Le Président
Par Blutch, mercredi 26 septembre 2018 à 12:02 :: Quand les gens polis tiquent :: #2024 :: rss
Mais non, pas le camembert, ni même Little-Rothschild… Juste une histoire d’un politicien couillu (c’est bien la preuve que les PDG de la 5e ne sont pas concernés.)
La politique à l’Assemblée Nationale n’est plus (depuis longtemps mais pas avec une telle acuité) qu’une farce tragique, une foire d’empoigne, une distribution de prébende et une prise d’intérêts particuliers.
Cette situation n’est pas nouvelle et jusqu’à présent cette gangrène n’a pas encore tué la France. Rappelez-vous, pour les plus vieux et les férus d’histoire, en 1958 les Députés gaullistes avaient développé une méthode argumentaire que n’aurait pas désavouée Marcel Cerdan. L’Assemblée Nationale était un foutoir pire qu’un terrain vague dans le 9.3. un jour d’arrivage de coke.
En cette période de rentrée parlementaire, il m’est apparu opportun de rappeler le côté visionnaire de Michel Audiard.
Dans les actualités de 1961, il y avait:
L’ami de Franco qui sévissait sur l’hexagone depuis 3 ans, il venait d’assassiner la 4e République (sans conteste la plus démocratique des 5, mais ingérable avec 577 égos surdimensionnés et aucune idée de leurs responsabilités vis-à-vis du peuple).
Bardot avait la Bride sur le cou.
Fort à propos, Brassens nous assurait que le temps ne fait rien à l’affaire.
Andiamo faisait le beau sur la Croisette coiffé d’un panama du plus bel effet. Les filles se jetaient à ses pieds, juste pour le plaisir d’être piétinées par une paire de Gucci.
Saoul Fifre sortait tout juste de la maternelle.
Tant Bourrin n’en était pas encore à se demander s’il allait ou non débarquer sur Terre. Depuis, on a la fâcheuse impression qu’il est de nouveau dans cette incertitude…
Pour nos Fée et Princesse, je ne me pose pas la question tant elles n’ont pas de temporalité. Et à propos de Temporel.... C'était aussi en 1961
Pour ma part, à cette époque, je terminais d’user mes fonds de culotte à l’école.
C’était en 1961, il y a donc 57 ans que Verneuil et Audiard confièrent à un Gabin sublime ce bijou d’anticipation, cette perle poético-politique et une idée hélas perdue de l’Europe. Bref, ça avait de la gueule…
Pour les pressés :
Pour les curieux et les esthètes, un florilège d’images de Verneuil et de mots Audiardesques et un Gabin aussi bon que dans « Les Grandes Familles », « la Horse » ou « le Tonnerre de Dieu » : »
Le film en entier : ici
Commentaires
1. Le mercredi 26 septembre 2018 à 12:19, par Blutch
2. Le mercredi 26 septembre 2018 à 15:04, par Saoul-Fifre
3. Le mercredi 26 septembre 2018 à 15:26, par Saoul-Fifre
4. Le mercredi 26 septembre 2018 à 17:20, par Andiamo
5. Le mercredi 26 septembre 2018 à 23:23, par Blutch
6. Le mercredi 26 septembre 2018 à 23:27, par Blutch
7. Le jeudi 27 septembre 2018 à 10:50, par Andiamo
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