Voici bientôt deux mois (le temps, à l'instar de bas de mauvaise qualité, file très vite), Twig avait lancé sur son blog un concours de poésie. Mais pas de n'importe quel genre de poésie : il s'agissait de donner dans le genre débilos, et sur le thème du bonheur.

Bon, vous commencez à me connaître : dès qu'un jeu pathétiquement navrant est organisé, même avec un enjeu inexistant, je suis le premier à me précipiter ! Je pris donc ma plus belle plume d'oie et la trempai dans l'encre de l'inspiration la plus débridée pour en tirer le plus beau, le plus émouvant, le plus éclatant des poèmes consacrés au bonheur.

Las, peu après, le verdict tombait : je n'avais pas gagné, mais je me consolais vite en me disant que l'important est de participer (j'ai l'esprit sportif et fair-play), et que l'encore plus important est que le Saoul-Fifre non plus n'avait pas gagné, car là, sinon, j'aurais été vraiment vert !

Et puis je n'ai pas tout perdu : j'ai gardé précieusement par-devers moi mon petit poème débilos sur le bonheur, car je sentais confusément qu'il pourrait me servir à quelque chose un de ces jours.

Et ce jour est arrivé : je n'ai aucune idée de billet digne de ce nom en tête, alors en avant pour...


   LE BONHEUR

   Connaissez-vous un truc meilleur que le bonheur ?
   Moi pas, parce qu'avec le bonheur, on est heureux !
   Je savoure la vie autant que les choux-fleurs
   Qui pourtant, je l'admets, me ballonnent un peu.

   Je me joue des ennuis, des troubles digestifs
   Comme un chaton qui fait mumuse avec sa balle
   (C'est mignon, les petits chatons, moi je les kiffe)
   Et je dis : le bonheur, ouais, c'est trop de la balle !

   D’ailleurs longtemps je me suis levé de bonheur
   Pour tremper goulûment deux ou trois croissants beurre
   Dans mon café au lait : putain, que c'est chouette !

   Bref, vous l'aurez compris : le bonheur, ça me plait,
   Alors que le malheur, ah mon dieu, quelle plaie !
   Conclusion : les tristus, moi je vous dis "pouet, pouet" !