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dimanche 25 août 2013

AndiamoLe gluant

Âmes sensibles, Mamans vertueuses s’abstenir !!

La demi-queen a dépoté le gluant !! Pas de quoi en faire un cake, R.A.B., non, non, ça n’est pas le début de Rabbit !

Oui, je ne les aime pas, tout comme eux nous détestent royalement, alors on ne va pas se gêner !

Il y en a un que j’aime bien c’est Charles et ses feuilles, on dirait un taxi en maraude !

J’explique le taxi en maraude : autrefois les taxis parisiens étaient munis d’un boîtier fixé près de la portière avant gauche du taxi. C’était un boîtier en alu, muni d’une espèce de petit rectangle en alu lui aussi sur lequel était écrit "libre". Quand le taxi était libre, le chauffeur abaissait cette languette ainsi on voyait si le véhicule pouvait être hélé ! Hélé pas belle la vie ?

Alors le Parisien bon teint comparait un mec attigé des esgourdes en le qualifiant de « taxi en maraude » et voilà !

Donc ce grand con de Charles aurait déclaré à Camilla : « je voudrais vivre dans ta petite culotte ». Voilà qui est sympathique ! Biscotte l’autre, sa première épouse, elle était peut-être gironde, mais peut-être que dans le déduit elle ne valait pas un coup de stout (bière rousse) , Et Charlot premier n’est sans doute pas un constipé du kilt !

Son fiston, il n’est pas mal non plus… Non, pas chailles de poney, l’autre, Harry tas d'rouille, il se murge et finit à loilpé ! Voilà qui est sympa aussi !

Et l’autre, le British, il tient la Froome ! Il monte les côtes sans pédaler ! Je l’ai vu escalader le Ventoux sans décoller de la selle, moi je pense que c’était afin que l’on ne voit pas les seringues qu’il avait au cul …Mais bon, ça n’engage que moi, dans quelques mois, il avouera lui aussi avoir marché à l’eau pas très claire, il rendra son p’tit maillot jaune, les sous qui vont avec, en attendant il aura eu droit au GODE SAVE ça COUINE sur les Champs Elysées… Grevure !

Ouais, vous allez penser que je ne les aime pas ? Ben... C'est vrai ! Eux non plus ne m’aiment pas, NA !

dimanche 18 août 2013

celestineMa baie des anges

Il ne vous aura pas échappé que je ne sais rien refuser aux tenanciers de ce blog protéiforme (j’aime bien ce mot, ça fait toujours bien dans une conversation, essayez, vous verrez. Ca en jette. ) Bref, après la Baie de Somme de l’Ancêtre (vous noterez la majuscule déférente) on me somme d’écrire ma Baie des Anges. Je m’exécute avec d’autant meilleure grâce que ce n’est quand même pas une corvée.

Mes origines en patchwork me font balancer comme un métronome entre deux fougues : Italienne du côté de ma mère et Irlandaise du côté d’un copain à mon père. (Meuh nooon, papa, je plaisanteuh ! )

Bref cette double tare fait que j’ai la tête près du bonnet (phrygien), toujours prompte à m’enflammer au propre comme au figuré, un tempérament de feu, à côté duquel les éruptions du Vésuve ne sont que des pétards mouillés un quatorze juillet pluvieux sur la plage de Malo-Bray-Dunes.

Ce grand préambule (de savon) pour vous esspliquer pourquoi on peut avoir comme ma moman des ancêtres italiens, de l’époque où Nice et la Savoie n’avaient pas encore été l’objet du Traité de Turin, tout en étant une Niçoise pur jus. Elle pratique encore couramment le Nissart, et parle avec ce délicieux accent remis au goût du jour par Mado la Niçoise, et qui n’a rien à voir avec les autres accents du sud. J’ai grandi en croyant que ses expressions étaient comprises par tous, du nord au sud de l’hexagone. Comme par exemple « j’en ai une fourre ! » qui signifie « je suis fatiguée, j’en ai plein le dos ». Ou encore « Celle-là de ficanasse ! » pour parler d’une qui se mêle des affaires des autres. Ou pour parler d’un type pas riche, « celui-là, il a pas quatre sous pour faire baler un gari » ce qui peut se traduire littéralement par il n’a pas d’argent pour faire danser un rat…

Je vous laisse imaginer mes premiers dialogues avec les copines en arrivant à l’école communale dans la ville de garnison où je suis née, grâce aux aléas de la vie d’artiste de mon père…. Forte des enseignements de ma mère, sur le quai de Rauba Capeu, par exemple, je n’ai jamais fait l’erreur que font les « estrangers » en le traduisant par « robes et chapeaux ». En réalité, le vent y est si fort qu’il vole le chapeau.

Ma mère me racontait aussi l’histoire de cet Anglais qui demandait à un Niçois « Do you speak English ? » et qui répondait « Noun, you aspeto lou tram » ce qui voulait dire, non, moi, j’attends le tram. Tram qui refait son apparition après avoir été supprimé…souvent hommes varient ! Segure que vaï ! D’ailleurs, ma mère connaît tellement d’histoires, parfois je me dis que je devrais les écrire avant qu’elle s’en aille.

Nice est comme une jolie femme, son collier de perle brille le long de la Promenade des Anglais, elle semble un peu prétentieuse sous ses beaux atours, mais elle recèle des trésors bien cachés à ceux qui savent lui parler gentiment. J’y ai connu d’insouciantes vacances sur les gros galets ronds de la grève, bercée par le parfum du mimosa de la bataille de fleurs, au Carnaval. J’aime encore me balader Rue de France et arpenter le Boulevard Carabacel où mon père et ma mère se sont connus, d’après la légende…

Dépassez donc le stade du Japonais moyen, qui va rester des heures sur la place Masséna, la Prom et l’Avenue de la Gare devenue Jean Médecin (A Nice, pour qui vos tétons ? pour mes deux seins, ha ha, la vieille blague qui circulait au moment des élections !) et laissez-vous embarquer dans le vieux Nice, où, si vous évitez les restaurants –pièges-à-touristes du Cours Saleya, vous pourrez déguster à des adresses un peu secrètes les fameuses spécialités niçoises.

La vraie salade, avec les olives de Nice, toutes petites, et marron clair, le vrai Pan Bagna,(sans concombre !) les beignets de fleurs de courge, ou de fleurs d’acacia, la pissaladière, la ratatouille et l’inénarrable socca, sorte de galette de pois chiche qui se déguste grillée comme un péché avec un verre de rosé. Et puis, les panisses, les gnocchi, les ravioli, les cannelloni maison et surtout, les petits farcis. Tomates, courgettes rondes, aubergines, poivrons, pommes de terre. Tout se farcit à Nice. Bref, rien que d’y penser j’en pleure tellement c’est bon.

Pour digérer vous pouviez aller faire un tour aux Arènes et jardins de Cimiez pour écouter un concert de Jazz. Je parle à l’imparfait, car hélas, ce lieu magique, vestige gallo-romain qui donnait à la musique une poésie étrange a cessé d’exister, au nom de la sacro-sainte « rentabilité », sous prétexte de la non moins sacro-sainte « sécurité » on ne sait jamais, c’est vrai qu’on n’est pas à l’abri d’une fracture du coccyx sur les vieilles pierres deux fois millénaires… En 2010, ce fut un dernier concert bien nostalgique, entaché par cet arrêt de mort prononcé par la Mairie.

La Mairie…ciel, je ne sais pas si j’en parle ! Les vieux Niçois, eux, (mais il n’y en a plus guère) pleurent de voir leur ville devenir la proie des ambitieux, des snobs parvenus et des promoteurs et, n’ayons pas peur des mots, mais ayons peur des maux, de la voir glisser peu à peu vers le bord extrême où il vaut mieux être riche, blanc et en bonne santé que pauvre noir et malade. Chiotti et Estrozizi ont bien compris le truc ; ils se servent de la splendeur de la Baie pour servir leurs appétits démesurés de pouvoir. Nice, tremplin à ministres…A sinistres, oui !

Et pourtant, dans mon cœur, Nice restera Nissa la Bella, éternellement. C’est une ville qui me rend belle. J’y suis bien, elle s’accorde à mon teint et à mes yeux. Et souvent, écrivis-je un jour, je me prends à rêver de Nice, ma ville phare, mon étape, mon escale depuis toujours. Nice de mon enfance, son collier de perles, ses eaux turquoises, son marché aux fleurs. On est à une ville comme à ses souvenirs, attaché à jamais par des liens invisibles et puissants. Et on y revient par intermittence jusqu'à ce qu'un jour, enfin, on décide de s'y retirer pour son dernier face à face avec la vie. Je sais que mon chemin me ramènera vers ses ruelles, son ciel anglais, son air doux et humide, quand, dans quelques décennies, l'appel des bateaux du vieux port et des flâneries dans le Vieux Nice s'imposera comme une évidence. Alors je reprendrai mon voyage au pays de Nucera, interrompu durant la parenthèse enchantée qu' aura été toute ma vie. Et je partagerai mes jours entre la mer et la montagne, entre la plage et les sommets, la côte et l'arrière-pays, faisant du délicieux contraste de cette région une façon unique de ne jamais s'ennuyer.

lundi 12 août 2013

AndiamoBalade en baie de Somme

Certes ça n’est pas la baie des Anges, ni Copacabana, mais par contre c’est beaucoup plus sauvage !

Cette baie est située à l’estuaire du fleuve côtier la Somme, ce fleuve a donné son nom au département. Je viens d’apprendre qu’à l’âge de pierre ce fleuve était aussi important que le Saint Laurent ou l’Orénoque ! Incredible comme on dit de l’autre côté de la Manche justement.

Hélas la baie s’ensable inexorablement, les ports de Saint Valéry, du Crotoy, et du Hourdel, n’abritent que très peu de chalutiers, il y a encore une trentaine d’années, ils en regorgeaient, les eaux saumâtres de la baie abritent de nombreuses espèces de poissons, et de coquillages.

A chaque marée un courant violent envahit la baie, modifiant sans cesse les emplacements des bancs de sable, qui forment des hauts fonds sur lesquels il ne ferait pas bon s’échouer. C’est pour cela que des bateaux spécialisés sillonnent chaque jour la baie afin de placer les bouées aux bons endroits, pour matérialiser le chenal.

Tout proche le parc de Marquenterre réserve ornithologique magnifique, je l’ai visitée il y a quelques années, elle comporte des « cabanes » permettant de photographier les oiseaux sans toutefois les déranger…

On peut embarquer à bord du bateau « commandant Charcot » pour une visite de la baie, classée site protégé depuis peu. On embarque depuis Saint Valéry sur Somme, pour rejoindre la pointe du Hourdel, qui abrite (ça va faire plaisir à Blutch) de nombreuses espèces d’oiseaux marins, on y trouve également des veaux marins (mais non pas votre voisine prenant un bain de mer !) et des phoques… Pas des pédés, les autres avec des petites nageoires…

Allez on embarque ?

Le long de cet estuaire on voit de jolies maisons, résidences bourgeoises datant de la fin du XIX ème siècle, début XX ème, cette côte assez proche de Paris attirait les citadins en mal de grand air et de bains de mer ... La mode des baignades en mer venait d'être lancée.

Vieillottes, un tantinet désuètes... Mais tellement belles !

Voilà la visite est terminée, c'était un ch'tiot billet de vacances....

Les deux premières images ont été chourrées sur le WEB, les autres sont de votre serviteur.

mardi 6 août 2013

Saoul-FifreTous des voleurs

Plus difficile que moi en melons tu meurs. Exigeant sur la qualité. En fait mon père était producteur de melons en Algérie (entre autres). Et puis vous savez ce que c'est, ah non vous êtes presque tous parigots-bouches-de-métro, mais un enfant de cultivateur on attend de lui qu'il finisse les invendus, ça fait partie du contrat qu'on lui a fait signer avec son sang à la maternité.

Ah j'en ai bouffé du melon trop mûr ou bien malade ou bien ligneux, fallait pas gaspiller, tu sais combien on aurait pu le vendre, un beau melon comme ça, ingrat, t'y comprends rien, tu connais pas ton bonheur. Chez nous, on mangeait pas des "tranches" de melon, c'était chacun son melon, voire SES melons, voire SA cagette, quand l'adéquation entre la production et la consommation avait connu un blême dans le prévisionnel.

T'avais intérêt à aimer le melon, quoi ? J'aimais le melon, moi, mais avec leurs histoires comme quoi c'était OBLIGATOIRE d'aimer le melon, ben ça me coupait l'envie. Putain comment ça les choquait, de me voir chipoter sur le melon, c'était leur destin, leur gagne-pain, t'imagines que mes caprices fassent tâche d'huile, se répandent, deviennent à la mode, que les gens me choisissent comme guru de l'antimelonisme, qu'à chaque fois qu'une fille arrive à convaincre un nouvel adepte de la diabolicité du melon, elle obtienne une nuit entière avec moi ? La chair de leur chair qui les mène à la ruine, à la désolation, à la jachère ? Faut aussi se mettre à leur place, merde.

L'amour familial connait des Hoo et des Baah, j'en sais quelque chose, mes enfants crachent par terre et dans ma direction à chaque fois qu'ils ne peuvent faire autrement que de me croiser, et pourtant je ne les ai jamais forcé à bouffer du melon, alors vous imaginez le regard peu amène de mes géniteurs envers le traitre à leur race que j'étais, d'autant que je laissais sadiquement à mon écorce 2 bons centimètres de chair tout à fait délicieuse, mes frères et sœurs plus mieux civilisés que moi la rongeant jusqu'à l'os, couvés énamoureusement des yeux, reconnus comme leurs dignes rejetons, solidaires dans l'adversité économique et fidèles à la mémoire génétique.

Testard comme vous me connaissez, je ne risquais pas de tomber par faiblesse dans aucun chantage affectif et je finis par m'enfermer dans une bulle psychotique d'où le melon était absent.

Et puis, les années passant, 69 en particulier, année érosive, j'acceptai d'y ouvrir quelques brèches, me déclarant à ma propre stupéfaction amateur de BONS melons. Je les sniffais longuement et précautionneusement avant d'y porter une dent méfiante puis d'y puiser un réel plaisir. Mon père aurait enfin connu le soulagement dû aux cœurs justes mais il n'est plus là. Et ma mère le pourrait encore mais si je lui crie au téléphone : "Je remange du melon", j'ai peur qu'elle me réponde : "Quoi ? Alain Delon a un ranch ?".

Tout ça pour vous dire que notre fournisseur de melons est un arabe, et non l'inverse, je la fais d'entrée de jeu pour vous éviter les affres de l'hésitation au seuil de l'atteinte la plus illicite du sacro-saint politiquement correct. Et ses melons sont superbons, 3 pour 2 €, nan je suis vraiment dégueulasse de vous narguer comme ça, ils ont une cabane en planche au bord de la N113 et ils vendent les fruits de pleine saison, soi-disant pour les touristes mais en fait c'est beaucoup les indigènes du coin qui viennent se ravitailler.

L'autre jour j'avais un RV avec mon homéopathe, c'est un vrai docteur mais comme il est pas conventionné, je sais que quand je le paye en liquide sans lui demander de feuille de remboursement il est vachement content, alors j'étais parti avec 2 billets de 50 euros dans ma poche. Ça parait cher comme ça mais j'y vais qu'une fois par an maximum et puis lui, il me guérit au moins, je ressors pas plus malade que je suis rentré, comme j'en connais qui préfèrent aller chez des collègues à lui.

Je m'arrête devant la cahute, je choisis mes melons en leur reniflant le cul, la méthode est universelle et peut être extrapolée à moultes situations où une décision cruciale est nécessaire, je paye et je remonte dans mon carrosse, que je fais démarrer.

L'arabe lève son index pour me faire signe de l'attendre, je baisse ma vitre, il s'approche et me dit d'un air timide : "Vous aviez de l'argent quand vous êtes arrivés ?". Je réponds : "Ben oui, j'avais 2 billets de 50 € dans la poche...". "Ah ben c'est les vôtres alors, tenez !"

Tous des voleurs !