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mercredi 23 septembre 2015

AndiamoLa maison de poupées

Il y a pas mal d'années, j'étais en pleine période "modéliste" : je construisais beaucoup d'avions, que je faisais voler (enfin...) ensuite. Pas facile de piloter ces engins de 2m20 d'envergure et d'un poids moyen de 4kg5, tractés par un moteur thermique de 18-C. Bon, les clubs sont là pour vous initier au pilotage et aux joies de la casse qui en découle !

Ça vole très vite, environ 100 km/heure. Aujourd'hui, les jets ont envahis les terrains, et là il s'agit de 200 à 250 km/heure ! Il faut une sacrée vue et une sacrée maîtrise.

Alors, ayant tout le matériel à ma disposition, quelques mois avant Noël (il y a fort longtemps), j'ai eu envie de faire plaisir à mes petites fillottes : j'ai entrepris de leur construire une maison de poupées.

Cela m'a pris trois mois environ. J'ai fabriqué les meubles, bibliothèque, commode "régence", canapé recouvert de velours s'il vous plaît, chaises, tables, lits, etc.

Et même une terrasse devant la maison ! Ah oui, j'ai construit une jeep, soyons smart ! Pour les déplacements des habitants !

Leur joie en découvrant la maison m'a payé de mes efforts.

Ma petite fillotte présente sur cette photo a aujourd'hui 18 ans !

dimanche 13 septembre 2015

AndiamoUn cadeau empoisonné

C'était il y a fort longtemps, Noël approchait, je n'étais pas retraité (ben oui je n'ai pas oujours été vioc). Un samedi, Andiamette et moi emmenons l'aîné de nos p'tites fillottes afin de lui faire admirer les vitrines animées des Galeries Farfouillette (Lafayette pour les puristes).

J'étais un très jeune Papi, ma p'tite fillotte avait 4 ans et moi 45 ! Auparavant, nous l'avions emmenée au grand Rex voir le Disney de l'année, je ne sais plus lequel ! J'ai tellement emmené mes enfants et petits enfants au cinoche, que je m'y perds ! Au moment des fêtes, il y avait au grand Rex la féérie des eaux ! Musique classique et fontaines sur scène, jeux de lumières multicolores, mes titiots et mes enfants s'en souviennent encore, quarante ans plus tard !

Donc, ce jour-là, après avoir admiré les vitrines de Noël, nous rentrons dans le magasin : direction les jouets. Ah ! Les yeux des enfants devants les jouets tout neufs, tout pimpants, un bonheur.

Au hasard de nos furetages, je tombe en arrêt devant le stand des trains "Märklin", pour les modélistes ferroviaires c'est une référence, et que vois je ?

Là, dans une petite valise, un train complet qui tournait en rond ! Devant mon regard interrogateur le vendeur me dit :

- C'est trognon n'est ce pas ? C'est à l'échelle "Z" nous sommes les seuls à faire cette dimension, l'écartement des rails est de 6 mm,5 !

Deux ou trois semaines se passent, Noël arrive, enfants, petits-enfants super gâtés bien sûr, et j'avise une boîte avec mon nom inscrit dessus, j'ouvre le paquet (délicatement pas comme un sauvage, je vous vois venir), et là que vois-je ? Le train qui était en démonstration aux galeries ! Enfin, la copie conforme du train.

Petit sourire d'Andiamette : "bah je te connais, tu vas bien en faire quelque chose" !

Un joli cadeau, lui ai-je répondu, mais un cadeau empoisonné tout de même !

Alors je suis allé acheter des rails, des droits, des courbes, des aiguillages "gauche" des aiguillages "droite", à l'époque j'allais à la maison du train, passage du Havre, près de la gare Saint-Lazare.

J'ai construit des maisons, des ponts, des routes, fabriqué des arbres : un peu de mousse, des bouts de laine, le tout passé au mixer avec de la gouache bien diluée, j'ai ruiné le mixer, mais quels beaux arbres !

L'amalgame obtenu collé sur des brindilles de bois, effet garanti, plus joli que les arbres achetés.

Un décor à base de bandes plâtrées (celles qui servent à maintenir les membres cassés, bras, jambes, je cite, parce que je vous venir quand je parle de membre)

Quand tout a été terminé j'ai cherché une table basse pouvant contenir mon "diorama"... Point trouvé !

Alors j'en ai fabriqué une, mais oui, environ 1 mètre 250 X 550 millimètres. puis j'ai fait tailler une vitre de 10 millimètres d'épaisseur afin de recouvrir le petit train, un joli boîtier fabriqué par mes soins abritait toutes les commandes (transfo, commandes d'aiguillages, et rails de coupure).

Quand nous prenions l'apéro, les invités s'amusaient bien !

En fait les trains sont faits pour les enfants, mais ce sont les grands qui jouent avec !

Quelques photos...


Enfin, l'une des motrices dans ma vieille pogne afin de vous donner l'échelle.

lundi 7 septembre 2015

celestineLes pointus

La Bretagne, la Bretagne, bon oui, c'est vrai, c'est joli.

Mais de par chez moi, la mer est belle aussi. Oh, bien sûr, elle est moins grosse que l'océan. Elle gronde moins, elle boulègue moins. Elle fait de toutes petites marées, légères comme des pets de nonne, que presque presque on les sent pas...mais l'oeil observateur voit bien que tout à l'heure, té, la mer était à un mètre de la serviette, et que maintenant elle la lèche avec gourmandise...C'est une marée méditerranéenne, oui môssieu.

En plus, la mer, chez moi, elle est chaude. Mais quand je dis chaude, c'est vraiment chaude. On peut y rentrer tout d'un coup sans devenir rouge comme un gratte-cul, ou blanc comme un aïguo boulido. On fait pas des exploits chez nous quand on se baigne, à vouloir rentrer tout d'un coup dans un congélateur...C'est pas comme la mer du Nooord, chère à certains, qui fait toujours ses 17-18 degrés, et monte à 20 pour célébrer la mort du pape. Bon d'accord, des fois, l'eau chaude de par chez nous, ça fait un peu venir les méduses, et alors on peut se retrouver avec une espèce de stoquefiche gluant collé à la jambe, qui nous fout des cloques et des élancements que si c'était un Italien, il pleurerait, comme disait ma grand-mère (qui s'y connaissait en Italiens, bien avant que les comiques du ballon rond n'inventent le faux tacle où l'on se roule sur la pelouse pour jouer le pénalty en se tenant la jambe et en grimaçant comme la Madone des sept douleurs) Comment ça, j'exagère ? Comment ça elles sont trop longues mes phrases ?

Sinon, les bateaux, chez nous, les petits, hein, les individuels, ça s'appelle des pointus. C'est joli comme tout, ce nom-là, vous ne trouvez pas ? Ça t'a un petit côté espiègle et polisson, un peu fureteur comme les regards des hommes sous les jupes des filles. Le plus célèbre pointu de tous les temps, c'est celui de Monsieur Brun, le Pitalugue, un bateau un peu jaloux, qui penche du côté où il va tomber. Les pointus, c'est toute la beauté des petits ports de pêche, des calanques, des petites criques, avec leurs belles couleurs de bois peint, assorties aux robes des demoiselles qui aiment se promener sur les pontons, le dimanche. Rien qu'à les voir, on sent la poutine, la rascasse et la bouillabaisse. On entend les gabians se disputer des restes de sardines, quand il n'y a plus dégun sur le port.

Et les peintres (et pas que ceux du dimanche, d'ailleurs) ils les aiment beaucoup, ces pointus. Ils en font des tableaux que les Parisiens appellent des marines.

Moi je me suis contentée de faire une photo. Et, sans exagérer, je trouve qu'elle fait son petit effet...Si j'arrive à la publier, avec l'aide d'un boss de l'informatique (TB si tu nous regardes...) promis, je vous la montre. Mais là ça m'escagasse de me battre contre un fichier jipègue trop volumineux. Alors en attendant, je vous en file une de contrebande.

Edit. du 8 septembre TB ayant eu l'amabilité de m'apprendre à pêcher, je peux enfin publier ma photo.Vala, vala...