Blogborygmes

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mercredi 20 juin 2007

Saoul-FifreLes rimes les plus nulles du monde

Amour et toujours. Et pourtant...

Pourquoi ne pas confier au vent
Notre trop-plein de hurlements ?
Ses tourments nous renvoient
Infiniment nos voix...

La vague est venue
La vie est partie
Silence est venu
La vague est restée

Qui a osé cacher le vrai
Alors qu'il s'est montré à nu ?
Ce frère on y croyait
C'était un inconnu

Toujours est venu
Mensonge est parti
Souffrance est venue
Toujours est resté

Comment peut-on cesser d'aimer ?
Si l'un de vous croit le savoir
Il n'a jamais aimé
Ou perdu la mémoire

L'Amour est venu
Le rêve est parti
La peine est venue
L'Amour est resté

Et puis tenez : il n'y a aucune raison que vous ne profitiez pas de ma lucidité passagère ! Voici ce qu'un authentique génie malheureusement méconnu en France, a pondu sur le même thème : Merci Monsieur Richard Desjardins

Cliquez honteusement sur ce lien, je vous prie, car Richard Desjardins dit à tous les "gobeux de MP3" : Vous pourrez copier cet enregistrement quand je pourrai cloner ma bière . Le son de la vidéo est pourrave, l'éclairage inexistant, j'espère que ça va vous inciter à acheter ses CD. Le texte est ici

lundi 18 juin 2007

Tant-BourrinQuand j'étais blogueur

Un petit détournement de paroles, cela faisait longtemps que je n'en avais pas commis (comme , , , , , , et ).

Que restera-t-il, d'ici quelques décennies, de nos vertes années blogosphériques ? Toute cette folle énergie, ce gigantesque maelström de talents et de paillettes entremêlés, cet auto-sisyphaction quotidienne qui nous pousse à faire avancer le rocher de notre nouveau billet, qu'en garderons-nous quand le temps aura ensemencé notre toison crânienne de la neige de la sénescence ? Peut-être vous êtes-vous déjà posé cette lancinante question ?

Eh bien, j'ai essayé d'en imaginer la réponse...

Fermez les yeux un instant.

C'est fait ? Bon, maintenant, rouvrez-les... Nous sommes en 2035...

Musique !



"Quand j'étais blogueur"
interprété par Tant-Bourrin




Téléchargeable directement ici
Les paroles originales de la chanson parodiée du jour sont


J'sens la vieille urine
Je n'ai plus de dent
Ma pauvr' Tant-Bourrine
J'ai soixante-treize ans
Je perds la mémoire
C'est mon alzheimer
J'avais moins d'déboire
Quand j'étais blogueur

J'avais des stats folles
J'faisais un carton
J'étais la boussole
D'une génération
Mes écrits magistraux
Etaient ravageurs
On m'appelait maestro
Quand j'étais blogueur

Le soir, à plus d'heure
Les fans attendaient
Sur l'ordinateur
En transe, mon nouveau billet
Certains prenaient un flingue
Ou fondaient en pleurs
Ils en devenaient dingues
Quand j'étais blogueur

Trop de chocolat
Trop de Champomy
M'ont ruiné le foie
Fait d'moi un zombi
L'Souf' et la Manou
Un jour ont pris peur
On m'prenait vraiment pour un fou
Quand j'étais blogueur

Ma pauvr' Tant-Bourrine
J'ai soixante-treize ans
J'ai appris que Byalpel
A quatorze enfants
Ab6 joue les modèles
Pour les couches Confiance

Pour moi, c'est fini à présent
J'n'écris plus grand'chose, aujourd'hui
Mais j'rédige quand même mon testament
Et ça distrait ma vie

Pour moi, c'est fini à présent
J'n'écris plus grand'chose, aujourd'hui
Mais j'rédige quand même mon testament
Et ça distrait ma vie

samedi 9 juin 2007

Tant-BourrinSans

Une nuée d'enfants courrait, balançait et toboggait dans le petit square de la rue R. Boutantrin. Et ça piaillait et hurlait si fort que les ouvriers qui ouvraient le trottoir à coups de marteaux-piqueurs, à une centaine de mètres de là, étaient obligés de se mettre des protège-oreilles pour épargner leurs tympans.

Le petit Jean-Kévin n'était pas le moins bruyant de la marmaille tapageuse, loin s'en faut. Chevauchant fièrement son beau vélo jaune tout neuf, il passait et repassait en trombe devant le banc sur lequel sa mère papotait inlassablement avec Madame Tourloupion, la voisine du 5ème, essayant à chacun de ses va-et-vient de capter l'attention maternelle.

- Mamaaaaan, regarde comme je fais bien du vélo !
- ...et alors là, je lui dis qu'elle se fourrait le doigt dans l'oeil... oui, c'est bien, Jean-Kévin... si elle s'imaginait qu'elle allait me faire changer d'avis...

Demi-tour en bout de square et nouvelle tentative.

- Maaaaaman ! Regarde comme je vais vite !
- ... je connais ce genre de personnes... oui, oui, c'est bien, Jean-Kévin... toujours prêtes à médire des autres. Eh bien, moi...

Mais le petit Jean-Kévin est du genre opiniâtre.

- Maaaaaamaaaaaaan ! Regarde : sans les petites roues à l'arrière !
- ... et vous savez ce qu'elle ose me dire, cette pimbêche ?... oui, c'est très bien, Jean-Kévin... Elle me dit comme ça que je ferais bien de m'occuper de mes oignons et que...

Jean-Kévin n'est pas du genre à laisser sa mère patatipatater en paix.

- Maaaaaaaaaaamaaaaaaaaaaan ! Regarde : sans les pieds !
- ...alors là, ça n'a fait ni une, ni deux,... c'est bien, Jean-Kévin, c'est bien... je lui ai rétorqué que si ça ne lui plaisait pas, c'était le même prix et qu'elle pouvait aller se...

Il l'aura. Il l'aura.

- Maaaaaaaaaaaamaaaaaaaaaaaaaaan ! Regarde : sans les mains !
- ... vous auriez vu la tête qu'elle faisait... oui, c'est bien, Jean-Kévin... verte qu'elle était ! Elle aurait pris une gifle qu'elle n'aurait pas été...

Enième demi-tour. Eneplusunième passage.

- Maaaaaaaaaaaaaaaaamaaaaaaaaaaaaaaaaan ! Regaaaarde : sans le coeur !
- ... et après ça, c'est ce genre de personne qui va... oui, Jean-Kévin, c'est bien... vous faire la morale. Moi je dis que quand on ne tient pas mieux son ménage que ça, on...

PLAF !

Un bruit de chute vélocipédiquement enferraillé. Des regards qui se tournent vers le point d'impact. Des yeux qui s'incrédulent. Des bouches qui béent avant de s'horrifier en hurlements.

Jean-Kévin avait enfin réussi à capter l'attention de sa mère : découvrant son fils à terre, celle-ci émit un son étrange, mélange de couinement étranglé de souris et de vidange de lavabo, avant de tourner de l'oeil (de l'autre aussi, d'ailleurs) et de se ramollir sur le sol.

Les forces de police, en revanche, ne réussirent jamais à comprendre quoi que ce soit devant cet étrange spectacle : le corps mutilé de Jean-Kévin, amputé de ses pieds et de ses mains, sa poitrine percée d'un trou béant d'où son coeur avait été arraché.

mardi 5 juin 2007

Tant-BourrinMon prochain album (4)

Ça ne s'arrange pas. J'ai senti comme un léger froid dans l'accueil que vous avez réservé à mon projet de prochain album que j'enregistre actuellement dans un studio californien. Un léger froid aussi perceptible que celui qui avait accompagné mes deux projets précédents.

Ayant pour objectif majeur de refourguer un max d'albums tendre vers la perfection afin de m'en mettre plein les fouilles laisser une trace dans l'histoire de l'art, j'ai donc foutu le feu à toutes les prises précédentes, et j'ai décidé de repartir de zéro.

Malheureusement, entre-temps, Juan-Miguel, mon producteur, était parti, appelé qu'il était sur un gros contrat (2000 m² de bureaux à nettoyer six jours par semaine). Qu'à cela ne tienne, usant de ma méthode habituelle pour recruter ce qui se fait de mieux en matière de producteurs, je sautai sur le premier venu et l'installai derrière la table de mixage.

Bon, il est vrai, je dois l'admettre, que le premier venu en question n'avait pas l'air très net. Il a toqué à ma porte en me demandant si c'était bien ici le cabinet du Dr Schneider, et j'ai vu là, dans cette erreur d'adresse, un signe du destin.

D'autant plus que le type en question, même s'il me paraissait à moitié barré, a fait montre d'une créativité étonnante dans son rôle de producteur, me suggérant même des thèmes originaux pour mes paroles de chansons.

Tenez, justement, je vais vous faire écouter un morceau de mon prochain album dont l'idée m'a justement été soufflée par mon nouveau producteur. C'est fort, hein ?




Cliquez sur l'image pour voir la pochette en grand


Tant-Bourrin - Et mon jean


Et mon jean est tout dégueu
Plein de tâches innommables
De vin, de jaune d'oeuf
J'ai dû m'faire ça à table
Et mon jean, oh, n'sent pas bon
Va falloir le laver

Et mon jean est à vomir
Oh, je trouv' mêm' qu'il pue
C'est le moins qu'on puisse dire
D'ailleurs j'ai vomi d'ssus
Et mon jean, oh, n'sent pas bon
Va falloir l'nettoyer

J'mets une dose de Omo
Et puis un peu de Soupline
Puis je referme le hublot
Et j'regarde tourner mon jean

Et mon jean est terrifiant
Couvert de merde grasse
De vieille bouse et de fiente
Faut dire qu'j'ai la chiasse
Et mon jean, oh, n'sent pas bon
Allez hop, en machine !

J'mets une dose de Omo
Et puis un peu de Soupline
Puis je referme le hublot
Et j'regarde tourner mon jean

(Téléchargeable directement ici)


Ceci étant, j'ai un léger doute...

De méchantes langues (encore et toujours les mêmes) m'ont instillé un début de soupçon de commencement de doute en affirmant que mon nouveau projet d'album ressemblait d'un peu trop près à ceci...

Pffff, ça commence à me gaver ces histoires ! Moi, je dis que ce ne sont que des jaloux qui veulent porter ombrage à mon immense talent !

lundi 4 juin 2007

Saoul-FifreFête des mamans

Pas gêné, le cul nu
Il fait pipi dans la rue
Tendrement, goulûment
Il tétotte sa maman
Les yeux clos, souriant
Respirant bien calmement
Bébé dort mais à côté
Un drame s'est passé :

Son papa, tristounet
Désenchanté d'être né
À la quincaillerie
Sans lésiner sur le prix
S'est offert un lasso
Un costaud, un chouett', un beau
Et s'est pendu proprement
À bout d'arguments.

Quelle horreur, orphelin
Plus de papounet calin
Et maman, toute en deuil
Veuve avec la larme à l'œil
C'est vraiment pas du jeu
De mourir sans être vieux
C'est poignant mais où ça craint
C'est chez les voisins :

Madame a enfanté
Son minot, son tout premier
Le papa est ravi :
Craché, juré, c'est tout lui
Ne vous réjouissez point
Leur dit le beau médecin
Tout va bien, mais côté cœur
Ya comme une erreur.

Leur vie glissa gaiement
De visites en traitements
Les piqûres, les essais
Les opérations rataient
La vie a eu tout faux :
L'hôpital donne un peu trop
Le teint blême aux innocents
Plus de mauvais sang.

Ces amis, mes copains
Leur chagrin, c'est mon chagrin
La forme et puis le fond
Ils sont cons mais i' pig'ront
Qu' c'est pour exorciser
Une énorme envie d' chialer
Envaser, boucher l' canal
Des gland's lacrymales.

La bell' mort, tout' en bleu
Les anges et les bienheureux
C'est pour les p'tites chansons
Les tub's à la mords-moi-l'-con
Et quand viendra mon tour
Vous verrez si j'ai d' l'humour
Tout's les vies mèn'nt à la mort
D'accord, pas d'accord
L'eau c'est plus qu' du chlore
Dans les Côtes d'Armor
Perds pas l' Nord
Ressers-moi quèqu' chos' de fort
Un truc carnivore
Avec de la mandragore
Sans sport
Sans records
Sans remords
Sans croque-morts
Je vire ivre-mort
Ouais bon et alors ?
Te crois pas l' plus fort
Plus qu'un p'tit effort
Mets m'en encore...

Même si t'en a pas envie
La mort, c'est la vie !

mercredi 30 mai 2007

Tant-BourrinQuand j'étais modèle (2)

Je vous ai narré très récemment comment j'avais posé pour Léonard de Vincennes, mais je m'aperçois que j'ai oublié de vous vous narrer une autre anecdote de ce temps béni où j'étais l'égérie du milieu de la peinture.

C'était en 1956 si je me souviens bien, une époque où j'avais l'habitude de poser, juste histoire d'arrondir mes fins de mois et de mettre un peu de beurre dans mon foin. Je croisai un jour la route d'Yves Klein, un tout jeune artiste qui cherchait encore sa voie et était à la recherche de modèles.

Le pauvret n'était pas bien riche et avait peu à offrir, mais il parut si exalté après m'avoir aperçu que je n'eus pas le coeur de lui refuser un peu de mon temps. "Cette robe magnifique, ce jarret bien galbé, ces naseaux emplis d'un souffle vital inextinguible, ce regard étincelant dans l'ombre des oeillères, cette croupe rebondie et musculeuse, tout cela est trop parfait, il faut ab-so-lu-ment que je mette ça sur une toile !" disait-il avec des trémolos d'émotion dans la voix.

J'acceptais donc de poser pour lui quasi bénévolement tant la somme promise était ridiculement faible mais, que voulez-vous, on ne se refait pas : je ne suis pas un mauvais cheval.

Las, dans quoi m'étais-je engagé ! Alors que je pensais que la séance de pose ne durerait que quelques heures, elle dura près d'un mois à raison de dix heures par jour !

Il faut dire que le Klein était du genre pointilleux, pour ne pas dire pinailleur. La recherche de la bonne pose prenait des heures et, une fois celle-ci trouvée, je ne devais pas bouger d'un crin. Et s'il m'arrivait d'éternuer ou de quitter la pose un court instant pour me gratter l'entrecuisse du bout du sabot, il se mettait à fulminer, déchirait ses premières esquisses et reprenait tout à zéro.

"Tu comprends, Coco, c'est de ta faute : tu es trop parfait, ta beauté a quelque chose de surhumain surchevalin, pour ne pas dire divin, et je me dois de tout faire, d'aller au bout de mon art pour restituer l'absolue sublimité de ta plastique sur la toile", me disait-il après ces emportements.

Et je reprenais alors la pose et ça repartait pour un tour, un très long tour. Sur la fin, je ne dus mon salut qu'à l'absorption de fortes doses de Lexomil qui me permirent de passer les séances de pose dans un état de sommeil profond. Eh oui, n'oubliez pas que les chevaux ont cette particularité d'être capables de dormir debout : avoir des sabots au bout des jambes présente parfois quelques avantages !

Toujours est-il qu'un jour, enfin, Yves Klein me réveilla en sursaut par ses hurlements de joie : "Ça y est, c'est fini, je le tiens, c'est mon chef d'oeuvre absolu !"

Comme je demandais à voir le chef d'oeuvre en question qui m'avait coûté un mois de vie de pose, il fit lentement pivoter son chevalet.

Et je vis ça !



Eh bien, croyez-moi, j'ai beau en rire aujourd'hui en y repensant, j'ai beau me dire que j'ai contribué à l'enrichissement du patrimoine artistique de l'humanité (patrimoine dont l'International Klein Bourrin est aujourd'hui une pièce essentielle), je peux vous assurer que sur le coup, j'étais vert !

mardi 29 mai 2007

Saoul-FifreCette amphore, gens cons, dévie un fort jet rond

Je savais pas trop quoi vous pondre, alors je me suis jeté sur des proverbes pour les déchiqueter, les contrepéter, leur mixer les sonorités sans réel souci sémantique. Cette fois-ci, je ne donne pas les proverbes initiaux, il va vous falloir réfléchir, ça vous changera.

Allez, tous à Dada !

Avec des scions, mes trépas rient en bout d'œil

Chose trop mise, chose sue

Qui aime chien, bâtit bien

Maudit con qui ne sent

Le lard, c'est du tangent

L'ardeur va pataugeant

Toute pine mais reste à l'air

Comme on connaît les seins d'Eléonore...

Vous voir, c'est poids lourd

Et puis une petite dernière spéciale Byalpel :

Permis à points à qui sait attendre !

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