Je vous parle d'un tas
Que le moindre loufiat
N'a jamais voulu mettre
La Marthe en ce temps-là
Exhibait ses appâts
Jusque sous nos fenêtres
Même si son chat flétri
Qui sentait le moisi
Ne vit jamais une pine
Elle arpentait la rue
Son mac criait famine
Faute de revenus

La Baleine
La Baleine
Y'avait pas pire, pas plus affreux
La Baleine
La Baleine
Au poids, elle en valait bien deux

Son pif était voisin
D'un vieux bec-de-lapin
Surplombant un beau goître
Qui pendait, adipeux
Un bel amas graisseux
Qui ne cessait de croître
Et quand elle s'grattait trop
Dans son "petit bateau"
C'tait la piste aux étoiles
Les morpions et les vers
Groupés autour des poils
S'repliaient vers l'ovaire

La Baleine
La Baleine
C'était la bidoche en folie
La Baleine
La Baleine
C'était le Verdun des pénis

Mais il m'est arrivé
Un jour qu'j'étais bourré
De passer une nuit blanche
Etouffant sous ses seins
Gros comme des traversins
Emplis de graisse rance
Et ce n'est qu'au matin
Que j'pus m'enfuir enfin
Loin de ce pachyderme
Epuisé mais en vie
Plus une goutte de sperme
N'est sortie de mon vit

La Baleine
La Baleine
Y'avait pas pire, c'était un tank
La Baleine
La Baleine
Une truie serait plus ragoûtante

Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
Pour entrevoir sa graisse
Je ne reconnais plus
Les fissures, les verrues
Qui ont vu ma détresse
Au fond d'sa bouche en biais
Je cherche le râtelier
Dont plus rien ne subsiste
Trois fois plus grosse encore
La Marthe se délite
Et son mac est bien mort

La Baleine
La Baleine
Faudrait en faire du saindoux
La Baleine
La Baleine
Comme elle on n'en fait plus du tout