juillet 2009

Mam'zelle KesskadieLes accrocs

La cinquantaine et le divorce m'ont fait quelques accrocs au cœur et je suis, également, un peu accroc à différentes sortes de choses.

Accroc, comme dans dépendante, comme dans mais que pourrais-je faire d'autre ?

Le chocolat noir. (en manger).

Les sites de rencontres internet (m'inscrire et me désabonner, sans succès ni dans un mouvement, ni dans l'autre).

Ma dernière rencontre, j'apprends que je suis deuxième en lice dans une course à l'oscar de la petite amie pour un fumeur. L'autre est fumeuse. Je peux dire que, ici, il n'y aura pas de feu s'il n'y a pas de fumée et je ne parie pas sur ma candidature.

Ensuite, Pascal, de Montréal, a prié Dieu en voyant ma photo pour qu'il éloigne cette vile tentatrice au sourire enjôleur. Comme je demeure à Gatineau, qu'il y a deux heures de route entre nous deux, je ne vois pas vraiment ce qu'il y a de difficile dans le principe, aide-toi et le ciel t'aidera, mais ça a l'air que les Cieux étant plus éloignés de la terre que Montréal de ma banlieue, il ne résiste pas beaucoup jusqu'à date. Pas plus que je lui résiste non plus. Imaginez, il est d'un beau noir chocolat et croit au Bon Dieu.

Je vous promets le compte-rendu de cette rencontre si elle advient, contre les dieux et les augures. Pour le goût du chocolat, chacun pour soi.

En attendant, je me délecte de citations et de maximes optimistes sur l'avenir de l'homme et de la femme, si possible, dans un avenir commun.

La dernière, citée par mon amie Claire dit ceci : If you want to enchant a man, you have to be enchanted by yourself first

Si vous voulez envouter un homme, soyez envoutée de vous-même avant

Comme je me connais, je vais essayer de m'envouter avec du chocolat noir, je parie que je vais fondre devant l'offre.

samedi 11 juillet 2009

Saoul-Fifreaddendum à ton billet

Cher petit Choufifrounet,

J'ai bien pris connaissance de ton billet sur nos amies les tomates. Malgré toute ma réticence à étaler ma vie privée sur blogbo, je tiens à rétablir certains faits, afin que les lecteurs ne se gaussent pas à tort de mes petits problèmes de tomates.

J'ai donc acquis deux plants de tomates cerises à la fin des vacances de Pâques, que j'ai logés dans deux pots différents, un petit et un grand (<- la "jardinière accueillante" :-)). Le plus mal loti crève encore, il aura fait une seule tomate. Il est monté haut mais tout gringalet, et tu ne le verras pas en photo car il se trouve dans ma chambre... L'autre a prospéré dans le salon. Et quand je te dis que je n'ai pas trouvé de tuteur à la hauteur, regarde un peu si c'est des craques : j'ai coupé 30 bons cm en haut et je viens de le mesurer en l'état, il fait 2m de haut, sans compter qu'il est tout tassé vers le haut (2m20 de long, au moins). Même avec la tête coupée, les deux tuteurs et les deux filins ne sont pas de trop pour l'aider à garder le cou haut - tu noteras que grâce au stratagème des suspenseurs, il a bien survécu à sa 'pliure en deux' ; il a d'ailleurs depuis une tige plus épaisse en haut qu'en bas (oui, tu peux rigoler, vas-y :-)) ce qui ne l'aide pas se tenir très droit.

Je conclurai par la chanson des tomates de Renaud , avec l'accent de mes grands-parents maternels. :-)

Sur ce rétablissement de la vérité, je te laisse, les vacances m'attendent non sans impatience (on va être en retard !).

Calune

PS: tu peux publier ce droit de réponse en l'état si tu veux bien, avec les illustrations que tu voudras parmi celles jointes.

samedi 4 juillet 2009

Mam'zelle KesskadieTechnique d'intervention en relations humaines

À l'Université, dans les cours d'interventions, on apprend en général quelques trucs de base, l'écoute active, la reformulation, le recadrage, le modeling

Grâce à Patrick Huard , j'ai aussi appris le Farm' ta gueule.

Je vous explique le principe, partant du postulat que s'il a pris la peine de mentionner cette technique dans un spectacle, je ne suis pas la seule à en avoir bénéficié.

Donc, chers bénéficiaires, voici un ou deux exemples :

Je suis en intervention toute la journée avec un client aveugle, anxieux et déficient mental. Il doit passer au tribunal à Maniwaki, une heure et demie de route de l'hôpital. Je suis seule avec lui. Pour le calmer, je fais jouer ses CD favoris pendant tout le trajet pour aller là-bas : Julie et Paul Deraîche, ainsi que Dani et Paul Deraîche. Deux grands CD du western. Croyez le ou non, j'ai pas retenu une seule parole. Mémoire sélective, on appelle ça.

Arrivée la-bas, sa mère l'attend. Il a, entre autres, déjà fait des menaces à celle-ci, mais elle ne lui en tient pas rigueur. La preuve, elle ne cesse de lui parler pendant trois heures, lui arrange le collet, lui raconte les potins, lui coupe la parole, l'envoie faire pipi, lui redit les potins (les mêmes, bien sûr), lui redit d'aller faire pipi. Tout ça d'une voie éteinte et dans une prononciation de sans dentiers.

Au bout de trois heures, je comprenais qu'on lui fasse des menaces, alors, j'ai pratiqué ladite technique : Farm ta yeule et j'ai pris une marche (variante).

Je reviens au bureau après avoir déposé mon client et ses CD dans un état que je vous laisse deviner. Ma secrétaire m'informe que je dois contacter la mère d'une cliente dont elle ne se souvient plus exactement du nom. Elle a également égaré le nom de la mère ainsi que le numéro de téléphone. Elle ne sait pas de quel hôpital elle doit être transférée et n'a pas gardé mémoire de la maison de transition où elle doit se rendre. Par contre, elle sait que sa travailleuse sociale est en maladie, n'est pas joignable et que c'est urgent. Puis, elle est partie à rire en disant que c'est moi qui m'en occupe, parce que depuis avant-hier, je suis son intervenante pivot (je l'ai vue trois minutes voilà trois mois).

Excellente occasion de pratiquer la technique dit de Patrick, étant donné que je dépend de ma secrétaire pour commander des stylos.

Je devrais peut-être lui commander un bloc-note pour prendre des notes? Noooooooooooooooonnnnn, la technique de Patrick , c'est ......

Ma belle-sœur est allée magasiner avec ma fille pour acheter un costume de bain parce que ma fille part pour son camp, m'a annoncé à la dernière minute qu'elle a, effectivement après que je lui ai demandé trois fois et qu'elle a refusé trois fois, que oui, elle avait besoin d'un nouveau. Bref, technique dite de Patrick avec variante, déléguer le magasinage (technique dit du patron).

Ma belle-sœur me rend service parce que je n'ai pas le temps de magasiner avant que ma fifille parte. Elle se rend chez le magasin honni entre tous, Wall-Mart. Lui trouve un maillot. Ma fille est enchantée. Ma belle-sœur lui en fait cadeau, donc, je n'ai pas à payer.

Mais elle est allée chez Wall-Mart.....que faire ?

Voir technique décrite plus haut avec variante : remerciements chaleureux à la belle-sœur.