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lundi 3 décembre 2007

Tant-BourrinLe blogbodico (3)

Après le premier tome, après le deuxième tome, voici très logiquement le troisième tome du Blogbodico. Il est en revanche probable que le quatrième tome ne soit pas pour tout de suite : c'est un peu la facilité, ce genre de billets, c'est du quasi-mécanique à pondre et j'ai l'impression que je pourrais vous en torcher quarante sans vraiment me fouler, aussi ai-je envie de passer un peu à autre chose... Alors, profitez, c'est encore chaud et y'en aura plus de sitôt ! :~)




Alibidineux : (n.m.) Excuse foireuse d'un conjoint fautif pour se justifier après une absence suspecte. - De cinq à sept hier au soir ? Mais... heu... j'avais beaucoup de travail et j'ai dû rester au bureau, ma chérie ! - Ah oui ? Et c'est tout ce que tu as trouvé comme alibidineux ?


Anti-pas-trique : (n.m.) Aphrodisiaque. Les anti-pas-triques sont très prisés dans la doctrine tend-trique.


Brocolissimo : (n.m.) Plante crucifère particulièrement gazogène. - Oh punaise, mon salaud, t'as lâché une sacrée caisse ! - Oui, brocolissimo taille XL !


Cracravate : (n.f.) Chez les gros mangeurs peu distingués, bande d'étoffe qui se noue autour du cou et qui devient généralement peu râgoutante au fil des repas. Quel porc, ce Jean-Paul ! Sa cracravate était toute blanche en début de semaine, elle est maintenant toute cracramoisie !


Elec-trique : (adj.) Qui a du sexe à pile. J'aimerais qu'il soit élec-trique mais, hélas, tout ce qu'il a, ce sont des gaz !


Foutre-ball : (n.m. anglicissisme) Testicule. Si tu n'arrêtes pas de m'emmerder, je vais shooter dans tes foutre-balls et ça va faire but dans tes amygdales !


Imprimante religieuse : (n.f.) Périphérique d'un ordinateur permettant d'éditer des traitements sur papier et dont les risques importants de panne (bourrage, cartouche vide, etc.) font naître un vague sentiment religieux chez l'utilisateur sous forme de prières à chaque lancement d'impression. - Elle a l'air bien, ton imprimante, elle ne bourre qu'une fois sur deux. C'est quelle marque ? - C'est une Epsaume !


Margagarine : (n.f.) Corps gras comestible d'origine végétale favorisant le transit intestinal. T'aurais vu la vitesse à laquelle sont sortis mes étrons après que j'aie mangé de la margagarine : de vraies fusées !


Orgasthme : (n.m.) Point culminant du plaisir sexuel chez une personne asthmatique, caractérisé par un mélange de gémissements de jouissance, de bruits de suffocation et de quintes de toux. La Dame aux Camélias avait beaucoup d'orgasthmes.


Pampelunettes : (n.f.pl.) Paire de verres enchâssés dans une monture portée sur le nez pour améliorer la vision pendant la feria de Pampelune. - Oh, regardez donc l'adorable petit chevreau qui vient vers moi ! - Mets tes pampelunettes, papi, c'est un taureau d'une demi-tonne qui te fonce dessus !


Pare-fumier : (n.m.) Produit odorant destiné, chez les paysans, à masquer les émanations de fumier. Eh, la Jeanne, mets-y-toi donc ta robe du dimanche et du pare-fumier : ce soir, on dîne au village !


Passe-partouse : (n.m.) Carte d'abonnement permettant de prendre part à toute les parties fines de la Capitale. Son passe-partouse lui a permis d'être introduite dans le grand monde.


Primovaire : (n.f.) Glande génitale femelle dont l'éclosion se produit au printemps. Et dans l'exquise tiédeur du printemps naissant, les rues grouillantes de minijupes exhalaient la douce odeur des primovaires.


Quiprococo : (n.m.) Méprise qui fait prendre une personne pour un militant communiste. Salut camarade, dis-moi, tu n'es pas venu à la dernière réunion de la cellule... heu... désolé Monsieur le Baron, c'est un horrible quiprococo ! - (homonyme keep-rococo : mouvement architectural visant à préserver le style rococo)


Réciproctologie : (n.f.) Fesse à fesse. La réciproctologie, qu'est-ce que c'est cul-cul !


Sodomicile : (n.m.) Lieu d'habitation dont l'entrée principale se trouve sur la façade arrière et non sur la rue. Pour venir à mon sodomicile, n'oublie pas de descendre à l'arrêt.


Tétonique : (n.f.) Etude attentive des seins. Certains experts africanophiles sont spécialisés dans la tétonique des blacks.


Torticouillis : (n.m.) Douleur rhumatismale des parties génitales masculilines. J'ai dû trop me tripoter hier au soir, je me suis réveillé avec un méchant torticouillis.


Triquoter : (v.i.) Avoir une légère érection. Je dois me plier aux désirs de mon mari qui triquote en permanence : il faut que ça m'aille à l'endroit et que ça m'aille à l'envers !

mardi 13 novembre 2007

Tant-BourrinLe blogbodico (2)

Puisque la première fournée vous a plu, je vous ressers une nouvelle tournée de mots lestés, tous 100% blogbo-made. Have fun ! (et désolé, mais le X et le Y ne m'inspiraient vraiment pas)




Accâblo-opérateur : (n.m.) Opérateur de réseau câblé dont les piètres prestations techniques et commerciales dépriment les clients.


Banqueprout : (n.m.) Echec total dans une tentative de rétention de pet. L'autre soir, j'étais invité chez la Marquise du Payt d'Anlassoy, et j'ai ruiné ma bonne réputation en faisant banqueprout.


Cacabotin : (n.m.) Acteur médiocre imbu de lui-même mais qui ne fait que de la merde. Quel cacabotin, ce Leonardo di Caca-pris-haut, il pète plus haut que son cul !


Déco-lorent : (n.m.) Blogueur particulièrement décoratif. Depuis que tu utilises du déco-lorent, ton blog a retrouvé des couleurs !


Electeur mp3 : (n.m.) Dans un contexte de fraude électorale, électeur dont la voix est fortement compressée, généralement dans un rapport d'environ 1/10ème (l'acronyme mp3 signifie "magouille politique de niveau 3").


Frein amen : (n.m.) Dispositif de freinage de dernier recours utilisé quand le système de freinage principal ne répond plus. - Mais où est passé le frein amen ? - Je l'ai pris hier.


Gastronomatopée : (n.m.) Mot dont le son imite des bruits de grosse bouffe. Ex : miam, groumpf, cronch, gloup, beurps...


Haka "paie-là" : (n.m.) Chant guerrier interprété sans accompagnement musical destiné à impressionner un mauvais payeur pour qu'il rembourse enfin sa dette.


Infanticipe : (n.m.) Action de prendre une pilule contraceptive.


Jacolombinisme : (n.m.) Doctrine des jacolombins qui prône l'évacuation des besoins naturels dans des toilettes centralisées. (Antonyme : diarrhégionalisme)


Karatekaka : (n.m.) Personne souffrant d'une forte constipation. Punaise, j'ai beau pousser mon cri qui tue, rien ne sort ! Je suis un vrai karatekaka ! (Antonyme : Chiure-Chid'sus).


Législaxatif : (adj.) Relatif à une loi qui fait chier un maximum de gens. Certaines dispositions législaxatives sont particulièrement emmerdantes pour les sans-papiers.


Marréchaussette : (n.f.) Chaussette enfilée sur la main et pourvue d'yeux factices, utilisée dans les spectacles de marionnettes destinés à faire rire les enfants. - Où qu'il est le gendarme, les zenfants ? - Là ! Là ! La marréchaussette !


Nausélandais : (n.m.) Personne participant très activement à la feria de Dax. Vu le contenu des caniveaux, les nausélandais devaient être complètements noirs, hier au soir.


Ostentation : (n.f.) Tendance nécrophile. On est souvent soumis à l'ostentation à mesure que l'on se fait mûr.


Prostitularisation : (n.f.) Acte par lequel une personne consent à accorder un titre professionnel en échange de rapports sexuels. Syn. : promotion canapé.


Quenote : (n.f.) Morceau purement instrumental. La critique a eu la dent dure avec sa dernière quenote.


Rôt-de-dindon : (n.m. fam.) Eructation chez un gros buveur. - Glou glou glou glou... burps ! - Oh, voilà un rôt-de-dindon bien fleuri !


Sliposuccion : (n.f.) Fellation. Aujourd'hui, j'ai envie d'une bonne sliposuccion : j'ai donc mis des sous-vêtements sperméables.


Tactilographie : (n.f.) Technique d'écriture en braille. Mmm, la Simone, elle a des doigts de fée. J'aimerais bien prendre un petit cours de tactilographie avec elle !


Utopinambour : (n.f.) Utopie bas de gamme. Avoir pour rêve ultime que Jean-Kevin gagne la Star Academy 23 est une utopinambour.


Vulcanogogues : (n.m.) Lieux d'aisance conçus de telle façon que leurs utilisateurs n'y restent pas trop longtemps. La Ginette, elle a vraiment le feu au cul, elle a dû passer aux vulcanogogues !


Water-Paulot : (n.m.) Toilettes strictement réservées à Paulot.


Zizibeline : (n.f.) Organe sexuel masculin pourvu d'une fourrure très fine particulièrement recherchée. - Quel magnifique manteau, Léontine ! C'est de la zizibeline ? - Non, c'est du vit-zon !

samedi 3 novembre 2007

Tant-BourrinCoup double

Jean-Claude (fulminant) : D'où reviens-tu ainsi ? Et à cette heure ?... J'en ai assez de tes allées et venues, tu fais tellement de boucan quand tu rentres que je n'essaie même plus de m'endormir avant que Môssieur Luigi daigne regagner ses pénates !

Luigi : Eh, oh, en veilleuse, s'il te plaît ! On est juste en coloc', t'es pas mon paternel !

Jean-Claude : Oh oui, je ne le sais que trop bien qu'on est en colocation ! Il me serait bien difficile d'oublier un colocataire de ton genre ! C'est moi qui me tape tout le ménage, c'est moi qui remplis le frigo, c'est moi qui paye les factures d'eau et d'électricité...

Luigi : Ouais, et alors ? Ça te défrise ?

Jean-Claude (continuant sa phrase) : ...et c'est Môssieur Luigi qui n'en fout pas une ici et qui va faire ses petites affaires louches à l'extérieur à la nuit tombée !

Luigi (s'emportant subitement) : Quoi ? Qu'est-ce que t'as dit, là ? Des affaires louches ? Ne t'avise jamais de redire un truc comme ça ! Je fais mon business, point barre. Et si ça t'empourpre le trou de balle, je m'en contrefous. C'est pas parce que t'as choisi de mener une vie de peigne-cul qu'il faut charogner sur ceux qui savent mener leur barque !

Jean-Claude (écarlate) : Peigne-cul ? Peigne-cul ? Attends un peu, c'est le tien de cul que je vais peigner à coups de pied, non mais !

Luigi (un rictus méprisant aux lèvres) : Oh, excuse, vieux, je voulais dire "expert-comptable". Mais peigne-cul, expert-comptable, tout ça, c'est synonyme, hein !

Jean-Claude (fou furieux) : Là, ç'en est trop ! Passe encore de jouer les bonniches pour un maquereau et un dealer, mais je ne vais pas me laisser insulter en prime ! Ce coup-ci, je...

Luigi (sortant un revolver de sa poche) : Tst, tst ! On se calme ! Je sens que t'as besoin d'un petit sédatif, toi !

Jean-Claude (pâlissant subitement) : Héééééééééééé ! Attends, pose-moi ce revolver, tu vas...

Luigi : Je vais ?

Jean-Claude (grelottant de peur) : Tu vas... faire une bêtise. Heu... écoute, on s'est peut-être emportés pour par grand chose, hein ?... Allez, retire-moi ce revolver de ma tempe ! Déconne pas !

Luigi (un éclat cruel dans le regard) : Peigne-cul... et impoli avec ça : t'as pas dit "s'il te plaît". Tant pis pour toi !

Jean-Claude (blème) : Nooooooon !




Rapport de police

Procédure judiciaire n°3392, novembre 2007
Commissariat de Police
Rintanbourg, 98200

Décès par arme à feu au domicile de la victime

Rapport de police
Officier au rapport : Commissaire Alban Tourrin
Numéro de matricule : 771-30
Samedi trois novembre deux mille sept


Nous, Alban Tourrin, Commissaire de la République et de la ville de Rintanbourg. En suite de la déposition faite par devant nous le vendredi deux novembre deux mille sept par Madame Maria Lamanou, 62 ans, célibataire de son état, femme de ménage, résidant au 77 rue de la Quintaine, à Rintanbourg, au sujet de la découverte du décès à son domicile de Monsieur Jean-Claude Foursif, 43 ans, célibataire de son état, exerçant la profession d'expert-comptable et résidant au 18 avenue des Variolithes, à Rintanbourg.

Nous nous sommes transportés, le même jour, sur les lieux du décès, accompagné de l'agent Jean-Ignacio Lorentez. Étant arrivés au dit endroit, nous avons procédé à l’examen des lieux. Le cadavre de la victime gisait sur le dos au milieu du salon et tenait un revolver dans sa main droite. L'examen visuel du cadavre permet d'attribuer selon toute vraisemblance la cause du décès à l'impact d'un projectile d'arme à feu sur la tempe droite.

Aucune trace d'effraction n'a pu être relevée. L'appartement de la victime était en ordre. La victime n'a apparemment subi aucune violence physique. Le relevé des empreintes digitales n'a fournit aucun élément susceptible d'infirmer l'hypothèse d'un décès par suicide. Seules les empreintes de la victimes ainsi que celles de Madame Maria Lamanou ont pu être identifiées. La présence des empreintes de cette dernière s'explique par le fait que Madame Lamanou faisait deux fois par semaine une heure de ménage dans l'appartement de la victime, dont elle disposait d'un double des clés. C'est en pénétrant dans le logement de la victime le vendredi deux novembre deux mille sept vers neuf heures trente que Madame Lamanou a constaté la présence du cadavre de Monsieur Foursif et a prévenu aussitôt les services de police.

Après avoir procédé à l'ensemble des examens et relevés d'empreintes, nous avons fait transférer le cadavre de la victime à l'institut médico-légal pour que soit pratiquée une autopsie.

Nous avons ensuite consulté le fichier central pour connaître les éventuels antécédents judiciaires du défunt. Il s'avère que celui-ci a par deux fois été mis en examen dans des affaires de proxénétisme et de trafic de stupéfiants. Ces deux mises en examen faisaient suite à l'interpellation en flagrant délit de Monsieur Jean-Claude Foursif, connu dans le milieu rintanbourgeois sous le pseudonyme de Luigi.

Ces mises en examen se sont par deux fois conclues par une relaxe, l'expertise psychiatrique de Jean-Claude Foursif ayant conclu son irresponsabilité au moment des faits. Selon le rapport d'expertise, la victime souffrait de schizophrénie profonde induisant des troubles importants de la personnalité, deux identités, à savoir Jean-Claude Foursif et Luigi, coexistant alternativement dans son psychisme. La victime a séjourné par deux fois en hôpital psychiatrique pour y recevoir un traitement, mais sans réel espoir de guérison. Ces troubles psychiatriques récurrents sont donc susceptibles d'avoir de nouveau altéré le comportement de Monsieur Jean-Claude Foursif et de l'avoir poussé au suicide.

Le rapport d'autopsie sera joint au présent rapport dès réceptions. Si aucun élément nouveau ne vient infirmer les premières conclusions, nous pourrons qualifier les faits en suicide et classer l'affaire sans suite.


Dont acte
Le commissaire de Police

Transmis à Monsieur le Directeur de la Police Centrale.
Rintanbourg, le 3 novembre 2007.

mercredi 17 octobre 2007

Tant-BourrinLes machines souffrent aussi

Nous avons tous lu un jour ou l'autre une de ces histoires de science-fiction dans lesquelles des robots extrêmement sophistiqués en viennent à acquérir une conscience et à éprouver des sentiments avant de conquérir le monde, de tomber amoureux, de se suicider ou de se précipiter dans les magasins pour s'acheter un ravissant petit tailleur rose fuschia.

Bien sûr, tout ceci n'est que fruit de l'imagination et, une fois les livres refermés, on oublie tout cela et l'on passe à autre chose.

Mais ne vous êtes-vous jamais demandé s'il n'y avait pas un fond de vérité derrière tout ça ? Pourquoi nos ordinateurs, nos lecteurs de DVD, nos fours à micro-ondes, nos réfrigérateurs, bourrés d'électronique et de savoir-faire humain, n'auraient-ils pas une âme ou quelque chose s'en approchant ? Qui sait si votre lecteur mp3 ne pleure pas à chaudes larmes en vous jouant "Qui saura" de Mike Brant dans les oreilles ? Ou si votre batteur à oeufs ne rêve pas secrètement de devenir batteur dans un groupe de rock ?

Eh oui, il faut vous faire à cette idée : les machines souffrent elles aussi !

Comment ? Je devine un léger scepticisme dans le lectorat ? Eh bien, grâce à des techniques révolutionnaires développées par Blogborygmes, nous avons pu réaliser quelques enregistrements de machines prouvant leur très grande sensibilité.


Voici tout d'abord une bien émouvante interprétation de "Ne me quitte pas" par un GPS. Poignant, non ?

Blogbomachines - Ne me quitte pas (J.Brel)


(Téléchargeable directement ici)


Et, pour vous prouver que les machines ont bien du talent, voici un extrait de "Horace" de Corneille, déclamé avec émotion par une cafetière programmable. A quand des machines à la Comédie française ?

Blogbomachines - Horace (Corneille)


(Téléchargeable directement ici)


Les machines sont aussi des êtres vivants comme vous et moi, qui savent partager de bons moments de convivialité en se racontant de bonnes blagues. Voici un petit échange entre deux distributeurs automatiques de boisson. N'aimeriez-vous pas les compter parmi vos amis ?

Blogbomachines - Bonne blague


(Téléchargeable directement ici)


Enfin, les machines sont capables d'éprouver de doux frissons amoureux. Ecoutez le petit dialogue qui suit entre un robot-mixeur et une plaque chauffante. Ne sont-ils pas mimis tout plein, ces deux tourtereaux ?

Blogbomachines - Dialogue d'amoureux


(Téléchargeable directement ici)

Voilà. Je pense que la démonstration est imparable. Vous ne regarderez désormais plus les machines qui vous entourent du même oeil.

Merci qui ?

Merci Blogborygmes !









... et merci aussi à Kali, le logiciel de synthèse vocale développé par l'Université de Caen et le CNRS (dans le but très louable d'aider les non-voyants), sans lequel ce billet n'aurait pas été possible ! :~)

mardi 9 octobre 2007

Tant-BourrinLa forêt écarlate

Je vais aujourd'hui refaire joujou avec des bruits pour habiller sonorement un vieux poème de jeunesse, comme je l'avais déjà fait avec "angoisse".

L'étape la plus difficile a été la recherche sur le net du bruitage que j'avais en tête : celui d'une course à pied dans les feuilles mortes, le gravier, l'herbe, et si possible mélangé avec celui du halètement du coureur. Facile à formuler mais difficile à trouver : Gogol restait insensible à mes suppliques, et me m'apprêtais à renoncer à mon projet au profit d'un billet de secours (un billet sur la réalisation de fixe-chaussettes en macramé).

Bien sûr, les mauvaises langues qui hantent ce blog diront que je n'avais qu'à aller moi-même courir en forêt et m'enregistrer pour avoir ce que je voulais. Mais, premièrement, je n'ai pas le matériel d'enregistrement adéquat et, deuxièmement, est-ce que j'ai une tête à faire du jogging ou n'importe quelle sorte de sport, moi ? Non mais !

De toute façon, peu importe, car le miracle se produisit : je suis tombé sur un site fabuleux en matière d'enregistrements sonores en tous genres, le Freesound Project, un site collaboratif ou des milliers de passionnés mettent en accès libre (sous licence Creative Commons) des milliers et des milliers d'enregistrements.

Et en fouillant, j'y ai trouvé exactement ce que je cherchai. Un immense merci donc à Victorcenusa pour son fichier qui m'a ici été très utile !

Partant de là, j'ai de nouveau fait mumuse avec mon ordi et déclamé pour vous un vieux texte de ma folle adolescence, baptisé "la forêt écarlate".

Oui, je sais, encore une fois, ce n'est pas vraiment de la musique. Oui, je sais, encore une fois, je me la pète grave sur ce morceau. Et alors, ça vous défrise ?


La forêt écarlate (Tant-Bourrin)



Un petit morceau dansant pour égayer vos longues soirées d'hiver !
(téléchargeable directement ici)

lundi 1 octobre 2007

Tant-BourrinMon prochain album (6)

Bon résumons. Je suis toujours en studio en Californie pour produire mon prochain album afin de remplir mon compte en banque conquérir le coeur de tous mes fans. Mais voilà, j'ai du mal à trouver la bonne formule.

J'avais fait une première maquette. Vos réactions ont été mollassonnes.

J'avais corrigé le tir avec une deuxième maquette. Vos réactions sont restées très mitigées.

J'avais tout remis à plat et sorti une troisième mouture. La froideur de vos réactions a été quasi insultante.

J'avais changé de cap et produit une quatrième maquette que je pensais plus innovante. Vos réactions n'ont pas été aussi délirantes que ce à quoi je m'attendais.

Je m'étais alors arraché pour vous concocter une cinquième maquette de feu. Vos réactions ont été aussi chaleureuses qu'un bloc de banquise.

Bref, ça ne va pas. Si je veux espérer séduire le grand public, il faut que j'obtienne l'adhésion sans faille des gros boeufs fins amateurs de musique qui constituent mon lectorat. J'ai donc mis le feu à toutes les précédentes prises et ai décidé de tout reprendre à zéro.

Le souci, c'est que je me trouvais de nouveau sans producteur : j'avais autoproduit mon dernier projet d'album, mais j'avais fini par me fâcher avec moi-même et partir en claquant la porte. Mais bon, ce ne sont pas les producteurs qui manquent : j'ai mis Tant-Bourriquet derrière la console de mixage, et il a tout de suite vu le côté ludique de la chose en poussant les molettes dans tous les sens. Voilà qui m'allégeait d'un poids.

Alléger d'un poids ? Tiens, tiens, je me demandai s'il n'y avait pas une piste d'inspiration à creuser de ce côté-là. Je repensai à celui qui a voulu devenir un blogueur de poids dans la blogosphère, mais qui a pris le mot "poids" un peu trop au pied de la lettre.

Je me suis donc mis à composer fiévreusement et, cette fois, je suis sûr de tenir un hit interplanétaire, à même de séduire les grosses tâches auditeurs exigeants que vous êtes.

Voici donc, en exclusivité mondiale, la maquette de ce morceau qui constituera assurément la pierre angulaire de mon prochain album, dont voici le projet de pochette. Spéciale dédicace à Byby !

Ça pulse grave de la mort de sa race, non ?




Cliquez sur l'image pour voir la pochette en grand


Tant-Bourrin - Light, mon frère


T'as le look d'un Botero
Ton poids se mesure en quintaux
Une balance à bestiaux
Oui voilà ce qu'il te faut

Il faut manger light, mon frère
Il faut manger light, mon frère
Et puis faire du sport, frérot !

T'avales autant d'calories
Qu'un moteur de Ferrari
Mais niveau carrosserie
C'est poids lourd ton gabarit

Il faut manger light, mon frère
Il faut manger light, mon frère
Et puis faire du sport, frérot !

Laisse tomber la graisse d'oie
Le gratin, le Nutella
Ne me fais pas cet air-là
Mange donc ton petit pois

Il faut manger light, mon frère
Il faut manger light, mon frère
Et puis faire du sport, frérot !

T'as le look d'un Botero
Ton poids se mesure en quintaux
Une balance à bestiaux
Oui voilà ce qu'il te faut

Il faut manger light, mon frère
Il faut manger light, mon frère
Et puis faire du sport, frérot !
Et puis faire du sport, frérot !
Et puis faire du sport, frérot !
Et puis faire du sport, frérot !

(Téléchargeable directement ici)


Hem... je crains que l'histoire ne se répète encore.

De méchantes langues (pour ne pas dire des langues de péripatéticiennes) répandent la rumeur selon laquelle mon nouveau projet d'album ressemblerait un petit peu trop à ceci...

Ça sent vraiment le complot alimenté par toutes les jalousies et les rancoeurs que mon succès ne manque pas de faire naître. Parce que franchement, les ressemblances me paraissent vraiment très très minces, faut pas charrier ! Et, en sus, le fait que cet autre album soit sorti il y a quarante ans suffit-il à prouver son antériorité, hein ?

jeudi 27 septembre 2007

Tant-BourrinUne histoire assez raide

Cela faisait des mois que Jean-Paul Grotachon avait fait la connaissance de la belle et douce Marie-Aglaé, des mois à échanger des sourires polis, à se saluer sobrement dans le couloir, à échanger quelques mots anodins à la machine à café, à manger une ou deux fois ensemble à la cafétéria.

Mais, depuis quelques jours, il était excité et angoissé tout à la fois : Marie-Aglaé avait enfin accepté son invitation à venir dîner chez lui. Il avait dû pour cela passer outre sa grande timidité et déployer des trésors de tact et de diplomatie : c'était une jeune fille de bonne famille, et la perspective d'aller manger chez un inconnu, célibataire de surcroît, avait dû terriblement l'effrayer de prime abord. Mais Jean-Paul Grotachon était si bien élevé, si prévenant, si réservé et timide que les digues de ses dernières réticences avaient fini par céder. Elle avait dit oui.

Et Jean-Paul n'en dormait quasiment plus : il craignait de balbutier, de rater ses plats, de ne pas faire montre de suffisamment de savoir-vivre, bref de ne pas être à la hauteur.

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