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jeudi 28 mars 2013

AndiamoChatou



Il existe à Chatou tout près de mon village que l'on nomme Paris, il existe disais-je une île qui porte un joli nom : L'île des Impressionnistes. Sur cette île tendrement enlacée par la Seine, car vous l'aviez deviné la Seine baigne cet îlot de verdure et de calme, ...


... il est le long de la berge une auberge très ancienne nommée "La Maison Fournaise". Elle date du XIXème siècle. C'est là, mais oui Madame, que furent peints de jolis tableaux par ... mais oui, Renoir, Caillebotte et bien d'autres.


Et le plus curieux, Madame, c'est ce poème écrit de la main de Guy de Maupassant lui-même, que l’on peut lire dans le hall d’entrée.

Bien sûr, les murs ont été repeints moult fois depuis, mais on a toujours préservé l'œuvre... je vous en livre le contenu ci-dessous. Cette photo fut prise il y a trois ans déjà lors d'un déjeuner fort agréable offert par nos enfants, à l'occasion de l'anniversaire de leur Maman.


Dans cet établissement d'un autre temps, d'un autre siècle, qui n'a cédé en rien à la modernité hormis quelques lustres et suspensions électriques, on peut encore sentir le parfum de Mimi Pinson, le musc des pensionnaires de la maison Tellier.

On peut aussi louer des yoles, canots ou autres voiliers, construits à l'ancienne dans un petit atelier artisanal tout proche installé sur l’île également. Ces merveilles d’un autre temps sont en acajou vernis, et non ces horribles matériaux composites, sans âme et sans noblesse.


Alors coiffé d'un canotier, le torse couvert d'un "Marcel" les moustaches lissées, pointes dressées vers le ciel, vous emmènerez votre belle promise pour une descente du fleuve Amazone, du Nil, du Yang Tsé Kiang, ou du canal de l’Ourcq, selon vos talents de conteur...

Puis les bras ruisselants de sueur, vous reviendrez, aiderez la belle à prendre pied sur le ponton de bois. La frayeur aura rosi ses joues, accentuant son teint de porcelaine, sagement abrité des ardeurs du soleil grâce à son ombrelle de dentelle blanche.


Vous vous installerez sous la jolie tonnelle, le serveur la taille ceinte d'un grand tablier blanc, vous apportera des rafraîchissements : une citronnade pour la demoiselle, un bock pour vous.


Et dans la douceur printanière peut-être, je dis bien peut-être, oserez vous d'un peu plus près déclarer votre amour à la belle, lui arracher un serment, lui voler un baiser à la dérobée, la faisant rougir comme il se doit à une jeune fille bien élevée.


Avant la tombée de la nuit, vous la raccompagnerez jusque devant chez elle. Vous accordera-t-elle un rendez-vous ?

Oh ! Mais il se fait tard… Je vous laisse, Madame, car m'attend un "sapin" qui me conduira en mon logis de la place des Vosges.

(Daguerréotypes Andiamo)



Alors t’as vu ? On ne fait pas que dans la gaudriole chez Blogbo, nous aussi on a un cœur… D’artichaut ? Ben oui et alors ?...

mercredi 13 mars 2013

AndiamoAch gross Paris !

Tant-Bourrin nous a bombardé les "Catchers", chacun ses idoles... Moi, c'est la MISS !


Une petite balade dans mon village, ça vous dit ? Pour les plus grincheux, collez-vous à votre fenêtre, respirez la bouse plutôt que le CO2, les particules… ta mère, et le monoxyde de carbone. Collez-vous-en plein les mirettes.

Début mars, il faisait un temps splendide, j’ai pris mon appareil photo, celui que mes petits enfants m’ont offert, entièrement fabriqué avec de la pâte à modeler, des nouilles et du papier crépon… Mais oui !

J’ai débarqué place Saint-Michel, sur le boulevard du même nom, en métro bien sûr ! Moi, j’aime bien le métro : on n’y attrape pas de coups de soleil, il y fait sombre, ça ne sent pas l’iode, ni les foins A..A… A.. TCHOUM ! Il n’y pleut pas, température constante, c’est i-dé-al ! Et puis que des gens souriants…


C’est beau une bouche de métro tout de même ! Derrière, on aperçoit l’un des dragons de la fontaine Saint-Michel.


Juste à côté : la place Saint-André-des-Arts, et la rue du même nom. Euh… Que vois-je ? Un pub Irlandais ! Super ! Je rentre. Sympa l’ambiance ! Les loufiats : des Australiens à peine dégrossis en français. Qu’à cela ne tienne, je jacte trois mots de British quand je suis bourré et quatre sous la torture : ça en fait sept tout de même ! Assez pour commander « una cervesa » ! Il me sert un jus de tomates. Ne voulant pas refaire Waterloo, je bois, je paie et je ferme ma gueule.


J’emmanche (en tout bien tout honneur) le quai Conti. Nous sommes rive gauche, je dis ça pour les ceusses de Boue-sur-Vase, ou de Bourre-la-Petite. Des bouquinistes sympas, des chalands qui ne le sont pas moins. Pas farouches les Parigots : tu dis bonjour, un sourire et t’attaques une jactance sur les bandes dessinées années cinquante, et hop, t’as passé vingt broquilles à discutailler… Au loin le Pont neuf (au passage, c’est le plus vieux pont de Paris).

Chouffe en face… Oui, là, j’ai vu un mec en gabardine et une quinze six cylindres… Non, c’est pas possible, il avait un vieux bada et il fumait des papiers maïs ! Putain, c’est bien le 36 quai des Orfèvres, alors ce serait... ?


J’ai bien marché depuis la dernière photo ! Dans le fond : le pont des Arts…


Si par hasard
Sur l'pont des Arts
Tu croises le vent
Le vent fripon
Prudenc' prends garde
A ton jupon



Je suis sur le pont des Arts… Et regardez tous ces cadenas, les amoureux y scellent leur amour… Bande de cocus ! L’amour doit être libre, ce ne sont pas des chaînes, s’il s’en va c’est que tu n’as pas su le garder, mais s’il reste, alors…


Je suis maintenant sur la rive droite, un quai au nom de Tonton… le quai François Mitterrand. L’a-t-il mérité ? Le pont des Arts en contre-jour, au fond l’Institut, là où se réunissent nos académie-chiens !


Quand les vieux barbus de l'Institut
Quittent leurs besicles
Pour entendre au loin
Le piano moulin
Qui leur fait l'article.
(Léo Ferré, le piano du pauvre)



En toile de fond, le Pont neuf et la Conciergerie. Pour les amoureux de la nature, j’ai pris un platane en premier plan.


Là, vous la voyez mieux, la Conciergerie ? Ce fut tout de même la première demeure des rois de France dans la capitale et … prison sous la révolution.


Et là, sous mes yeux étonnés, que vois-je ? De la barbaque qu’on livre chez « FINDUS » !


Et ça ? Hein ? Mais non, les mecs du sud, ce ne sont pas des poteaux de rugby ! La plus belle cathédrale du monde… Chauvin, moi ? Pas qu’un peu, mais j’assume totalement !


Insolite, ce petit établissement sur le quai Montebello, juste à côté de la place Saint-Michel, un vrai p’tit coin de village !

Et voilà, la visite est terminée, je vous ai baladé dans mon village, qui est le plus beau du monde !