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jeudi 28 septembre 2006

Saoul-FifreVinaï II

Ce soir j'ai pas plus d'idée de billet que de poils sous les bras et de valises sous les yeux le jour de ma naissance. Autant dire peu. Alors je vais foutre la frousse à Matthieu en vous racontant mon week-end dans un bled paumé de chez isolé. D'ailleurs la commune mitoyenne (mais il faut passer une frontière et changer de pays) s'appelle Isola, je n'invente rien. Isola, l'ami Georges a insisté pour nous y faire monter. On était dans un putain de brouillard, enfin, dans un brouillard, on y voit un peu mais là, on barbotait plutôt dans une soupe de pois cassés froide et Monsieur voulait en sortir par le haut, émerger du nuage, se la jouer Saint-Exupéry, le courrier meurt mais se rend à l'adresse indiquée... Résultat : trempés jusqu'aux os par le brouillard, t'as déjà vu ça ? On a rien vu. Sur un panneau touristique, il y avait un poème à la gloire de Fausto Copi. Il fallait se mettre à 10 cm pour le lire. À un moment, notre hôte, tout fier de nous faire visiter sa belle région d'origine, nous dit :

- Regardez le lac !

- Quel lac ?

Ha effectivement, en s'accroupissant, on pouvait entr'apercevoir qu'il y avait de l'eau juste à nos pieds. Heureusement qu'il nous a prévenu, on allait glisser dedans ! Ha la beauté surnaturelle d'un lac de montagne ourlé de sa brume diaphane... Bon, passons. Le retour en bagnole fut stressant. On ne savait pas si on était à droite ou à gauche de la route, mais on savait qu'elle était bordée de précipices. D'aucuns exprimaient avec force leur motivation à terminer les 30 bornes restantes à pied. Les phares d'un camion s'allumèrent brusquement droit devant. Il nous esquiva avec élégance sur notre droite. Nos repères spatiaux se précisaient : nous mordions légèrement beaucoup sur la voie adverse et le précipice était donc un poil supplémentaire à notre gauche puisque le camion n'était pas tombé dedans. Après ce bref instant de folie britannique, nous tînmes le plus possible notre droite. Nous dûmes guetter pendant 15 kilomètres "un chemin sur la gauche", pour aller rendre visite à un membre de la famille. Georges avait du mal à nous aider dans notre recherche car la dernière fois qu'il avait vu sa cousine remontait à 10 ans et il faisait nuit. Après être passé 3 fois devant, nous en primes un au hasard et il se trouva que c'était le bon. Le bon vrai gros bien dilaté trou du cul du monde. La ferme d'alpage estival du berger et de sa famille. La saison se terminait, d'ailleurs. Le troupeau de 200 vaches redescendait lundi dans la vallée pour prendre ses quartiers d'hiver, avant les premières neiges. Nous allions rater ce spectacle hallucinant que la cousine nous décrivait avec ses mots émouvants :

- Quand je leur accroche la cloche du retour, mes vaches, on dirait des personnes. Elles savent. Elles sont contentes de revenir au village...

Bien qu'avec ce brouillard opaque à la con, le spectacle eut été surtout olfactif et auditif ? Enfin, à un jour près, nous sommes passé à côté de cette déshumance bovine. Pour nous consoler, nous lui avons vidé son stock de fromages et de saucissons, à des tarifs carrément tiers-mondistes d'avant-guerre, et l'avons écouté nous raconter sa vie ici, dans un français lettré et sans accent. C'est une turbine branchée sur une canalisation forcée, alimentée par une source, qui leur fournit l'électricité qui fait trembloter la lumière de l'ampoule, tourner le compresseur du frigo et la machine à traire. Elle est la seule femme ici, à s'occuper de son mari, de toute l'équipe de bergers, de la fabrication des fromages, des cochons, de la vente aux touristes, et comme cela lui laisse visiblement un max de temps libre, elle fait gîte rural et reçoit des bandes de 10, 12 enfants citadins ! Farniente est un mot d'origine italienne.

Le matin également, avec les bancs de brume au fond des vallées, il fallait aiguiser son regard pour voir les cèpes pointer sous les feuilles. La température frisquette, en revanche, rendait la montée vers le fort, fort agréable. J'ai déjà parlé de la beauté de l'utile. La richesse végétale de ce vallon me comblait de ses fruits : châtaignes, noix, noisettes, les plus gros cynhorodons que j'ai jamais vu, et des champignons, bien sûr. Cerise sur le gâteau : nul insecte et son cortège d'agaceries car le coin regorgeait de belles amanites tue-mouches, dans leurs robes rouges à pois blancs.

Une éclaircie inattendue me permit de prendre quelques photos non sépias, et nous pique-niquâmes en tout bien tout honneur sous l'église dédiée à Santa Anna dont la spécialité est la protection rapprochée des gros bourrins à la vue basse et à la vitesse excessive. Efficacité corroborée et prouvée statistiquement par les 2 murs d'abside de l'église couverts d'ex-votos jusqu'au plafond. Le fait qu'on ressorte indemne d'un accident de vélo contre un arbre ne me subjugue pas vraiment, ça m'est arrivé plus d'une fois, mais cela montre simplement que toute l'aide que nous prodigue Santa-Anna n'est pas encore répertoriée de manière exhaustive.

En attendant les filles (comment venir en Italie sans prendre le temps de renouveler bottes et bottines de ce cuir inégalé ?) nous préparons les braises avec un fagot de mort-bois glané en faisant les champignons, faisons chauffer la fine lauze et y faisons griller diverses saucisses. Salades, gros rouge qui tache pour nous, Champagne pour les filles, puis petite sieste bien méritée, le tout en se repassant les jumelles pour regarder et entendre les marmottes s'amuser, siffler et se goinfrer avant de plonger dans leur long sommeil hibernal.

Le soir, après cette sombre et désastreuse virée au cœur du gigantesque cumulo-nimbus qui englobait tous les sommets des Alpes du Sud, nos guides agréés nous emmenèrent dans un resto tenu par 2 frères guides de chasse en montagne. Onze plats. Sans compter le café-Fernet-Branca de Georges, ni mon café-génépi. Avec une soupe d'un autre monde, des herbes de montagne, du cerf, des cèpes en papillotes, de la polenta avec des tas de viandes, de sauces, des fromages qui cherchaient à s'échapper, des gâteaux qui croulaient sous la crême...

Et pour faire glisser tout ça, des cascades de leur vin pétillant juste ce qu'il faut...

mardi 26 septembre 2006

Tant-BourrinUn bien étrange colis

Jeudi dernier, il m'est arrivé une bien étrange aventure. Un gros paquet a été livré chez moi. Avec un nom d'expéditeur que je ne connaissais pas.

Photo prise au téléobjectif à l'abri d'un épais mur de béton

Bon, vous commencez à me cerner et vous savez que je ne suis pas homme à me laisser impressionner par la peur de l'inconnu. C'est pourquoi, après avoir mobilisé les pompiers, la police, l'armée, les services du contre-espionnage et provoqué l'évacuation de 20000 personnes dans un périmètre de 800 mètres autour de mon logement, j'ouvrais sans ciller ledit paquet.

Et là, je fis de grands yeux tout ronds. C'était en fait la caverne d'Ali Baba que je venais d'ouvrir : devant moi s'étalait une foison de merveilles.

Mon oeil fut attiré par une carte postale "Portes ouvertes au Conseil de l'Europe" qui trônait sur le tout. Je la retournai et... je compris tout !

Je me remémorai soudain cette faiblesse, quelques mois plus tôt : après des années de résistance forcenée, j'avais fini, un soir de désespoir où j'avais bu un verre de Champomy de trop, par céder à l'appel des sirènes du filet garni et donné mes coordonnées. Le temps avait depuis passé, chassant dans les couches neurologiques profondes ces souvenirs honteux.

Et voilà que sur cette carte que je tenais entre mes doigts désormais tremblants, j'avais une authentique dédicace du Maréchal-Président à Vie, Anténor himself ! Le nom inconnu sur le paquet était son vrai nom de la vraie vie, et toutes ces splendeurs entassées dans le paquet constituaient un véritable filet garni maréchal-présidentiel !

C'est Byzance !

Une énorme boule d'émotion dans la gorge, j'en dressai l'inventaire pour l'édification des générations futures :

  • un sachet de levure chimique Alsa
  • un sachet de sucre vanilliné Alsa
  • un sachet de Riewele Supp à l'alsacienne
  • un paquet de spätzle d'Alsace
  • un paquet de pates alphabet Hochzeit Nudeln
  • une flasque de Cognac
  • 6 bougies père Noël
  • un poivron
  • une éponge grattante
  • un livre de Marc Lévy
  • un gros smiley jaune qui produit de la chaleur quand on tord la petite pastille à l'intérieur
  • un vache verseuse pour servir le lait
  • une attache pour feuilles perforées
  • un petit pot de confiture de coing
  • un petit pot de confiture de quetsche
  • deux pastilles d'Omo
  • un filet pour lessive
  • deux coquetiers
  • un dépliant "10 questions réponses sur le don d'organes"
  • un dépliant touristique sur le Fort Carré
  • un pot de sel au gingembre et au thé vert
  • un gant de plastique
  • 7 mini-Mars

Voilà. Je laisse le soin aux exégètes de trouver les messages subliminaux cachés dans ce filet garni confectionné avec tant de délicatesse. Pour ma part, je me contenterai de lancer un énorme...

"Merci Anténor !" :~)

dimanche 24 septembre 2006

ManouAcceptation et Paic



Dans la mesure du possible, j’avais préparé un billet humoristique. Ce soir je ne suis pas d’humeur. La santé chancelante de mes parents me rapproche de leur fin. Comme de la mienne. Je me sens dépassée, inutile face aux études de mes enfants. Je n’ai plus les connaissances. Au mieux, je leur donne des techniques d’analyse, de synthèse. Je relis.

Ni la démarche de ma mère, ni la respiration de mon père ne s’amélioreront. Ma peau s'adoucira. Mon corps suivra de plus en plus péniblement le rythme des entraînements sportifs. Signe d’acceptation, je me foutrai de ne pas arriver où j’arrivais hier. On dit, travaillons la précision au lieu de la vitesse. On dit que la compréhension remplace l'instinct. On triche. Evidemment. On ment. On dit : maturité, sagesse. On dit ça. Et ce soir je me dis résignation.

Enfant, je comparais mes souvenirs à des diamants intacts, impérissables, purs. L’impermanence de la pensée, les recompositions subjectives des évènements me semblent tellement naturelles à présent. Rien n’est vrai. Rien ne dure. Nous ne sommes ni ange ni démon. Il n’y a que la vie. Dans une centaine d’années mes yeux et ceux de tous les miens seront fermés.

Pourtant demain j’aurais encore envie de me lever, de laver la salade, de toucher, d’écrire, de marcher. Demain, j’aurais encore envie de vivre. Peut-être davantage. De toute façon, demain il faudra racheter du Paic.



Du coq à l'âne, je vous fais profiter d'une citation qui avait ébranlé mes diamants d'enfance. Les dernières phrases du livre de Jacques MONOD - Le hasard et la nécessité - :

L'ancienne alliance est rompue; L'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'univers d'où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n'est écrit nulle part. A lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres.

mardi 12 septembre 2006

ManouCOSET au pair ( 2e partie )



Mis A part le vol 93, les estimations du match 2007 Ségolène Royal/ Nicolas Sarkozy, la nouvelle PICASSO, la dernière tendinite de Thierry HENRY et l’adoption par Brad Pitt d’un opossum nu dépressif, rien de neuf au journal de 20h.

Pourtant, quelque part, quelqu’un souffre d’incurie, un mal récurrent incurable. Quelqu’un qui laisse ses livres, ses classeurs et son sac sur le canapé, qui génère des quantités impressionnantes de linge à laver, à étendre et à repasser, qui oublie son verre de jus d’orange sur la 3e marche de l’escalier et qui réussit l’exploit d’utiliser simultanément la ligne téléphonique filaire, son téléphone portable ainsi que la connexion internet.

Généralement il s’agit d’un adolescent. Et quand cette même personne est capable de se transformer en fée du logis ou en prestataire informatique les jours de pleine lune, on l’appelle COSET. J’ai cette chance d’avoir un COSET sous mon toit. Autant vous dire que j’en prends soin et qu’il me coûte assez cher en gel waterproof fixation super glue pot de colle de BARNIER.

Alors si vous avez envie de mettre un peu de piment dans votre vie redondante ou si :

- Savoir dans quel état vous allez trouver votre home n’est pas votre priorité,
- Vous n’êtes pas mais alors pas du tout avare,
- Il y a longtemps qu’on ne vous a pas claqué la porte au nez,
- Votre environnement informatique réclame un upgrade complet,
- Les jours de match de l’équipe de France, vous aimeriez savoir ce que ça fait que d’avoir un drapeau bleu/blanc/rouge qui flotte à la fenêtre, ….Vous êtes mûr (e) (s) pour un COSET au pair.

C’est pas une idée digne du concours Lépine, ça ? ? J’accepte les chèques de banque et les barres chocolatées deux doigts coupe-faim. Vous pouvez me joindre par l’intermédiaire de Lulu, la petite nouvelle de la DRH qui saura où me trouver. Nous avons les mêmes lectures.

Mais attention, j'ai beau la ramener et faire la fière, si je ne récupère pas COSET en parfait état de fonctionnement, je tue le chien.

samedi 9 septembre 2006

Saoul-FifreManne, ondée, source...

En Juin, ils étaient en fleurs et aujourd'hui, la récolte s'annonce prometteuse. En Juin, je plaisantais à demi, mais aujourd'hui, je me demande si il ne faut pas que je songe sérieusement à une reconversion dans les figuiers de Barbarie.

Nous avons eu une sécheresse de printemps incroyable, du jamais vu, et les céréales n'ont rien donné. Certains de mes voisins ont même estimé que la récolte ne payerait pas la moissonneuse, et ils n'ont pas appelé l'entrepreneur. La récolte moyenne dans mon quartier a été de 1 Tonne à l'hectare. Le prix de la semence traitée, certifiée, étant plus de 3 fois supérieur à celui de sa sœur destinée à la consommation humaine, cela revient, en valeur, à semer 650 kg pour en récolter 1000... Même au Moyen-Age, les serfs avec leur araire en bois faisaient plus efficace. Bon, y avait les périodes de famine. Disons que nous sortons d'une année de disette, comme en 1788, et n'en parlons plus. Sans aller jusqu'à prendre l'opéra Bastille, on va juste tous voter José Bové et nous torcher avec les rideaux de la république jusqu'à ce qu'on s'occupe un peu sérieusement de cette histoire de réchauffement de la planète qui commence à nous chauffer les oreilles.

Mais putain, ceux qui ne pensent qu'au fric et à leurs petits intérêts minables peuvent comprendre qu'il y a un paquet d'investissements les pieds dans l'eau, et que si le niveau des mers monte, va falloir de sacrément grandes bottes pour aller encaisser les bénéfices ?

L'eau, y aura toujours la même quantité d'eau sur la planète, c'est pas ça le problème. Elle va pas s'envoler dans l'espace comme les bulles de whisky du capitaine Haddock. Mais si elle est en majorité sous forme salée, l'addition aussi va être salée, quand on va vouloir la boire ? Nous autres, on boira du pinard, on se fera une tendre violence, mais les anciens alcoolos encore fragiles et les musulmans, les pauvres ?

En attendant, ici, la pluviométrie s'installe dans un statut virtuel. Oui, les vieux s'en souviennent, il existait "dans les temps" un phénomène météo appelé "pluie", une espèce d'eau humide qui mouillait en tombant du ciel, d'accord, ça me dit vaguement quelque chose, mais là, niet, kaputt, fini, a plus du tout la ... "pluie", comme vous dites, vous les gros malins.

Ici, les arbres et les plantes sont courageux, ils creusent profond pour trouver l'humidité, et ils ont la patience d'attendre le jour où la pluie viendra . Ouais, mais il faut que la pluie vienne, ya un minimum, quand même. Aujourd'hui, j'ai attaqué la récolte des amandes. Au printemps, j'avais une quantité d'amandons que je qualifiais de moyenne. La moitié n'ont pas réussi à se nourrir. Ils sont restés secs, tout plats à l'intérieur de la coquille... Deux arbres supplémentaires n'ont pas passé l'été, définitivement morts. Cinq ou six ont les feuilles rouges, n'allez pas me dire que c'est signe d'une santé de fer ? Des arbres que Margotte et moi avons planté de nos propres et douces mains, positivement mis au monde, si c'est pas un crêve-cœur, de voir ça ? Ils sont costauds, ils en veulent, nos arbres, je connais un amandier qui a poussé tout seul en haut d'un gros rocher. Patiemment, sa racine a foré la pierre jusqu'à trouver un peu de sol. Un jour en labourant, j'ai soulevé une grosse dalle de calcaire de 40 cm d'épaisseur. Un plant de luzerne avait fait son trou à travers ! Sa racine n'a pas calé, pas cherché à faire le tour, elle s'est mise à sécréter des acides de son invention et a choisi la voie la plus courte : la ligne droite jusqu'au centre de la terre.

Ils sont durs à la tâche, sobres, mais il leur faut un peu d'eau. Pas beaucoup, mais un peu, un petit peu d'H2O pour s'amuser avec leur boite de Petit Chimiste Organique. C'est trop demander, ça, merde ?

Là, je crois vraiment qu'il faut aller chercher du côté des plantes-chameaux. Celles qui stockent le peu d'eau qui tombe encore dans un réservoir vraiment fait pour, thermo-isolé, imperméable, genre cactus, plantes succulentes, figuiers de Barbarie... S'adapter ou crever. Je sens un gros con de maillon sur la grande chaîne de l'évolution qui est comme qui dirait en train de salement se fragiliser.

Et le désert avance, sans prêter l'oreille à la dure-amère chanson d'Azima

vendredi 8 septembre 2006

ManouPetite suée


08h03m02s Je franchis le seuil du bureau.
08h03m08s Je hisse mon sac à main sur le caisson.
08h03m12s J’allume le PC.
08h03m58s Mon PC plante.
08h04m00s Je sue.
08h04m15s J’éteins et rallume mon PC.
08h04m37s Mon PC plante.
08h04m38s Je me décompose calmement.
08h07m04s En réponse à mon appel, la hot line informatique me donne généreusement un numéro de dossier.
08h10m11s J’opte pour le tri drastique de mes dossiers papier.
09h01m07s Un collègue bricoleur propose une manipulation du disque dur.
09h05m22°C Téméraires, nous démontons le PC puis tentons de multiples combinaisons avec un autre PC, sans succès.
09h47m178s La hot line personnifiée en la personne de Mr L prend en charge mon micro significativement décoiffé.
10h91m@2s D'un autre poste, j’entreprends de m’informer de la dernière sauvegarde effectuée sur serveur. Comme je le crains, elle date de juin. Je me liquéfie sans un mot. Mes voisins ne profiteront pas de mon profond désarroi.
12h44cts A l'instant où je me convaincs qu’il n’y a pas mort d’homme, Mr L appelle :
- Mme Manou ?
- Oui ?
- Je vous appelle à propos de votre disque dur.
- O … u … i …?
- On a tout perdu.
- Quelle horreur !
- Non, c’est une blague (excellente au demeurant), je vous ramène votre micro en début d’après-midi.
15h0007 J'allume un cierge à Mr L, bénis la hot line et entame une longue série de sauvegarde, de gravage de CD, etc….
La journée peut commencer.

dimanche 3 septembre 2006

Tant-BourrinFragrances seine-et-marnaises

En ouvrant un vieil album de photos, je suis reparti, l'autre jour, une vingtaine d'années en arrière, à cette époque où je découvris pour la première fois le monde professionnel dans le fin fond du Sud seine-et-marnais.

Trois années exaltantes à vivre des expériences humaines inédites et à profiter, jeune célibataire que j'étais, de la vie culturelle foisonnante de Montrou-Bouillonne (nom de ville légèrement maquillé, les connaisseurs auront reconnu de quel bled il s'agit).

Bon, je débranche le générateur d'ironie. Je me suis fait chier comme un ragondin crevé pendant trois ans dans un trou désespérant cerné de champs de betteraves et de corbacs, à faire un boulot tout aussi désespérant.

Et comme il fallait bien occuper les week-ends, il m'arrivait de me balader dans les villages alentours avec mon vieil appareil photo et d'immotaliser en noir et blanc la sublime beauté qui constituait alors mon environnement quotidien.

Voici une petite sélection de clichés. Je les avais proposés au Syndicat d'initiatives de Montrou-Bouillonne mais, mystérieusement, ils avaient été refusés. Bizarre, non ?


Cliquez sur les images pour les agrandir


Le monument aux morts de je ne sais plus où par grand beau temps. Youpi, y'a d'la joie !


Un pittoresque petit café et sa terrasse bondée. Ça donne envie de s'arrêter, non ?


Waterloo et sa morne plaine sont enfoncés !


Avec des tas d'bett'raves pour uniques montagnes, et de noirs poteaux comme mâts de cocagne...


Un microclimat exceptionnel !


Des sites touristiques à vous couper le souffle !


Profitez de l'offre exceptionnelle d'abonnement à Canal moins !


Le plus dur est de résister à l'envie de se jeter à l'eau...


Un environnement préservé !


Service de location de voiture envisageable...


Mais au milieu de ce noir et blanc grisailleux, c'est aussi pendant ces trois années que j'ai rencontré Tant-Bourrine...

Tant-Bourrine sur fond de Seine-et-Marne paradisiaque...

... et depuis, je ne prends plus que des photos en couleur ! :~)