Trajet en avion nettement moins secoué que dans le Métro parisien.

Une nuit au Pirée (que même les enfants de Nana Mouskouri ne reconnaîtraient plus.) Et embarquement pour Cythère, qui en l’occurrence se prononce Sérifos. 4 heures et demi de Ferryboat équipé de Michelin X tant il se la coulait douce. A croire qu’on voguait sur la Marie-Joseph

Et arrivée remarquée à Lipari. Si remarquée* que Françoise était là, au port, pour nous accueillir.

  • Essaie d’arriver discrètement avec une coquille de noix de 100 mètres de long…

Sérifos, puisqu’il faut bien parler d’elle :

C’est un gros caillou baigné de soleil, dans la mer Egée. Des plages qui ne ressemblent évidemment pas à celles de la mer du Nord, une eau douce et limpide, ce qui la différencie bien de la soupe douteuse de la Côte d’Usure.

Sérifos parait austère dans sa végétation couleur de bure, mais ce n’est pas plus roussi que PACA.

Sérifos, c’est des restos fabuleux, car la cuisine grecque n’a rien du rata de caserne. C’est des vins qui se lovent dans le gosier sans que l’on puisse envisager s’en défendre.

Sérifos, c’était aussi une semaine à Jouer au Monde et le Refaire en fort bonne compagnie.

Sérifos vue le poing levé, c’est la première grève de Grèce en 1916. Les gendarmes avaient tiré sur les grévistes, en tuant 4 d’entre-eux. Loin de fuir, les mineurs avaient attaqués des gendarmes, et en avaient tué plusieurs. Faut pas trop faire chier les Grecs !

http://serifos-fr.e-serifos.com/serifos-information/serifos-mines-strike.php

http://www.serifos-greece.com/index.php/fr/istoria-tis-serifou-fr

Quelques vidéos sur les mines, avec de jolis survols de l'île :

Sérifos en photos…

Hora, petit village accroché à la montagne comme des morpions sur…

- Blutch ! Tu parles d’un pays qui, avant l’ère des colonels et du FMI, était un phare de la civilisation, alors un peu de poésie bordel !

- Un petit village accroché à la montagne comme un usurier à sa cassette… Là, ça te va ?

Même l'église est accrochée à la montagne comme un m... -Blutch !!

Au pays du Dieu Eole, ça allait de soi...

A part les touristes, il n'y a pas de rats à Sérifos, une armée de chats y veille...

Ce n'est pas l'artère principale du village, mais presque.

D'accord qu'il faut des dents au fondement pour arpenter les rues de Hora, mais une vue sur mer comme celle-là à Paris, c'est hors de prix.

Les Grecs sont des gens qui ont compris les valeurs essentielles de la vie. Un seul coin de plat et ils y établissent un troquet.

Tout n'est pas parfait à Hora. Pour pousser la chansonnette sous la fenêtre de ta belle, tu as intérêt à sonoriser ton bouzouki.

Le monastère, où l’unique Pope restant sur l’île était absent, car il devait être en train de courir la gueuse.

Le sentier (boulevard n'est pas de mise sur Sérifos) des allongés jouxtant le monastère

Les nourritures spirituelles ne suffisant pas à nos appétits, nous avons, je l'avoue, beaucoup plus fréquenté les troquets. Soit dit en passant, c'est dans un troquet qu'on a croisé le Pope, attablé en galantes compagnies.

C'est parfois bizarre car devant cette terrasse, nous avons tous pensé à Andiamo.

Petit amuse-gueule avec l'apéro (mais pas la Pernod qui là-bas se prononce Ouzo)

Nous avions retrouvé Casper qui se cachait dans une île flottante.

Au retour comme à l'aller, je vous épargne les traditionnelles photos de l'envol et celles de la mousse derrière le bateau qui peuvent indisposer les allergiques aux deux choses les plus essentielles à la vie: l'air et l'eau.

Retour au Pirée , où nous avions tout de même pu dégotter un ancien troquet et cette église perdue dans les building de verre.