Le bonheur. Fait chier : ça me rappelle "La maison du bonheur" de cette enflure de Francis Lalanne !

Ce serait la maison du bonheur...
Même à fort loyer, j' suis preneur.
Il n'y aurait que toi contre moi
Et l'amour contre notre amour..

...chevrotait le chat botté au catogan. J'ai toujours eu un gros faible pour le lyrique, les grands sentiments, l'émotion. Tu me passes la cassette de "Regain" et un mouchoir, et tu le récupères trempé à la fin. C'est systématique. J'avais même acheté son premier disque, à Lalanne, dis donc ? C'est à noter, car mon budget "musique" n'a jamais été très élevé. Mon budget tout court non plus d'ailleurs. Et ce n'est que plus tard, que ce gars a commencé à me sortir par les yeux, que ses cuissardes n'arrivaient plus à cacher l'enflure de ses chevilles, que son nombril s'est mis à gonfler, et que son sens de l'humour s'est mis à maigrir au bénéfice de sa grosse tête.

Le bonheur. Pfuuu... Parle-moi pas de bonheur. Enfin, moi aussi, je me suis laissé aller à participer au concours proposé par Twig . Trois minutes après avoir reçu mon petit texte tapoté à la hâte sur mon clavier, en chantonnant "ce serait le concours du bonheu eu-eu eu-eu eu-eu-eu-eur...", sa réponse tombait dans ma boite mail :


"C'est toi le meilleur, sans le moindre doute, ton texte contient une énergie qui arrache tout sur son passage, mais tu comprends, si je dis ça, Tant-Bourrin va péter un plomb. Tu sais comme il est : jaloux, vindicatif, violent, toujours en compétition, toujours si certain d'être le plus fort... ? Tu vas pas me dire ? Son personnage du chevalier Hippobert est un exemple clinique de paranoïa purulente. En rabaissant toujours son écuyer, il se contente de reproduire les moqueries qu'il a dû subir étant jeune, et les railleries des jeunes filles repoussant ses avances... Comme il a dû souffrir pour éprouver ce besoin de toujours se mettre en avant, solliciter les bravos ! Ha s'il pouvait seulement n'avoir qu'une minime partie de ta modestie, Saoul-Fifre ?

Enfin, je te propose de faire gagner Samantha , je suis bien certaine que tu seras d'accord, et nous éviterons ainsi une des célèbres colères homériques de Tant-bourrin qui me font si peur. En tout cas, vraiment super ton poème, je te jure que tu devrais l'envoyer à un éditeur !"


Vous connaissez Twig, elle est un peu exaltée, elle est jeune, elle se laisse emporter par les exagérations de la passion... Jetez un œil sur le petit texte que j'avais osé lui envoyer : vous verrez de vous-même que ça ne mérite nullement cette débauche de qualificatifs dithyrambiques.

la vi étan skèlé
lé choz étan c'cal'çon
la plui ton banc kom vach kipiss
lé zinpo te fézan lé poch
lé zuissié toktokan a cou de marto
lé chiott étan bouché
lévié ranpli de véssèl sal
le papié afleur lacéré
é sofi amoureuz
mé dun otr

je kroi kilya
améliorassion du boneur possib !